Léa Viretto

Issue d’un cursus cinéma à l’Université de Strasbourg, cette formation m’a nourri dans les domaines de la sémiologie et de la sociologie de l’image. Ce parcours m’a amené à me saisir des représentations des gestes (…)

Issue d’un cursus cinéma à l’Université de Strasbourg, cette formation m’a nourri dans les domaines de la sémiologie et de la sociologie de l’image. Ce parcours m’a amené à me saisir des représentations des gestes contemporains et de leurs déploiements au sein des nouvelles technologies de communication. En voulant formuler ces hypothèses au sein d’un engagement plastique, j’ai intégré en 2011 un cursus beaux-arts pendant cinq ans, d’abord à Brest puis à Nantes.

Ma pratique s’engage par un travail d’écriture fait d’hypothèses et d’analogies dans lesquelles sont mis en friction des concepts, anecdotes et récits qui lient geste et image : comment l’un et l’autre s’anticipent, s’augmentent et se transforment.

La lecture de ma pratique est multiple : elle manipule des vocabulaires divers tels que performance, danse, écriture (narrative, gestuelle et musicale) dont le cinéma apparaît comme le point de connexion.

Cette multiplicité des pratiques m’amène à élaborer au sein d’un même projet des formes et des recherches singulières. Elles sont des indices, des propositions ou prototypes qui participent à la lecture d’un projet global, tout en existant de manière autonome.

Laura Bottereau & Marine Fiquet

Laura Bottereau & Marine Fiquet forment un duo et un couple d’artistes plasticiennes. Elles travaillent ensemble depuis 2013. Leur duo construit une fiction commune, un ensemble où installations, dessins, sculptures, textes, vidéos et photographies se (…)

Laura Bottereau & Marine Fiquet forment un duo et un couple d’artistes plasticiennes. Elles travaillent ensemble depuis 2013.
Leur duo construit une fiction commune, un ensemble où installations, dessins, sculptures, textes, vidéos et photographies se répondent et se complètent. Les figures corporelles qu’elles mettent en scène en poursuivent les récits. Par des jeux de détournement, de glissements et de fragmentations, elles dé/construisent des corps. Le passage d’une condition corporelle à une autre prend forme plastiquement à travers des présences inanimées, immobiles, empruntant leurs caractéristiques conjointement à l’adulte et à l’enfant, au « féminin » et au « masculin».
Moulages des visages et des mains des deux artistes cohabitent avec des objets imitant le corps. Les registres du costume, du masque et de la dissimulation participent aux simulacres et se jouent des apparences. Parasitant les codes de représentations, les présences d’apparence enfantines qui habitent leurs fictions remuent l’image d’innocence qui leur est assignée pour mieux l’assiéger. Apparitions mutantes et polymorphes, elles troublent le regard et invitent aux lectures plurielles. Ces figures corporelles construisent des récits, des corps comme archives politiques, et formes des espaces de projection mouvants.

Marjorie Le Berre

Je traverse les lieux comme je lis, par la dérive, la rencontre, le glissement. Je tisse, relie, (re)compose des fragments, et m’arrête un temps aux nœuds d’intersections. Les récits et les déplacements sont au cœur (…)

Je traverse les lieux comme je lis, par la dérive, la rencontre, le glissement. Je tisse, relie, (re)compose des fragments, et m’arrête un temps aux nœuds d’intersections. Les récits et les déplacements sont au cœur de mon cheminement plastique. Plongeant dans nos environnements par la marche notamment, mêlé à une observation erratique et intuitive, je glane, enregistre et prélève des matières, gestes et mots de celleux rencontré.es, qui deviendront matière à transformation lors des haltes en atelier. En cherchant un équilibre entre fixation et fixité, narration et récits, chaque situation de traversée donne lieu à des formes morcelées, évolutives et disparaissantes où la pluralité des techniques trouve sa place. Invitant à participer au travail de création en itinéraire, le détour et les rives sont au cœur de mes interrogations pour au final questionner le partage d’une image vivante des lieux traversés ?

Makiko Furuichi

Née en 1987 à Kanazawa au Japon, Makiko Furuichi vit et travaille à Nantes. Elle est diplômée de l’école supérieure des Beaux-Arts de Nantes (2011) et du Kanazawa College of Art au Japon (2009). Peintre, (…)

Née en 1987 à Kanazawa au Japon, Makiko Furuichi vit et travaille à Nantes. Elle est diplômée de l’école supérieure des Beaux-Arts de Nantes (2011) et du Kanazawa College of Art au Japon (2009). Peintre, son médium de prédilection est l’aquarelle. Cette technique lui permet de développer des formes vaporeuses représentant des êtres issus de son imaginaire.
En 2021, elle est lauréate de la résidence Ackerman + Fontevraud et a réalisé de nombreuses expositions en Europe et en Asie au cours des dernières années. Elle réalise également un travail d’édition et compte plus d’une quinzaine de publications personnelles et collectives à son actif, incluant aussi bien de la bande dessinée que des livres d’artistes.

Céleste Richard Zimmermann

Céleste Richard Zimmermann questionne la culture populaire, la culture du quotidien, la culture des images en s’appropriant ses codes, mythes et croyances au travers de la sculpture, la peinture, ou encore de l’installation. Certaines de (…)

Céleste Richard Zimmermann questionne la culture populaire, la culture du quotidien, la culture des images en s’appropriant ses codes, mythes et croyances au travers de la sculpture, la peinture, ou encore de l’installation. Certaines de ces réalités esthétiques l’intéressent tout particulièrement comme le grotesque et l’excès. Ce sujet met en exergue une humanité perpétuellement actrice dans des rapports de force et de contradiction. De ces formes émergent des images renversées, métamorphosées ou rapidement anthropomorphisme et animalité apparaissent. Elles sont parfois cristallisées dans des figures animales au caractère ambigu comme le porc ou le rat, qui sont le vecteur dans certaines sociétés d’un malaise social. Ses propositions jouent avec la notion d’entrevision, dans un entre deux d’images latentes, entre horreur et divertissement. Une idée de confusion, tiraillée entre tragique et comique. Un espace ambivalent où la frontière entre l’acceptable et l’intolérable semble brouillée, dissimulée sous un rire léger.

Lucas Seguy

La démarche artistique de Lucas Seguy consiste à expérimenter les possibilités de l’outil 3d en terme de narration et de composition et sa mise en forme en tant qu’objet vidéo ou série d’objet au sein (…)

La démarche artistique de Lucas Seguy consiste à expérimenter les possibilités de l’outil 3d en terme de narration et de composition et sa mise en forme en tant qu’objet vidéo ou série d’objet au sein d’une scénographie. Son travail prend forme à travers différents médiums, des installations vidéo d’animations 3d aux supports variables (boîtiers en bois plaqué, structures tubulaires en acier, vidéo projections avec installation sonore, …), par la pratique du dessin, par la conception de tableaux lenticulaires, ainsi que par l’écriture et la musique. Il aborde des questionnements sur le corps humain et son devenir, la procréation, l’identité, les relations interpersonnelles. Conjointement, sa pratique du dessin constitue un journal de bord qui traverse de manière plus spontanée ces questionnements.

Laura Orlhiac

Mes intuitions quant aux images que je veux donner à voir ont été confirmées lors d’un séjour au sud des États-Unis. Passant par l’expérience colorée, lumineuse, contrastée et vibrante des hauteurs de Santa Fe, de (…)

Mes intuitions quant aux images que je veux donner à voir ont été confirmées lors d’un séjour au sud des États-Unis. Passant par l’expérience colorée, lumineuse, contrastée et vibrante des hauteurs de Santa Fe, de son architecture et de ces ciels, à celle des horizons sans fin des déserts du Nouveau Mexique, de l’Utah, du Texas et du Colorado, ce périple prend fin devant un soleil Hopi presque mystique dans les hauteurs du village Walpi.

En déplacement, c’est comme un film qui défile devant mes yeux à travers les vitres de la voiture. Le paysage évolue continuellement et rien ne perturbe ma vue : il m’est toujours possible de voir à 360 degrés, immergée, toute petite dans cette immensité. La ligne d’horizon toujours présente et la route bien droite font le lien entre les nuances des couleurs du ciel et de la terre tout au long de la journée, entre les différentes intensités lumineuses, entre un désert plat et aride, ponctué au loin de canyon rouges et chauds à des paysages vallonnés de montagnes rondes et enneigées.
Toutes ces images qui défilent sans cesse devant mes yeux ne me laissent aucun répit. Éphémères mais tellement englobantes, fascinantes et saisissantes, elles me font suffoquer à plusieurs reprise car à peine mes yeux se posent sur elles, celles-ci m’échappent. La dernière image que je contemple est celle de ce soleil Hopi, vibrant et éblouissant, et même le temps dédié à sa contemplation ne me suffit pas à en saisir tout l’impact.

Imprégnée de ces expériences visuelles et sensorielles, je synthétise aujourd’hui le paysage qui tend de plus en plus à s’abstraire pour n’en garder que l’essence : la couleur, la lumière et le volume afin de créer de nouveaux espaces : des espaces mentaux. Au départ, je mets en place une narration visuelle, un déplacement dans le paysage à travers une série d’aquarelles et de dessins. Je schématise ses caractéristiques, ses formes, ses couleurs et ses nuances, et fais comme des arrêts sur images, des zooms dans son immensité.
La lumière devient ensuite l’élément principal dans la construction de mes peintures et dessins. Elle est source créatrice : d’un côté la couleur comme source lumineuse qui construit des espaces visuels, éblouissants, immersifs, qui confrontent le regard à des vibrations ; de l’autre, une source de lumière qui révèle des volumes et des espaces.

Ronan Lecrosnier

Je suis né en 1992 à Laval – comme Alfred Jarry et Le Douanier Rousseau. J’aime bien me dire qu’il y a là-bas quelque chose dans l’eau qui pousse les esprits à l’absurdité et à (…)

Je suis né en 1992 à Laval – comme Alfred Jarry et Le Douanier Rousseau. J’aime bien me dire qu’il y a là-bas quelque chose dans l’eau qui pousse les esprits à l’absurdité et à la naïveté, deux armes de choix pour fustiger la cohérence insipide et la sophistication superflu propres aux idées et aux objets et de l’environnement numérique contemporain.

Mes dernières itérations plastiques s’attachent à créer des heurts ou des associations (bug ou hug ?) entre objets insolites récupérés, éléments plastiques en impression 3D, poèmes sur écrans à cristaux liquides, projection vidéo et/ou diffusion de musique. Ces assemblages peuvent être qualifié de «low-tech», il s’agit plus de convoquer les technologies numériques que d’en faire un usage poussé – domaine de l’ingénieur.

Wilfried Nail

Sculpteur, poète, performeur, Wilfried Nail procède par fictions ouvertes, c’est-à-dire par l’instauration de récits potentiels, où les formes restent souvent inachevées, fragmentaires et déviantes, toujours prises dans une mémoire processuelle qui, à la fois, les dépasse (…)

Sculpteur, poète, performeur, Wilfried Nail procède par fictions ouvertes, c’est-à-dire par l’instauration de récits potentiels, où les formes restent souvent inachevées, fragmentaires et déviantes, toujours prises dans une mémoire processuelle qui, à la fois, les dépasse et les déplace. De l’enfant à l’archéologue, en passant par le flâneur baudelairien, Wilfried procède par sérendipité, arpentant le territoire à la recherche d’un « je-ne-sais-quoi ». Il observe, récolte, collecte, accumule, superpose. Parfois se laisse distraire comme pris dans une fuite en avant, puis oublie, laisse tout en tas. Le tas affirme chez Wilfried, un potentiel narratif capable de destituer une réalité asséchée par un ordre imposé. L’artiste échafaude, comme on crée des histoires. A partir de la photo, la vidéo, en passant par la sculpture et la prise de son, il agencent récits et collections en équilibre, où se rencontrent culture du passé, notamment préhistoriques et antiques, et celles à venir.

Louise Guerre

Louise Guerre est une artiste plasticienne née en 1993. Suite à un cursus à l’ESBANM, elle obtient en 2017 son DNSEP avec les félicitations du jury. Sa pratique artistique s’articule autour des communautés ou groupes (…)

Louise Guerre est une artiste plasticienne née en 1993. Suite à un cursus à l’ESBANM, elle obtient en 2017 son DNSEP avec les félicitations du jury. Sa pratique artistique s’articule autour des communautés ou groupes dits en «marge». Comment font-ils bégayer l’ordinaire de nos sociétés de plus en plus contrôlées ? Cela l’amène à investir des terrains de recherches hétéroclites, allant de la culture rave au milieu du shibari en passant par le survivalisme… Son approche tente de se situer entre la dimension poétique et la réalité politique de ces univers qu’elle retranscrit dans un travail d’installation. Elle participe aussi à la création et la programmation artistique d’un lieu hybride à Nantes : Askip. Ouvert en 2019 en collectif avec deux autres artistes, Pauline Gompertz et Jonathan Marinier, qui mêle lieu d’exposition, lavomatique et café.

Matthieu Husser

La typographie, les signes, logos et autres pictogrammes qui nous entourent au quotidien, font partie depuis ces dernières années du langage plastique de Matthieu Husser. Sa démarche convoque ces références visuelles pour représenter le passage (…)

La typographie, les signes, logos et autres pictogrammes qui nous entourent au quotidien, font partie depuis ces dernières années du langage plastique de Matthieu Husser. Sa démarche convoque ces références visuelles pour représenter le passage du temps, faire ressurgir un patrimoine, questionner l’histoire urbaine et ses zones de transition par un mélange des codes qui brouillent les pistes et les références temporelles. Ces anachronismes créent différentes lectures des lieux ou des événements dont il est question.

 

Elsa Ferry

Cabinet de Fumisterie Appliquée. Et si, dans l’avion qui nous mène au Canada, dans le train qui file vers le sud de la France, sur le vélo qui longe les quais de la Deûle ou (…)

Cabinet de Fumisterie Appliquée.

Et si, dans l’avion qui nous mène au Canada, dans le train qui file vers le sud de la France, sur le vélo qui longe les quais de la Deûle ou de l’Erdre, par une combinaison de phénomènes sensibles, atmosphériques et pourquoi pas fantastiques, nos inspirations et nos traumas, nos postures et nos pulsions devenaient plus élastiques et s’avéraient polymorphes, chargés d’intuition et d’exaltation, comme des petits volcans fulminants au magma intrépide ou comme un tout petit multivers en expansion dont les éclats, éclaboussures, grains, scintillements, draches, spores, pigments, vaillantes particules s’achemineraient fougueusement vers les zones fécondes qui chérissent la matière à fiction ?

Igor Porte

Artiste plasticien et musicien, Igor Porte immerge le public au sein des paysages sonores qu’il façonne à partir des objets prélevés dans son quotidien. Utilisant la marche comme un outil de recherche et d’exploration, c’est (…)

Artiste plasticien et musicien, Igor Porte immerge le public au sein des paysages sonores qu’il façonne à partir des objets prélevés dans son quotidien. Utilisant la marche comme un outil de recherche et d’exploration, c’est grâce à une multitude de sites urbains et ruraux que Igor enrichit sa pratique du field-recording, et la collecte de fragments, d’objets de mémoire, et de végétaux, qu’il va par la suite faire vivre dans ses installations. Dans la volonté de cultiver une écoute et d’étendre notre attention vers un ailleurs, il ranime ces éléments par le son et le mouvant pour prolonger leur existence, leur porter un regard nouveau chargé d’un imaginaire et d’un potentiel créatif. Transposer ses expériences avec l’environnement, est une manière pour lui de revaloriser le vivant, et de se rattacher au réel. C’est pourquoi l’écoute est centrale, sans cette approche sensorielle, le monde reste à l’écart, étranger et insaisissable .

Justin Weiler

« Light is the new black Si la pratique de Justin Weiler s’inscrit à travers une approche sensible et perceptive, elle présente et met en œuvre autant de façons de peindre et d’interroger les dimensions d’une (…)

« Light is the new black

Si la pratique de Justin Weiler s’inscrit à travers une approche sensible et perceptive, elle présente et met en œuvre autant de façons de peindre et d’interroger les dimensions d’une matérialité de la peinture pour le regard. A partir de variations à la couleur noire, sur les différentes manières d’entrer dans un tableau, par le biais de séquences monochromes, abstraites ou figuratives, les productions de Justin Weiler multiplient les cadres et les expériences du point de vue qu’elles proposent au spectateur. (…)
Halos, grilles et bandes striées, transparences et nuances, jeux d’ombres et reflets, les compositions de Justin Weiler procèdent d’effets immersifs et de profondeur avec la lumière, en créant des rapports de distanciations entre le spectateur et l’objet regardé. Des passages à l’encre de chine sur le verre, à de bas reliefs aux volumes sérigraphiés, il y est toujours question de traces et de gestes répétés, de successions de couches, d’impressions ou d’empreintes, de manipulation de textures et d’épaisseurs. (…) »

Fréderic Emprou

Caroline Bron

Au croisement de l’écriture et de la sculpture/installation ma pratique, qui se rapproche des recherches de la Poésie Concrète sur la matérialité du langage, a pour point de départ la collecte de traces trouvées. Livres (…)

Au croisement de l’écriture et de la sculpture/installation ma pratique, qui se rapproche des recherches de la Poésie Concrète sur la matérialité du langage, a pour point de départ la collecte de traces trouvées.

Livres invisibilisés ou déclassés, formes épistolaires abandonnées ou oubliées constituent ces témoignages matériels ou immatériels sur le bord de la disparition que je cherche à actualiser ou à activer.
Souvent sérielles et principalement en noir & blanc mes pièces sont le résultat d’une combinaison de gestes opposés de préservation/ inscription et d’altération/effacement.
Impermanence, survivance, rémanence, anachronisme, ces «émanations du temps» selon la formule de G. Didi-Huberman, sont les notions articulant ma démarche. Au cœur de celle-ci, interroger les formes en sursis.

J’aborde la performance, sous l’angle de la temporalité, en revisitant le statut de fétiche des traces du temps performatif.

Laurence Broyde

À la croisée de différents médiums (dessin, technique du crochet, sculpture, installation…) Laurence Broydé mène des recherches artistiques différenciées et en même temps complémentaires. Entre art, design et artisanat, son oeuvre oscille sans cesse entre (…)

À la croisée de différents médiums (dessin, technique du crochet, sculpture, installation…) Laurence Broydé mène des recherches artistiques différenciées et en même temps complémentaires. Entre art, design et artisanat, son oeuvre oscille sans cesse entre différentes polarités, Si l’artiste crée des formes qui peuvent sembler autonomes, elle induit une mise en scène ou des modalités d’usage qui interrogent le statut de l’œuvre en lui attribuant des fonctions divergentes ou contradictoires.

Ces interventions sont le fruit d’une approche autant sensible qu’analytique des espaces. Sa pratique de dessin mural en est à la fois une appropriation et un travail de déconstruction de la perspective. Ses dessins spatiaux opèrent des illusions de mouvement, des déformations optiques et des anamorphoses qui bouleversent la perception des lieux. Ce travail sur l’espace invite le public à s’immerger dans l’installation et à faire une expérience esthétique dans laquelle le corps entier est sollicité.

Charlotte Barry

« Investie dans des problématiques de maîtrise des espaces et des matières souples, Charlotte Barry ne cesse de générer des formes. Elle expérimente le geste et développe des modes de création intuitifs. Sa production de dessins (…)

« Investie dans des problématiques de maîtrise des espaces et des matières souples, Charlotte Barry ne cesse de générer des formes. Elle expérimente le geste et développe des modes de création intuitifs. Sa production de dessins et de sculptures s’appuie sur un répertoire de formes très riche et non orienté. Elle conserve modérément les influences picturales qui ont guidé ses premières explorations artistiques. Le travail de Charlotte Barry va au-delà et traverse de nombreux entre-deux plastiques, toujours animé par cette volonté d’interpeller le processus gestuel par l’accumulation et la répétition. Tissus, papiers, fibres, film étirable, plastique, mousse extrudée, médium, … La substance molle est contractée, remplie, tordue, tressée, étirée, tendue, écrasée, modelée, … L’artiste manipule les variations de matière dans une constante expérimentation morphologique jusqu’à épuisement physique et plastique. »

Léo Bioret

Lila Lou Séjourné

Née en 1992, vit et travail à Nantes, diplômée d’un DNSEP avec les félicitations du jury de l’ESBANM en 2017. Son travail se construit autour de différents faits contemporains, d’observations sociales, politiques, économiques et écologiques (…)

Née en 1992, vit et travail à Nantes, diplômée d’un DNSEP avec les félicitations du jury de l’ESBANM en 2017.

Son travail se construit autour de différents faits contemporains, d’observations sociales, politiques, économiques et écologiques prélevés dans des faits médiatique, réalités concrètes et contemporaines. Sa démarche réside dans l’idée de les transposer, les métamorphoser via différents gestes, actions et médiums dans le but de créer des installations polyformes critique sur nos sociétés.
En 2018, avec le collectif NEWBORDERS, elle participa à une résidence de recherche et de création autour du prisme des plantes, au sein de la Chakra (une chakra est un espace collectif, où y sont cultivées des plantes alimentaire, ornemental et médicinal) de la Famille Del Aguila au Pérou.

De retour en France, elle s’installa durant 2 ans, au sein de la Maison de quartier de Madeleine Champs de Mars, à Nantes pour poursuivre son projet de Fabrique à licenciements.

Cassandre Fournet

Née en 1992, Cassandre Fournet est diplômée de l’Institut Supérieur Des Arts de Toulouse. Son goût pour le dessin arrive en 2013 suivi rapidement par la peinture et son engouement pour le paysage, notamment avec des (…)

Née en 1992, Cassandre Fournet est diplômée de l’Institut Supérieur Des Arts de Toulouse. Son goût pour le dessin arrive en 2013 suivi rapidement par la peinture et son engouement pour le paysage, notamment avec des lectures comme le livre d’Anne Cauquelin L’invention du paysage.
Ce n’est qu’à partir de 2015 que des mots se posent sur le genre de lieux qui l’intéresse ; l’inhabité, les ruines mais surtout les sites auxquels personne ne porte d’attention.

Depuis 2020 elle se consacre à une nouvelle série de dessins sur les différentes plantes que nous pouvons rencontrer lors de nos trajets.
Cette série se nomme Adventice. Ce terme est repris par les botanistes pour décrire une plante étrangère à la flore locale, qui s’introduit et s’installe accidentellement. Elle se questionne sur le fait que ces plantes disparaissent après l’arrêt de l’action humaine. Les friches en renferment encore contrairement aux prairies ou forêts qui en sont dépourvues.

Sophie Keraudren-Hartenberger

Le projet de Sophie Keraudren-Hartenberger s’inscrit dans la continuité d’une recherche menée entre Art et Science, qui consiste à faire se conjuguer des pratiques expérimentales artistiques et scientifiques afin de découvrir de nouveaux espaces sensoriels. (…)

Le projet de Sophie Keraudren-Hartenberger s’inscrit dans la continuité d’une recherche menée entre Art et Science, qui consiste à faire se conjuguer des pratiques expérimentales artistiques et scientifiques afin de découvrir de nouveaux espaces sensoriels. Les œuvres ont pour enjeux de créer des dispositifs de révélation que l’artiste aborde par la question de la transformation de la matière.
Née en 1990 à Fréjus Saint-Raphaël, elle vit et travaille à Nantes et Bordeaux.

Mykola Mudryk

J’explore la représentation et la transformation du corps, son érotisme et sa spiritualité dans le langage pictural et les codes iconographiques orthodoxes. Dans mes expérimentations récentes sur la peinture à l’huile et ses variations chromatiques, (…)

J’explore la représentation et la transformation du corps, son érotisme et sa spiritualité dans le langage pictural et les codes iconographiques orthodoxes.
Dans mes expérimentations récentes sur la peinture à l’huile et ses variations chromatiques, j’intègre la technique ancienne de tempera à jaune d’œuf sur différents supports: toile, bois, mur, textile. La couleur est un phénomène prépondérant dans ma perception et ma vision de ce qui m’entoure et je l’exerce d’une façon intuitive. Par la superposition des couches, les espaces et les formes  évoluent et se transforment. Ce processus m’amène vers des représentations et des figures inconnues, où les surfaces relèvent et révèlent les vides.
De cette façon je repense mes techniques, je les mixe et je les déconstruis pour mieux les inscrire dans une réflexion et une expression contemporaine.

Raphaël Zamora

Mon travail suit plusieurs axes de recherches et, venant d’un cursus scientifique, il m’a toujours paru évident que chaque série nécessitait une élaboration et une mise en œuvre technique spécifique . À partir de là (…)

Mon travail suit plusieurs axes de recherches et, venant d’un cursus scientifique, il m’a toujours paru évident que chaque série nécessitait une élaboration et une mise en œuvre technique spécifique . À partir de là des séries d’aquarelle de ciels, de dessin de poussière, de peinture de paysages, de dessin de montagnes, d’aquarelle d’iris, de nouveaux paysages, plus abstraits se sont mises en place en dialogue, en rupture, en écho les unes aux autres.

 

Série La part des Anges

L’expression aurait pour origine l’alchimie qui désignait par anges les substances volatiles.

« La part des Anges » est donc le volume qui s’évapore pendant la maturation en fût d’un alcool.

Cette part correspond à peu près à un tiers du volume général du contenu.

Le format, le cadrage font écho à ce processus de concentration et le modus operandi répété permet d’explorer, comme le ferait une composition de musique sérielle, les variations et les combinaisons des degrés et des motifs.

L’image, la vibration, la couleur, la densité, s’entrelacent comme la rémanence rétinienne de plusieurs images dont on cherche l’ordre d’apparition ou de disparition.

Ces paysages intérieurs se déploient comme le phénomène physique d’une sublimation.

Une sublimation métaphysique… ?

Elise Legal

Élise Legal a étudié à Sheffield Hallam University et est diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon. À travers une pratique qui croise principalement le dessin et l’écriture, elle porte une attention particulière (…)

Élise Legal a étudié à Sheffield Hallam University et est diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon.
À travers une pratique qui croise principalement le dessin et l’écriture, elle porte une attention particulière à la manière dont le langage et les corps coexistent. La figure du chien errant ou le caractère de bande-dessinée Lucy sont autant de personnages qu’elle réemploie et qui l’accompagnent dans son travail. Elle utilise la poésie comme outil politique pour tenter de déjouer les assignations à résidence et les rapports de domination charriés par le langage. Elle a eu l’occasion de participer à plusieurs lectures publiques et de montrer son travail à la galerie gb agency (Paris), Graves Gallery (Museum Sheffield), Sabine Knust gallery (Munich), et lors du off de la 15ème biennale d’art contemporain de Lyon.

Anaïs Lapel

Anaïs Lapel (née à Verdun, 1993) est une artiste visuelle qui travaille les médiums de l’image, du livre et de l’installation. Sa pratique s’intéresse aux relations sociales et culturelles que nous entretenons aux récits. Elle (…)

Anaïs Lapel (née à Verdun, 1993) est une artiste visuelle qui travaille les médiums de l’image, du livre et de l’installation. Sa pratique s’intéresse aux relations sociales et culturelles que nous entretenons aux récits. Elle s’attache, d’une part, à mettre en lumière ce que les codes de notre storytelling occidental contiennent de paradigmes à interroger, voire, à abolir. Et s’intéresse, d’autre part, à émettre des hypothèses sur ce que ces récits pourraient sous-tendre de renouveau en terme de rapport au·à la spectat·eur·rice-acteur·rice ou de mode de délivrance d’une histoire. Elle postule qu’un renouvellement des imaginaires contemporains passe par une mise en péril de nos modes de fabrique des histoires et construit un travail oscillant entre recherche documentaire, récit docu-fictionnel et spéculation science-fictionnelle, nourri par les théories et idées défendues par Jacques Rancière, Isabelle Stengers, Donna Haraway, Ivan Illich, André Gorz et Ursula Le Guin.

Julien Go

Dans un rapport au dessin marqué par l’errance et le fantasme, Julien Go adopte divers gestes comme l’improvisation, l’effacement, le recouvrement, la fragmentation et le montage. Ces actions qui altèrent le dessin et son support, dépendent (…)

Dans un rapport au dessin marqué par l’errance et le fantasme, Julien Go adopte divers gestes comme l’improvisation, l’effacement, le recouvrement, la fragmentation et le montage. Ces actions qui altèrent le dessin et son support, dépendent du mouvement introspectif de ses créations ; les manques, les ruptures et les détails inachevés incarnent, quant à eux, une sorte de désordre entre les souvenirs, les humeurs et le désir.
Après un travail sur les tourments amoureux, retracés par une mêlée de chevaliers amants et bourreaux s’ébattant dans les ruines d’un château, il s’intéresse aujourd’hui à la notion d’esprit du lieu et tente de restituer un territoire imaginaire, dominé par la présence d’une maison et de son jardin, au cœur d’un quartier résidentiel.

Florinda Daniel

Certains disent que chaque peinture aurait un destinataire plus ou moins secret, qui serait la raison du tableau. Les peintures de Florinda Daniel s’adressent à l’enfant, l’adolescent ou l’adulte que nous sommes ou étions pour (…)

Certains disent que chaque peinture aurait un destinataire plus ou moins secret, qui serait la raison du tableau. Les peintures de Florinda Daniel s’adressent à l’enfant, l’adolescent ou l’adulte que nous sommes ou étions pour nous submerger d’une troublante douceur. Les scènes représentées, à la fois anonymes et familières, renferment toujours un élément dérangeant qui suffit à nous précipiter dans une atmosphère poétique et déroutante.

Florinda Daniel est née et a grandi en Normandie. Après des études d’art elle installe son atelier à Caen pendant plusieurs années avant de venir vivre à Nantes.

Michaela Sanson-Braun

Le jeu commence : Une raquette de ping pong. Des saucisses. Pourquoi ne pas les marier? Regarde les saucisses dans la raquette, ces bretzels entrelacés dans la corde ! C’est beau. Ou une décoration qui (…)

Le jeu commence :

Une raquette de ping pong.

Des saucisses. Pourquoi ne pas les marier?

Regarde les saucisses dans la raquette, ces bretzels entrelacés dans la corde !

C’est beau.

Ou une décoration qui aurait mal tourné ?

L’art comme décoration. C’est plutôt une jolie fonctionnalité !

De plaire, et non de provoquer ! Ou peut-être que si ?

Seulement pour ceux qui ont du goût !

Ou du mauvais ? Quelque chose pour tous les goûts alors !

Osons copier les grands maîtres de tous styles !

Aussi pour vaincre la peur de l’échec.

Et la peur de la toile blanche.

Je la transforme en fauteuil d’ailleurs.

Pourquoi rester en dehors d’une fonctionnalité, hors contexte ?

On n’est plus chez Duchamp !

Laissez-vous tenter par le design !

Comment placer maintenant ce fauteuil dans l’espace ?

Avec quatre peintures érigées sur ses coins ?

Voilà !

Le fauteuil, re-fonctionnalisée comme plateforme d’exposition !

Une jolie mise en scène.

Quel jeu de séduction du spectateur !

Louise Porte

Ma pratique se situe entre les arts visuels et vivants. Mes recherches d’installations, axées autour de la narration, nourrissent mes travaux chorégraphiques, et inversement. Inspirée par ce qui est de l’ordre scénique, je joue ces (…)

Ma pratique se situe entre les arts visuels et vivants. Mes recherches d’installations, axées autour de la narration, nourrissent mes travaux chorégraphiques, et inversement. Inspirée par ce qui est de l’ordre scénique, je joue ces codes, je crée des liens, des échanges. La sculpture devient image, l’image apparaît comme une installation, guidée par le geste, dans le quotidien. J’écris ces nouveaux langages par le corps et la mise en scène, explorant les champs du contexte actuel, créant ainsi une nouvelle fiction.

Claire Amiot

En inscrivant son travail dans une réflexion sur l’histoire de la peinture, Claire Amiot interroge le langage de l’abstraction. Dans une logique expérimentale, c’est en dehors de l’espace du tableau qu’elle déploie ses recherches picturales (…)

En inscrivant son travail dans une réflexion sur l’histoire de la peinture, Claire Amiot interroge le langage de l’abstraction. Dans une logique expérimentale, c’est en dehors de l’espace du tableau qu’elle déploie ses recherches picturales sur des pans de tissu dont les formats dialoguent avec l’architecture. Elle découpe, fragmente et rassemble des morceaux de textile peint pour former des collages qui s’étirent dans l’espace. Elle cherche à inventer de nouvelles manières de « faire peinture » en croisant les disciplines (teinture, couture, tissage, son). Claire Amiot s’intéresse aux conditions de présentation de la peinture, à sa mise en espace, à la manière dont elle peut devenir une scénographie à part entière et générer un nouveau sens de l’espace et du lieu.

Ses installations sont des environnements dans lesquels le public est invité à vivre une expérience physique et mentale. Elles s’apparentent à des quêtes méditatives, des invitations au voyage à travers la latence des matières, l’informe et l’insignifiant

Clélia Berthier

J’ai suivi des études à l’université Rennes 2 puis à l’École des Beaux-Arts de Nantes pour y obtenir respectivement un Master arts plastiques en 2017 et un DNSEP en 2019. Mon travail se concentre sur (…)

J’ai suivi des études à l’université Rennes 2 puis à l’École des Beaux-Arts de Nantes pour y obtenir respectivement un Master arts plastiques en 2017 et un DNSEP en 2019.

Mon travail se concentre sur la sculpture et ses caractéristiques plastiques. Les formes résultent de gestes simples, elles sont souvent les témoins d’une contrainte et son débordement. Je crée des alliances presque charnelles entre les matériaux. Ils relèvent aussi bien du chantier de construction que de l’alimentaire avec le pain, le boyau ou encore le riz.

Mes sculptures mettent en regard formes industrielles et organiques, les entrailles du chantier n’étant pas sans écho à celles du corps. Le vocabulaire de la rencontre se déploie au gré des expérimentations.

Aïda Lorrain

D’origine canadienne et iranienne, née à Montréal, Aïda Lorrain est une artiste visuelle diplômée de l’École supérieure des beaux-arts de Nantes Saint-Nazaire (2019) et de l’Université du Québec à Montréal (2015). La pratique artistique d’Aïda (…)

D’origine canadienne et iranienne, née à Montréal, Aïda Lorrain est une artiste visuelle diplômée de l’École supérieure des beaux-arts de Nantes Saint-Nazaire (2019) et de l’Université du Québec à Montréal (2015). La pratique artistique d’Aïda Lorrain est interdisciplinaire, touchant à la performance, à la photographie, au film, au dessin, à la sculpture et aux sciences. Ses recherches portent sur l’histoire et l’actualité des représentations de la Nature, de l’anatomie, des écosystèmes et des technologies; les récits de rencontre avec l’altérité ou l’inconnu; la transgression de la peur par l’acte de création; la fonction et la matérialité de l’image ou de l’objet en tant que restitution du réel et apparition simultanée d’un espace où se déploie l’informe, le fantasme ou l’entropie. Aïda Lorrain s’intéresse au folklore, à l’écoféminisme, aux rites païens et à la science-fiction. Certains de ses travaux sont créés dans et/ou pour l’espace public, des sites naturels ou des lieux spécifiques : ainsi une constante dans son travail est la prise en compte de l’environnement dans lequel le processus de création évolue.

Rémy Drouard

« L’écriture et la peinture sont liées, vous ne pouvez pas le nier, à l’origine c’est une histoire de poignet. Il m’est difficile de séparer ces deux pratiques, tant elles évoluent main dans la main (…)

« L’écriture et la peinture sont liées, vous ne pouvez pas le nier, à l’origine c’est une histoire de poignet. Il m’est difficile de séparer ces deux pratiques, tant elles évoluent main dans la main dans ma recherche plastique. La parole et l’écriture ont toutes les nuances d’une toile peinte, c’est pour ça que j’adore écouter les peintres parler de leur travail, car ils animent leurs touches, leurs gestes, leurs pattes avec les mots de leurs envies picturales. »

Mon père, grand conteur d’histoires en tous genres, m’a appris à apprécier la narration orale, écrite et visuelle. L’actualité me conforte et me réconfortent sur l’idée que la chute, l’absurde, la figuration et l’acte incongru, ont un rôle primordial dans notre société. La culture populaire, internet ou bien le banal du quotidien, sont pour moi, une source permanente de création. Peintures, vidéos, performances et installations sont les maillons de la chaine, le moyen d’accrocher le vélo de ma pratique au lampadaire de ma vision de l’art contemporain. J’aime l’idée qu’une création à l’image du théâtre a inévitablement une fin, une chute. Comme un enfant stoppé dans l’attaque fictive d’un avant-poste ennemi, par la voix de sa mère, qui par la fenêtre, le prévient, que le repas est servi : « ÀÀÀÀ taaAAAble ! »

Margaux Moëllic

Je glane des images pour regarder le monde, les confronte à des récits contemporains ou évènements médiatiques. Matériaux de récupération, plâtre, bois ou verre produisent peaux, membranes, membres… Les gestes sont à l’image du sujet (…)

Je glane des images pour regarder le monde, les confronte à des récits contemporains ou évènements médiatiques. Matériaux de récupération, plâtre, bois ou verre produisent peaux, membranes, membres… Les gestes sont à l’image du sujet traité, oscillant entre douceur et violence. Les sculptures sont parfois détruites, refaçonnées… Je procède également pour la peinture. Les images-sources sont défigurées, mais des signes comme pistes de lecture émergent. Un vocabulaire plastique s’installe au fur et à mesure, des formes et des gestes deviennent récurrents. Peintures et sculptures se rapportent l’une à l’autre.
Le corps, territoire intime et politique, est le lieu d’échange entre les signes perçus comme des affects et les images produites en retour – ou à rebours. Il garde en mémoire la trace continue de ce commerce. À mesure que le théâtre des rapports entre intime et dehors chaotique se constitue, une étrangeté émane des hybrides.

Sun Aliver

Diplômé d’un cursus DNSEP en Art, je développe une pratique centrée sur la sculpture, qui s’étend – selon ce qui surgit au cours de mes recherches – à l’installation, la performance sculpturale, le dessin, la (…)

Diplômé d’un cursus DNSEP en Art, je développe une pratique centrée sur la sculpture, qui s’étend – selon ce qui surgit au cours de mes recherches – à l’installation, la performance sculpturale, le dessin, la peinture et le son. Par une pratique multi-médiums et dans une relation très physique à la matière/l’espace, j’incarne visions et néo-récits de notre monde poly-dimensionnel. Mon travail a été présenté dans le cadre d’expositions collectives en France à Nantes, Rennes, St Denis-Grand Paris et à l’étranger en Corée du Sud.

Milena Massardier

Ma production artistique trouve son origine dans le questionnement des processus de création d’archétype mythologique dans la culture populaire, en particulier le cinéma. Je m’attache à déconstruire les formes symboliques et je les transforme afin (…)

Ma production artistique trouve son origine dans le questionnement des processus de création d’archétype mythologique dans la culture populaire, en particulier le cinéma. Je m’attache à déconstruire les formes symboliques et je les transforme afin d’en proposer une nouvelle lecture. Ainsi, je m’approprie les éléments participant à l’illusion créée par le cinéma afin d’instaurer mon propre simulacre. Mon travail est la construction d’un mythe personnel utilisant et mixant les attributs symboliques de l’histoire de l’art et de la culture populaire.

Je cherche à déterminer la force des modes de représentation propres aux médias tout en en dévoilant leurs failles. Cette réflexion se traduit par l’utilisation de différent médium comme la céramique, la vidéo, le dessin ou encore la broderie. Ces pratiques sont consubstantielles aux concepts invoqués. Elles permettent d’extraire les figures allégoriques sous des formes plastiques et d’instaurer une narration éclatée traversant ma production.

Axel Plantier

En pratiquant le dessin et la peinture, je m’intéresse principalement aux précédés d’apparitions des images, à savoir ce qu’elles induisent en technicité, en codes et parfois en expérimentations. La recherche alors sous-jacente de ce qui (…)

En pratiquant le dessin et la peinture, je m’intéresse principalement aux précédés d’apparitions des images, à savoir ce qu’elles induisent en technicité, en codes et parfois en expérimentations. La recherche alors sous-jacente de ce qui « fait image », à travers la reproduction, le motif, l’effet (ou leur possible absence) est de ce fait une question centrale dans mon travail.
Mes productions s’appuient sur différentes techniques de capture du réel et notamment la photographie. Je cherche à partir d’observations précises d’effets de flous et de lumières à créer mon propre langage de formes, jouant alors d’une frontière fictive entre abstraction et figuration. En résulte alors, notamment dans mon travail de peinture, une impression de foisonnement et de saturation, un semblant de cadrage serré sur une figure plus vaste et incertaine.

Bettina Saroyan

Diplômée de l’Académie royale des beaux arts de Bruxelles et du National College of Arts and Design de Dublin, spécialisée dans la réalisation de tapisseries traditionnelles et intarissable sur l’histoire de la technique, Bettina Saroyan (…)

Diplômée de l’Académie royale des beaux arts de Bruxelles et du National College of Arts and Design de Dublin, spécialisée dans la réalisation de tapisseries traditionnelles et intarissable sur l’histoire de la technique, Bettina Saroyan est devenue l’une des gardiennes d’un savoir-faire ancestral et universel qui a marqué l’humanité et évolué avec le temps. Aujourd’hui plus que tout, il représente un geste pur et intemporel au milieu d’une époque en perte de repères.

C’est ce dialogue entre l’art du tissage et la lente dématérialisation des rapports humains au monde et à la matière qui intéresse Bettina Saroyan. Portée par une poétique de l’espace intime, la force de l’imaginaire et imprégnée de culture Internet, elle insuffle à ses tapisseries une contemporanéité dont il faut déchiffrer les codes, comme un clin d’œil au passé et un message écrit aux générations futures.

Elle travaille actuellement entre Nantes, France et Dublin, Irlande.

Pauline Rouet

Je suis diplomée de l’école des Beaux Arts de Nantes. Mon travail présente beaucoup de peintures qui se transforment en scuptures puis en personnages. Je croise l’écriture à l’image pour créer une fiction dans laquelle (…)

Je suis diplomée de l’école des Beaux Arts de Nantes. Mon travail présente beaucoup de peintures qui se transforment en scuptures puis en personnages. Je croise l’écriture à l’image pour créer une fiction dans laquelle elles viennent se rencontrer, au bar, dans une salle d’expo, une école en s’intégrant à la vie qui suit son cours. Placée dans une espace, elles ouvrent un monde de fiction qui s’insère dans la réalité, devenant lui-même le réel.

Matthias Saillard

Matthias Saillard a étudié à l’école des Beaux-Arts de Lorient où il a entamé son travail autour du dessin. Après avoir expérimenté le dessin sous plusieurs formes, il entame en 1999 une série de sketchbooks (…)

Matthias Saillard a étudié à l’école des Beaux-Arts de Lorient où il a entamé son travail autour du dessin. Après avoir expérimenté le dessin sous plusieurs formes, il entame en 1999 une série de sketchbooks qui recevront principalement les instantanés des moments récurrents de son quotidien. Ce qui au commencement n’était que l’expression d’une adaptation à un nouveau mode de vie s’est inscrit dans ce processus de répétition qui caractérise son travail depuis 1995.
Le dessin pour le dessin. Les outils et le langage doivent rester le plus simple possible pour rendre plus évident le dessin. Le crayon est standard, c’est un outil d’écriture, de bureau, son flux régulier rend le trait uniforme et évite les «effets». Les sujets sont académiques (nature morte, nu, portrait, scène de genre). Cet académisme évite le questionnement quant au choix du sujet. Ainsi débarrassé des artifices, ne reste que le dessin.

Gauthier Andrieux-Cheradame

Le travail de Gauthier Andrieux-Cheradame investit le langage sculptural à différentes échelles et au travers de divers matériaux, bois, céramiques, papier, ready-made. S’intéressant à des formes issues et produites par le travail et le domaine (…)

Le travail de Gauthier Andrieux-Cheradame investit le langage sculptural à différentes échelles et au travers de divers matériaux, bois, céramiques, papier, ready-made. S’intéressant à des formes issues et produites par le travail et le domaine de la construction, on peut y observer des analyses formelles et  poétiques de rapport de force. C’est une production plastique qui cherche à se construire comme champ lexical, raisonnant par analogie avec les formes et les sujets, permettant de créer des ponts entre les domaines, les applications, les usages, les noms, les mots. Reflétant un intérêt pour le vocabulaire technique comme dénomination pragmatique de réalité physique, les gestes se situent autant au niveau matériel que langagier à l’aide de glissements, de pas de côté qui permettent de briser une impression de frontalité. On trouve un regard sur la pesanteur des objets, leurs incarnations en tant que densités dans des mécanismes de forces inhérents et séculaires. Une réflexion sur nos certitudes quant à la normalisation de notre environnement, une appropriation du domaine public, une déconstruction structurelle des formes
structurantes.

Elise Drevet

« Je vis et travaille à Nantes depuis septembre 2021. J’ai obtenu mon DNSEP aux Beaux-arts de Lyon en 2020. En ce moment, je brode et je soude en fonction des circonstances. J’appelle ça de la brodure. (…)
« Je vis et travaille à Nantes depuis septembre 2021.

J’ai obtenu mon DNSEP aux Beaux-arts de Lyon en 2020.
En ce moment, je brode et je soude en fonction des circonstances. J’appelle ça de la brodure.
Ce midi 29 octobre 2021, j’entends :
, non je ne ferai pas les ourlets de Mr l’É*

même s’il vous le demande ?

, oui je refuse.

 

* Mr l’É exerce la profession d’épouvantail,

il peut également être un évènement

Je voulais le partager avec vous.

Au plaisir de se rencontrer, Elise Drevet. »

Benoît Travers

Benoit Travers creuse les failles par des gestes répétés. Dans la logique de ses diverses actions et performances, il martèle de manière continue une voiture coincée sous les gravats dans le Oued asséché d’el Melah, (…)

Benoit Travers creuse les failles par des gestes répétés. Dans la logique de ses diverses actions et performances, il martèle de manière continue une voiture coincée sous les gravats dans le Oued asséché d’el Melah, comme pour en accélérer l’érosion ; il ébrèche à grand coup de sabre les crampons d’un pneu semblant évoquer le rocher que roule chaque jour Sisyphe jusqu’en haut d’une colline. De ces superpositions et polyrythmies, il en ressort un « dialogue sonore » rejouant l’entremêlement des rythmes percussifs produit par les ouvriers sur les chantiers. Son geste, en apparence vain et monotone, travaille les récits comme des actes, procède d’une poésie en lutte contre les destins scellés. Il incarne la capacité de remettre la croyance au service de possibilités politiques utopiques ou matérielles (…) Benoit Travers érige les conditions d’une « architecture f(r)ictionnelle » qui façonne une partition musicale que l’on ne sait pas encore jouer.

Avant la poussière, Benoit Travers Extrait / Marion Zillio, 2018

Aline Brugel

Aline Brugel explore et questionne au fil de ses recherches plastiques le corps, sa place dans l’espace, son mouvement et la perception que nous en avons. C’est l’exploration, la sensation, l’immersion physique qui stimulent ses créations. (…)

Aline Brugel explore et questionne au fil de ses recherches plastiques le corps, sa place dans l’espace, son mouvement et la perception que nous en avons. C’est l’exploration, la sensation, l’immersion physique qui stimulent ses créations. Elle aime entrer en contact avec le public et lui faire prendre part au processus de création.
Ainsi elle façonne, développe des outils, ce qu’elle appelle des diversions, incitant le spectateur ou participant, à traverser des expériences corporelles ou mentales.
Par la photographie, la vidéo et l’installation, les dispositifs d’Aline Brugel interrogent la perception que nous avons de notre corporéité. Ils nous invitent à porter un autre regard sur notre corps, intime et collectif en lien avec ce qui nous entoure.