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Médiation

02.09.24 — 09.04.24

Projet EAC Louise Porte

Louise Porte a travaillé sur le dessin, la peinture, la danse et la photographie à travers les émotions avec les élèves de 5ème du collège Saint Joseph à Ancenis. Le geste disparaît, la trace reste. Le corps deviendra l’outil de l’atelier. Ils ont travaillé sur les différentes émotions à travers (…)

Louise Porte a travaillé sur le dessin, la peinture, la danse et la photographie à travers les émotions avec les élèves de 5ème du collège Saint Joseph à Ancenis.

Le geste disparaît, la trace reste. Le corps deviendra l’outil de l’atelier. Ils ont travaillé sur les différentes émotions à travers l’expression corporelle. Louise et les élèves ont créé sur des partitions de danse, sous forme de dessins à interpréter.

Ces peintures deviennent des partitions de danse par la suite, et ils ont créé une fresque avec tous les dessins de ces silhouettes aux différentes expressions. Celles-ci ont créé une boucle et ont permis de danser de nouveau, guidés par les images qu’ils ont composées.

Rencontre/conférence

12.04.24 18h

Bonus - Site de Félix Thomas À L'ÉTAGE DU PÔLE ASSOCIATIF FÉLIX THOMAS 39 rue Félix Thomas 44000 Nantes

Tout Public organisé par Le Collectif Bonus

À la rencontre de Eugénie Faurie, Jihye Jung et Ninon Madoré

Nous vous invitons dans nos locaux de Félix Thomas, le vendredi 12 avril à 18h, pour une soirée dédiée aux artistes Eugénie Faurie, Jihye Jung et Ninon Madoré. Pendant cette soirée, les trois artistes qui bénéficient d’un atelier pour une courte durée à Bonus nous présenteront leur travail et nous (…)

Nous vous invitons dans nos locaux de Félix Thomas, le vendredi 12 avril à 18h, pour une soirée dédiée aux artistes Eugénie Faurie, Jihye Jung et Ninon Madoré.

Pendant cette soirée, les trois artistes qui bénéficient d’un atelier pour une courte durée à Bonus nous présenteront leur travail et nous feront part de leurs attentes quant à cette expérience.

Eugénie Faurie est accueillie à Bonus durant tout le mois d’avril dans le cadre du Projet Allers/Retours mis en place avec l’association Les ateliers (La Diode) à Clermont-Ferrand/
Ce dispositif d’échanges entre les deux structures permet aux artistes de découvrir les territoires et les écosystèmes arts visuels de Nantes et de Clermont-Ferrand.

Jihye Jung et Ninon Madoré, récemment diplômées de l’École supérieure d’art et de design TALM-Le Mans viendront nous présenter leurs pratiques. Bénéficiaires d’un partenariat entre Bonus et l’École supérieure d’art et de design TALM-Le Mans, les deux jeunes artistes vont partager la vie de nos ateliers pendant deux mois et s’immerger pleinement dans le réseau professionnel nantais des arts visuels.

Photographie de Eugénie Faurie

#nantes #collectifbonus #eugeniefaurie #jihyejung#ninonmadore #lesateliersclermontferrand #talmlemans

Résidence

01.03.24

Elisa Florimond – Lauréate 2024 – Résidence de création Bonus

Elisa Florimond, née en 1995 à Cayenne en Guyane, travaille à Aubervilliers dans l’atelier du collectif Orbes. Elle a suivi des études d’art, obtenant son BTS céramique industrielle à Oliver de Serres, puis un double-cursus entre l’Ecole nationale supérieure des Beaux Arts de Paris et l’Ecole nationale supérieure des Arts (…)

Elisa Florimond, née en 1995 à Cayenne en Guyane, travaille à Aubervilliers dans l’atelier du collectif Orbes. Elle a suivi des études d’art, obtenant son BTS céramique industrielle à Oliver de Serres, puis un double-cursus entre l’Ecole nationale supérieure des Beaux Arts de Paris et l’Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris, dont elle est diplômée depuis 2020 et 2021.

Les installations d’Elisa Florimond associent méticuleusement formes modelées, objets et images collectés, recherchant un équilibre parfait. Elle pratique la collection, la combinaison et la transformation d’éléments variés par la sculpture et l’installation. Ses travaux fragmentaires s’unissent dans un flux invisible, déconstruisant les liens entre signifiant et signifié.

Son travail cherche à créer des ponts entre les mondes naturels et artificiels ainsi que les idées. Ses installations sont des plateformes où des éléments différents se fondent dans un tout cohérent sans se figer.

Portfolio d’Elsa Florimond

Exposition

05.04.24 — 20.04.24 15:00 19:00

Grand Huit en face de la grue jaune 36 Mail des Chantiers 44200 Nantes

tout public encadré par le collectif BONUS

Sweet Spot – Clélia Berthier, Meg Boury, Margaux Moëllic et Igor Porte

Où avons-nous atterri ? Dans un écosystème de plantes et de caches tétons où les invasives nous susurrent des histoires. Les doigts se chargent de sel, nos oreilles et nos yeux sont bercés par une machinerie viscérale. Flottants, les récits de Sweet Spot prennent forme aujourd’hui, pour mieux se métamorphoser (…)

Où avons-nous atterri ? Dans un écosystème de plantes et de caches tétons où les invasives nous susurrent des histoires. Les doigts se chargent de sel, nos oreilles et nos yeux sont bercés par une machinerie viscérale. Flottants, les récits de Sweet Spot prennent forme aujourd’hui, pour mieux se métamorphoser demain.

Cette exposition collective regroupe des travaux des quatre artistes lauréat.e.s du Prix des arts visuels 2023 de la ville de Nantes, préambule et première rencontre avant l’exposition collective prévue à l’Atelier en juin 2025.

Vernissage le jeudi 04 avril 2024 à partir de 18h30
Soirée performances le vendredi 19 avril 2024 à 18h30

Entrée libre
Ouvert du mercredi au samedi 15h19h

Feuille de salle (pdf, 502 Ko)

Médiation

09.02.24 — 24.02.24

LE GRAND HUIT EN FACE DE LA GRUE JAUNE 36 MAIL DES CHANTIERS 44200 NANTES

TOUT PUBLIC encadré par COLLECTIF BONUS

Texte pour l’exposition «Sur-Réel#1» de Raphaël Zamora

Texte respoêtique par Isabelle Crosz Parce qu’habiter à moitié le monde n’est pas une option… Et derrière les mots, le réel ne nous attend pas. C’est à nous d’esquisser la rencontre. Tous les éléments d’une fable écologique sont là : l’occupation humaine ancienne, massive, laborieuse, binaire et évidente, la poussée primale, (…)

Texte respoêtique par Isabelle Crosz

Parce qu’habiter à moitié le monde n’est pas une option…
Et derrière les mots, le réel ne nous attend pas.
C’est à nous d’esquisser la rencontre.

Tous les éléments d’une fable écologique sont là :
l’occupation humaine ancienne, massive, laborieuse, binaire et évidente,
la poussée primale, extensive et nécessaire de la nature, par émergences, convulsions,
la tension entre des présences contradictoires, antagonistes. Forcément problématisée.

L’inquiétude qui naît face à ce bousculement n’a pourtant pas lieu d’être,
il n’y a pas de sur-occupation, pas de zone à dégager, rien à conquérir…
mais séduction et invitation à habiter totalement ce qu’on a construit.

De l’onirique traverse ce monde où les éclats de lumière ne deviennent pas de la pollution lumineuse, où les plantes pionnières, lichens, mousses, lianes ne sont pas des espèces invasives,
où nos présences ne repoussent pas tout le reste, où on participe à une installation paisible.

Et le pictural est là !
Se déposant par couches, débarquant en strates, dessinant des possibles, brossant des pigments, lissant et fusionnant, attirant nos regards, organisant nos perceptions et interrogeant nos mémoires.
Rien de bien neuf là dedans mais Raphaël Zamora s’y installe et déploie son vocabulaire par entrelacs et glissements sans explicites ni formules, s’appropriant la matière du monde tout en le laissant vivre.

Derrière la séduction naissent des questions. Avons-nous besoin de nous séparer du vivant (dont nous sommes !) pour nous sentir vivre le monde ? Pouvons-nous laisser faire sans décider ? Est-ce une utopie de plus ? Sans attendre de réponses ni de certitudes.

Le chemin de la réconciliation d’avec le reste du vivant sous ces formes les plus silencieuses, permanentes et libres glisse vers nous. Ce sont les prémices d’un monde qu’on commence à vivre.

Peut-on croire que si nous formons en nous le rêve de cette rencontre, cela la concrétisera ?

Exposition

15.03.24 — 05.04.24

ATELIER BONUS, DALBY VISIBLE DE LA RUE 17 BOULEVARD ERNEST DALBY 44000 NANTES

TOUT PUBLIC encadré par COLLECTIF BONUS

Exposition « Rita »

Rita est une exposition collective de Emmanuel Béranger, Antoine Caclin, Anne Derivière, Rémy Drouard, Inès Elichondoborde, Jule Faye, Gaël Forcet-Moreau, Alexane Leprieult, Thomas Malenfant, Alice Nicolas, Bérénice Nouvel et Victor Tetaz-Josse, artistes actuellement résident·e·s aux ateliers de Bonus – Dalby. Nous vous invitons au vernissage de « Rita », le Jeudi 14 (…)

Rita est une exposition collective de Emmanuel Béranger, Antoine Caclin, Anne Derivière, Rémy Drouard, Inès Elichondoborde, Jule Faye, Gaël Forcet-Moreau, Alexane Leprieult, Thomas Malenfant, Alice Nicolas, Bérénice Nouvel et Victor Tetaz-Josse, artistes actuellement résident·e·s aux ateliers de Bonus – Dalby.

Nous vous invitons au vernissage de « Rita », le Jeudi 14 mars à partir de 18h30 à Bonus – Dalby, 17 Boulevard Ernest Dalby, Nantes. 

Temps de lectures et projections ouvertes (max. 5mn) à partir de 20h le soir du vernissage, inscription sur: dalby-bonus@protonmail.com

Suite du vernissage à La Dérive à partir de 21h30

L’exposition sera visible du 15 mars au 5 avril 2024, 24h sur 24 (visible de la rue).

waf, wof



Exposition

01.03.24 — 16.03.24 15h-19h

le Grand Huit en face de la grue jaune 36 mail des chantiers 44200 Nantes

tout public encadré par le collectif Bonus

Exposition « Infiniment(s) III » de Sophie Keraudren-Hartenberger

C’est un mot invariable qui se décline soudain au pluriel : le titre de l’exposition de Sophie Keraudren-Hartenberger, Infiniment(s), questionne l’infiniment grand dans l’infiniment petit et fusionne ces deux échelles de perception en un seul adverbe. Ce dernier raconte différents scénarios d’approche de ce qui est sans bornes, illimité dans (…)

C’est un mot invariable qui se décline soudain au pluriel : le titre de l’exposition de Sophie Keraudren-Hartenberger, Infiniment(s), questionne l’infiniment grand dans l’infiniment petit et fusionne ces deux échelles de perception en un seul adverbe. Ce dernier raconte différents scénarios d’approche de ce qui est sans bornes, illimité dans l’espace et dans le temps, mais aussi, plus discrètement, de ce qui relève d’une qualité particulièrement intense, voire indescriptible. Dans la philosophie de Pascal, l’homme est précisément montré alternativement grand et petit, suspendu entre deux infinis, entre deux abîmes : c’est dans ce même suspens que Sophie Keraudren-Hartenberger développe ses recherches formelles, où les processus de fusion tiennent incidemment une place importante.

                                Eva Prouteau, critique d’art

Exposition du 1er au 16 mars 2024.

Vernissage le jeudi 29 février à 18h30.

Ouverture du mercredi au samedi, de 15h00 à 19h00.

Exposition

09.02.24 — 03.03.24

le bocal visible de la rue 17 boulevard Ernest Dalby 44000 Nantes

tout public encadré par collectif bonus

Exposition « Dispersé.exs »

Dispersé.exs est une exposition collective de : Antoine Denoual, Alice Nicolas, Corentin Massaux, Gaël Forcet-Moreau, Tangui Le boubennec, Victor Tetaz-Josse. 20h : lectures ouvertes et performance du collectif piscine2frites. Les inscriptions pour les lectures ouvertes sont ouvertes à touxtes et sur inscription à l’adresse mail : dalby-bonus@protonmail.com Vous pouvez venir (…)

Dispersé.exs est une exposition collective de : Antoine Denoual, Alice Nicolas, Corentin Massaux, Gaël Forcet-Moreau, Tangui Le boubennec, Victor Tetaz-Josse.

20h : lectures ouvertes et performance du collectif piscine2frites.

Les inscriptions pour les lectures ouvertes sont ouvertes à touxtes et sur inscription à l’adresse mail : dalby-bonus@protonmail.com

Vous pouvez venir lire toutes sortes de textes, des lettres d’amitiés, d’amour, de ruptures, des anecdotes, des paroles de chansons, des cartes postales de votre mamie, des SMS, etc… Ça peut durer 30 secondes, 2 minutes, 5 minutes ou 10 minutes.

vernissage : vendredi 9 février à partir de 19h

exposition du samedi 10 février au 3 mars.

visible 7 jours sur 7, 24/24

Crédits: Alice Nicolas et Gaël Forcet-Moreau

Exposition

16.01.24 — 10.02.24

2 allée Frida-Kahlo 44200 Nantes

Exposition collective « Embrasement des nuées »

Dans le cadre du partenariat entre Bonus et l’Ecole des Beaux-Arts de Nantes, des étudiant.e.s en 4eme année Clémence Courtois, Benoît Delon-Jacquin , Elena Ianshina et Vincent Lépine encadré.e.s par Béatrice Méline ont réalisé un projet de commissariat d’exposition en travaillant avec une sélection d’artistes de Bonus. Ainsi, Laurence Broydé , Julien Go , Tangui (…)

Dans le cadre du partenariat entre Bonus et l’Ecole des Beaux-Arts de Nantes, des étudiant.e.s en 4eme année Clémence Courtois, Benoît Delon-Jacquin , Elena Ianshina et Vincent Lépine encadré.e.s par Béatrice Méline ont réalisé un projet de commissariat d’exposition en travaillant avec une sélection d’artistes de Bonus.

Ainsi, Laurence Broydé , Julien Go , Tangui le Boubennec  et le collectif Impressions Mutantes  voient leurs œuvres exposées à la galerie de l’Ecole de Beaux-Arts dans une exposition intitulée « Embrasement des nuées ».

L’exposition, véritable expérience professionnalisante pour les étudiant.e.s, sera visible jusqu’au 10 février, du mercredi au samedi, de 14h à 18h.

merci à l’école des beaux-arts de Nantes pour les photos

Exposition

09.02.24 — 24.02.24 15h-19h

le Grand Huit en face de la grue jaune 36 Mail des Chantiers 44200 Nantes

tout public encadré par collectif Bonus

Exposition «Sur-Réel#1» de Raphaël Zamora

Texte respoêtique par Isabelle Crosz Parce qu’habiter à moitié le monde n’est pas une option… Et derrière les mots, le réel ne nous attend pas. C’est à nous d’esquisser la rencontre. Tous les éléments d’une fable écologique sont là : l’occupation humaine ancienne, massive, laborieuse, binaire et évidente, la poussée primale, (…)

Texte respoêtique par Isabelle Crosz

Parce qu’habiter à moitié le monde n’est pas une option…
Et derrière les mots, le réel ne nous attend pas.
C’est à nous d’esquisser la rencontre.

Tous les éléments d’une fable écologique sont là :
l’occupation humaine ancienne, massive, laborieuse, binaire et évidente,
la poussée primale, extensive et nécessaire de la nature, par émergences, convulsions,
la tension entre des présences contradictoires, antagonistes. Forcément problématisée.

L’inquiétude qui naît face à ce bousculement n’a pourtant pas lieu d’être,
il n’y a pas de sur-occupation, pas de zone à dégager, rien à conquérir…
mais séduction et invitation à habiter totalement ce qu’on a construit.

De l’onirique traverse ce monde où les éclats de lumière ne deviennent pas de la pollution lumineuse, où les plantes pionnières, lichens, mousses, lianes ne sont pas des espèces invasives,
où nos présences ne repoussent pas tout le reste, où on participe à une installation paisible.

Et le pictural est là !
Se déposant par couches, débarquant en strates, dessinant des possibles, brossant des pigments, lissant et fusionnant, attirant nos regards, organisant nos perceptions et interrogeant nos mémoires.
Rien de bien neuf là dedans mais Raphaël Zamora s’y installe et déploie son vocabulaire par entrelacs et glissements sans explicites ni formules, s’appropriant la matière du monde tout en le laissant vivre.

Derrière la séduction naissent des questions. Avons-nous besoin de nous séparer du vivant (dont nous sommes !) pour nous sentir vivre le monde ? Pouvons-nous laisser faire sans décider ? Est-ce une utopie de plus ? Sans attendre de réponses ni de certitudes.

Le chemin de la réconciliation d’avec le reste du vivant sous ces formes les plus silencieuses, permanentes et libres glisse vers nous. Ce sont les prémices d’un monde qu’on commence à vivre.

Peut-on croire que si nous formons en nous le rêve de cette rencontre, cela la concrétisera ?

vernissage : jeudi 8 février à 18h30
ouverture du mercredi au samedi de 15h à 19h.
exposition du 9 au 24 février

ExpositionRésidence

30.01.24 — 03.02.24 15:00 19:00

LE GRAND HUIT EN FACE DE LA GRUE JAUNE 36 MAIL DES CHANTIERS 44200 NANTES

TOUT PUBLIC encadré par LE COLLECTIF BONUS

Exposition « A Breath of time » de Shusuke Nishimatsu

L’artiste Japonais Shusuke Nishimatsu Hidusuke propose au Grand Huit la restitution de son temps de résidence d’un mois à Bonus, dans le cadre d’un partenariat entre Bonus et Beppu Project. Shusuke convoque ses intuitions dans son approche d’un nouveau lieu, ici une nouvelle Ville, Nantes, un nouveau contexte de travail (…)

L’artiste Japonais Shusuke Nishimatsu Hidusuke propose au Grand Huit la restitution de son temps de résidence d’un mois à Bonus, dans le cadre d’un partenariat entre Bonus et Beppu Project.
Shusuke convoque ses intuitions dans son approche d’un nouveau lieu, ici une nouvelle Ville, Nantes, un nouveau contexte de travail et de vie au sein des ateliers de Bonus.
L’artiste compose dans sa pratique avec des vidéos, photographies, sculptures, réalise des installations qu’il accompagne de textes intimistes. Chaque souvenir compte, certains marquent un début, d’autres arrêtent le temps… Ces souvenirs, perceptions multiples, traces de ses expériences, deviennent une composition narrative, un ensemble fictif marqué par le réel, façonné à la manière d’une mosaïque.

Exposition du 31 janvier au 3 février 2024.

Vernissage: mardi 30 janvier à 18h30.

Ouverture du mercredi au samedi, de 15h00 à 19h00.

 

Rencontre/conférence

25.01.24 19h00

le Balkabar 1 Rue Charles Brunellière 44100 Nantes

organisé par Louise Porte et Élise Legal encadré par collectif Bonus

Soirée participative – Histoires de comptoir au Balkabar

Un projet dessiné pour le Balkabar, par Louise Porte & Élise Legal. Louise Porte et Élise Legal vous invitent le jeudi 25 janvier prochain à une soirée forte en partage, fête, joie et autres émotions au Balkabar avec sa célèbre tenancière Marie. Ce bar mythique de Nantes ferme bientôt ses (…)

Un projet dessiné pour le Balkabar, par Louise Porte & Élise Legal.

Louise Porte et Élise Legal vous invitent le jeudi 25 janvier prochain à une soirée forte en partage, fête, joie et autres émotions au Balkabar avec sa célèbre tenancière Marie.

Ce bar mythique de Nantes ferme bientôt ses portes…

Louise Porte et Élise Legal se saisissent d’un appel à projets In Situ lancé par le collectif Bonus pour concocter une soirée participative au Balkabar. Un temps pour célébrer les histoires de comptoir que chacun chacune souhaite partager, dire au monde et pas seulement à l’oreille attentive d’un.e barman.woman.. Ramenez textes, anecdotes, chansons, histoire à partager lors de l’open mic.

La soirée continuera avec un concert de Taesa.

L’artiste et pâtissière Bettina Saroyan concoctera quant à elle un buffet artistique digne de la douce folie rock n’roll du Balkabar.

On vous dit à jeudi à partir de 19h ?

Exposition

19.01.24 — 02.02.24

atelier Bonus, Dalby visible de la rue 17 Boulevard Ernest Dalby 44000 Nantes

tout public encadré par collectif bonus

Exposition collective «Miniatures»

Miniatures est une exposition collective de Emmanuel Béranger, Tangui Le Boubennec, Aline Brugel, Antoine Caclin, Antoine Denoual, Anne Derivière, Inès Elichondoborde, Jule Faye et Bérénice Nouvel, artistes actuellement résident·es aux ateliers BONUS Dalby. Miniatures, c’est un accrochage collectif de mini-oeuvres. Elles sont miniatures par leur taille ou par leur ambition. (…)

Miniatures est une exposition collective de Emmanuel Béranger, Tangui Le Boubennec, Aline Brugel, Antoine Caclin, Antoine Denoual, Anne Derivière, Inès Elichondoborde, Jule Faye et Bérénice Nouvel, artistes actuellement résident·es aux ateliers BONUS Dalby.

Miniatures, c’est un accrochage collectif de mini-oeuvres. Elles sont miniatures par leur taille ou par leur ambition. Elles sont sinon simplement miniatures au regard du reste de la pratique individuelle de chaque artiste exposé·e.

Exposition visible 19 janvier au 02 février 2024.

Vernissage le 19 janvier à partir de 18h30.

Le Bocal est une vitrine investie chaque mois sous forme d’exposition collective par les artistes résident·es aux ateliers Bonus – Dalby. Les expositions sont visibles depuis la rue, 24/24 et 7/7.

Rencontre/conférenceRésidence

10.01.24 18h30

BONUS, FÉLIX THOMAS À L'ÉTAGE DU PÔLE ASSOCIATIF FÉLIX THOMAS 39 Rue Félix Thomas 44000 Nantes

tout public organisé par le collectif bonus

Présentation publique – À la rencontre de Shusuke Nishimatsu

Nous avons le plaisir d’accueillir en résidence depuis le 3 janvier l’artiste Shusuke Nishimatsu Hidusuke. Ce temps de résidence d’un mois se déroule dans le cadre d’un partenariat avec le Beppu Projet, situé à Beppu au Japon. Ce projet reçoit le soutien de l’Institut Français. Nous vous invitons dans nos (…)

Nous avons le plaisir d’accueillir en résidence depuis le 3 janvier l’artiste Shusuke Nishimatsu Hidusuke. Ce temps de résidence d’un mois se déroule dans le cadre d’un partenariat avec le Beppu Projet, situé à Beppu au Japon. Ce projet reçoit le soutien de l’Institut Français.

Nous vous invitons dans nos locaux de Félix Thomas le mercredi 10 janvier à 18h30 pour l’écouter parler de sa pratique artistique et des recherches qu’il va développer pendant son temps de travail à Nantes.

En attendant le 10 janvier, voici quelques mots sur sa pratique :

« L’artiste vidéaste, photographe et sculpteur partage avec le.a spectateur.ice des pensées intimes, des bribes de vie, des instants cristallisés. Il s’installe dans un espace créatif qui brouille la linéarité pour mixer des histoires banales et celle de la société. Il y a un rythme constant, que ce soit celui du mouvement, celui des autres ou celui des pensées.
L’artiste marque les événements et le temps. Il tisse avec les perceptions individuelles pour en créer des fictions et de(s) nouvelle(s) approche(s) du monde, il rééduque notre regard, et nous réapprend a remodeler le monde.
..
Shusuke est un artiste qui a un regard capable de voir les détails qui chuchotent, les connections oubliées, les naissances d’histoires, et l’impact poétique des être humains.
C’est un regard ouvert aux questions qui tournent et qui tourneront encore longtemps dans nos têtes, qui glane ces moments à l’apparence banale pour les figer autrement. »

Source : https://miyaonsen.com/artist/西松秀祐/

 

Photographie de Undine Sommer, dans le cadre de l’exposition Tsushima Art Fantasia, 2018.

#shusukenihimatsuhidusuke #nantes #collectifbonus #institutfrançais #beppuproject #francejapon

Exposition

14.12.23 — 16.12.23 16h00 - 20h00

Le Grand Huit Bonus 36 Mail des Chantiers 44200 Nantes

Tout public organisé par Le collectif Bonus

CARTON PLEIN // Expo vente de Noël

Grande vente d’œuvres pour Noël ! 40 artistes des trois sites de Bonus vous proposent à la vente des œuvres à petits et moyens prix, de zéro à trois-cents euros. L’expo/vente sera ouverte jeudi 14, vendredi 15 et samedi 16 décembre, de 16h à 20h. -> Jeudi 14, à 18h, (…)
Grande vente d’œuvres pour Noël !
40 artistes des trois sites de Bonus vous proposent à la vente des œuvres à petits et moyens prix, de zéro à trois-cents euros.
L’expo/vente sera ouverte jeudi 14, vendredi 15 et samedi 16 décembre, de 16h à 20h.
-> Jeudi 14, à 18h, vernissage de l’expo/vente !
-> Vendredi 15, à 18h, lancement nantais de l’édition rétrospective de Carnets d’artistes par ALL READY MADE !
-> Samedi 16 : DERNIER JOUR ! DERNIÈRE CHANCE pour trouver la perle rare !
Avec…
Bérénice Nouvel, Emmanuel Béranger, Laurence Broydé, Antoine Caclin, Lucas Seguy, Claire Amiot, Lila Lou Séjourné, Antoine Denoual, Aline Brugel, Laura Bottereau & Marine Fiquet, Julien Go, Jodie Camus, Charline L’Hotellier, Maël Lannou, Raphaël Zamora, Inès Elichondoborde, Cyntia Morilleau, Louise Porte, Tangui Le Boubennec, Caroline Bron, Corentin Massaux, Alice Nicolas, Céleste Richard Zimmermann, Violette Vigneron, Bettina Saroyan, ALL READY MADE, Charlotte Barry, marjorie le berre, Anaïs Lapel, Thomas Malenfant, Léa Dervieu, Clélia Berthier, Jule Faye, Anne Derivière, Danaë Barbas, Cassandre Fournet, Matthieu Husser, Michaela Sanson Braun,, Wilfried Nail, Benoît Travers, Sophie Roux-Pagès.

Graphisme : Pascale Patout

Exposition

28.11.23 — 01.12.23 15h-19h

le Grand Huit (en face de la grue jaune) 36 mail des chantiers 44200 Nantes

tout public encadré par le Collectif Bonus

Exposition « À peine tangible » de Léa Dervieu Lachaud et Lila Garret

Un projet dans le cadre du partenariat entre Bonus et l’Ecole des Beaux-Arts de Nantes-Saint-Nazaire. Léa Dervieu Lachaud et Lila Garret ont été sélectionnées au terme de leur diplôme de M2 pour réaliser une immersion professionnelle dans les ateliers de Bonus. Pendant deux mois, toutes deux se sont installées sur les (…)

Un projet dans le cadre du partenariat entre Bonus et l’Ecole des Beaux-Arts de Nantes-Saint-Nazaire.
Léa Dervieu Lachaud et Lila Garret ont été sélectionnées au terme de leur diplôme de M2 pour réaliser une immersion professionnelle dans les ateliers de Bonus. Pendant deux mois, toutes deux se sont installées sur les sites de Félix Thomas et l’Îlot des Îles, découvrant un nouveau rythme de travail au sein d’ateliers collectifs, découvrant le réseau d’artistes professionnels travaillant à Bonus. Cette immersion dans un espace de travail professionnel se termine par une exposition restitution du travail réalisé pendant ces deux mois de résidence « À peine tangible ».

Narrer ou effacer la fiction ? Ces deux artistes nous proposent leurs visions sur le monde qui les entourent et plus précisément sur leurs rapports aux paysages et comment celui-ci devient un espace de fiction.
Pour Lila Garret il s’agit d’un geste, celui du stylo qui en traçant emmène le regard, trouble et déforme la scène. Pour Léa Dervieu Lachaud l’image est un espace dans lequel nous projetons toutes sortes de sentiments et de réflexion créant ainsi des récits intérieurs.
Les structures métalliques appartiennent pour l’une à Lila et pour l’autre à Léa. Lors de cette exposition, elles ont décidées de les rejouer afin qu’elles deviennent un moyen de faire le lien entre leurs deux pratiques distinctes. Comme des vertèbres, ces structures permettent aux oeuvres de se rassembler et de se mélanger dans unjeu de transparence et de superposition. Ces installations créent ainsi de nouveaux paysages et de nouvelles images au sein de l’espace d’exposition.

Exposition du 28 novembre au samedi 2 décembre.

Vernissage lundi 27 novembre à 18h30.

Ouverture du mardi au samedi, de 15h00 à 19h00.

Médiation

14.09.23 — 30.09.23

Le Grand Huit en face de la grue jaune 36 mail des chantiers 44200 Nantes

tout public encadré par Le collectif Bonus

Texte pour l’ exposition « Filer la ligne » de Charlotte Barry

Un couple entre dans une galerie « On voit s’esquisser quelque chose qui ressemble à une silhouette de montagnes, ou à des ondulations1 ; on pense aussi à un sentiment fugace qui se perd parmi tant d’autres, constamment sollicité-e-s par des messages et appels comme nous le sommes très souvent (…)

Un couple entre dans une galerie

« On voit s’esquisser quelque chose qui ressemble à une silhouette de montagnes, ou à des ondulations1 ; on pense aussi à un sentiment fugace qui se perd parmi tant d’autres, constamment sollicité-e-s par des messages et appels comme nous le sommes très souvent au jour le jour, tu vois ? Est-ce qu’à travers les œuvres brodées de Charlotte Barry nous pouvons apercevoir notre propre paysage intérieur défiler dans le tracé de ces points, si soigneusement et systématiquement introduits, guidés par l’aiguille qui voyage à travers la surface souple de la toile ?

– Il va falloir trancher : s’agit-il d’une vue intérieure ou d’une fenêtre vers l’extérieur ? Un paysage montagneux ou un autoportrait ? Veux-tu dire que ça pourrait être les deux en même temps ?

Bon, réfléchissons un peu : que signifie le fait de dessiner à l’aide d’un fil ? Nous pourrions citer par exemple le point de croix, ou encore le tricot ou encore le crochet. Ça me rappelle des souvenirs d’enfance, quand je me posais dans la cour de récré pour tisser des bracelets d’amitié que j’accrochais au genou de mon jean troué, ça fait un bout de temps, maintenant… Et ensuite, il y a l’artiste américaine Lenore Tawney qui travaillait avec des textiles, en développant une technique de tissage ouvert qui faisait gondoler le support : force et fragilité à la fois. Agnes Martin, qui dessinait elle aussi des lignes, mais en peinture, était une amie intime de Tawney pendant ces années à New York quand l’expressionnisme abstrait prônait une masculinité toxique. Ces deux femmes, avec d’autres acteurs et actrices de la scène ont cultivé un microcosme foisonnant qui a fleuri discrètement dans l’ombre d’artistes de renom et qui ont rapidement reçu l’approbation du marché de l’art.2

– Je me demande si nous ne sommes pas en train de perdre le fil, là.

Et alors ? Que risquons nous en se promenant un peu dans l’histoire de l’art ? Après tout, ne sommes-nous pas venus ici pour flâner ensemble parmi ces formes, assumant le risque que représente l’errance ? Il me semble que c’est François Rouan qui a dit que la peinture commence précisément là où on l’on perd le fil.

– Ah mais tu évoques encore un nom de peintre — c’est pour dire que c’est de la peinture que nous voyons là ? Alors là nous ouvrons carrément la boîte de Pandore.
– Tu tergiverses, on dirait.

Je dirais qu’il serait dommage de repartir d’une expo sans se poser de question, autant pour l’artiste que pour le spectateur. Être en relation avec une œuvre, c’est la questionner. Par exemple, as-tu remarqué comment cette série donne envie de se rapprocher ? On se demande s’il s’agit d’une sérigraphie ou d’un dessin. Ainsi, le spectateur se retrouve à devoir s’approcher afin d’élucider le mystère.

– C’est à dire que tu penses que ça n’est ni l’un ni l’autre ?
Viens on continue ; il y a vraiment pas mal de choses qui se passent ici. Le langage est minimal, restreint. Les

matériaux sont multiples, plutôt naturels : il y a de la toile de jute, de la laine, du papier, du bois…

– parfois avec de l’acier et du plastique

C’est juste. Je me souviens de ces œuvres réalisées in-situ, comme cette série de wall-drawings ou bien cette installation éphémère3 réalisée pour La Poste pendant le Covid. L’artiste dit à ce propos : « Le rythme et la tension des lignes provoquent une vibration. L’installation modifie notre perception, interroge notre point de vue et invite au déplacement. » Sans la présence du spectateur, ces œuvres tendent à perdre leur raison d’être. Ainsi, cette présence devient un élément clé pour ces pièces en particulier. Elles sont vraiment pensées pour être vécues.

– et puis le temps est important aussi, sans doute ?

En effet. Il y a plusieurs séries assez directement liées au temps ; elles rassemblent et mettent en relation des moments à priori complètement distincts. Dans ces séries, le temps est ce qui permet que chaque tracé de ligne se dessine et se déplie petit à petit, nous pouvons suivre son parcours dans un moment méditatif de réflexion.

– Comme se regarder dans un miroir ?

Je pense que c’est plutôt comme si le temps s’arrêtait ; un moment où nous nous plongeons dans un instant de réflexion malgré le monde qui tourne autour de nous à pleine vitesse ; comme si nous pouvions arrêter la machine pour accéder à des sensations nouvelles. Une sorte de parenthèse sensible. Et si les vibrations que l’artiste mentionne pouvaient en effet déclencher une réaction à l’intérieur du spectateur à travers une combinaison de couleurs, de mouvements, et des relations établies entre les formes ?

– Bon, j’ai l’impression que tu me fais le résumé d’un film de science fiction

Plutôt un labyrinthe ?

– (…)

Ou un monde d’entre-deux ! Comme dans le titre de cette série : « Entre-deux ». C’est un état de transition, comme ces deux formes qui se fondent l’une dans l’autre : elles s’entrecroisent et deviennent quelque chose de nouveau — un être hybride. La rencontre flotte sur un champ fluo, dans une intensité de glissement vers…

– Moi je me demande si ces formes ne sont pas plutôt en train de se séparer, en fait.

Hmm, je dirais que ça fait partie de ce flottement, cette incertitude. Comme avec le titre, ‘Filer la ligne’, c’est ouvert à interprétation, non ? Filer la ligne, ça sonne un peu comme une phrase qui me serait venue dans un rêve et dont j’ai oublié le sens, mais que j’ai très envie de retrouver. Je passe tout le rêve comme ça, à chercher, à essayer de retrouver le sens caché de ces mots. Un tracé qui revient sur soi, se reprend, comme dans la broderie.

– Celle-ci me fait presque penser à des peintures de Mondrian que j’ai vues récemment.

Pourquoi pas, mais je ne suis pas certaine que son idée moderniste de ‘relations pures’ s’applique vraiment à la pratique de Charlotte Barry. Le métier à tisser contre le mur, par exemple, qui peut évoquer un sommier, mobilier du sommeil. Nous sommes sur le territoire de l’intime, de la domesticité. Ces formes minimalistes et multiples cherchent à nous faire ressentir plutôt que de parler d’elles-mêmes, elles déconstruisent l’abstraction, pour ainsi dire. Et puis, peut-être encore à chercher la transcendance, si nous nous référons au titre de cette pièce de 2017, Horizon.

L’instabilité immanente de certaines œuvres nous rappelle que la plupart des objets et des situations sont prises dans un processus d’évolution incessant. Des peintures deviennent des sculptures, des sculptures deviennent des objets déclencheurs de mouvement, et des objets du quotidien peuvent se délester de leur poids émotionnel pour devenir plus légers, plus souples, plus poétiques. La mutabilité donne également un sentiment d’espoir, comme si en suivant ce fil, comme Ariane, nous pouvions sortir du labyrinthe. Et puis au-delà des murs…

– se trouverait ce verre de vin que j’attends de boire avec toi ! Après tout, elle se mettra en couple avec Dionysos, n’est-ce pas ? Enfin, ta métaphore me semble un peu bancale. On y va ? »

Le couple sort de la galerie, main dans la main.

Cynthia Gonzalez-Bréart

 

1 « Canevas », 2023
2 Voir PEIFFER, Prudence « The Slip : The New York City Street That Changed American Art Forever”, 2023 (Harper)

3 Station, (2021)

Rencontre/conférence

16.11.23

Bonus - Félix Thomas 39 rue Félix Thomas 44000 Nantes

organisé par SNAP CGT

L’art de vivre de l’art

Exposition

17.11.23 — 10.12.23

Le Bocal Ateliers de Bonus - Dalby (visible de la rue) 17 boulevard Dalby 44000 Nantes

Tout public encadré par le Collectif Bonus

Exposition « Peintoche fever »

« Peintoche Fever est une exposition collective de Anne Derivière, Rémy Drouard, Jule Faye, Thomas Malenfant, Corentin Massaux et Bérénice Nouvel, artistes actuellement résident·es aux ateliers Bonus – Dalby. Peintoche Fever, c’est un appel à toutes les peintures, celles qui collent aux doigts, celles qui glissent sur la vitre, celles qui (…)

« Peintoche Fever est une exposition collective de Anne Derivière, Rémy Drouard, Jule Faye, Thomas Malenfant, Corentin Massaux et Bérénice Nouvel, artistes actuellement résident·es aux ateliers Bonus – Dalby.

Peintoche Fever, c’est un appel à toutes les peintures, celles qui collent aux doigts, celles qui glissent sur la vitre, celles qui tiennent pas, celles qui tiennent bien, celles qui tombent du mur, celles qui en font partie tout à fait, celles qui sont bien accrochées, celles qui oublient leur ceinture de sécurité, celles qui se cachent derrière le rideau, celles qui font leur coming-out, celles qui montrent leurs derrières, celles qui sont trop maquillées, celles qui sont sans saveur et celles qui en ont beaucoup trop, celles qui s’étalent au rouleau et celles qui s’étalent au pinceau, celles qui s’étirent mal et celles qui s’en tirent bien, celles qui sont en forme et celles qui sont malades, celles qui ont de la fièvre et qui sont tellement chaudes que ça nous fait transpirer quand on s’approche un peu trop près.  »

Exposition visible du 17 novembre au 10 décembre.

Vernissage le 17 novembre à partir de 18h30.

Le bocal est visible depuis la rue.

Rencontre/conférence

13.10.23 16:00 - 20:00

Bonus - Dalby 17 boulevard Dalby 44000 Nantes

tout public encadré par collectif bonus

Portes ouvertes des ateliers de Bonus – Dalby

Les ateliers de Bonus – Dalby ont ouvert leurs portes en juin 2023. Le mois du WAVE est l’occasion d’ouvrir les portes de ce nouveau site pour la première fois. L’ouverture du 13 octobre prochain sera l’occasion d’échanger avec les artistes résident.e.s et de visiter leurs ateliers. Les artistes résident.e.s (…)

Les ateliers de Bonus – Dalby ont ouvert leurs portes en juin 2023. Le mois du WAVE est l’occasion d’ouvrir les portes de ce nouveau site pour la première fois. L’ouverture du 13 octobre prochain sera l’occasion d’échanger avec les artistes résident.e.s et de visiter leurs ateliers.

Les artistes résident.e.s à Dalby sont : Corentin Massaux, Céleste Richard Zimmermann, Thomas Malenfant, Jodie Camus, Violette Vigneron, Antoine Caclin, Bérénice Nouvel, Emmanuel Béranger, Tanguy le Boubennec, Jule Faye, Anne Derivière, Inès Elichondoborde, Aline Brugel, Rémy Drouard, Lucas Seguy, Antoine Denoual, Alice Nicolas et le collectif Impressions mutantes.

Avis aux curieux.e.s, on vous attends nombreux.se.s et on a hâte de vous rencontrer.

! La jauge sur place est limitée !

Design graphique : Marion l’Helguen & Zoé Lecossois

 

 

Exposition

07.10.23 — 28.10.23 15:00 - 19:00 du mercredi au samedi

le Grand Huit (en face de la grue jaune) 36 Mail des Chantiers 44200 Nantes

tout public encadré par collectif bonus

Exposition collective « Les oies sauvages »

L’oie, l’hôtel, le labyrinthe, le jeu de dé, autant d’images qui composent l’imaginaire de la programmation pensée par les artistes du collectif Bonus. L’exposition collective au Grand Huit, intitulée « Les oies sauvages » incarne dans sa scénographie le plateau de jeu à construire et explorer à plusieurs. Les oies (…)

L’oie, l’hôtel, le labyrinthe, le jeu de dé, autant d’images qui composent l’imaginaire de la programmation pensée par les artistes du collectif Bonus. L’exposition collective au Grand Huit, intitulée « Les oies sauvages » incarne dans sa scénographie le plateau de jeu à construire et explorer à plusieurs.

Les oies sauvages est une exposition collective réunissant : Julien Go, Caroline Bron, Michaela Sanson Braun, Léa Viretto, Sophie Keraudren-Hartenberger, Elsa Ferry, Florinda Daniel, Aurélie Sicas, Antoine Denoual , Anaïs Lapel, Matthieu Husser, Lila Lou Séjourné, Cassandre Fournet, Elise Hallab, Benoît Travers, Charlotte Barry,  Elise Legal,  Wilfried Nail , Louise Porte, Clélia Berthier, Raphael Zamora,  Laurence Broydé,  Meg Boury, Charlotte Caron, Frédrik Odenius, Igor Porte, Camille Orlandini, Clément Vinette, Céleste Richard Zimmermann, Louise Guerre. 

Commissariat et scénographie : Lila Lou Séjourné, Louise Porte, Clélia Berthier, Antoine Denoual, Meg Boury.

Design graphique : Marion l’Helguen & Zoé Lecossois

Rencontre/conférence

20.10.23 — 21.10.23 10:00 - 18:00

Bonus - Félix Thomas 1er étage du pôle associatif Félix Thomas 39 rue Félix Thomas 44000 Nantes

tout public encadré par Collectif bonus

Portes ouvertes des ateliers de Bonus – Félix Thomas et Tombola fiesta

Les 20 et 21 octobre de 10h à 18h, place aux portes ouvertes de Bonus – Félix Thomas. Venez découvrir le site de Félix Thomas pour échanger avec les artistes résident.e.s, découvrir leurs ateliers et le Pôle Print. La journée du 21 octobre se terminera par la  »Tombola fiesta de (…)

Les 20 et 21 octobre de 10h à 18h, place aux portes ouvertes de Bonus – Félix Thomas. Venez découvrir le site de Félix Thomas pour échanger avec les artistes résident.e.s, découvrir leurs ateliers et le Pôle Print.

La journée du 21 octobre se terminera par la  »Tombola fiesta de Bonus » à partir de 18h30. A gagner : diverses pièces, prints et des surprises tout droit sorties des ateliers des artistes résident.e.s sur les trois sites de Bonus.

Les artistes résident.e.s à Félix Thomas sont :  Raphael Zamora, Elise Legal, Anais Lapel, Julien Go, Michael Sanson-Braun, Louise Porte, Clélia Berthier, Lila Garret….

Avis aux curieux.ses, on a hâte de vous y rencontrer et d’échanger avec vous.

Design graphique : Marion l’Helguen & Zoé Lecossois

 

 

 

 

Rencontre/conférence

06.10.23 — 07.10.23 10:00 - 18:00

Bonus - Îlot des Îles (en face de la grue jaune) 36, 42 Mail des Chantiers 44200 Nantes

tout public encadré par le collectif Bonus

Portes ouvertes des ateliers de Bonus – Îlot des Îles

! Portes ouvertes ! Les 6 et 7 octobre de 10h à 18h, nous avons le plaisir de vous inviter à découvrir le site d’ateliers de l’îlot des Îles lors de portes ouvertes. Au programme, découverte des ateliers des artistes résident.e.s tel.le.s que Wilfried Nail, Louise Guerre, Matthieu Husser, Elsa (…)

! Portes ouvertes !

Les 6 et 7 octobre de 10h à 18h, nous avons le plaisir de vous inviter à découvrir le site d’ateliers de l’îlot des Îles lors de portes ouvertes.

Au programme, découverte des ateliers des artistes résident.e.s tel.le.s que Wilfried Nail, Louise Guerre, Matthieu Husser, Elsa Ferry, Igor Porte, Justin Weiler, Caroline Bron, Laurence Broyde, Charlotte Barry, Lila Lou Séjourné, Cassandre Fournet et Sophie Keraudren-Hartenberger…

Venez nombreux.se.s, on a hâte de vous rencontrer pour un temps d’échange convivial.

Design graphique : Marion l’Helguen & Zoé Lecossois

Exposition

06.10.23 — 28.10.23

Les trois sites d'ateliers du collectif Bonus ! 44000 Nantes

Tout public organisé par Le collectif Bonus

Le mois du WAVE à Bonus

C’est parti pour un mois d’octobre de folie à Bonus ! Dans le cadre du WAVE, la biennale des arts visuels de Nantes, nous vous proposons un mois riche en temps forts, placés sous la ligne conductrice du jeu de l’oie à Bonus. L’oie, l’hôtel, le labyrinthe, le jeu de (…)

C’est parti pour un mois d’octobre de folie à Bonus !

Dans le cadre du WAVE, la biennale des arts visuels de Nantes, nous vous proposons un mois riche en temps forts, placés sous la ligne conductrice du jeu de l’oie à Bonus.

L’oie, l’hôtel, le labyrinthe, le jeu de dé, autant d’images qui composent l’imaginaire de la programmation pensée par les artistes du collectif Bonus. Chaque site d’atelier se propose comme case étape au sein du mois d’octobre. L’exposition collective au Grand Huit, intitulée « Les oies sauvages » incarne dans sa scénographie le plateau de jeu à construire et explorer à plusieurs.

// La programmation //

06/10 – Vernissage de l’exposition collective « Les oies sauvages ». Le Grand Huit, Bonus – Îlot des Îles, à partir de 18h30.

07/10 -> 28/10 – Exposition collective « Les oies sauvages ». Ouverte du mercredi au samedi, de 15h à 19h. le Grand Huit, Bonus – Îlot des Îles. Avec : Julien Go, Caroline Bron, Michaela
Sanson Braun, Léa Viretto, Sophie Keraudren-Hartenberger, Elsa Ferry, Florinda Daniel,
Aurélie Sicas, Antoine Denoual, Anaïs Lapel, Matthieu Husser, Lila Lou
Séjourné, Cassandre Fournet, Elise Hallab, Benoît Travers, Charlotte Barry, Elise Legal,
Wilfried Nail, Louise Porte, Clélia Berthier, Raphael Zamora, Laurence Broydé, Meg Boury,
Charlotte Caron, Frédrik Odenius, Igor Porte, Camille Orlandini, Clément Vinette, Céleste
Richard Zimmermann, Louise Guerre. Commissariat : Lila Lou Séjourné, Louise Porte, Clélia Berthier, Antoine Denoual, Meg Boury.

06/10  & 07/10 – Portes ouvertes des ateliers de Bonus – Îlot des Îles. 10h – 18h.

13/10 – Portes ouvertes des ateliers Bonus – Dalby. 16h – 20h.

20/10 & 21/10 – Portes ouvertes des ateliers de Bonus – Félix Thomas. 10h – 18h.

21/10 – Tombola Fiesta sur le site de Bonus – Félix Thomas, à partir de 18h30. Les tickets de tombola seront à vendre tout au long du mois dans l’espace d’exposition du Grand Huit.

Venez jouer avec nous 🙂

Bonus – Félix Thomas : 39 rue Félix Thomas, Nantes

Bonus – Îlot des Îles : 36-42 Mail des Chantiers, Nantes.

Bonus – Dalby : 17 boulevard Dalby, Nantes.

Design Graphique : Marion l’Helguen et Zoé Lecossois

 

Rencontre/conférence

20.09.23 à partir de 18h30

Bonus, Félix Thomas à l'étage du pôle associatif Félix Thomas 39 rue Félix Thomas 44000 Nantes

Tout public organisé par Le Collectif Bonus encadré par le Collectif Bonus

Présentation publique – À la rencontre de Claire Amiot, Lucie Bedu, Lila Garret et Léa Dervieu.

Nous vous invitons dans nos locaux de Félix Thomas, le 20 septembre prochain à 18h30, pour une soirée dédiée aux artistes Claire Amiot, Lucie Bedu, Lila Garret et Léa Dervieu. Pendant cette soirée, les quatre artistes partageront des retours d’expériences sur les formats de résidences qu’elles expérimentent ou ont expérimenté (…)

Nous vous invitons dans nos locaux de Félix Thomas, le 20 septembre prochain à 18h30, pour une soirée dédiée aux artistes Claire Amiot, Lucie Bedu, Lila Garret et Léa Dervieu.

Pendant cette soirée, les quatre artistes partageront des retours d’expériences sur les formats de résidences qu’elles expérimentent ou ont expérimenté dans le cadre des programmes de partenariats de Bonus.

Claire Amiot débutera ce temps d’échange en nous faisant une restitution de sa résidence au sein de Beppu Project au Japon. Cette résidence s’est déployée en juillet dans le cadre d’un partenariat entre le collectif Bonus et Beppu Project, et ce dans la perspective d’un échange à l’internationale, avec le soutien de la Ville de Nantes et de l’Institut Français.

Lucie Bedu prendra la suite pour nous parler de son parcours artistique, et de son séjour au sein des ateliers de Bonus, dans le cadre d’un échange avec Espace 29, espace d’exposition et ateliers d’artistes basé à Bordeaux.

Enfin, Lila Garret et Lea Dervieu, récemment diplômées de l’école des Beaux-Arts de Nantes viendront nous présenter leurs pratiques. Bénéficiaires d’un partenariat entre Bonus et l’Ecole des Beaux-Arts de Nantes, les deux jeunes artistes vont partager la vie de nos ateliers pendant deux mois et s’immerger pleinement dans le réseau professionnel nantais des arts visuels.

 

Image : Claire Amiot en résidence à Beppu, Japon. Photographie de Tomohiro Hanada

Médiation

12.05.23 — 27.05.23

Le Grand Huit, L'îlot des Îles 36 Mail des Chantiers 44200 Nantes

organisé par Laura Bottereau & Marine Fiquet encadré par collectif bonus

Texte pour l’exposition « Be my ghost » de Laura Bottereau & Marine Fiquet

Cette exposition fait suite à une résidence de recherche menée aux Archives Gaies du Québec (AGQ), à l’automne 2021. Issue de ce temps de travail, Be my ghost associe commissariat d’archives et créations d’oeuvres. Initiant un dialogue posthume, l’exposition propose une immersion subjective, sentimentale et politique à travers les archives (…)

Cette exposition fait suite à une résidence de recherche menée aux Archives Gaies du Québec (AGQ), à l’automne 2021. Issue de ce temps de travail, Be my ghost associe commissariat d’archives et créations d’oeuvres. Initiant un dialogue posthume, l’exposition propose une immersion subjective, sentimentale et politique à travers les archives de Guy Fréchette, poète et photographe québécois, décédé des suites du sida à 43 ans.
Après sa disparition en 1996, ses archives personnelles sont léguées à Jean Logan1, son premier compagnon. En 2020, ce dernier fait don des documents aux AGQ. L’oeuvre de Guy Fréchette, très peu diffusée, reste aujourd’hui méconnue.

En préparant ce temps de résidence aux AGQ, nous imaginions y déceler quelques invisibles et partions en quête d’archives lesbiennes, systématiquement sous‐représentées dans l’histoire de notre communauté. Croisé au hasard des cartons, le fonds « Fréchette » a bouleversé notre itinéraire de recherche. Be my ghost fait suite à cette rencontre.
Comme toute une généalogie d’auteur·e·s aux voix homosexuelles, queers et dissidentes invisibilisées, l’oeuvre de Guy Fréchette porte des récits qu’il est indispensable de faire circuler. Ces archives continuent de parler ‐ elles témoignent ‐ nous les invitons à ne plus être tues.

« Se souvenir n’est pas un simple acte de la mémoire, on le sait. C’est un acte de création. C’est fabuler, légender, mais surtout fabriquer. C’est‐ à‐dire instaurer. […] l’anglais, à cet égard, permet un joli métaplasme avec le remember qui veut dire se souvenir, mais qui lorsqu’on le scande re‐member, signifie recomposer, remembrer.
Recomposer, reconnecter des morts, certes, mais aussi des récits, des histoires qui les portent, qui se situent à partir d’eux, pour se laisser envoyer ailleurs, vers d’autres narrations qui ‘re‐suscitent’ et qui elles‐mêmes demandent à être ‘ré‐suscitées.’ »2

 

À TRAVERS LE FILTRE DES ARCHIVES

Guy Fréchette explore le rapport texte‐image en alliant autofiction, prose poétique, manifeste engagé, élégie amoureuse et humeur noire. Ses textes et photographies naviguent entre paysages cinématographiques et dialogues érotiques. Tout aussi crue que sentimentale, son oeuvre est traversée par l’angoisse du sida, la perte et l’abandon. Son écriture incisive offre une plasticité dans le fond comme dans la forme. Guy Fréchette découpe littéralement ses lettres d’amour et ses manuscrits pour inclure leurs fragments à ces fictions intimes.

Les documents qui composent ces archives se situent pour la plupart dans une zone liminaire entre ce qui est écrit pour soi et ce qui est adressé à l’autre. Les discours poétiques de Guy Fréchette sont baignés de récits personnels, ses journaux intimes constituent les cahiers de brouillon de ses recueils. Il semble impossible de tirer une frontière entre ces modes d’écriture, tant leur porosité transparaît. Be my ghost se lit à travers un filtre, celui des archives, qui interroge nombre d’enjeux paradoxaux. Le statut des documents ne permet pas d’affirmer l’achèvement d’une forme, mais plutôt d’en traduire les variations. Semant un flou entre l’ébauche et l’abouti, le poème et la lettre, l’oeuvre et sa documentation, l’exposition rend visible tout en faisant place aux manques.

Be my ghost propose d’apercevoir. Appréhender l’oeuvre de Guy Fréchette implique de prendre en compte son caractère fragmentaire. Certaines traces sur disquettes sont devenues aujourd’hui obsolètes, impossibles à ouvrir, à lire ou restaurer. L’archive compose une matière vivante, capable de s’altérer. Ces disquettes cristallisent une part d’insaisissable, nous rappelant que l’invisibilisation entraîne la perte, et l’absence de transmission entraîne l’oubli. Une photographie de ces objets amnésiques appuie cet effacement.

Étiquetées, Je ne t’ai pas envoyé de lettres… les disquettes deviennent une enveloppe, l’image d’une correspondance fantasmée.

« Certaines de ces technologies contenaient un principe d’obsolescence (…) [elles] n’atteignent plus le seuil minimal du visible ou de l’audible. Ces machines ont pourtant littéralement affecté les arts et l’activisme à la fin du XXe siècle, l’histoire aujourd’hui ne saurait se passer de leurs affects fantomatiques. »3

 

DES COURRIERS POUR MÉMOIRE

La mise sous pli embrasse l’exposition : be my ghost est pensée au « format lettre »4. Les documents se trouvent présentés proportionnellement à cette dimension. Si nous acceptons sciemment la contrainte de retailler nos prises de vues à ce format, c’est qu’il rejoue et affirme un hors‐champ, un point de vue subjectif dans la compréhension des éléments.
L’ensemble fonctionne comme une lettre ouverte, déployant ses ramifications, comme un dialogue épistolaire rempli de souvenirs, une mémoire à partager. Format courrier, l’exposition peut se plier et se loger dans une enveloppe, en attente d’être redéployée.

Guy Fréchette utilise la correspondance comme outil de fiction et de désir. Des lettres, jamais envoyées, tapissent les archives de l’auteur. Certaines resurgissent dans ses textes poétiques, souvent à peine remaniées, si ce n’est par la suppression du prénom du destinataire. Son recueil Je ne t’ai pas envoyé de lettre… porte le titre de ce mode d’écriture.
L’exposition s’ouvre sur ce tapuscrit5. Déployé au mur comme un chemin de fer éditorial, ce texte articule un récit central, une colonne vertébrale dont il ne cessera d’expérimenter les mutations. Rédigé entre 1985 et 1995, l’ouvrage incarne une traversée temporelle, une déclaration d’amour autant que sa fuite, une déclamation de doutes acerbes, au pessimisme insolent et terriblement lucide.

Guy Fréchette apprend qu’il est séropositif en 1990. Le virus s’immisce dans son corps et dans son écriture, il traverse et modifie la trajectoire de ses récits et génère une urgence. Cette torsion dans la temporalité marque irrémédiablement son langage. Je ne t’ai pas envoyé de lettre… en est empreint. Le sida ne constitue pas le sujet du recueil, comme il ne forme pas le sujet de l’exposition : le sida contamine le sujet.
Be my ghost ne s’installe pas dans la chronologie rigoureuse d’un « avant » et d’un « après » virus, invitant à penser le sida dans une temporalité politique qui se poursuit au présent.

 

DES DIALOGUES EN SURIMPRESSION

Joignant les époques, différents modes d’échanges ponctuent l’exposition. Retranscrits sous forme de fiches d’emprunts de bibliothèque, aussi appelées « fiches fantômes », des conversations annexes s’inscrivent comme des indices à relier. Transmissions orales, mails, screenshot sérendipien6 et monologues intimes extraits des journaux de Guy Fréchette donnent voix à des données manquantes.

Pour montrer, il nous a fallu dupliquer : photocopier, numériser, photographier. Seules les diapositives sont un emprunt au fonds. Elles contiennent un recueil7 que Guy Fréchette est venu photographier page par page. Formant un ouvrage miniaturisé, ces diapositives posent à leur tour la question du duplicata. Cette logique de multiplication répond aux images du recueil. Photographiées d’après écrans cathodiques, des séquences de films érotiques et de vampires parsèment son œuvre, elles fusionnent en surimpression avec ses captations personnelles. Ce glissement dans l’écran divulgue un trouble volontaire, un besoin de connecter le réel à la fiction. Certaines traces documentaires réalisées depuis le fonds Fréchette reflètent cette notion d’écran. La loupe grossissante ou magnifying sheet utilisée comme outil de lecture convoque alors des erreurs, des aberrations chromatiques comme de potentielles variations et vibrations capable de faire tressauter l’image vers sa virtualité. L’exposition affiche une prolifération d’images et d’informations qui se répondent comme des fenêtres informatiques, des pop‐ups qui surgissent et se chevauchent.

Be my ghost déploie textes et images en arborescence pour rendre tangible les relations poétiques, érotiques et politiques qui s’y tissent. Trouvant écho dans l’oeuvre de Guy Fréchette, l’évocation du cruising8 vient rappeler l’importance historique des lieux de rencontres homosexuelles.

La question du cadrage photographique comme oeil du désir se révèle au long de son œuvre. Certaines prises de vues, explicites ou pornographiques, initient des compositions auto‐érotiques et des mises en scène accessoirisées de cuir, de fourrure, etc. Dans son rapport à l’image, Guy Fréchette traduit également des inclinations plus implicites. Ses photographies déposent des signes à décoder : le buisson d’hortensia capturé à Provincetown9, la nuque de J.P. Ces motifs chéris apparaissent dans différentes strates d’auto‐fictions et mettent en lumière les jeux de répétition qui relationnent dans ses récits.

 

DES CORRESPONDANCES EN INFLORESCENCES

Ne cherchant pas à isoler les documents, les prises de vues réalisées aux AGQ répondent à un principe de superposition, de mise en contact. Certains objets s’immiscent sur et parmi les images. Timbres ou pochette d’allumettes illustrent la promesse d’un message. Le timbre au motif homoérotique et floral de la Collection Y. Beauregard s’invite dans l’interstice des disquettes titrées Je ne t’ai pas envoyé de lettre… et redouble un dialogue fortuit. Une pochette d’allumettes de la discothèque La Boite en Haut10 s’incruste également dans l’image et dans les lieux. En son creux, on peut lire : « Nom, adresse, téléphone, date à venir ». Présageant un rendez‐vous, cet objet aussi appelé « lettre d’allumettes », consigne un procédé de séduction, un autre moyen d’adresser ses intentions.

La vidéo Debout sous la langue11 nous permet de tisser un dialogue avec les récits de Guy Fréchette. Une collection de timbres y dessine un décor fantasmé, propice à la fiction. Conservé au AGQ, cet album de philatélie a pour unique sujet des représentations dites ‘masculines’. Page après page, l’ouvrage incarne un storyboard d’images‐désirs où les corps deviennent icônes homoérotiques. La vidéo propose une consultation silencieuse, comme intériorisée, la narration qui s’y ajoute déroule des récits enchâssés comme autant de souvenirs et d’images mentales invitant aux lectures plurielles. Debout sous la langue superpose les adresses, le timbre se mue d’objet à sujet de correspondance.

Cette logique de mise en corrélation se poursuit à travers l’apparition d’un presse‐papiers, greffé au fragment « Écraser le temps passé / et kidnapper le temps futur »12. Le presse‐papiers s’appose verticalement sur la photographie. Il rejoue un appui symbolique sur l’image, comme pour la retenir et la prémunir de l’envol. Ici, Il enlace l’image d’une fleur : la monotropa uniflora, ghost plant ou ghost flower.
Ce végétal propre à la flore Laurentienne du Québec, d’apparence cireuse et d’une blancheur éclatante, est une plante sans chlorophylle. La Ghost flower ne puise pas son énergie grâce à la photosynthèse, elle vit en symbiose parasitaire avec des champignons habitant ses racines. Elle tire des arbres voisins le sucre dont elle a besoin. Plus précisément, elle s’alimente en s’immisçant dans une relation symbiotique entre un champignon et un conifère. Si l’arbre meurt, la monotrope succombe aussi.
À l’image d’un fantôme qui a besoin d’un hôte à hanter pour se manifester, et des vivants qui font appel aux fantômes pour se souvenir, la Ghost Plant illustre les enjeux d’interdépendances qui gravitent autour de ce projet. Be my ghost repose sur ces logiques d’équilibre entre ce qui est montré, ce qui montre, et ce qui se montre. La Ghost Flower a l’autre particularité d’être insaisissable, car aussitôt cueillie ou touchée, ses fleurs noircissent complètement. Comme un impossible bouquet que l’on ne peut ni offrir, ni posséder, ces fleurs ne peuvent qu’être vues.

Les « bouquets de signes »13 sont prégnants dans l’oeuvre de G. Fréchette. Le registre floral apparaît dans son langage photographique et poétique, où fleurs et bouquets s’offrent comme des messages à décoder.
Trois poèmes frottés écrits à quatre mains ponctuent l’exposition : Host, Méandre versicolor, et Nombreuses comme des fleurs14. Ils s’appuient sur un extrait de journal intime où Guy Fréchette s’intéresse au ‘bouquet à lire’ et aux fleurs coupées comme langage. Il y note les variétés, les couleurs,le nombre et leurs significations.15
Ces poèmes frottés sont basés sur un protocole d’écriture. Des formes textuelles, hésitant entre empreinte et dessin, viennent puiser dans le vocabulaire des zones botaniques du Jardin des plantes de Nantes. Celles‐ci constituent une autre source d’archive, cette fois végétale, où chaque plante s’y trouve référencée par le biais d’un cartel embossé. Nous travaillons à l’aide d’un registre de termes patiemment récoltés, cartographiés et de son champ lexical imposé. Notre outil graphique et rédactionnel fonctionne par procédé de frottage. Nous utilisons ces plaques et les caractéristiques des plantes renseignées pour adresser et rédiger des nouveaux textes où les fleurs indiciaires forment un langage amoureux.

« Ce qui touche, je l’ai appris, et c’est une dimension importante de l’écologie des sentir, demande relais, reprise : ‘Passe ce qui touche, touche d’autre à son tour.’ Ce qui nous touche relève de l’écologie du viral ; faute d’hôtes, ce qui touche s’étiole, et ne pourra plus toucher personne. Ce qui nous touche nous requiert. »16

Be my ghost « mémoire branchée sur le désir » de Guy Fréchette amorce les liens métaphoriques, les connexions sensuelles, neuronales ou électroniques présentes dans l’oeuvre de l’auteur. L’exposition propose de se relier à cet héritage, de poursuivre ces récits et d’en faire circuler la parole. Le détournement de la formule « be my guest » pour « be my ghost » forme une invitation à chérir nos mémoires queer, à initier des dialogues inflorescents et se laisser hanter17 de sentiments.

Laura Bottereau & Marine Fiquet

 

Nous avons rencontré Jean Logan et poursuivons les échanges. Ses précieux témoignages ont accompagné la construction de l’exposition.

Vinciane Despret, Au bonheur des morts, récits de ceux qui restent, p.80‐81, Ed. La Découverte, 2015.

Elisabeth Lebovici, Ce que le sida m’a fait, Art et activisme à la fin du XXe siècle. p.34. Ed. La maison rouge et JRP Ringier, 2017.

Le format lettre ou «letter size us» (8,5 sur 11 pouces) correspond aux dimensions standards du papier au Canada. Les tapuscrits de Guy Fréchette sont au format lettre.

Recueil Je ne t’ai pas envoyé de lettre… rédigé entre 1988 et 1995. La version présentée a été publiée dans ‘Les saisons littéraires’ de 1995. Il en existe de nombreuses variations, dont une maquette de 1991 intégrant des photographies.

Sérendipité: Capacité, aptitude à faire d’une découverte inattendue un signe.

La mariée pompeuse: trop de tumulte dans l’enrobage. G.Fréchette, 1991. Livre d’artiste. Ouvrage tiré en quatre exemplaires sur papier Whatman 145g.

Dans la culture homosexuelle le cruising désigne la quête d’un ou de plusieurs partenaires occasionnels et anonymes. Toilettes publiques, forêts ou parkings peuvent en être le lieu.

Provincetown (Etats‐Unis), lieu de villégiature gay et lesbien depuis les années 1920.

10 Bar dansant accueillant des drag show, situé dans le village gai de Montréal. Il est le premier à exister rue Sainte‐Catherine. Ce secteur sera progressivement occupé par la communauté gaie et lesbienne à partir des années 1970.

11 Vidéo 04m55s, réalisation et texte Laura Bottereau & Marine Fiquet. À partir de la Collection de timbres donnée par Y. Beauregard en 2018 © AGQ.

12 Fragment de poème, G. Fréchette 19‐‐ documents ©AGQ, Photographie : Bottereau & Fiquet.

13 G. Fréchette, Extrait de journal, 19‐‐.

14 Poèmes frottés, Laura Bottereau & Marine Fiquet, graphite sur papier, 2023.

15 On y lit : « Rose blanche : je vous aime en silence / rendez‐vous à minuit. Jaune: je vous pardonne de votre infidélité. Un pétale : je me ferai léger dans votre vie. Nombre de fleurs sur la branche ‐ heure du rendez‐vous. »

16 Vinciane Despret, Au bonheur des morts, récits de ceux qui restent, p.98, Ed. La Découverte, 2015.

17 Référant à l’« Hantologie » de Derrida, au « spectre comme effet d’archive » dans Les mots de Jacques Derrida, P. Delain, Ed. Guilgal, 2004‐2017.

Exposition

14.09.23 — 30.09.23 de 15:00 à 19:00

le Grand Huit Bonus 36 Mail des Chantiers 44200 Nantes

Tout public encadré par le Collectif Bonus

Exposition « Filer la ligne » de Charlotte Barry

Charlotte Barry aime décrire ses œuvres comme des œuvres expérimentales et méditatives. Tissant les matières brutes ou premières, l’artiste nous incite à contempler ses chimères. Tout en nous invitant à changer de regard sur des objets familiers, Charlotte Barry vient indexer un inventaire de la ligne à la recherche d’une matière (…)

Charlotte Barry aime décrire ses œuvres comme des œuvres expérimentales et méditatives.

Tissant les matières brutes ou premières, l’artiste nous incite à contempler ses chimères.
Tout en nous invitant à changer de regard sur des objets familiers, Charlotte Barry vient indexer un inventaire de la ligne à la recherche d’une matière associée au geste adéquat. Le soin apporté aux matériaux transforme un objet banal en un objet précieux. Matière, espace, temps, la confrontation devient idéale.

L’artiste interpelle ainsi l’intuition de son public qui, sans le savoir encore, cherche à travers sa perception de l’œuvre, un autre sens du toucher. Le désir de tendre la main, d’effleurer les matériaux employés…

 

Vernissage mercredi 13 septembre à partir de 18h30.

Médiation

07.07.23 — 22.07.23

Le Grand Huit, l'îlot des iles 36 mail des chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

encadré par collectif bonus

Texte critique de Léa Pagnier pour l’exposition « Suns can’t burn » d’Alexia Chevrollier

Une fleur de lys ne sort pas de terre, mais s’enracine dans un amoncellement de verre pilé. Autour d’elle, des pièces sont dispersées : certaines sont suspendues, d’autres disséminées sur les murs. Le tout est enveloppé d’une lumière jaune souffre et d’un bruit sourd, diffus. Telle est l’atmosphère singulière et (…)

Une fleur de lys ne sort pas de terre, mais s’enracine dans un amoncellement de verre pilé. Autour d’elle, des pièces sont dispersées : certaines sont suspendues, d’autres disséminées sur les murs. Le tout est enveloppé d’une lumière jaune souffre et d’un bruit sourd, diffus. Telle est l’atmosphère singulière et inquiétante de l’exposition personnelle d’Alexia Chevrollier « Suns can’t burn » [les soleils ne peuvent pas brûler]. Invitée par le collectif Bonus à concevoir une exposition au sein sa galerie, le Grand Huit, l’artiste plasticienne choisit d’habiter le lieu par une mise en espace sublimée, et affirme, une nouvelle fois, la sensibilité de sa pratique plurielle, toujours envisagée sous le prisme de la matérialité.

« Suns can’t burn » est l’occasion pour Alexia Chevrollier d’aborder, dans l’espace du Grand Huit, les notions de mouvement, de fragilité et de contingence, et d’apporter, à travers ses œuvres, d’autres regards pour contempler et comprendre un monde en constante mutation. Dans l’exposition, dont le titre poétique renvoie à toute une imagerie du paysage, l’artiste crée de manière intuitive un monde en train de se faire, un univers énigmatique à explorer. Usant d’artifices simples, elle propose une mise en scène de ses pièces, et plonge les visiteur·euses dans une expérience sensorielle inédite. L’espace, conçu comme un territoire mystérieux, reproduit symboliquement la puissance lumineuse d’un four de fusion, utilisé pour la métallurgie et la verrerie. L’artiste actualise ainsi la vidéo Foyer (2018), projetée ici, dans laquelle elle filme en gros plan l’intérieur incandescent d’un four empli de verre. Semblable au cratère d’un volcan en éruption, celui-ci symbolise la création, son origine, ses aléas, sa magie. En faisant appel à l’imagination de chacun·e, cette œuvre participe à la fabrique de cet étonnant paysage.

Alexia Chevrollier peint avec la matière. Des vestiges mémoriels. Des formes aléatoires. Des stigmates de rouille. Des anatomies molles. Des courbures contraintes. Des pièces qu’elle nomme affectueusement des « tableaux-sculptures » ou des « sculptures-tableaux ». La série À force égale (2019), qui emprunte son titre et sa picturalité à la toile surréaliste d’Yves Tanguy (À force égale, 1935), témoigne sans doute le mieux de ce parti pris. Suspendues dans les airs, ces pièces en verre soufflé, funambules déchues, traitent, par leur fragilité, de l’altération inévitable des corps et des choses, de cet aspect transitoire de la vie.

Alchimiste attentive et patiente, Alexia Chevrollier cherche à percer les mystères des substances et des matériaux qu’elle utilise. L’artiste révèle la temporalité, les spécificités et les variations de ces matières industrielles, organiques ou minérales, qui s’avèrent toujours poreuses à leur environnement, puisqu’elles se métamorphosent continuellement, avec l’eau, le feu, l’air, le temps, passant parfois d’un état à un autre. Le triptyque Sans titre (2023), par exemple, atteste de la vulnérabilité de ces objets dont l’existence est constamment régie par le hasard. En évolution permanente, sensible à l’humidité, cet ensemble de trois plaques en plâtre est non seulement porteur des gestes de l’artiste et des humeurs de la matière, mais aussi d’une pensée sur la temporalité précaire des œuvres d’art.

Synthèse de plusieurs années de recherche, lors desquelles l’artiste a approfondi ses expérimentations, l’exposition est un environnement rhizomique, oscillant entre ordre et chaos, et offre la possibilité aux publics de s’aventurer dans un parcours réflexif. À rebours des systèmes productivistes délétères du capitalisme, Alexia Chevrollier partage ses réflexions sur les manières d’être au monde, et propose des pistes pour établir de nouveaux rapports au vivant.

 

Léa Pagnier

Médiation

09.06.23 — 24.06.23

Le Grand Huit, L'îlot des iles 36 mail des chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

encadré par collectif bonus

Texte critique de Adélie Le Guen pour l’exposition « SAUVAGE ! » de Laurence Broydé

Enfumées, brûlantes, vaporeuses, nos images du monde sont plongées dans les fumées de la rébellion. Tantôt gaz des bombes lacrymogènes des forces de l’ordre, tantôt feux de forêts, ce sont toutes ces émanations brûlantes et irritantes dont l’artiste Laurence Broydé dépeint sur ses toiles. Cachée par ces nuées, la lutte (…)

Enfumées, brûlantes, vaporeuses, nos images du monde sont plongées dans les fumées de la rébellion. Tantôt gaz des bombes lacrymogènes des forces de l’ordre, tantôt feux de forêts, ce sont toutes ces émanations brûlantes et irritantes dont l’artiste Laurence Broydé dépeint sur ses toiles.

Cachée par ces nuées, la lutte s’active en arrière-plan. Derrière le trouble, se dissimulent les manifestations du mouvement anti-bassines à Sainte-Soline, déclencheur de l’exposition. Depuis quelques années, les peintures de feu habitent l’oeuvre de l’artiste qui livre ici des “images iconiques de l’affrontement1”. Ces images de la défense collaborative des réserves d’eau sont la représentation d’un empêchement de la protection de nos milieux par les politiques et rappellent les violences entre les manifestants et les forces de l’ordre.

Les écrans de fumée sont aussi symboliques. Ce sont ceux des politiques aux messages embués, mensongers et dangereux. Ils évoquent les barricades que les manifestants essayent de traverser malgré tout. Le trouble diffus nous plonge dans la fumée et cette volonté de passer outre. Nos yeux larmoyants s’irritent, tentent de faire le point sur cette oblitération de la nature. Une double image absurde et ridicule surgit alors : des CRS armés jusqu’au dents, comme en temps de guerre, face aux manifestants qui se protègent en brandissant leurs parapluies.

L’artiste, en découvrant le manifeste Réensauvagez-vous !, soulève une part enfouie de nos êtres, encapsulée par notre société : la sauvagerie, qui serait chez l’humain, “à l’origine de tout son potentiel de vie2”. C’est finalement en s’intéressant à la polysémie du mot, qu’elle cherche “à remettre du sauvage dans nos vies3”. D’abord, à connotation négative, le terme rappelle un imaginaire colonial ou un champ lexical employé par les politiques pour caractériser les actions combatives des manifestants. En 1998, Jean- Pierre Chevènement, ancien ministre de l’Intérieur, nommait “sauvageons” les contestataires des banlieues avec condescendance. Le devenir sauvage manifeste ici un désir de liberté, une occasion de reprendre le dessus et de se réapproprier l’espace public : entre fête sauvage et manifestation non-autorisée.

Les grandes sculptures de laine s’affirment par une présence organique qui contrebalance ces destructions. Par un processus long de crochet, Laurence Broydé s’accorde à la lente croissance du vivant, crée avec les formes de la nature et met ainsi en oeuvre une “économie des communs4”. En suspendant de la mousse et du mycélium de champignons (pleurotes roses et lion mane), elle nous fait goûter à une culture du sous-bois, possiblement soumise à un échec de la pousse. Ne serait-ce que par ses tentatives de faire intervenir des champignons comestibles aux vertus médicinales et aux formes étranges, ainsi que des excroissances de laine à porter ou non, elle contribue à créer activement du collectif et des potentialités de transformations.

Quoi de plus évocateur que de faire se côtoyer ces humains dans le feu de l’action, des incendies de forêts et des fleurs éteintes ou en voie de disparition ? Tout est affaire de bouleversements naturels induits par le réchauffement climatique et les actions humaines. La faune et la flore s’éteignent silencieusement, sans retour en arrière possible. Ses six dessins de fleurs, posés sobrement au sol, deviennent des icônes de notre monde. Symboles de la disparition, les murs de flammes, eux, débordent, surprennent par leur étendue incontrôlables. Malgré une esthétique attrayante de la couleur, c’est tout le champ tragique de l’écocide, celui des reconquêtes sauvages de nos milieux et de nos libertés que Laurence Broydé aborde.

Adélie Le Guen

 

1 Échange avec l’artiste le 16 mai 2023.

2 Andreas Weber et Hildegard Kurt, Réensauvagez-vous ! Pour une nouvelle politique du vivant, Paris, Le Pommier, 2021, p. 33.

3 Échange avec l’artiste le 16 mai 2023.

4 Voir en ce sens la pensée de David Bollier

Exposition

07.07.23 — 22.07.23 15:00 - 19h00

le Grand Huit Espace d'exposition du collectif Bonus 36 Mail des Chantiers 44200 Nantes

Tout public encadré par collectif Bonus

Exposition Suns can’t burn d’Alexia Chevrollier

Dans le cadre d’un échange avec Espace 29, ateliers d’artistes et espace d’exposition situé à Bordeaux, Bonus invite Alexia Chevrollier, artiste bordelaise à réaliser une exposition au sein de sa galerie. Au travers d’installations dans lesquelles dialoguent sculptures, peintures et vidéos, Alexia Chevrollier développe une œuvre qui interroge le temps (…)

Dans le cadre d’un échange avec Espace 29, ateliers d’artistes et espace d’exposition situé à Bordeaux, Bonus invite Alexia Chevrollier, artiste bordelaise à réaliser une exposition au sein de sa galerie.

Au travers d’installations dans lesquelles dialoguent sculptures, peintures et vidéos, Alexia Chevrollier développe une œuvre qui interroge le temps et la matière. Son travail s’oppose à la conception linéaire et progressive de la temporalité moderne, pour s’attarder sur l’organicité propre à chaque élément sollicité afin d’accompagner ses transformations potentielles. Son exposition personnelle Suns can’t burn à Bonus témoigne de ces enjeux. Alexia Chevrollier nous invite à entrer dans un ensemble d’œuvres qui compose un paysage où la fiction s’imbrique au réel. Plongeant le public dans un environnement se faisant et entrain de se faire, Suns can’t burn est une invitation à poser un autre regard sur le monde, un monde en mutation profonde et incessante. Dans une approche sensible et poétique de notre univers et de ses lois physiques, Alexia Chevrollier tente de muer la vision que nous portons sur l’origine des choses. En captant un monde en perpétuel mouvement, oscillant entre ordre et chaos, l’artiste ici nous rappelle de la fragilité de l’existence.

Exposition du 7 au 22 juillet.

Vernissage le 6 juillet à 18h30.

Ouverture du mercredi au samedi, de 15h00 à 19h00.

Graphisme : Antonin Faurel

 

Exposition

09.06.23 — 24.06.23 de 15:00 à 19:00

Bonus 36 Mail des Chantiers 44200 Nantes

Tout public organisé par Laurence Broyde encadré par le Collectif Bonus

Sauvage ! Une exposition de Laurence Broydé

« SAUVAGE !* adjectif (bas latin salvaticus, du latin classique silvaticus, de silva, forêt) Se dit d’une espèce animale non domestique Se dit d’un sujet non apprivoisé d’une espèce domestique. Se dit d’un animal difficile à apprivoiser Se dit d’une espèce végétale qui pousse librement dans la nature Se dit d’un (…)

« SAUVAGE !*

adjectif (bas latin salvaticus, du latin classique silvaticus, de silva, forêt)

Se dit d’une espèce animale non domestique

Se dit d’un sujet non apprivoisé d’une espèce domestique.

Se dit d’un animal difficile à apprivoiser

Se dit d’une espèce végétale qui pousse librement dans la nature

Se dit d’un lieu qui est resté vierge

Qui a lieu au contact de la nature

Qui s’organise en général spontanément en dehors des lois et règlements

Se dit d’une action violente, impitoyable, brutale

Groupes humains qui se sont développés à l’écart des sociétés évoluées et dont le mode de vie est resté primitif ; se dit aussi de ce qui leur est propre

Se dit de quelqu’un qui n’a pas le comportement social, l’attitude morale attendus dans une société civilisée

Qui fuit les contacts humains et mène une vie solitaire

Qui est violent, brutal, cruel »

*source définition du Dictionnaire Larousse

 

Exposition visible du mercredi au samedi, de 15h à 19h.

 

Rendez-vous le 8 juin à partir de 18h30 pour le vernissage de l’exposition.

Finissage le 24 juin à partir de 18h30.

 

Bonus, 36 Mail des Chantiers, Nantes

Accès Tram 1 : arrêt Chantiers Navals

 

 

Médiation

01.11.22

Collège Paul Langevin Couëron

4èmes organisé par Anaïs Lapel encadré par Collectif Bonus

« Relire Relier », un projet d’éducation artistique et culturelle par Anaïs Lapel

Anaïs Lapel propose à une classe de 4ème du collège Paul Langevin une relecture de l’introduction des Dépossédés, d’Ursula Le Guin. En trois séances ils ont mis en image, mis en page, puis ont imprimé et façonné ensemble un livre d’artiste collectif. Ces ateliers ont été réalisés dans le cadre (…)

Anaïs Lapel propose à une classe de 4ème du collège Paul Langevin une relecture de l’introduction des Dépossédés, d’Ursula Le Guin. En trois séances ils ont mis en image, mis en page, puis ont imprimé et façonné ensemble un livre d’artiste collectif.

Ces ateliers ont été réalisés dans le cadre des EAC département

Médiation

09.02.23 — 25.02.23

Atelier 8, l'îlot des iles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

encadré par le Collectif Bonus

Texte critique de Pascal Marquilly pour l’exposition « Marquer son territoire » de Matthieu Husser

Entre le 17 mars 2020 à midi et le 10 mai 2020 à minuit, une batterie de restrictions de déplacement contraignait la population française. L’une d’entre elle, la plus emblématique, le fameux rayon d’un kilomètre autour du domicile concédant des déplacements brefs d’une heure quotidienne, fut marquée au sol à (…)

Entre le 17 mars 2020 à midi et le 10 mai 2020 à minuit, une batterie de restrictions de déplacement contraignait la population française. L’une d’entre elle, la plus emblématique, le fameux rayon d’un kilomètre autour du domicile concédant des déplacements brefs d’une heure quotidienne, fut marquée au sol à la craie par Matthieu Husser. Il s’agissait probablement pour l’artiste de manifester sa désapprobation et un certain agacement. Mais il lui était assurément nécessaire d’éprouver physiquement la contrainte. Marcher chaque jour dans cet espace circonscrit ne suffisait pas, il fallait le délimiter et signifier cette frontière absurde. Il fallait conjurer l’interdit.

Matthieu Husser entretient une relation singulière à la géographie d’une ville, qui passe principalement par le fait de la parcourir de long en large, à pied ou à bicyclette. Que ce soit à Strasbourg, Berlin, Lille ou Nantes, il n’a de cesse d’explorer les coins et les recoins de l’urbanisation galopante, à croire qu’il court après. Il expérimente la ville par des déplacements incessants et répétitifs, en martelant les pavés, comme s’il cherchait à tracer de nouvelles voies sous ses pas, ou une cartographie dont il serait le seul destinataire, ou du moins qui ne se révélerait qu’à ses yeux. Que ce soit lorsqu’il déambule au hasard, ou qu’il effectue au préalable un repérage sur carte, il tente de saisir les mutations urbaines, de les faire siennes. Il habite la ville en l’arpentant, en posant des balises sensibles qui lui feront prendre telle ou telle direction, s’arrêter ci ou là et goûter toute la singularité des lieux. Il se rendra volontiers au chevet des espaces en transition, des dents creuses, des friches tout autant qu’il sera particulièrement attentif à quelques graffitis ou symboles décatis subsistant sur une façade bientôt rénovée ou abattue. Son attention se portera avec la même intention sur la pierre d’un château fort que sur le béton d’un bloc anti-intrusion, les renvoyant dos à dos. Ces différents éléments distinctifs de l’environnement urbain entrent immédiatement en corrélations avec sa démarche, qui pourrait se qualifier comme une archéologie ludique, comme un jeu formel entre passé et présent, entre modalités de représentations et de distinctions convoquant tout autant l’héraldique que les logotypes. Il opère indéniablement à travers sa démarche une translation des signes, comme autant de transitions urbaines, qu’il aura alors à cœur par la suite de documenter et de signifier.

Depuis la vague d’attentats ayant frappée Paris ou Nice, les métropoles européennes se sont dotées d’une armada de systèmes de sécurisations contraignant fortement les circulations. Des blocs massifs de béton disséminés un peu partout font désormais partie intégrante du paysage urbain. Ils se sont d’ailleurs étonnamment fondus dans le décor, tant leur fonction défensive peut parfois en être détournée par les citadins qui s’en sont emparés. On s’y assoit, on y mange, on y lasse ses chaussures, on saute par-dessus, on gribouille leur surface, etc. Si l’on rapporte ses parallélépipèdes bétonnés au château des Ducs de Bretagne, il s’opérera une étrange analogie qui n’a pas échappé à l’artiste. Tout autant que la forteresse devait défendre la ville à partir du XIIIe siècle, devenant aujourd’hui un musée, un monument historique dépourvu de toute charge militaire, la tâche première des blocs anti-intrusion ou anti-bélier semble s’amenuiser à l’usage. Peut-être que ceux-ci pourraient se confondre à terme avec des sculptures urbaines, ou des vestiges d’un autre temps. Il se pourrait qu’ils soient les traces d’une antique citadelle démontée pierre par pierre puis éparpillée dans la ville, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme nous dit la maxime. La sculpture (Sans titre, bloc anti-intrusion, 2022) figurant ces fameux blocs comme s’ils étaient réalisés du même granit que celui des murailles du château des Ducs de Bretagne interroge directement les notions de monument, de mobilier urbain, de sculpture publique. L’œuvre, par un jeu de faux-semblant et de transfert d’attribut, questionne aussi l’identité même de la ville passant à travers ses strates historiques et contemporaines, à travers ses transformations, ses évolutions, ses modalités d’usages, ses rôles et ses positions au fil du temps, comme si elle en forçait la mémoire, comme si elle en était le passe-muraille. Par ailleurs, il y a là une ironie toute enfantine à reproduire ces obstacles empêchant la libre circulation pour quelqu’un qui a fait de celle-ci son propre paradigme.

Les remparts du château de François II de Bretagne, qui ordonna la rénovation complète de l’édifice, se sont glissés dans une autre dimension à la suite des marches prospectives de Matthieu Husser dans les rues de Nantes. Il remarqua que de nombreux graffitis représentant des 44, code postal du département de Loire – Atlantique, émaillaient les murs de la ville. Ainsi ce nombre lui aussi sculpté et patiné comme s’il était fait de la même matière que le château ducal, rappelle d’une part les inscriptions identitaires cités plus haut mais fait aussi référence aux anciennes armoiries qui distinguaient une famille noble ou une collectivité. Hier différents emblèmes symboliques caractérisaient une appartenance à un territoire, aujourd’hui un simple nombre rempli le même office. On peut légitimement s’interroger sur cette paupérisation des signes, ou du moins sur leur réduction, passant outre les valeurs de pouvoir ou de puissance qu’ils pouvaient recouvrir aux plus belles heures des écus. Peut-être est-ce ici une tentative de donner corps à cette classification administrative pour mieux la ramener à une dimension symbolique. Peut-être est-ce une tentative de donner à voir des histoires, de celles que l’on se plairait à imaginer au détour d’une ruelle pour peu que l’on se laisse surprendre.

Les œuvres présentées pour cette exposition captent des instants de ville(s) qui sont mis à l’épreuve du temps, soumis à la question parfois. Elles esquissent une sorte d’atlas archéo-sensible ou chaque reproduction symbolique des cités explorées se propose comme les jalons d’une exploration urbaine. Que ce soit la réplique du logotype de la région Pays de la Loire qui dialogue ici avec son espace de représentation, ouvrant ses parenthèses face à la mer, ou encore l’implantation des pictogrammes annonçant des monuments à l’échelle de l’Europe (Les monuments, 2007 – 2019), elles proposent une aventure dont le décor urbain est répliqué puis mis en situation pour en activer les ressorts.

Ainsi vont les villes, qui si elles n’y prennent garde, s’abîmeraient dans une posture de façade pour mieux dissimuler leur imposture.

Pascal Marquilly, novembre 2022.

Médiation

01.11.22

organisé par Ariane Yadan encadré par Collectif Bonus

« Nos anges », un projet d’éducation artistique et culturelle par Ariane Yadan

La figure de l’ange apparaît régulièrement dans le travail d’Ariane Yadan et dans l’art depuis des millénaires. Ariane présente à la classe sa pratique de la photographie en polaroid. En partant de l’observation des polaroids d’Ariane et d’une sélection d’anges dans l’art, les élèves sont invités à créer leur propre (…)

La figure de l’ange apparaît régulièrement dans le travail d’Ariane Yadan et dans l’art depuis des millénaires. Ariane présente à la classe sa pratique de la photographie en polaroid. En partant de l’observation des polaroids d’Ariane et d’une sélection d’anges dans l’art, les élèves sont invités à créer leur propre ange en commençant par fabriquer des ailes.

L’enjeu final est que chaque élève, en groupe ou seul puisse créer et imaginer en photographie, un ou des anges avec leurs propres individualités, histoire et fonction. Le travail d’écriture se poursuivra avec l’enseignant associé au projet.

Ces ateliers ont été réalisé dans le cadre des EAC Département.

Médiation

17.01.22 — 21.02.22

Collège le Grand Beauregard La Chapelle-sur-erdre

Classe de 4ème organisé par Grégory Valton encadré par Collectif Bonus

« Image de soi », un projet d’éducation artistique et culturelle par Grégory Valton

Grégory Valton a invité la classe de 4ème B du collège Le Grand Beauregard à participer à une initiation à la photographie à travers la découverte du photographe, de ses recherches et de sa pratique, puis de références issues de l’histoire de la photographie, en lien avec la thématique. La (…)

Grégory Valton a invité la classe de 4ème B du collège Le Grand Beauregard à participer à une initiation à la photographie à travers la découverte du photographe, de ses recherches et de sa pratique, puis de références issues de l’histoire de la photographie, en lien avec la thématique. La pratique de la photographie, au-delà de la manipulation de l’appareil et de la réalisation d’images, permet de lancer de nombreuses pistes de réflexion, autour de l’image de soi, de l’autre, et sur ce que transmet une image… Les réalisations produites par les élèves ont ensuite été accroché au sein de l’établissement. L’objectif de l’atelier était de suivre les étapes de création, de l’idée pour aboutir à la réalisation et à l’exposition, de donner des bases techniques de prises de vues, de savoir parler d’une image et d’effectuer un choix argumenté.

Les élèves ont exploré différents aspects du portrait à travers la notion d’image de soi : photographie d’identité (le neutre), autoportrait (comment je me vois), pour terminer par des mises en scènes à plusieurs (« moi » dans le groupe).

Cet atelier à été réalisé dans le cadre des EAC Département.

Médiation

07.10.22 — 30.10.22

Atelier 8, l'îlot des iles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

encadré par le Collectif Bonus

Texte critique pour l’exposition « Noui » d’Elsa Ferry

Noui est un dialogue érotique, compulsif, créatif inspirant une interprétation sonore et une transposition gestuelle – une réflexion sur le rythme et l’expression corporelle. La création sonore s’entend comme une joute verbale survoltée, inextricable, à la fois réjouissante et tourmentée. Elle convoque des registres de langage cru, soutenu ou théâtralisé. (…)

Noui est un dialogue érotique, compulsif, créatif inspirant une interprétation sonore et une transposition gestuelle – une réflexion sur le rythme et l’expression corporelle.

La création sonore s’entend comme une joute verbale survoltée, inextricable, à la fois réjouissante et tourmentée. Elle convoque des registres de langage cru, soutenu ou théâtralisé. Les protagonistes évoluent sur le fil du rasoir, dans la friction de leurs stratégies d’existence.

La vidéo-danse propose une expérimentation commune où le/la chorégraphe est un être composite : le dialogue, l’interprétation sonore, la plasticienne et les deux danseurs. Le duo restitue les gestes, souffles et sons inspirés par le dialogue de la création sonore en y intégrant l’expérience chorégraphique improvisée.

Le titre de l’exposition traduit la tension du dialogue, Noui, un non-oui, une neutralisation du choix, une coexistence des pulsions et de la réflexion.

La création sonore et la vidéo ne sont soutenues par aucun effet de transition (musique, ponctuation sonore) au-delà des fondus et des intermèdes.
Leur traitement reste relativement brut, en résonance avec l’angle cru du dialogue. Les deux objets sont dissociés de la même source, le dialogue écrit Noui. Leur partition sollicite des ressources distinctes et permet une attention en deux temps : la vidéo convoque l’animalité, la folie et le geste enfantin, la création sonore est habitée par l’intellectualisation et la pulsion sculptée par le langage. Les deux sont porteuses de trouble, de lutte et de paradoxe.

L’exposition est complétée par un volume craquelé évocateur des motifs du dialogue Noui : tension, résistance, fissuration, sécheresse.

Elsa Ferry

 

Médiation

07.01.22

Atelier 8, l'îlot des iles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

encadré par le Collectif Bonus

Texte critique de Cynthia Gonzalez-Bréart pour l’exposition « Redevenir forêt » de Cendrine Robelin

La possibilité d’une barque Expansive, chatoyante, d’un vert sans fin, la forêt liminale qui entoure la cabane ornée du chiffre 551 – intrigue avec ses mélodies déclinées en murmures et bruissements ; elle se hâte de conférer ses complexités infinies. Le monde-miroir de l’étang se dévoile ; il est entouré (…)

La possibilité d’une barque

Expansive, chatoyante, d’un vert sans fin, la forêt liminale qui entoure la cabane ornée du chiffre 551 – intrigue avec ses mélodies déclinées en murmures et bruissements ; elle se hâte de conférer ses complexités infinies. Le monde-miroir de l’étang se dévoile ; il est entouré par des pins, des hêtres, des chênes, des cèdres centenaires postés en sentinelle. L’étang semble être le détenteur d’un secret ; un message qui pourrait se révéler à nous si seulement nous pouvions nous approcher de la surface plane et miroitante de l’eau. Depuis les berges, nous ne pouvons que glisser au-dessus en parcourant par la vue ce paysage aqueux.

Nous ne pouvons que nous demander quel message la forêt s’efforce de nous transmettre à travers toute cette splendeur, dans une ambiance feutrée et ombragée ; avec son bourdonnement doux, son langage secret, une véritable oasis peuplée de créatures qui prospèrent, s’épanouissent ou simplement disparaissent.

Cendrine Robelin est venue ici, dans ce coin entre Morbihan et Ille-et-Vilaine, pour se pencher sur la question.

 

Cartographie des mythologies

Autrefois, la vie quotidienne était très influencée par les anciennes histoires et légendes : vieilles croyances. Ici, nous ne sommes jamais loin de ce monde mystérieux et lointain, il reste présent malgré la distance à travers le temps. Ici, la possibilité d’atteindre des fréquences particulières reste toujours aussi présente : ces énergies nous rapprochent de l’idée d’Ouverture2 de Rilke. C’est précisément ici que l’artiste s’est installée, comme exploratrice de terres numineuses n’ayant pas encore été entièrement élucidées. Ses coordonnées ne sont pourtant pas secrètes. Des spécialistes (botanistes, herboristes, ornithologues, reflexologues, entre autres), des habitants de la zone ainsi que des artistes venus de loin et de moins loin sont passés par ici. Les fruits du passage de ces personnes de tous bords sont les Cartes sensibles ; celles-ci sont le résultat d’une heure de promenade autour de la cabane 55. L’artiste a demandé à chacun-e des participant-e-s de produire son compte-rendu de la visite, y compris leurs impressions et réactions vis-à-vis de ce lieu si particulier. Le résultat est une sorte de Carte du Tendre contemporaine, où la pensée cartésienne laisse place à l’intime. Cette cartographie collective produit un vertigineux sentiment de mouvement ; un feuilletoscope d’impressions animé par les différentes observations poétiques (Je suis partie depuis ici, et puis… comme j’entrais dans les feuillages, j’ai marché comme une fourmi),3 des réactions sur-le-vif (Peur – prudence – j’avance), des croquis plutôt formalistes ou abstraits inscrits sur la page au moment de la rencontre avec le paysage forestier.

 

Promesses de monstres

Puisque « nous ne sommes pas les seuls acteurs »,4 les protagonistes de Sur la berge (2022) sont eux des hérons, des ragondins, des canards. Les images enregistrées avec une caméra de chasse au cours d’une année étonnent non seulement parce qu’elles témoignent de la communication entre espèces, mais aussi parce qu’elles semblent indiquer que les bêtes se rendent compte qu’elles sont observées. Au fil des saisons et avec le temps qui passe, ces rongeurs des milieux aquatiques commencent à s’intéresser au dispositif d’enregistrement et n’hésitent pas à l’investiguer. Introduits en Europe depuis l’Amérique du sud au cours des XVIIIe et XIXe siècles, puis élevés et exploités pour leur fourrure, les ragondins subissent une perte de statut. Cette espèce est actuellement considérée comme invasive du fait de ses habitudes destructrices ainsi que pour sa tendance à être porteuse de maladies, des défauts qui ne lui sont pas réservés.

 

Faux inconnus

Également considéré comme « invasif », le Prunus laurocerasus ou laurier palme se répand sur le sol européen depuis la renaissance. Dans Cabane de l’hospitalité (2022), les branches de cette plante de la famille des Rosacae sont soigneusement, voire tendrement, invitées à prendre une forme circulaire qui servira ensuite de base à la construction d’une structure en forme de matrice, décrivant ainsi la nature ambiguë que notre société entretien avec l’autre ; l’étranger, ou non-natif. Les fils colorés qui habillent la structure ajoutent une épaisseur à cette représentation déjà complexe de diversité intrinsèque faisant face à une diversité imprévue, où ce qui est ‘non-natif’ est considéré comme envahissant et perçu comme suffoquant ce qui est ‘natif’.

Avec en fond de toile cette forêt mythique de Paimpont / Brocéliande – le nom que l’on choisira dépendra de notre lecture de la région – l’artiste se penche sur les divers et nombreux acteurs, co-créateurs d’un dialogue multi-espèces dont les implications sont loin d’être évidentes dans l’immédiat et dont nous risquons d’ignorer l’impact pendant encore longtemps. Les différents fils conducteurs que l’artiste tisse ensemble dans « Redevenir forêt » – que ce soit d’origine végétale avec le laurier palme, humaine avec les cartes sensibles ou encore animale avec les ragondins, les canards, les chauves-souris – tous contribuent à raconter une histoire faisant référence à des cosmologies, mythologiques ou scientifiques, à travers le temps. Le tissage des voix et des perspectives que Robelin nous invite à parcourir est également une invitation à revoir la notion de l’Anthropocène – terme utilisé par la communauté scientifique pour désigner notre ère – pour se rapprocher d’une vraie notion de communauté. Ce terme serait plus informé par une recherche d’équilibre concerté ; dans une dynamique où tous les acteurs seraient impliqués et pris en compte ; dans une coexistence qui ne saurait se définir en termes de menace ou de dominance.

Il se peut que le message de la forêt se trouve effectivement de l’autre côté d’un monde-miroir. Cendrine Robelin nous invite ici à observer et écouter, à glaner parmi la richesse que nous offre la biodiversité, à réfléchir ensemble aux propos de la forêt pour ensuite envisager une nouvelle forme de vivre-ensemble, de manière de s’accueillir.

 

Un texte de Cynthia Gonzalez-Bréart

Médiation

10.03.23 — 25.03.23

Atelier 8, l'îlot des iles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

encadré par le Collectif Bonus

Texte critique de Katia Porro pour l’exposition « Pluie acide » d’Élise Legal et Léa Guintrand

Gribouiller signifie tout le spectre des émotions évidemment négatives ← Aussi : ce qui ne peut pas être dit.1 – Amy Sillman Parlons de la chute, et non pas de la fin, car c’est cet entre-deux qui m’excite. Ce genre d’excitation épuisante, comme une fissure dans le temps, où l’avant (…)

Gribouiller signifie tout le spectre des émotions évidemment négatives ← Aussi : ce qui ne peut pas être dit.1 – Amy Sillman

Parlons de la chute, et non pas de la fin, car c’est cet entre-deux qui m’excite. Ce genre d’excitation épuisante, comme une fissure dans le temps, où l’avant et l’après ne riment à rien. L’excitation d’être lost in translation, parfois frustré·e, mais toujours sur le point de déchiffrer quelque chose. Ni début, ni fin (bien qu’il y en ait toujours une), mais un chevauchement du temps, des émotions et des langues.

C’était le rêve de Barthes2 de connaître une langue étrangère et de ne pas la comprendre3. Mais considérons le contraire. N’y a-t-il pas une certaine excitation à comprendre une langue étrangère sans la connaître ? À utiliser des signes pour bricoler du sens, construire peu à peu son propre vocabulaire, ne jamais vraiment tout savoir, mais être capable de percevoir l’essence d’une chose, ou de la chose que l’on veut comprendre ? Devant les œuvres d’Élise Legal et de Léa Guintrand, nous sommes confronté·es à une langue étrangère inconnue et pourtant saisissable, malgré le doute qu’elle suscite. Un chaos composé entre douceur et colère, succès et échec, ponctué d’images à la fois étranges et familières. On distingue certains symboles – des cœurs, des taches de frustration – et scénarios – une canicule sans fin, un souvenir d’été – mais la zone grise entre voir la vie en rose et voir tout simplement rouge est toujours présente. Il y a quelque chose de doux-amer là-dedans, comme la promesse de la pluie acide.

« Quelque chose de raturé ou de gribouillé [est un] acte volontaire d’effacement, de colère, de négation, de dégoût, de haine ; embarras, honte ou désir de rendre invisible ou d’oblitérer4 » écrit Amy Sillman. Pourtant, ici, il ne s’agit pas seulement d’un échec ou d’émotions négatives, mais aussi de quelque chose qui ne peut tout simplement pas être dit. Car même si les œuvres évoquent un désir de communiquer, on ressent une incapacité à le faire, sur le plan linguistique. Il s’agit, peut-être (pour accueillir le doute, les bras grands ouverts), d’une question de l’efficacité dans un monde pris par l’accélération.

Élise écrit, surtout des poèmes, brefs et efficaces. «…au crépuscule / je suis d’un calme à faire marcher l’assurance…5 ». Léa réalise des vidéos, brèves et efficaces, elles aussi, qui suivent souvent ses sujets dans des paysages inquiétants qui deviennent peu à peu secondaires. Mais si Léa choisit l’image fixe ici, c’est pour donner lieu au trait mouvementé d’Élise. L’efficacité se révèle ainsi à travers des rencontres sans paroles. Les dessins et les clichés ne doivent donc pas être confondus avec du small talk6 improvisé – l’improvisation étant parfois une technique maladroite ou inefficace. Ils sont le fruit d’un travail de longue haleine, et un tissage des langues différentes pour en créer une nouvelle.

On pourrait dire que dans ces œuvres, deux univers s’entrechoquent. L’un plus silencieux, sérieux, l’autre plus tumultueux, vibrant. Mais chaque geste est à lire sur le même registre. Une certaine difficulté et un malaise se lisent dans ces deux mondes, ainsi qu’une élégance et une émancipation à l’assumer. Comme un rire nerveux qui ponctue la fin des phrases d’une personne jamais tout à fait sûre de ce qu’elle dit. Les assemblages d’Élise et Léa peuvent être entendus de la même manière : des images resserrées et précises, interrompues par des éclats de rire nerveux qui célèbrent la chute, et non pas la fin.

 

Katia Porro

 

1 Amy Sillman, Faux Pas: Selected Writings and Drawings, Paris, After 8 books, p. 115. Traduit de l’anglais “(Scribbling out means the full spectrum of obviously negative emotions-) ← Also: what can not be said -?!”
2 Je pourrais citer le texte de Barthes sur l’œuvre de Cy Twombly ici, mais cela serait trop facile.
3 Roland Barthes, L’Empire des signes, Éditions du seuil, p. 8 “Le rêve: connaître une langue étrangère (étrange) et cependant ne pas la comprendre”
4 Amy Sillman, Faux Pas: Selected Writings and Drawings, Paris, After 8 books. Traduit de l’anglais : “Something scratched out or scribbled over – willfull act of erasure, anger, negation, disgust, hate; embarrassment, shame, or a wish to make invisible or to obliterate.”
5 Extrait du poème “Obscur” d’Élise Legal
6 Bavardages

 

Curatrice, critique et traductrice américaine, Katia Porro a obtenu un master en l’histoire du design de Parsons Paris. Après ses études, elle a occupé des postes dans diverses institutions artistiques et galeries (Galerie Allen, KADIST Paris, Palais de Tokyo) et a assuré le commissariat d’expositions en France et à l’étranger (Fondation d’entreprise Ricard, Paris ; Gether Contemporary Copenhagen ; Doc !, Paris ; Treize, Paris ; monopôle, Lyon). En 2020-2021, elle a été Associate Director de la résidence Amant Siena. Depuis 2021, elle est directrice artistique d’In extenso (Clermont-Ferrand) et rédactrice en chef de La belle revue.

Née en 1991, Léa Guintrand habite et travaille à Montreuil. Elle est diplômée en 2017 de l’ENSBA Lyon. Au cours de ses études elle réalise un stage dans une entreprise publicitaire, en lien avec sa recherche sur la construction et le marketing des images. Sa pratique s’oriente vers l’installation mêlant photographie et vidéo.
Elle obtient une bourse de la région Île-de-France (FoRTE) en 2021. Son travail a été présenté à l’occasion de l’ouverture des réserves du frac Île-de-France (2021) au Centre Photographique Marseille (2021), à la Fondation Ricard à l’occasion du Bal Jaune (2018).

Elise Legal est artiste et écrivaine. Diplômée des Beaux-Arts de Lyon elle est actuellement en résidence aux ateliers Bonus de la Ville de Nantes. À travers une pratique qui croise le dessin et l’écriture, elle porte une attention particulière à la manière dont le langage et le corps coexistent. Elle est inscrite en première année de thèse en recherche-création au sein de l’université Paris 8. Son premier recueil de poèmes « Stray Dog » est publié auprès de la maison d’édition londonienne Ma Bibliothèque. Son prochain livre qui mêlera récits personnels et analyses politiques paraîtra bientôt chez Même pas l’hiver. Elle a eu l’occasion de présenter son travail à la galerie gb agency (Paris), Sabine Knust Gallery (Munich), Graves Gallery Museum (Sheffield).

 

Médiation

03.07.22 — 24.07.22

Atelier 8, l'îlot des iles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

encadré par le Collectif Bonus

Texte critique d’Ilan Michel sur l’exposition « Si mer la lune » de François Dufeil

Les pieds sur terre et la tête dans les étoiles, François Dufeil a le goût de l’aventure et la furieuse envie de conduire l’exploration jusqu’au bout. Quand l’artiste se lance dans un projet, il est loin d’imaginer toutes les épreuves qu’il devra traverser. Formé en génie climatique auprès des Compagnons (…)

Les pieds sur terre et la tête dans les étoiles, François Dufeil a le goût de l’aventure et la furieuse envie de conduire l’exploration jusqu’au bout. Quand l’artiste se lance dans un projet, il est loin d’imaginer toutes les épreuves qu’il devra traverser. Formé en génie climatique auprès des Compagnons du Devoir et du Tour de France avant de s’inscrire à l’École des beaux-arts d’Angers, puis à l’École des Arts Décoratifs de Paris, le poète-ingénieur part toujours d’une question pratique : fabriquer un instrument à percussions, un tour de potiers, un tamis à sérigraphier… autant de sculptures-outils qui reposent sur la mécanique des fluides. Cependant, au lieu de remobiliser les recettes traditionnelles, François Dufeil choisit l’option B, celle un peu plus hasardeuse, celle qui a été laissée de côté, et dont il est le premier surpris.

En 2020, il découvre les plans du bélier hydraulique conçue en 1792 par Joseph- Michel Montgolfier (plus connu pour l’invention du ballon à air chaud). Cette pompe offre l’avantage de puiser l’eau par la simple pression de l’air, un clapet anti-retour empêchant le flux de revenir en arrière. Le système, qui fonctionne grâce à l’énergie motrice de la différence de niveaux, permet de refouler le liquide de façon continue à 10 mètres de hauteur grâce à une onde de choc. Ce principe, peu exploité en raison de son faible rendement (70 % de l’eau est perdue), répond pourtant à nos besoins en énergie dans une veine écologique. Nul besoin d’électricité, d’essence ou de force humaine pour mettre en branle la machine. La microédition qui accompagne l’exposition démontre ce potentiel presque magique révélé par la sculpture. Un petit mode d’emploi est suspendu aux structures de tiges de fer qui soutiennent ces nombreux prototypes. L’ouvrage élaboré par le graphiste Cédric Pierre est enveloppé dans une couverture couleur de lune argentée recouverte par une passe de risographie jaune évoquant une ligne de flottaison.

Lors de sa résidence à Bonus l’hiver dernier, inspiré par la force des marées, l’artiste s’est aventuré à réinterpréter le système de façon artisanale, en faisant usage de matériaux insolites : le plâtre, la faïence ferrugineuse, le verre, le béton, la cire d’abeille…et même la vase des bords de Loire. L’artiste dit souvent que « la technique [l’] a dépassé » dans son désir de « tenir la forme impossible ». Faire passer une forme à une autre est le fondement de ces sculptures qui ne sont pas des objets finis, malgré la qualité de leur réalisation, mais les états d’une recherche qui laisse l’œuvre ouverte. Le moule est donc au centre du processus. En plâtre, silicone ou en résine, il n’est pas toujours visible. En tout cas, on ne sait pas si le résultat présenté sous nos yeux en est la matrice ou le tirage. Récolter, forger, mouler, poncer sont les gestes du sculpteur, mais tous les matériaux ne réagissent pas de la même manière. Certains, comme le verre thermoformé, nécessitent de faire appel à des techniciens spécialisés – l’entreprise Arcam Glass, à Vertou, par exemple.

Le projet initial de cette résidence consistait à créer un bélier hydraulique limoneux et à le faire fonctionner avec l’énergie des marées. D’où le titre de cette exposition dont le verlan – Si mer la lune – souligne les énergies océaniques qui remontent l’estuaire par le pouvoir de l’astre nocturne. Ce point de départ a poussé l’artiste à recouvrir de vase les murs immaculés de l’espace d’exposition. Projetée grâce à une machine à crépir, la substance visqueuse renverse le territoire à la verticale jusqu’à submerger le spectateur. Cette subite montée des eaux est certes un geste téméraire mais surtout plein d’audace : proposer enfin de sortir de la boîte blanche ! Les niveaux créés par ce drôle d’enduit, autant que la texture fangeuse, suggèrent avec délice qu’il a fallu se traîner dans la boue pour, peut-être, en « faire de l’or », selon l’ambition du poète Charles Baudelaire. Si les savoir-faire artisanaux et les ressources locales sont mis au service des recherches plastiques, ils participent ici d’une nouvelle utopie : exhumer des procédés oubliés par l’histoire des sciences à l’ère des technologies de pointe, mais surtout faire de la sculpture un bagage léger sans cesse métamorphosé par les matières du paysage.

Un texte d’Ilan Michel

Médiation

10.11.22 — 27.11.22

Atelier 8, l'Îlot des Îles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

encadré par le Collectif Bonus

Texte critique de Adélie Le Guen pour l’exposition « Chubby Club » de Clélia Berthier

La souplesse et la flexibilité, mais aussi l’inconstance et l’instabilité ; le talent de se créer une nouvelle apparence, mais aussi le génie de s’en défaire ; la capacité métamorphique par excellence. (Catherine Malabou, La plasticité) L’exposition Chubby club est pensée par l’artiste et commissaire d’exposition Clélia Berthier qui fait (…)

La souplesse et la flexibilité, mais aussi l’inconstance et l’instabilité ; le talent de se créer une nouvelle apparence, mais aussi le génie de s’en défaire ; la capacité métamorphique par excellence.
(Catherine Malabou, La plasticité)

L’exposition Chubby club est pensée par l’artiste et commissaire d’exposition Clélia Berthier qui fait de la nourriture et de l’organique ses médiums de prédilection. Chubby signifie potelé, joufflu. Des qualificatifs qui caractérisent les formes rondes et pleines des œuvres qu’elle présente à l’Atelier 8. Particulièrement inspirée par les thèmes du repas, de la digestion et de l’estomac, Clélia Berthier a rassemblé quelques unes de ses pièces en dialogue avec celles de Pierre Boggio, Marine Brosseau, Clovis Deschamps Prince, Planète Copains, Michaela Sanson-Braun, Dārta Sidere, Loona Sire et Alban Turquois pour un grand festin hybride.

Dès l’entrée, les sens sont saisis par les odeurs de friture et de brûlé. Des chips de riz et des objets sont disposé.e.s sur une table de banquet en fer à béton et un plateau en croûte de sel brûlé. Alban Turquois propose notamment de servir un cocktail dans des peaux d’orange séchées, le tout sur un tablier alvéolé en silicone. Le service de cuillères en céramique de Pierre Boggio se mélangent aux cuillères de Clovis Deschamps Prince remplies d’écumes de pain grillé. La plus grande d’entre elles, posée à l’extrémité d’une table, contient pour sa part du beurre qui sert à agrémenter le pain fougasse suspendu par une chaîne. Au sein de cette dynamique de partage où chacun.e est invité.e à déchirer, à même la structure, un morceau de ce pain brioché, Planète Copains, lui, a imaginé Le Solitaire, un minuscule barbecue pour une mono-saucisse de six mètres de long réchauffée et offerte lors du vernissage. Proches des repas organisés en galeries et musées par Rirkrit Tiravanija (né en 1961), c’est finalement la relation qui est à l’œuvre.

Mais ne nous y trompons pas complètement, la convivialité du repas côtoie parfois le dégoût et le repoussant, l’attirance et la répulsion, une esthétique particulièrement saisissante qui rejoint celle de Martin Parr (né en 1952) dans sa série photographique, Des Goûts. Environnant cette curieuse tablée, des œuvres à l’esthétique informe attirent l’attention : la Serpentine de Dārta Sidere ressemble à un intestin et a été dissoute, « digérée », par un produit abrasif. Le mur de Clélia Berthier crée matériellement la confusion : barbe à papa, laine de verre isolante, fragment de chaire ou paroi de
l´organisme ? Exposé tel un trophée, le curieux sandwich au pâté de Michaela Sanson-Braun, réalisé à partir de tranches de pain de mie et d’un socle en marbre, joue avec humour de la fast food et des matériaux nobles.

Le vernissage sert d’instant décisif à la vie de l’exposition Chubby club qui en gardera les traces, les vestiges. Là où la pratique voulait que les artistes enduisent leurs peintures d’une couche de vernis la veille de l’ouverture au public, Clélia Berthier, elle, a enveloppé la photographie d´un ventre réalisée par Loona Sire et un rideau en fibre de verre, d’une couche de riz soufflé suintante, ainsi que des gobelets coniques avec de la cire d’abeille. À plusieurs reprises, elle plonge aussi ses chips dans la friture. L’artiste, tout en s’amusant des réactions physico-chimiques de ses matériaux, cherche à créer une cuisine libre. A l’image de son mur de pain cuit piégé et débordant des alvéoles de brique, ces installations créent la confusion entre le consommable et l’œuvre, entre la dégustation et la tentation.

Les sculptures témoignent d’une recherche plastique accidentelle souvent effectuée par un processus de cuisson. A la fois repas au restaurant, offrande et geste créateur, l’exposition et les œuvres évoluent sans cesse, avec surprise. Ces rencontres matérielles, choisies pour leurs capacités polymorphiques, sont le lieu de transformation ou de transmutation. L’animation de Marine Brosseau en est un bon exemple : s’inspirant du rôle précieux des abeilles ventileuses lors de l’élaboration du miel, la vidéo est projetée sur une surface de cire, sur laquelle repose… un tas de miel. À déguster, bien entendu.

Reprenant la notion de « moment de forme » d’André Souris, ces œuvres se créent par leur activation et ce, chaque jour d’ouverture. Elles disparaissent, mangées ou bues, pour s’achever inévitablement dans la digestion. Tout est affaire de corps : cycle et mue, enveloppe et peau, plasticité et viscères. On sent poindre l’influence post-minimaliste de l’artiste Eva Hesse (1936-1970), allant d’excroissances en excroissances. Clélia Berthier nous montre notre intérieur et la façon dont, quelque part, nous nous mangeons soi-même.

Finalement, tous ces moments de forme, de partage et de rencontres entre les matières, le public et la nourriture, sont les prétextes à cette fabuleuse chose de la vie : manger.

Un texte d’Adélie Le Guen

Médiation

01.11.22

École André Lermite, Collège Saint Joseph

CE1, 6èmes organisé par Louise Porte encadré par Collectif Bonus

« Dessins Dansés Dansants », un atelier d’éducation artistique et culturelle par Louise Porte

L’artiste Louise Porte a proposé des ateliers pédagogiques sur le dessin et la danse. Le geste disparaît, la trace reste. Les élèves commencent par des échauffements de danse, pour ensuite dessiner le mouvement de leurs gestes. Une fois ces gestes dessinés, ils en font des gravures, afin de pouvoir réaliser (…)

L’artiste Louise Porte a proposé des ateliers pédagogiques sur le dessin et la danse.

Le geste disparaît, la trace reste. Les élèves commencent par des échauffements de danse, pour ensuite dessiner le mouvement de leurs gestes. Une fois ces gestes dessinés, ils en font des gravures, afin de pouvoir réaliser des affiches, qui deviendrons des partitions de danse. Celles-ci crééent une boucle, et permettent de danser de nouveau, guidés par les images qui ont été composées.

Ces ateliers sont réalisés dans le cadre des EAC département.

Médiation

01.01.23

Nantes

CE1, CE2, CM2 organisé par Aline Brugel encadré par le Collectif Bonus

« Écriture & Mouvement », un projet d’éducation artistique et culturelle par Aline Brugel

Le projet d’Aline Brugel « ÉCRITURE & MOUVEMENT » amène les élèves par le biais du dessin et de l’écriture à conscientiser l’ampleur de leurs mouvements et leurs prises d’espaces. Inversement, conscientiser le corps leurs permet de réaliser des dessins et des écritures prenant une toute autre dimension. Les entrées dans le projet (…)
Le projet d’Aline Brugel « ÉCRITURE & MOUVEMENT » amène les élèves par le biais du dessin et de l’écriture à conscientiser l’ampleur de leurs mouvements et leurs prises d’espaces. Inversement, conscientiser le corps leurs permet de réaliser des dessins et des écritures prenant une toute autre dimension. Les entrées dans le projet sont la matière (feuille et crayon) / le corps / la lumière (par la technique photographique du light painting).

Les écoles ayant accueillies de ces ateliers sont l’école Fellonneau et l’école Gustave Roch, dans le cadre de l’EAC ville de Nantes.

Médiation

01.06.22 — 25.06.22

Atelier 8, l'îlot des iles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

encadré par le Collectif Bonus

Texte critique de Pascaline Vallée sur l’exposition « Le soleil se couche au Nord-Ouest » de Caroline Bron

« Le Nord-Ouest est l’indication cardinale du soleil couchant au solstice d’été. Repère temporel de la mi-année, le titre de cette exposition vient comme un marque page, glissé entre jour et nuit. Une carte postale un peu surannée qui nous expédierait dans une brèche de temps. S’étirant d’entre des antagonistes, de (…)

« Le Nord-Ouest est l’indication cardinale du soleil couchant au solstice d’été. Repère temporel de la mi-année, le titre de cette exposition vient comme un marque page, glissé entre jour et nuit. Une carte postale un peu surannée qui nous expédierait dans une brèche de temps. S’étirant d’entre des antagonistes, de la lumière et de l’ombre. Telle une photographie en noir et blanc dont on aurait trop poussé les contrastes, pour laisser la place à des tonalités assourdies. Les mots du féminin s’y déploieraient. Activités entre négatif et positif comme les valeurs intermédiaires d’un clair obscur. Et le rouge, ardent, viendrait comme un signe de ponctuation. Respiration fugace. Entre la ligne et le point. » C.B.

 

LES MOTS EXISTENT.

Les mots sont très présents dans le travail de Caroline Bron et y endossent plusieurs statuts. Qu’ils soient issus d’écritures libres demandées à des connaissances autour de son projet d’exposition, de textes poétiques ou de ceux écrits au dos d’une carte de vacances, discrètement, l’artiste réactive ces paroles perdues ou censurées dans ses performances et ses sculptures. Pourtant, les phrases citées sont rarement totalement lisibles : l’artiste ne restitue pas des idées, elle rend leur existence manifeste. Devenues objets, mises en sculptures, elles surgissent par bribes, investissent l’espace en nuées et en fils immenses, comme suggérant leur lecture empêchée. La mémoire et l’oubli irriguent son travail. S’il est le plus souvent en noir et blanc, c’est pour mieux évoquer la dualité du souvenir, à la fois présence et disparition. La plupart du temps, ses pièces prennent pour point de départ une forme, trouvée, dont elle effectue un moulage ou un recouvrement avec du plâtre. Ces traces de vécu, auxquelles on ne prête plus tellement attention, perdues dans les méandres du temps et sous l’accumulation des objets, deviennent entre ses mains des supports narratifs.

Quand le jour est sur le point de disparaître et que la nuit arrive, de quoi peut-on être sûr? Se glissant dans cette interstice, l’exposition ouvre un entre-deux. Entre rêve et réalité, entre histoire entendues et collages imaginés, une nouvelle narration prend forme. Nous sommes dans le domaine de la fiction, comme en témoigne la chaise de scénariste de l’installation Le Mot tire double. Un univers où les histoires ne demandent qu’à prendre la forme que nous voudrons leur donner. Le pistolet dissimulé parmi les pelotes est-il chargé ? Parviendra-t-on à retrouver les idées des philosophes grecques censurées ? Des jarres entrouvertes, on ne sait pas si les mots- pulsation des poétesses beatniks s’échappent ou s’ils vont bientôt se rétracter comme le génie de la lampe. Le corps lui-même est poétique, matériellement absent mais partout suggéré.

Au sein de cet univers fictionnel, le plâtre est le matériau de prédilection. Utilisé aussi bien par les artistes que par les archéologues, il renvoie à l’empreinte, notion qui traverse la pratique de Caroline Bron. Il permet d’inventorier les formes mais aussi de les combiner pour créer nouveaux sens ou anachronismes. Aussi figé que fragile, il est l’agent d’une muséification précaire. Il préserve sa forme et son existence mais peut s’émietter à tout moment. À moins que l’objet qu’il renferme n’ait déjà disparu ? Car le plâtre matérialise, aussi, le passage du temps. Il témoigne de son modèle autant qu’il en révèle l’absence.

Par ses action de préservation ou d’altération, Caroline Bron souligne à la fois la menace permanente de la perte et l’infinité des existences possibles.

 

Pascaline Vallée

Médiation

01.10.22

collège Rosa Parks 44190 Clisson

organisé par Bettina Saroyan encadré par collectif Bonus

« Samhain de A à Z en passant par T », un projet d’éducation artistique et culturelle de Bettina Saroyan

Ayant fait une partie de ses études en Irlande, l’artiste Bettina Saroyan a proposé un atelier pédagogique aux couleurs du folklore gaélique pour célébrer Halloween avec des collégiens de l’école Rosa Parks, Clisson. Samhain est une fête païenne celtique qui célèbre la fin des récoltes et le début de l’hiver. (…)

Ayant fait une partie de ses études en Irlande, l’artiste Bettina Saroyan a proposé un atelier pédagogique aux couleurs du folklore gaélique pour célébrer Halloween avec des collégiens de l’école Rosa Parks, Clisson.

Samhain est une fête païenne celtique qui célèbre la fin des récoltes et le début de l’hiver. Largement célébrée en Irlande et Écosse, elle donne naissance par amalgame à Halloween. D’une durée originelle d’une semaine, elle s’accompagne de plusieurs manifestations folkloriques comme la pêche aux pommes, la dégustation de noisettes, le déguisement et les feux de joie.

Au programme de la teinture végétale (betterave, oignons, noix) de fibres naturelles (coton, lin, soie, etc le plus possible récupérées), le tissage d’un masque avec ces mêmes fibres et des lianes pour se fondre parmi les Aos Si (‘esprits et fées’) qui débarquent pendant la période de Samhain. Puis la découverte de la culture gaélique et irlandaise, de son vocabulaire et des mots anglais, et enfin la mise en scène en vidéos, photos, défilé ou feu de joie comme le veut la tradition.

Ces ateliers sont réalisés dans le cadres des EAC département.

Médiation

01.04.22

école élémentaire Léon Say 34 rue léon say 44000 Nantes

CM2 organisé par collectif bonus encadré par Matthieu Husser

« Nouveaux territoires et paysages ressentis », un atelier d’éducation artistique et culturelle par Matthieu Husser

Matthieu Husser et la classe de CM2 de l’école Léon Say ont réalisé une carte du quartier Hauts-Pavés Saint Félix, une carte de l’environnement immédiat de l’école. Ce projet plastique à permis aux élèves de représenter et faire apparaitre des souvenirs, des éléments urbains importants du point de vue de (…)

Matthieu Husser et la classe de CM2 de l’école Léon Say ont réalisé une carte du quartier Hauts-Pavés Saint Félix, une carte de l’environnement immédiat de l’école.
Ce projet plastique à permis aux élèves de représenter et faire apparaitre des souvenirs, des éléments urbains importants du point de vue de leur vécu autour de l’école. L’intérêt de ce projet a été de créer une oeuvre collective, participative, à travers l’expérience de chacun dans son propre quartier. La création de cette carte a également permis aux élèves de se situer dans le quartier, en relevant et partageant leurs principaux repères, qu’ils soient d’ordre architectural ou liés à un événement plus personnel.

Ces ateliers pédagogiques ont été réalisés dans le cadre des EAC ville de Nantes.

Médiation

08.04.22 — 18.06.23

Atelier 8, l'îlot des iles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

organisé par collectif TOUX encadré par le Collectif Bonus

Texte critique d’Adélie Le Guen sur l’exposition « Veuillez patienter… »

Veuillez patienter… La partie est toujours en cours. Quel sera l’avenir de notre planète ? Celui de notre pays ? Et, plus proche de nous encore, celui du quartier Bellevue à Nantes ? Dans ce contexte incertain, quatre femmes, Elise Drevet, Naïma Rass, Pauline Rouet et Bettina Saroyan, tissent avec (…)

Veuillez patienter… La partie est toujours en cours.

Quel sera l’avenir de notre planète ? Celui de notre pays ? Et, plus proche de nous encore, celui du quartier Bellevue à Nantes ? Dans ce contexte incertain, quatre femmes, Elise Drevet, Naïma Rass, Pauline Rouet et Bettina Saroyan, tissent avec humour et ironie leurs créations dans la vitrine de l’ancienne pharmacie de la place Mendès France. Une exposition intitulée Veuillez patienter… dont le vernissage a lieu ce vendredi 8 avril 2022 à 17 heures.

La place Mendès France est un de ces lieux où le public des terrasses est essentiellement masculin, où les femmes se font discrètes. Alors comment peuvent-elles en profiter ? Il était important que la question soit abordée pour cette première exposition dans la pharmacie désaffectée de la place. Réinvestie par le collectif Bonus, ce dernier a sélectionné de jeunes artistes pour s’emparer du lieu et le revivifier. Il faut préciser que le contexte est particulier : les bâtiments de la place seront bientôt détruits pour laisser place à de nouvelles architectures flambant neuves au loyer mirobolant. En d’autres termes, la gentrification. Aux côtés des vétustes bazar, banque et taxiphone, ce sont donc quatre anciennes cellules commerciales qui sont temporairement réinvesties en atelier d’artistes, chacune proposant sa propre programmation culturelle.

Dans ce temps suspendu aux promesses comme aux risques, tout le monde attend. Les résidents, les électeurs, et même les immeubles font preuve de patience ! C’est le jeu du hasard et des probabilités. À moins qu’elles ne soient biaisées par les médias comme l’annonce ce dessin de Gébé qui entonne l’exposition. Réalisé à l’occasion des élections présidentielles de 1974, son humour absurde nous rappelle à quel point nous échappe la privatisation des médias et la mainmise qui se resserre sur eux. Un sentiment d’impuissance nous saisit, et sous les injonctions “Faîtes vos jeux !” et “Rien ne va plus” scandées à la vitrine, nous réduit à l’expectative des joueurs de roulette.

Écran poreux entre l’atelier des artistes et l’espace public du quartier, la vitrine de la pharmacie désuète présente des œuvres qui dialoguent avec l’avenir incertain de Bellevue. En chacune d’elles se joue un moment de bascule comme autant de parties de jeu en cours. Ainsi dés, roulettes, pions, gants de croupier et autres symboles du hasard s’y succèdent de manière récurrente. Si la pratique du textile commune aux quatre jeunes femmes constitue le point de départ de l’exposition, leurs techniques se distinguent. Habituée au militantisme, Naïma Rass puise dans ses formats (banderoles, slogans et patchworks) pour constituer un vocabulaire basé exclusivement sur la récupération de tissus usagés. En pleine effervescence de la fast fashion et du e-commerce, elle érige la figure du chiffonnier contre le gaspillage et le consumérisme à outrance.

À rebours du gain de temps et du rendement, Bettina Saroyan privilégie la pratique manuelle du tissage plutôt que sa production mécanique. Ayant grandi dans un commerce de prêt-à-porter, l’artiste ramène l’art tapisserie dans l’art contemporain en questionnant les pertes de savoir-faire, d’innocence et d’identité au profit du progrès technologique. Mêlant une imagerie médiévale digérée et recrachée par internet et son langage leet, elle ouvre un dialogue entre nos anciennes traditions et notre monde virtuel.

À la différence des tapisseries réalisées en haute lisse chez Bettina Saroyan, celles de Pauline Rouet sont réalisées en basse lisse, c’est-à-dire sur un métier à tisser non plus vertical mais horizontal. Friandes de symboles, ces dernières multiplient les allers-retours, les jeux de mots et d’analogies dans une série de détournements à foison. Quant à Élise Drevet, elle envisage la broderie comme un piratage informatique où l’on vient coudre sur une trame déjà existante de nouvelles informations, des données étrangères. Elle réalise également une installation lumineuse autour d’objets chinés, semblables aux pions d’un jeu à inventer, éclairant la pharmacie à la manière d’un riche casino.

La figure du tisseur est un personnage phare de Veuillez patienter… Dès l’Antiquité, des philosophes comme Platon en faisaient la métaphore d’un architecte idéal de la société. Pour être résistant, un tissu social bien tramé doit correspondre à une maille assez souple où chaque fil, c’est-à-dire chaque citoyen, a son importance. Mais qui ferait un bon tisserand ? Ici aucun cartel ne vient désigner l’autrice des œuvres. Mises sur un pied d’égalité, celles-ci font la force d’une proposition collective plus que la mise en valeur de telle ou telle artiste.

Un texte d’Adélie Le Guen

Exposition

28.04.23 — 30.04.23 de 15:00 à 19:00

Bonus 36 Mail des Chantiers 44200 Nantes

Tout public organisé par Camille Orlandini encadré par le Collectif Bonus

Mozzare

Mozzare de Camille Orlandini Projet In Situ lancé et soutenu par Bonus, en partenariat avec la Laiterie Nantaise. Vernissage le  jeudi 27 avril à 18h30. « Artiste plasticienne et designer culinaire, j’envisage ma pratique comme un espace d’échange, créateur de liens, avec pour axe central le vivant. L’aliment, la matière, la (…)

Mozzare

de Camille Orlandini

Projet In Situ lancé et soutenu par Bonus, en partenariat avec la Laiterie Nantaise.

Vernissage le  jeudi 27 avril à 18h30.

« Artiste plasticienne et designer culinaire, j’envisage ma pratique comme un espace d’échange, créateur de liens, avec pour axe central le vivant. L’aliment, la matière, la forme et le territoire se répondent, dialoguent et se confrontent. Mes recherches s’inscrivent dans une réalité qui est celle de l’acte vital et fondamental de se nourrir et une temporalité du manger ensemble, qui est un acte à la fois biologique, mais également politique et sacré. À travers le dessin, je questionne la gestuelle, le toucher, le goût. Ce dernier m’intéresse car il touche à l’intime, à la subjectivité de chacun. Ma pratique est immersive, elle s’inscrit nécessairement dans un ancrage territorial, dans un rapport au paysage, à l’histoire et à la culture du lieu, dans un rapport à l’autre. Elle questionne le processus de transformation depuis la terre jusqu’à la scénographie d’un repas, en passant par le dessin d’objets, éminemment vecteurs de lien. J’envisage mes projets comme des temps de recherche et de production, à la fois photographiques, culinaires, expérimentaux, sensoriels, découlant de rencontres, d’explorations et d’échanges au sein desquels j’interroge le rapport entre formes comestibles et non comestibles.

« La mozzarella ça se fabrique et ça se mange avec les mains. À la Laiterie Nantaise on fait de la mozzarella de vache à partir de lait de foin. Mozzare, c’est couper en italien, couper la pâte filée en la pinçant entre le pouce et l’index. Cette action, c’est déjà une gestuelle du partage et c’est le point de départ de mes recherches autour du lait. Que raconte le lait de nous, quel est notre rapport à cet aliment ? » Entre discussions et recherches plastiques autour des formes souples, étirées, molles, liquides, caillées, formées… cette restitution publique donne à voir, à boire, à manger et à penser.

Manger c’est in corpore, faire sien, mettre en soi. Manger c’est aussi s’intégrer dans un espace social, c’est s’ « in corpore ». Alors comment l’art et le design viennent réinterroger les manières que l’on a de se nourrir, les manières dont on mange et dont on pourrait manger ? Investir et s’approprier les lieux par ce que l’on mange, en traduire des formes d’essences, des interprétations visuelles sensibles et en faire des expériences collectives, tant dans la réalisation que dans le partage du moment de dégustation. L’enjeu étant de raconter des histoires comestibles propres aux espaces dans lesquels elles s’inscrivent et de développer des temps d’échanges, avec et pour ceux qui font vivre ces lieux. »

Camille Orlandini

Exposition

06.04.23 — 23.04.23 15h00 - 19h00, du jeudi au dimanche.

Atelier 8, l'Îlot des Îles 36 Mail des Chantiers 44200 Nantes

Tout public encadré par le Collectif Bonus

Quatre, une exposition des artistes lauréat.e.s du prix des arts visuels de la ville de Nantes 2022

Cette exposition regroupe des travaux existants de chacun.e.s des artistes qui se rencontrent pour la première fois avant l’exposition prévue à L’Atelier* en juin 2024. Avec les œuvres de Claire Amiot, Élise Hallab, Benoît Travers et Clément Vinette. Vernissage le 4 avril à 18h30. Finissage le 23 avril à 16h00.

Cette exposition regroupe des travaux existants de chacun.e.s des artistes qui se rencontrent pour la première fois avant l’exposition prévue à L’Atelier* en juin 2024.

Avec les œuvres de Claire Amiot, Élise Hallab, Benoît Travers et Clément Vinette.

Vernissage le 4 avril à 18h30.

Finissage le 23 avril à 16h00.

Rencontre/conférence

21.03.23 18:00

Bonus, Saint-Félix 39 rue Félix Thomas 44000 Nantes

organisé par Le Collectif Bonus encadré par le Collectif Bonus

C’est ma tournée – Avec Antoine Denoual et Frédrik Odenius

Antoine Denoual et Frédrik Odenius, actuellement en ateliers temporaires à Bonus,  présenteront leurs pratiques artistiques respectives lors d’un temps convivial sur le site de Félix Thomas, mardi 21 mars, à 18h. Vous y êtes les bienvenu.e.s Accès Tram 2 arrêt Saint-Félix.  

Antoine Denoual et Frédrik Odenius, actuellement en ateliers temporaires à Bonus,  présenteront leurs pratiques artistiques respectives lors d’un temps convivial sur le site de Félix Thomas, mardi 21 mars, à 18h.

Vous y êtes les bienvenu.e.s

Accès Tram 2 arrêt Saint-Félix.

 

Exposition

10.03.23 — 25.03.23 de 15:00 à 19:00

Atelier 8, l'Îlot des Îles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

Tout public organisé par Elise Legal encadré par le Collectif Bonus

« Pluie acide », une exposition d’Elise Legal et Léa Guintrand

Élise Legal invite Léa Guintrand à l’Atelier 8. Elles envisagent cette exposition comme un temps de rencontre entre leurs pratiques respectives à travers des tableaux d’images composés de dessins et de photographies.   Graphisme : @jean.laniau –   L’exposition sera ouverte du mercredi au samedi, de 15h à 19h. Le vernissage (…)

Élise Legal invite Léa Guintrand à l’Atelier 8. Elles envisagent cette exposition comme un temps de rencontre entre leurs pratiques respectives à travers des tableaux d’images composés de dessins et de photographies.

 

Graphisme : @jean.laniau

 

L’exposition sera ouverte du mercredi au samedi, de 15h à 19h.

Le vernissage aura lieu le jeudi 9 mars, à 18h30.

Rencontre/conférence

22.02.23 18:00

39 rue félix thomas 44000 nantes

Tout public organisé par Le Collectif Bonus encadré par le Collectif Bonus

Discussion de fin de résidence avec Dito Yuwono et Mira Asriningtyas

After two months of residency at Collectif BONUS, Dito Yuwono will present some of his findings of his research, especially on visiting ZAD, and his impression about doing an art residency in Nantes in general. For this casual presentation-farewell, Dito Yuwono together with curator Mira Asriningtyas, will present their curatorial (…)

After two months of residency at Collectif BONUS, Dito Yuwono will present some of his findings of his research, especially on visiting ZAD, and his impression about doing an art residency in Nantes in general.

For this casual presentation-farewell, Dito Yuwono together with curator Mira Asriningtyas, will present their curatorial collective practice as LIR.

LIR is an art institution turned curator collective that was initially established in 2011 as an art space in Yogyakarta – Indonesia with an aim to build a supportive and positive environment for artists. Over the years, the institutional format is perpetually renewed and recently LIR Space turned nomadic into LIR curator collective; characterized by the multi-disciplinary collaboration and often-performative exhibition in order to foster continuous transgenerational transmission of knowledge, memory, and history.

This presentation will only open for Collectif BONUS Artists.

 

For further information on their project, please visit:

http://www.lirspace.net/

https://www.instagram.com/900mdpl/

http://miraasriningtyas.com/

 

*Photographs by Kurniadi Widodo

Exposition

09.02.23 — 25.02.23

Atelier 8, l'Îlot des Îles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

organisé par Matthieu Husser encadré par le Collectif Bonus

Exposition « Marquer son territoire », de Matthieu Husser

En ce mois de février 2023, nous vous convions à venir découvrir l’exposition « Marquer son territoire », de Matthieu Husser à l’Atelier 8. Vernissage le 9 février à 18h30. « (…)  le vrai habiter a lieu là où sont les poètes » Heidegger ( Bâtir, habiter, penser (1951)) « Signes, pictogrammes, lettres et (…)

En ce mois de février 2023, nous vous convions à venir découvrir l’exposition « Marquer son territoire », de Matthieu Husser à l’Atelier 8. Vernissage le 9 février à 18h30.

« (…)  le vrai habiter a lieu là où sont les poètes » Heidegger ( Bâtir, habiter, penser (1951))

« Signes, pictogrammes, lettres et symboles prolifèrent dans les œuvres de Matthieu Husser. Ses différents voyages l’amènent à explorer et témoigner des mutations de nos villes occidentales, par les voies de la peinture au départ, puis, celles de la sculpture et œuvres in situ ensuite.

Le point de départ est toujours le même : un déplacement. Tel un archéologue, il déambule dans ces villes modernes, il y capture les vestiges d’une histoire et tente de faire dialoguer les époques.  Après des heures de recherches sur l’histoire de la ville et de ses mutations, il parvient à trouver l’élément, le symbole de cette transformation. Cette mutation urbaine est le fil rouge de la démarche de Matthieu Husser. Ce paradigme est construit autour d’un motif cartographique que l’on retrouve dans l’ensemble de ses œuvres. Ainsi il brouille les références temporelles en jouant avec logos et symboles d’anciennes usines, de bâtiments, édifiés en trois dimensions et mêlés tels des trompe-l’œil à la ville. Ce marquage fonctionne comme un repère sur une carte et révèle les contours de la transformation urbaine et ses enjeux sur la ville et sur une région entière.

Les œuvres de Matthieu Husser agissent comme des indices mémoriels, des artéfacts de la mutation des villes, un témoignage d’un état transitoire en perpétuel devenir. Ses œuvres – fragments urbains – d’une archéologie contemporaine questionnent tour à tour les pratiques urbanistiques et dénoncent les bouleversements accélérés de l’espace de la vie quotidienne. Ce qui se joue ici, est un acte de résistance symbolique de la mue de la ville contemporaine. Ce paradigme de la mutation urbaine fait écho à l’approche heideggerienne de la ville. Une vision dans laquelle la ville ne doit pas être pensée comme un « outillage » fonctionnaliste de Le Corbusier, mais penser le temps comme vecteur de médiation et ainsi laisser la place à l’acte poétique.

Le paradigme de la mutation urbaine élaboré par Matthieu Husser est une véritable ontologie de l’habiter, construite à la fois sur une contemplation nécessaire et une hétérochronie poétique qui offre la possibilité de repenser les lieux et l’espace ainsi que la relation de l’Homme à ce même espace. »

Madeleine Filippi

 

Une exposition du 9 au 25 février, ouverture du mercredi au samedi de 15h à 19h.

 

Exposition

20.01.23 — 27.01.23 12:00 à 17:00

L'ancienne Pharmacie Place Mendès-France 44100 Saint-Herblain

Tout public organisé par Le collectif Toux encadré par Le collectif Toux

Exposition « Janvier ou rien »

Le collectif Toux vous invite au vernissage de l’exposition collective « Janvier ou rien » dans leur atelier, l’ancienne pharmacie place Mendès-France à Bellevue. Ce sera leur dernière exposition car toustes quitteront leur atelier par la suite. L’exposition courra du 20 au 27 janvier, et les Toux seront présent.e.s sur place pour (…)
Le collectif Toux vous invite au vernissage de l’exposition collective « Janvier ou rien » dans leur atelier, l’ancienne pharmacie place Mendès-France à Bellevue. Ce sera leur dernière exposition car toustes quitteront leur atelier par la suite.
L’exposition courra du 20 au 27 janvier, et les Toux seront présent.e.s sur place pour vous accueillir, de 12h à 17h.
Avec Elise Drevet, Gauthier Andrieux-Cheradame, Pauline Rouet, Bettina Saroyan, Axel Plantier, Lina Goudjil, Joséphine Javier, Ronan Lecrosnier, Adèle Candau, Zoé Journet, Victor Petit, Florian Piro.
Le vernissage se tiendra le 19 janvier à 18h,  vous y  êtes les bienvenu.e.s !
Accès :  tram 1 direction François Mitterrand, arrêt place Mendès-France.

Rencontre/conférence

05.01.23 18h30

Bonus 39 rue Félix Thomas 44000 Nantes

Tout public organisé par Le Collectif Bonus encadré par le Collectif Bonus

Rencontre publique avec les artistes Dito Yuwono et Emilie Allard

En cette rentrée 2023, nous vous donnons rendez-vous à Bonus, Félix Thomas, pour une présentation / rencontre publique avec les artistes Dito Yuwono et Emilie Allard. Dito Yuwono, artiste indonésien, débute une résidence au sein des ateliers de Bonus. Emilie Allard, artiste canadienne, est quant à elle actuellement en résidence (…)
En cette rentrée 2023, nous vous donnons rendez-vous à Bonus, Félix Thomas, pour une présentation / rencontre publique avec les artistes Dito Yuwono et Emilie Allard.
Dito Yuwono, artiste indonésien, débute une résidence au sein des ateliers de Bonus.
Emilie Allard, artiste canadienne, est quant à elle actuellement en résidence au Lieu Unique.
La présentation de Dito Yuwono se déroulera en anglais et celle d’Emilie Allard en français.
Rendez-vous jeudi 5 janvier à 18h30 au 39 rue Félix Thomas, Nantes.
(FR) Dito Yuwono, actuellement en résidence au sein du collectif Bonus, présentera sa pratique artistique et nous parlera de la scène artistique indonésienne. Cette présentation publique marquera le commencement de deux mois de résidence à Nantes, soutenu par Campus France et l’institut français en Indonésie.
Dito Yuwono travaille comme artiste et curator à Yogyakarta en Indonésie. Ses œuvres abordent souvent des problèmes sociaux en utilisant la vidéo, la photographie et l’installation audiovisuelle. Il a co-fondé LIR Space en 2011, et a été nommé en 2020, directeur du programme de Ruang MES56 – un collectif de photographie contemporaine en Indonésie.
(EN) Dito Yuwono, who is participating as artist in residence at BONUS Collectif will present his works and a brief context of the Indonesian art scene. This public presentation will mark the beginning of his 2-months residency in Nantes, supported by Campus France and Institut Français Indonesia.
Dito Yuwono works as a visual artist/curator in Yogyakarta – Indonesia. His works often address social issues using video, photography, and audio-visual installation. He co-founded LIR Space in 2011 and in 2020, he was appointed program director for Ruang MES56 – a contemporary photography collective in Indonesia.
Since 2015, Dito did numerous residencies as part of his artistic practice at institutions such as The Northern Territory Center for Contemporary Art (Australia); Ruangrupa & Jatiwangi Art Factory – Indonesia; GOLEB & Het Wilde Weten – The Netherlands; TIFA Working Studios – India, among others. His work has been exhibited in Herbert F. Johnson Museum of Art – United States, Jimei X Arles International Photo Festival 2017, ISCP New York – United States, Jakarta International Photo Festival ’22, among others.
(FR) « Attentive à l’inconnu, Émilie Allard crée des ensembles à partir d’une variété d’informations issues de son environnement. Par parenté formelle ou liés par la pensée, elle les assemble en fratrie visuelle. Il en émerge une douceur crue faisant le pont entre destruction et construction. Le travail d’Allard est électrisé par l’absence de certitude à laquelle l’humanité est confrontée.
Allard regarde à travers le prisme du lien, de la limite et de l’expérience subtile et continue des mutations de la perception. Ce faisant, elle puise de l’inspiration dans les discours psychanalytique et philosophique et des voix féminines telles que celles d’Annie Ernaux, de Louise Glück ou d’Anne Carson. Ce qui se retrouve dans l’espace oscille entre possibilités limitées de la matière et charge signifiante des objets. Vertige, sculpture, mots, photographie et dessin sont ses outils de travail.
Artiste et poète, Émilie Allard détient un baccalauréat en design graphique de l’Université du Québec à Montréal (2015) et est candidate à la maîtrise en sculpture de l’Université Concordia (2023). En plus de sa pratique individuelle, elle a collaboré avec des chorégraphes pour créer des projections vidéo et a fait partie d’un collectif multidisciplinaire. Son travail individuel et collectif a été présenté à plusieurs reprises, notamment au Festival international de littérature, à Tangente, à Arsenal art contemporain, à Espace Projet et à la Maison de la culture du Plateau. »
Image : Dito Yuwono

Exposition

05.01.23 — 22.01.23 de 15:00 à 19:00

Atelier 8, l'Îlot des Îles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

Tout public organisé par Cendrine Robelin encadré par le Collectif Bonus

Redevenir forêt – Une exposition de Cendrine Robelin

Redevenir forêt est une ouverture, une ouverture à soi et aux autres, à un monde pluriel, en perpétuelle métamorphose. La source de cette exposition se trouve dans la forêt de Brocéliande. Cendrine Robelin y a acquis une zone naturelle humide, la dite Cabane 55, afin d’y favoriser la biodiversité. S’y (…)

Redevenir forêt est une ouverture, une ouverture à soi et aux autres, à un monde pluriel, en perpétuelle métamorphose. La source de cette exposition se trouve dans la forêt de Brocéliande. Cendrine Robelin y a acquis une zone naturelle humide, la dite Cabane 55, afin d’y favoriser la biodiversité. S’y trouvent un chalet, des sources jaillissantes, un étang et des grands arbres. Un sentiment de paix règne en ce lieu, espace sacré. De la multitude des mondes en présence naît la beauté. Seulement, des êtres vivants décriés nuisibles, des espèces exotiques envahissantes, s’immiscent dans cette histoire. Redevenir Forêt est un processus. Il y s’agit de tisser des nouveaux liens aux vivants, d’accueillir l’étrangeté de la rencontre et de faire œuvre d’hospitalité.

 

Vernissage le 7 janvier à 18h30.

Exposition

09.12.22 — 11.12.22

L'Atelier 8 36 Mail des Chantiers 44200 Nantes

Tout publics organisé par le Collectif Bonus

SAPIN SAPINE – Expo vente de Noël

Les artistes de Bonus vous invitent à leur événement « SAPIN SAPINE » qui se déroulera du 9 au 11 décembre à l’Atelier 8.   SAPIN SAPINE est une lumineuse expo/vente de noël, un grand banquet d’œuvres d’art aux goûts et aux tarifs chocolat, miel, caramel au beurre salé et sucre glacé. (…)

Les artistes de Bonus vous invitent à leur événement « SAPIN SAPINE » qui se déroulera du 9 au 11 décembre à l’Atelier 8.

 

SAPIN SAPINE est une lumineuse expo/vente de noël, un grand banquet d’œuvres d’art aux goûts et aux tarifs chocolat, miel, caramel au beurre salé et sucre glacé. Il y en aura pour tous les porte-monnaies !

 

Vous êtes chaleureusement convié.e.s au sein de l’Atelier 8, transformé, illuminé pour l’occasion !

 

Nous vous y attendrons avec des notes de musiques (pas de clochettes promis), du bon vin chaud et toujours toujours, de la bonne humeur !

 

Rendez-vous le vendredi 9 décembre pour l’ouverture des portes, à partir de 18H30.Puis les 10 et 11 décembre de 11h à 20h.

 

L’Atelier 8 se situe au 36 Mail des Chantiers, Nantes.

Résidence

01.11.22

Cabane 55 Forêt de Brocéliande

organisé par Cabane 55 encadré par Cabane 55

Cendrine Robelin, lauréate du projet Hors Cadre de Bonus

Découvrez son appel à candidatures pour une résidence de création à Cabane 55, au coeur de la forêt de Brocéliande . « Cet été, la forêt a encore flambé. A la cabane 55, sur le territoire de la forêt de Brocéliande, nous avons concocté une proposition artistique avec le désir (…)

Découvrez son appel à candidatures pour une résidence de création à Cabane 55, au coeur de la forêt de Brocéliande .

« Cet été, la forêt a encore flambé. A la cabane 55, sur le territoire de la forêt de Brocéliande, nous avons concocté une proposition artistique avec le désir de développer un impact positif sur l’environnement.
Lauréat de l’appel à projet Hors cadre des Ateliers Bonus,
Cabane 55 invite deux artistes en résidence d’une semaine afin de réaliser une maison pour chauves-souris, espèce dite parapluie dont la préservation est de toute importance pour la biodiversité, et donc pour la viabilité de notre planète. Du fait de leur position dans la chaîne trophique, elles protègent l’existence d’un grand nombre d’autres espèces et la plupart des espèces de chauves souris sont en déclin.
L’enjeu pour les artistes est aussi de porter un nouveau regard sur le sauvage et de développer des pratiques respectueuses de l’environnement. »

Retrouvez tous les détails relatifs à l’appel à candidatures sur le site de CIPAC.

 

Rencontre/conférence

30.11.22 18:30

Ateliers de Bonus 39 rue Félix Thomas 44000 Nantes

Tout public organisé par Le Collectif Bonus encadré par le Collectif Bonus

Camille Orlandini, lauréate du projet In Situ de Bonus – Présentation publique

Début 2022, Bonus lançait un appel à candidatures auprès de ses usagers pour la réalisation d’un projet in situ, en lien avec l’un de ses sites, son contexte. C’est Camille Orlandini qui est lauréate de cet appel. Elle réalisera sa proposition début d’année 2023 avec la Laiterie Nantaise et vient (…)
Début 2022, Bonus lançait un appel à candidatures auprès de ses usagers pour la réalisation d’un projet in situ, en lien avec l’un de ses sites, son contexte. C’est Camille Orlandini qui est lauréate de cet appel. Elle réalisera sa proposition début d’année 2023 avec la Laiterie Nantaise et vient nous présenter son projet à venir dans les locaux de Félix Thomas.
« J’écris des histoires comestibles à partir des territoires que je rencontre. Ici, on fait de la mozzarella de vache à partir de lait de foin à la Laiterie Nantaise. C’est en partant de là que je souhaite imaginer une expérience autour du faire et du manger ensemble, un projet qui parle de lait, de foin et de fromages. De la transformation de la matière, de sa plasticité, de ses changements d’états, des histoires qu’elle raconte. Amener ces matières vivantes dans l’espace d’exposition et proposer une expérience à partager avec pour but de se faire rencontrer différents publics, petits, grands, initié.e.s à l’art, au design, à la gastronomie, ou pas. »
Camille Orlandini
Rendez-vous à 18h30 sur le site de Félix Thomas, mercredi 30 novembre.
A suivre, Fabrice Gallis, présentera son futur projet de résidence de création à la galerie Paradise : il travaille actuellement sur un réseau d’échanges de workshops entre artistes dans des lieux autogérés, en partenariat avec les écoles et sur un modèle d’économie solidaire, l’école hirsut.

Exposition

10.11.22 — 27.11.22 Du mercredi au dimanche, de 15:00 à 19:00

Atelier 8, l'Îlot des Îles 36 Mail des Chantiers 44200 Nantes

Tout public encadré par le Collectif Bonus

Chubby Club, une exposition de Clélia Berthier

Une exposition de Clélia Berthier avec Pierre Boggio, Marine Brosseau, Clovis Deschamps-Prince, Alban Turquois ,Michaela Sanson Braun, Darta Sidere, Loona Sire et planète copains. Un texte de Adélie Le Guen. Nous vous attendons pour le vernissage de l’exposition  mercredi 9 novembre à 18h30
Une exposition de Clélia Berthier avec Pierre Boggio, Marine Brosseau, Clovis Deschamps-Prince, Alban Turquois ,Michaela Sanson Braun, Darta Sidere, Loona Sire et planète copains.
Un texte de Adélie Le Guen.
Nous vous attendons pour le vernissage de l’exposition  mercredi 9 novembre à 18h30

Rencontre/conférence

26.10.22 à partir de 18h00

Bonus, Saint-Félix 39 rue Félix Thomas 44000 Nantes

Tout public organisé par Cendrine Robelin encadré par le Collectif Bonus

« Des maisons pour des chauves-souris », présentation du projet hors cadre de Cendrine Robelin

Cendrine Robelin est lauréate de l’appel à candidatures du projet Hors-Cadre proposé par Bonus. Des maisons pour des chauves-souris est un projet transversal entre l’art et l’écologie qui est développé en forêt de Brocéliande avec différentes personne dont le chiroptérologue Eric Petit. Cendrine et Eric viendront nous présenter ce projet (…)
Cendrine Robelin est lauréate de l’appel à candidatures du projet Hors-Cadre proposé par Bonus.
Des maisons pour des chauves-souris est un projet transversal entre l’art et l’écologie qui est développé en forêt de Brocéliande avec différentes personne dont le chiroptérologue Eric Petit.
Cendrine et Eric viendront nous présenter ce projet sur le site de Félix Thomas, mercredi 26 octobre, à partir de 18h.
Cette présentation sera suivie d’un temps convivial.

Exposition

15.10.22 de 11:00 à 18:00 + soirée

Site de l'Îlot des Îles, de Félix Thomas, de Bellevue Nantes

Tout public organisé par Le Collectif Bonus encadré par le Collectif Bonus

Les Cales Portes Ouvertes de Bonus

Nous vous invitons chaleureusement aux portes ouvertes des trois sites d’ateliers et de bureaux de Bonus. 47 artistes et 5 associations font l’identité et le quotidien du collectif Bonus. Le samedi 15 octobre, les portes des ateliers et bureaux de Bonus seront ouvertes à toutes et tous de 11h à (…)

Nous vous invitons chaleureusement aux portes ouvertes des trois sites d’ateliers et de bureaux de Bonus.

47 artistes et 5 associations font l’identité et le quotidien du collectif Bonus. Le samedi 15 octobre, les portes des ateliers et bureaux de Bonus seront ouvertes à toutes et tous de 11h à 18h. L’occasion de découvrir tous les recoins des espaces de travail de Félix Thomas, de l’Îlot des Îles, des Ateliers du Grand Bellevue, mais aussi de venir rencontrer les artistes, professionnel.le.s présent.e.s sur place.

La journée se poursuivra de façon festive à partir de 18h sur le site de Félix Thomas : projections, performances, musique et surtout, une vente aux enchères de sublimes oeuvres cales portes réalisées par les artistes de Bonus ! À en rendre jaloux Sotheby’s !

Si vous tenez à rencontrer une personne ou une association en particulier, n’hésitez pas à la contacter ou à contacter Bonus à l’adresse suivante : contact@collectifbonus.fr, pour vérifier ses disponibilités. Toutes et tous ne seront pas forcément présent.e.s tout au long de cette journée.

Rendez-vous le samedi 15 octobre, de 11h à 18h sur nos trois sites, puis à partir de 18h pour la soirée de clôture dans nos locaux de Félix Thomas.

Félix Thomas, 39 rue Félix Thomas, 44000 Nantes. Accès tram 2 arrêt Saint-Félix.

L’Îlot des Îles, 36-42 Mail des Chantiers, 44200 Nantes. Accès Tram 1 arrêt Chantiers navals, et bus 5 accès Quai des Antilles.

Les Ateliers du Grand Bellevue, l’ancienne Pharmacie, la Caisse d’Epargne, l’ancien Bazar et l’ancien Taxi-phone, Place Pierre Mendès-France, Nantes, Saint-Herblain. Accès Tram 1 arrêt Mendès-France Bellevue.

La journée du 14 octobre est dédiée aux professionnel.le.s des arts visuels.

Graphisme : Clémence Rivalier.

Exposition

04.10.22 — 23.10.22

L'ancienne Pharmacie Place Mendès-France 44100 Saint-Herblain

Tout public organisé par Collectif TOUx encadré par le Collectif Bonus

Rencontre

Rencontre est une exposition qui se tiendra du 4 au 23 octobre dans l’ancienne pharmacie place Mendès-France (Bellevue). Sur invitation du collectif TOUx, y sera présenté les ouvrages de deux artistes : Jules Ancion et Lucie Guérin. Jules Ancion y exposera les peintures rondes qu’il a réalisées pendant un tour de France. Lucie Guérin (…)

Rencontre est une exposition qui se tiendra du 4 au 23 octobre dans l’ancienne pharmacie place Mendès-France (Bellevue). Sur invitation du collectif TOUx, y sera présenté les ouvrages de deux artistes : Jules Ancion et Lucie Guérin. Jules Ancion y exposera les peintures rondes qu’il a réalisées pendant un tour de France. Lucie Guérin exposera une série de linogravures sensibles. Leurs créations ludiques et colorées engagent un dialogue avec le visiteur, en sollicitant son imagination et son appropriation sensible.

Cette exposition est adaptée à tous les publics, et accessible aussi bien aux adultes qu’aux enfants.

Le vernissage de cette exposition aura lieu le vendredi 7 octobre. Il prendra la forme d’une « crêpe party » en référence au travail de Jules et de Lucie.

Exposition

07.10.22 — 30.10.22 de 14:00 à 18:00, du jeudi au dimanche (et sur RDV)

Atelier 8, l'Îlot des Îles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

+ du 18 ans encadré par le Collectif Bonus

Noui, une exposition d’Elsa Ferry

Noui est un dialogue érotique, compulsif, créatif inspirant une interprétation sonore et une transposition gestuelle -une réflexion sur le rythme et l’expression corporelle. La création sonore s’entend comme une joute verbale survoltée, inextricable, à la fois réjouissante et tourmentée. Elle  convoque des registres de langage cru, soutenu ou théâtralisé. Les (…)

Noui est un dialogue érotique, compulsif, créatif inspirant une interprétation sonore et une transposition gestuelle -une réflexion sur le rythme et l’expression corporelle. La création sonore s’entend comme une joute verbale survoltée, inextricable, à la fois réjouissante et tourmentée. Elle  convoque des registres de langage cru, soutenu ou théâtralisé. Les protagonistes évoluent sur le fil du rasoir, dans la friction de leurs stratégies d’existence.

La vidéo-danse propose une expérimentation commune où le/la chorégraphe est un être composite : le dialogue, l’interprétation sonore, la plasticienne et les deux danseurs. Le duo restitue les gestes, souffles et sons inspirés par le dialogue de la création sonore en y intégrant
l’expérience chorégraphique improvisée.

Le titre de l’exposition traduit la tension du dialogue, Noui, un non-oui, une neutralisation du choix, une coexistence des pulsions et de la réflexion.  La création sonore et la vidéo ne sont soutenues par aucun effet de transition (musique,
ponctuation sonore) au-delà des fondus et des intermèdes.
Leur traitement reste relativement brut, en résonance avec l’angle cru du dialogue. Les deux objets sont dissociés de la même source, le dialogue écrit Noui. Leur partition sollicite des ressources distinctes et permet une attention en deux temps : la vidéo convoque l’animalité, la folie et le geste enfantin, la création sonore est habitée par l’intellectualisation et la pulsion sculptée par le langage. Les deux sont porteuses de trouble, de lutte et de paradoxe.
L’exposition est complétée par un volume craquelé évocateur des motifs du dialogue Noui : tension, résistance, fissuration, sécheresse. L’écoute de la création sonore (1h) nécessite une bonne condition émotionnelle et une attention au-delà des 20 premières minutes pour une complète réception.

Noui
Dialogue / Pièce sonore : Elsa Ferry en collaboration avec Ley Holtzer

Interprétation : Lionel Parrini & Nolwenn Korbell

Son : Neniu

 

Avec le soutien de l’État – DRAC des Pays de la Loire, ministère de la Culture, du collectif Bonus et de l’Ecole des
Beaux-arts de Nantes

Vidéo-création chorégraphique
Elsa Ferry en collaboration avec Fernando Cabral, Enora Mirebeau & Astrid SerafiniCréation chorégraphique et composition en temps réel : Fernando Cabral et Enora Mirebeau
Regard chorégraphique : Elsa Ferry
Interprétation : Fernando Cabral et Enora Mirebeau
Réalisation image : Astrid Serafini assistée de Chloé Benoît
Montage : Elsa Ferry et Astrid Serafini
Prise de son et montage son : Astrid Serafini
Mixage bande son : Neniu
Co-production matériel : Jump and Stay

Avec le soutien de l’État – DRAC des Pays de la Loire, ministère de la Culture et de la Fabrique des Dervallières

Pas de vernissage pour cette exposition, mais nous vous invitons à son finissage le vendredi 28 octobre à 18h30.

Exposition

21.07.22 — 01.12.22

Place Mendès-France 44100 Saint-Herblain

Tout publics organisé par Le Collectif Bonus encadré par le Collectif Bonus

En vue, l’été à Mendès-France

11 artistes des Ateliers du Grand Bellevue installent un ensemble d’oeuvres sur la Place-Mendès France, et ce jusqu’à la fin de l’année. Rendez-vous le 21 juillet à 18h30 pour l’inauguration du projet. Avec les oeuvres de Bettina Saroyan, Elise Drevet, Pauline Rouet, Axel Plantier, Gauthier Andrieux Cheradame, Miléna Massardier, Sun (…)

11 artistes des Ateliers du Grand Bellevue installent un ensemble d’oeuvres sur la Place-Mendès France, et ce jusqu’à la fin de l’année.

Rendez-vous le 21 juillet à 18h30 pour l’inauguration du projet.

Avec les oeuvres de Bettina Saroyan, Elise Drevet, Pauline Rouet, Axel Plantier, Gauthier Andrieux Cheradame, Miléna Massardier, Sun Aliver, Aline Brugel, Margaux Moellic, Benoît Travers, Aïda Lorrain.

Photographies de Madeleine Barbaroux

Ce projet est soutenu par la Ville de Nantes, la Ville de Saint-Herblain, Nantes Métropole, CDC Habitat, la Préfecture de Loire-Atlantique.

Merci à l’iconothèque CHT pour la mise à disposition de la photographie ayant servi de support visuel à cet événement.

 

 

Exposition

03.07.22 — 24.07.22 de 15:00 à 19:00

Atelier 8, l'Îlot des Îles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

Tout public encadré par le Collectif Bonus

« Si mer la lune », exposition de fin de résidence de François Dufeil

En fin d’année 2021, François Dufeil est venu passer 6 semaines au sein du collectif Bonus pour une résidence de création. L’exposition Si mer la Lune ainsi qu’une édition viennent clôturer ce temps de travail à Nantes. « Les chutes d’eau, le marnage des mers et des océans, le courant des (…)

En fin d’année 2021, François Dufeil est venu passer 6 semaines au sein du collectif Bonus pour une résidence de création. L’exposition Si mer la Lune ainsi qu’une édition viennent clôturer ce temps de travail à Nantes.

« Les chutes d’eau, le marnage des mers et des océans, le courant des rivières, les plans d’eau, les torrents, les écluses et la pluie. L’eau, sa gravité et son potentiel énergétique.

La pompe à eau inventée par Joseph-Michel Montgolfier en 1792, fonctionne sur le principe du bélier hydraulique. Elle s’anime sans électricité, en utilisant la pesanteur, une différence de niveau d’eau et une onde de choc.

Son principe originel est ici réinterprété en sculpture-outil. Des matrices en plâtre génèrent des pompes en cire d’abeille, en terre, en verre, en béton, en vase. »

François Dufeil

Avec la participation d’Arthur Chiron pour la modélisation et de Cédric Pierre pour la conception éditoriale.

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Rendez-vous pour le vernissage de l’exposition le samedi 2 juillet à partir de 18h30 à l’Atelier 8, 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune), Nantes.
L’exposition sera visible du 3 au 24 juillet, du jeudi au dimanche et de 15h à 19h.

 

Médiation

18.12.21 — 15.01.22

Atelier 8, l'Îlot des Îles Nantes

organisé par Le Collectif Bonus

Texte critique de Frédéric Emprou sur l’exposition « Chapitre III ZOMBI » de Wilfried Nail

Si la pratique de Wilfried Nail se partage entre différents médiums tels que la sculpture, les installations vidéos, le dessin, la photographie ou la performance, ses œuvres ont pour habitude de questionner les notions de territoire et d’histoire, tout comme celles d’empreinte et de trace, de matière et de mémoriel. (…)

Si la pratique de Wilfried Nail se partage entre différents médiums tels que la sculpture, les installations vidéos, le dessin, la photographie ou la performance, ses œuvres ont pour habitude de
questionner les notions de territoire et d’histoire, tout comme celles d’empreinte et de trace, de matière et de mémoriel.
Lieux de transferts ou de déplacements entre des objets et un répertoire plastique, environnements géologiques, sites culturels et autres contextes socio-historiques, les pièces de Wilfried Nail amalgament souvent le paysager, les rites et l’idée de vestiges, les images de no man’s land urbains et de zones abandonnées et désertiques, le rebut et l’élément minéral. A la croisée entre art pauvre, formes brutes et minimales, réminiscences fossiles ou sédiments, noir et blanc de la pellicule ou du graphite, les productions de l’artiste mixent cendres et plâtre, béton et bois carbonisés, et participent d’une vaste mise en réseau aux dimensions organiques et impressionnistes.
A la manière de présences ou de fantômes, fruit de collectes ou de captations, de voyages et pérégrinations, le travail de l’artiste nantais tient tout autant d’une écriture du sensible et de l’atmosphérique comme d’une fabrique généralisée.

Après Soleil noir et Rituel et plaisir, présentés successivement à Madrid et Nantes, l’exposition de Wilfried Nail pour Bonus s’inscrit dans la continuité de son projet initié à la Casa Velasquez en 2018 mixant lecture et installations, intitulé Rester dans le trouble. Emprunté au titre du fameux écrit de Donna Haraway, Staying with trouble,1 ce cycle se développe à la façon du working in progress, prend sa source et s’orchestre à partir d’une fiction écrite par l’artiste qui réactualise le mythe de Don Quichotte, sur fond d’un monde dystopique. Re visitation et réappropriation du mythe de l’anti-héros, après Cervantès et Kathy Acker, double et figure de l’artiste plasticien et de ses conditions, le texte de Wilfried Nail propose un regard sur le monde contemporain à la façon de la fable déviante et déraillante.
Allégorie de la société économique du début du XXIème siècle, de son ère impériale et globalisée, et de ses féodalités, les aventures de ce nouveau picaresque constituent autant de variation sur les genres, satire et parodie punk, mêlant l’épique et l’onirisme, au travers de personnages chimériques. Comme écho au texte de la philosophe américaine, et à sa poétique et politique du vivant, Wilfried Nail prend le parti pris d’un récit composite et fragmenté, aux textures et temporalités hétérogènes, qui encapsule display de monstration et performance. Clin d’oeil, illustration et problématisation de la ramification d’histoires et de temps pluriels, d’une conscience hybride et tramée des éléments et de l’humain, de la biologie et de l’anthropocène, l’artiste s’inspire de ces références tel un fil rouge.

A Bonus, à la façon d’une troisième séquence, Chapitre 3 Zombi convie le visiteur dans un espace interlope et frontière, où les mondes invisibles, l’énigme et les signes prennent des naturalités et des états selon différents lieux du globe et du temps. Ecosystème aux sources et symboliques cosmopolites, l’exposition compile différentes matérialités, entre volumes, clichés et formes dessinées, et présenterait l’univers de la chamane Aïa, personnage directement issu du Don Quichotte de l’artiste.
Endroit de passage entre les vivants et les morts, de transformation ou de métamorphose à l’image du four chamanique présenté, Chapitre 3 Zombi s’envisage entre réel et mythologie, focale documentaire et artefact, le cabinet de curiosité et la muséographie.
Entre des sculptures totémiques, cailloux déchets d’anciennes sculptures, les captations de symboles et hiéroglyphes indiens du Nouveau-Mexique, des dessins de cendres humaines préhistoriques provenant de Tunisie appelés Ramadia et les silhouettes de tombes colorées et sans corps photographiées en Mauritanie, Wilfried Nail dresse un panorama hanté et immersif.

En regard d’une actualité théorique et des textes d’Isabelle Stengers ou de Vinciane Despret, et jouant sur la confusion des réalités et des fictions, Wilfried Nail interpelle les contextes de l’art par glissements, et interroge les rituels et une certaine pensée du corps, du sacré, des cosmogonies et du païen. A l’instar de la performance du collectif Machoire, duo formé avec Benoît Travers, et dans ce jeu entre un décor et des accessoires, la scénographie et le white cube d’une exposition, Rester dans le trouble et Chapitre 3 Zombi s’appréhendent comme les esquisse et les prémices d’un possible et futur opéra en devenir.

 

1« Ainsi staying with the trouble est pour moi une formule qui affirme cette évidence : nous héritons de tellement d’histoires que nous avons à apprendre à vivre avec, nous sommes façonnés par elles. » *

* Habiter le trouble avec Donna Haraway, éditions Dehors, 2019, (Le rire de Méduse. Entretien avec Donna Haraway, par Florence Caeymaex, Vinciane Despret et Julien Pieron)

 

Frédéric Emprou

Médiation

08.04.22

Atelier 8, l'Îlot des Îles Nantes

organisé par Le Collectif Bonus

Texte critique de Clothilde Morette sur l’exposition « Ainsi c’est ainsi même les feuilles meurent aussi et ici » de Camille Tsvetoukhine

Entre le 4 janvier et le 14 février 2022, période qui correspond à la résidence de Camille Tsvetoukhine à Nantes au sein du Collectif Bonus, l’artiste a occupé un appartement proche du quartier Saint Félix. Pour ceux qui l’ignorent (ce qui fût mon cas jusqu’à récemment), le cimetière de la (…)

Entre le 4 janvier et le 14 février 2022, période qui correspond à la résidence de Camille Tsvetoukhine à Nantes au sein du Collectif Bonus, l’artiste a occupé un appartement proche du quartier Saint Félix. Pour ceux qui l’ignorent (ce qui fût mon cas jusqu’à récemment), le cimetière de la Miséricorde, surnommé « Le Père Lachaise nantais », se situe dans le même secteur. Presque chaque jour, Camille s’y est rendue et elle a collecté des plantes, d’espèces et de formes variées. J’ignore si, lors de ses promenades, elle avait déjà en tête d’associer ces végétaux à son travail plastique ; si c’est en ramassant les branchages, les feuilles, les mousses et le lichen qui recouvraient les sépultures, qu’elle a commencé à matérialiser dans son esprit les œuvres qu’elle allait produire durant son séjour nantais. La raison pour laquelle j’émets cette hypothèse est liée à la composition de ces toiles qui s’articule largement autour de ces éléments naturels – à la fois réel (branches et feuilles fixées aux tableaux) et simulés (par le dessin de l’artiste). C’est par cette brèche, par l’ambiguïté entre l’objet physique et sa représentation, que Camille Tsvetoukhine parvient à créer un lien d’incertitude entre l’approche visuelle et sa perspective intellectuelle.

L’artiste poursuit ici ses expérimentations sur l’espace pictural, où peut coexister « en un seul lieu réel plusieurs espaces qui sont en eux-mêmes incompatible ». Dans cette série d’œuvres, c’est par l’utilisation de la technique du trompe-l’œil qu’elle parvient à entrelacer des récits de nature disparate. Si les sujets de ses toiles font partie du répertoire classique de la peinture – paysage et nature morte – c’est pour mieux déjouer les présupposés que nous accolons à ces deux genres. Chacun de ses tableaux nous enjoint à aller au-delà des apparences, au-delà de la familiarité et de la simplicité des objets représentés.
Si, dans un premier temps notre œil nous rassure (on reconnaît aisément les objets présents dans l’image), le simulacre se délite rapidement face aux espaces représentés. Soudainement, les proportions de cette alcôve ouverte sur un ciel orageux nous paraissent étranges au regard des immenses fleurs qui l’encadrent. Ce paysage champêtre, dans lequel un chien se promène, devient anxiogène tant l’espace paraît se refermer autour de lui. Et que dire de ces arbres alignés dans cette forêt aux contours chancelants et impalpables ?
Chacun de ses tableaux, nous rappelle le sens originel des Natures mortes, à savoir la mise en place d’un système de correspondance entre les images et les mots, entre les objets et leurs symboliques. Ce système d’analogie évoque « Les Mots et les Images » de René Magritte, qui préférait jouer sur le sens de ses images plutôt que sur l’inconscient, pour parvenir à créer des significations nouvelles.
Ce synchronisme est également la base de l’ésotérisme. Dans les peintures de Camille, l’entremêlent d’espèces (végétal, humaine, animal) et de matières (bois, velours, satin) sont mises en scène à la manière de rituels. Rituels incontestablement païen ici, même si l’artiste s’appuie en partie sur la symbolique religieuse qu’elle s’amuse à renverser. Ainsi, la Vierge de Guadaloupe est devenue une femme-plante, rappelant les êtres hybrides de l’artiste Toyen ; les drapés et voiles, utilisés dans la liturgie catholique, servent ici d’éléments de mise en scène.
Ce dialogue entre le profane et le sacré, le prosaïque et le spirituel, est mis en tension permanente dans l’œuvre de Camille Tsvetoukhine et c’est sans doute dans ce désir de parler non pas de « la réalité » mais de « ses réalités » que son travail se construit. On y devine un intérêt pour les vacillements, ces moments où les certitudes se fissurent et que nous comprenons, comme n’a cessé de le répéter dans ses romans Philip K. Dick, que la réalité n’est qu’une illusion. Dans ces mondes déréglés que sont les toiles de Camille, il se dessine en creux une envie, celle d’en faire des espaces d’exploration. Chacune de ses toiles, devient alors un sacrement par lequel l’artiste appelle de ses vœux de nouveaux récits qui, par la magie du regard, rejailli sur le monde environnant.

L’artiste Derek Jarman a écrit au sujet de son incroyable jardin situé à Dungeness, en Angleterre : « Au départ, les gens ont cru que je construisais un jardin qui aurait des propriétés magiques (…) Il y avait déjà de la magie (… ) Un jardin est une chasse aux trésors. ». Je termine ce texte en émettant une seconde hypothèse, celle que les peintures de Camille Tsvetoukhine sont pour elle ce jardin.

 

Clothilde Morette

Médiation

21.01.22

Atelier 8, l'Îlot des Îles Nantes

organisé par Le Collectif Bonus

Texte critique de Olivier Delavallade sur l’exposition « Construire un feu //Arroser les plantes» de Julie Bonnaud & Fabien Leplae

Semper Virens 1 Une hybridation picturale à feuillage persistant Construire un feu//Arroser les plantes2 : il faut lire dans ce titre un précieux indice quant à la nature de l’activité et des préoccupations qui animent Julie Bonnaud et Fabien Leplae. Au-delà de l’allusion à deux grands temps du développement de l’espèce (…)

Semper Virens 1
Une hybridation picturale à feuillage persistant

Construire un feu//Arroser les plantes2 : il faut lire dans ce titre un précieux indice quant à la nature de l’activité et des préoccupations qui animent Julie Bonnaud et Fabien Leplae. Au-delà de l’allusion à deux grands temps du développement de l’espèce humaine – celui des chasseurs-cueilleurs nomades et celui des populations sédentarisées d’éleveurs-cultivateurs lors de la révolution néolithique – ce qui apparaît à nos yeux dans le choix de ces mots, c’est l’importance du soin que ces artistes apportent à la mise en œuvre d’un dispositif de travail et à l’organisation d’une pratique d’atelier singulière, à la fois proche du foyer et du jardin, les accueillant volontiers, se transportant aussi parfois dans l’espace même de monstration – à l’instar de la présente exposition – ou encore entretenant avec ce dernier – comme ils l’avaient fait au Domaine de Kerguéhennec à l’été 2020 – une relation à distance par le truchement de ce l’on pourrait nommer des reportages, au sens premier du terme.

Rassembler la pratique artistique et les occupations de la vie quotidienne au sein d’une même expérience, ou tout au moins tisser de nombreux liens entre elles, telle serait leur ambition ; la pratique à deux3 et la vie commune se consolidant l’une l’autre. Ce qui pourrait paraître anecdotique ne l’est nullement : travailler ensemble, travailler en couple, entretenir un foyer de création, est fortement révélateur des pratiques qui se font jour, plus collaboratives. Pour autant, le soin apporté à la réalisation des œuvres n’en demeure pas moins grand. Il s’agirait plutôt d’une extension du domaine de la création : non pas une banalisation de l’art par le quotidien mais une édification du quotidien dans une pratique artistique ; le même soin étant apporté à chaque chose : cultiver son jardin (je les ai vus à l’œuvre lorsqu’ils étaient en résidence à Kerguéhennec durant le premier confinement), dessiner, cuisiner, concevoir une exposition…

Nous connaissons la célèbre formule de Robert Filliou: « L’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art ». Mais cette pensée suppose encore une séparation entre l’art et la vie. Or, dans le cas présent, la formule devient obsolète car cette séparation se dilue dans la pratique commune. On pourrait nous opposer que, selon ce régime, l’art finit par se banaliser. Il n’en est rien. Il n’est qu’à regarder la qualité – voire la virtuosité – des dessins au fusain et à la pierre noire issus de ce long processus. Car si le dessin est en effet assisté par ordinateur, l’ordinateur est contrôlé – voire contrarié – par les artistes qui ne cessent de veiller à la croissance patiente et simultanée, avec un léger différé, des végétaux et des dessins.

Arrêtons-nous pour finir sur la nature de ces plantations : ce sont des plantes sauvages qui ne le sont plus tout à fait. Non seulement elles ont fait l’objet d’une transplantation mais cette opération de domestication s’est faite dans une surabondance d’artificialité : éclairages, nutriments, alimentation en eau, construction de serres-chevalets à la fois vitrines et cimaises… Le sentiment qui se dégage de cet étrange laboratoire peut dérouter les visiteurs, troublés, non par la confusion, mais par un mélange des genres dont ils sont peu coutumiers. Ce mélange, les deux artistes le cultivent avec le plus grand soin : ils équilibrent des rapports, entre nature et culture, homme et machine, intérieur et extérieur, croissance et retenue… Ainsi, leur pratique, rhizomatique, nous donne-t-elle à voir une sorte de modélisation de la complexité même de nos sociétés modernes en même temps qu’une manière de s’inscrire dans le monde.

Un dernier point vaut d’être souligné : la question du nomadisme. En effet, les mobiliers reviennent au sein des ateliers Bonus, précisément deux années après y avoir été conçus4, cette fois-ci pour une exposition publique et après avoir fait de nombreux tours et détours et s’être enrichis de multiples confrontations avec des lieux, regards, pratiques… Des modules augmentés d’une matière vivante active, où la notion de croissance, ou plus précisément d’excroissance, s’incarne avec vigueur, sont disposés en regard des œuvres picturales sans que l’on puisse distinguer, à la fin, qui est à l’origine de quoi. Ce faisant, nous ressortons de cette expérience fortement revigorés, à la fois rassurés et confiants.

Olivier Delavallade, janvier 2022

Post scriptum : lors de nos derniers échanges, Julie et Fabien m’ont annoncé leur installation prochaine dans un lieu où leurs différentes pratiques, artistiques et culturales, pourraient encore davantage s’articuler voire s’intriquer. J’ai l’intuition que cette approfondissement d’une expérience déjà amplement engagée aura de profondes répercussions tant sur ces pratiques que sur les productions qui en résultent et sur la manière dont ce processus complexe de production pourra être transmis. Il nous faudra suivre cette nouvelle étape avec la plus grande attention car le chemin qu’ils ont ouvert est loin de se refermer.

1. Expression latine signifiant « toujours verdoyant » et désignant, en botanique, des plantes à feuillages persistants ;
2. Construire un feu //Arroser les plantes est le nom générique donné au développement depuis trois ans d’une production consistant à hybrider pratique du dessin, installation, édition et jardinage dans une logique de l’entre-deux pour reprendre les propres mots des artistes ;
3. Julie Bonnaud et Fabien Leplae travaillent en duo depuis 2015 ;
4. Les artistes ont été accueillis par le collectif Bonus en résidence de création du 17 janvier au 28 février 2020.

 

Olivier Delavallade a dirigé le Domaine de Kerguéhennec de 2011 à 2021, Le Ring, artothèque de Nantes, de 2004 à 2007, et assuré la direction artistique de L’art dans les chapelles de 1997 à 2011. Commissaire indépendant, il se consacre désormais à des activités de conseil, de formation et d’écriture.

Médiation

18.11.21

Atelier 8, l'Îlot des Îles Nantes

organisé par Le Collectif Bonus

Texte critique de Cynthia Gonzalez Bréart sur l’exposition « Les Arbres Clepsydres» d’Igor Porte

Arbres clepsydres Un arbre a besoin de temps pour se développer, énormément de temps. Car l’arbre appartient à un règne qui est ancré dans une autre frise chronologique que nous, les êtres humains. Un arbre se déploie tout en lenteur, il prend racine et se développe à travers des siècles, (…)

Arbres clepsydres

Un arbre a besoin de temps pour se développer, énormément de temps. Car l’arbre appartient à un règne qui est ancré dans une autre frise chronologique que nous, les êtres humains. Un arbre se déploie tout en lenteur, il prend racine et se développe à travers des siècles, voire des millénaires s’il en a l’opportunité. L’arbre le plus ancien identifié a près de 9500 ans. Il en aura vu des choses, cet arbre-témoin.

Les arbres clepsydres d’Igor Porte ne sont pas, certes, des arbres comme nous pourrions en trouver dans une forêt ou un champ, en bord de mer ou dans une friche. Mais ces arbres nous font sentir, et entendre, ce temps dont nous avons besoin tous, finalement, pour arriver à grandir et nous épanouir. L’eau qui goutte du haut des branches, noire comme de l’encre une fois échappée des coupelles, dessine une calligraphie de sons dans l’espace ; ces sons brefs, aqueux et saccadés invitent le spectateur à entrer dans le paysage sonore pour y faire un tour.

En se promenant selon un itinéraire aléatoire parmi les arbres de cette forêt construite, le spectateur est invité à s’immerger dans un environnement qui se transforme et évolue sans arrêt. L’interaction entre l’eau et les objets en métal et bois recevant l’eau et posés sur les archipels- plateformes (certains objets sont plus marqués par le temps et l’histoire que d’autres), se crée grâce à la pesanteur de l’eau. Le niveau du réservoir change au fur et à mesure que l’eau s’en échappe et prend une autre forme, ailleurs. La polyrythmie offerte par les gouttes d’eau qui frappent ces instruments de fortune crée une ambiance de calme et d’apesanteur ; le temps est ralenti, étendu, dilaté. De cette manière, le temps s’ouvre à nous et devient comme de la matière.

Les arbres clepsydres n’ont pas de racines car ils s’inscrivent dans l’éphémère. Ils nous rappellent que le temps est une des notions dont nous avons grand besoin dans la vie et qui a pourtant tendance à filer et nous échapper. Cependant, se donner le temps pour ouvrir un autre type d’espace mental, c’est aussi résister à la domination, comme le souligne Cynthia Fleury, lorsqu’elle décrit la création comme un acte temporel, profondément libérateur « Choisir l’œuvre c’est toujours choisir l’Ouvert… L’œuvre crée l’air, l’ouverture, la fenêtre1… » Un peu de légèreté pour débroussailler le chemin, pour faire de la place et laisser venir autre chose.

Avec une volonté d’étirer le temps pour créer de la place à la réflexion, Igor Porte invite le spectateur à se plonger dans une poétique pluviale, une zone liminale – qui n’est pas sans rappeler le film monumental de Tarkovsky, Stalker (1979) – quelque part entre la sculpture et l’installation sonore. L’écosystème que nous propose l’artiste potentialise la présence du spectateur en démultipliant les combinations sonores selon les déplacements de tout·e un·e chacun·e. La topographie variable et les perspectives qui s’ouvrent pendant cette promenade sont tout aussi variées. Si ces arbres ont besoin de l’écoute et de la présence pour porter leurs fruits, c’est aussi parce que nous avons besoin d’entendre et d’accompagner pour rester présents dans la vie de tous les jours.

Cynthia Gonzalez-Bréart

Médiation

04.03.22

Atelier 8, l'Îlot des Îles Nantes

organisé par Le Collectif Bonus

Texte critique de Cynthia Gonzalez Bréart sur l’exposition « Là» de Laurence Landois

Après sol, là Dans une œuvre récente de Laurence Landois, O-zone, le terrain en dessous est en ruine. Les origines fragmentées de cette surface fleurie ont une histoire que nous ne devinons pas immédiatement mais dont on peut néanmoins percevoir la présence. Une partie de cette histoire remonte à plus (…)

Après sol, là

Dans une œuvre récente de Laurence Landois, O-zone, le terrain en dessous est en ruine. Les origines fragmentées de cette surface fleurie ont une histoire que nous ne devinons pas immédiatement mais dont on peut néanmoins percevoir la présence. Une partie de cette histoire remonte à plus de 70 ans, à un moment où, dans une rue de Montparnasse, un artiste arrache sa première affiche publicitaire d’un mur, déclenchant ainsi un enchaînement d’événements qui se traduit par la formation du groupe des Affichistes. Le reste de cette histoire nous est plus aisément accessible ; elle se situe quelque part dans les rues de Nantes. Si vous regardez de plus près, vous verrez par exemple le numéro de la ligne de bus de votre quartier…

La rue, un théâtre de l’ordinaire ; de futilités, de drames, d’événements et de non événements en tout genre. C’est ce tissu de la vie quotidienne que l’artiste illustre grâce à l’utilisation d’une multitude de couleurs, d’autocollants, de fragments de papiers – emballages de chewing-gum, horaires de bus, tickets de métro, bientôt relégués dans la corbeille de notre société digitalisée – ainsi que par l’utilisation d’une trame omniprésente. Naviguer dans le langage visuel de Laurence Landois, c’est s’embarquer dans un périple sans but et un peu stupéfiant, à la manière d’une dérive. La topographie de ces paysages urbains est inégale, le terrain parfois instable. Partout où nous regardons, se trouve plus de verticalité, de profondeur, une profusion de détails, jusqu’à déborder hors du cadre, nous rappelant qu’une ville se contient difficilement.

En remontant dans le temps, plus loin que lorsque nous parcourions le 14e arrondissement avec les Nouveau Réalistes, si nous sautons dans la matrice à multiples points, plans et axes que nous offre une trame, nous pouvons revenir jusqu’au Moyen Âge tardif, lorsque ces structures ont commencé à faire leur apparition dans les pages des manuscrits religieux. La trame avait alors une connotation religieuse, renvoyant à celui ou celle qui la contemplait une vision d’un Au-delà loin des réalités de ce monde. Revenant vers le présent, nous glanons au passage des aperçus de Piet Mondrian, peut-être une touche de l’artiste et spiritualiste suédoise Hilma af Klint ainsi que Sol LeWitt.

Levons le regard, là : une fenêtre. Peut-être même pourrions-nous y jeter un œil… il n’y a bien qu’un motif de dentelle qui en bloque la vue. Ces ouvertures à l’aspect de fenêtres sont en fait des modules qui servent de scène à davantage de couleur, de texture, de données, plus de ces traces inévitables de la présence humaine. Avant que ces restes ne deviennent matériaux d’assemblage, nous pouvons imaginer ce que ces fragments représentaient dans la vie d’inconnus. Instants passés dans un portefeuille ou cahier parmi d’autres objets, oublié quelque part au sol ou sur un banc par quelqu’un, volontairement ou non. Nous pouvons aussi imaginer le temps nécessaire à identifier, trier et transformer ces matériaux, les assembler et tisser une nouvelle trame.

L’acte consistant à interrompre un processus – ici de désintégration, décomposition, ou même disparition – est une action que l’artiste effectue avec entrain. C’est une façon de tenir l’inévitable à distance ; une réminiscence de la résistance tranquille et déterminée qu’a opposé cette femme, à Seattle dont la maison devait être achetée, déplacée, rasée.

La trame, qui par le passé une manière d’organiser visuellement une signification symbolique, est devenu un point de référence incontournable, de la planification de nos villes à la façon dont nous mettons en scène nos vies, sous forme de modules discrets et facilement consommables, présentés rationnellement sur un écran : ordonné, propre, idéal – tout ce que n’est pas la réalité. Avec Là, Laurence Landois nous présente un miroir en suggérant d’aller voir au delà de la surface du visible et de ce qui est décoratif et opaque à la fois. Alors que nous flottons sur le courant d’une dérive digitale et en admirant le paysage, nous pouvons nous demander si notre radeau tiendra le coup à travers le temps et les territoires inexplorés.

 

Cynthia Gonzalez-Bréart

Médiation

01.07.21

Atelier 8, l'Îlot des Îles Nantes

Texte critique de Cynthia Gonzalez Bréart sur l’exposition « Last night, sans DJ qui save la life» de Louise Porte

Des corps et décors Elle dit : Qu’est-ce que l’histoire? Et il dit : L’histoire est un ange emporté à reculons dans l’avenir » 20h. Elle rentre chez elle après le travail ; baguette à la main, croque croque. Les rues nocturnes sont inhabituellement calmes et désertes. On dirait une scène (…)

Des corps et décors

Elle dit : Qu’est-ce que l’histoire?
Et il dit : L’histoire est un ange emporté à reculons dans l’avenir »

20h. Elle rentre chez elle après le travail ; baguette à la main, croque croque. Les rues nocturnes sont inhabituellement calmes et désertes. On dirait une scène de film de zombies, ou alors un lendemain d’apocalypse. Elle avance d’un pas régulier et constant, un pied devant l’autre, avec une énergie qui propulse son corps en avant, toujours en avant et vers sa destination habituelle.

Derrière elle, tout à coup, un bruit de pas régulier, une respiration rapide la dépasse par la gauche, par la droite ; ils sont partout à présent, tous en même temps. Ils semblent se rassembler à la manière des oiseaux, comme s’ils se préparaient à la migration. Leurs couleurs exotiques et fluorescentes les distinguent des autres passants, ainsi que leur visage découvert ; ils semblent aussi plus athlétiques que la moyenne.
Tout à coup, ils disparaissent et elle se retrouve à nou

veau seule dans la rue. Où allaient-ils, tous ces joggers, ce printemps-là, il y a plus d’un an maintenant ?
D’où venaient-ils ?
Etaient-ils là depuis toujours ?

Ou peut-être une tranche de population de gens obsédés par le fitness a-t-elle pris son envol du fait de l’air exceptionnellement pur ? Une sorte de flash-mob très en forme, sillonnant les rues à une vitesse étourdissante contrastant avec l’immobilité générale ?

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Dans l’espace se trouve une fenêtre ; pas une vraie fenêtre mais son évocation sous la forme d’un paysage aux contours indistincts. On y reconnaît vaguement des arbres, un peu de végétation et peut-être un vallon. Rien n’y est très précis car la scène est voilée par une brume.

Et il dit : L’histoire est un ange emporté à reculons dans l’avenir
Il dit : L’histoire est un amas de débris
Et l’ange voudrait revenir pour arranger les choses Réparer les choses qui ont été cassées
Mais une tempête souffle depuis le Paradis
Et cette tempête ne cesse d’emporter l’ange à reculons dans l’avenir. »
Anderson, Laurie, « The Dream Before » (a.k.a. « Progress »), citée dans Etienne, Noémie, Des corps, des espaces et des artefacts. Montage et réparation comme formes de l’histoire. p.77 [Kader Attia. Les Blessures sont là, Lausanne, Musée cantonal des Beaux Arts de Lausanne, 2015], Kader Attia, Réd. Nicole Schweizer, Zurich, JRP|Ringier, 2015.
épaisse qui se déchire par moments. Il n’y a en fait pas grand-chose à voir, pour l’instant. On pourrait peut-être attendre que la brume se dissipe, avec un peu de chance.

Dans « Last night sans DJ qui save la life2 », il existe une approche égalitaire de la forme et la non-forme. Ce que Louise Porte nous montre dans ce qu’elle esquisse est aussi important que ce qui n’est pas donné à voir, ce à quoi nous n’avons pas accès. Il fait appel à d’autres sens ; nous percevons presque le boum boum boum qui accompagne cette ode à la vie nocturne de Indeep, auquel le titre de l’exposition fait référence.

Les figures poétiques de la performance, activée par Louise Porte et Lucile Fond, et qui s’est tenue ici, sont tout aussi présentes, en dépit de leur absence. Bien qu’on ne les distingue plus, posant ensemble, habitant cet espace, elles ont laissé des signes évoquant ce qui a pu se passer là. Les « partitions » qui ont guidé les mouvements des danseurs, Déplacer le geste ; ce besoin tactile, les gants de céramique qu’elles ont portés ; les masques sculptés, ont tous été imprégnés par la logique de cette gestuelle, propre à la communauté éphémère que la performance leur a offerte. Ils ont été abandonnés là pour consultation – une archive de fragments – ou peut-être une compagnie pour miss.ter bamboches, les sculptures-personnages humanoïdes dont l’énergie vitale semble avoir été sapée. Malgré leurs tenues sportives, elles semblent être en animation suspendue.

Alors que la vision est parfois mise à l’épreuve, le langage aussi est brouillé dans ce cadrage vidéo de deux personnages masqués discutant de plus en plus confusément en résultat du doublage de la piste audio. La discussion, agrémentée par des remplissages et artifices de conversation que nous utilisons au quotidien, fait écho à cette brume épaisse qui blanchit l’horizon dans le temps qu’il fait, le temps qui passe.

Le DJ a quitté la scène. Si au milieu des décombres de la culture occidentale, patriarcale, standardisante, si nous ne pouvons plus nous fier à ce que nous voyons, si face à un mur de paroles inintelligibles (horror vacui ?) ; de quels outils épistémologiques pouvons-nous nous saisir afin d’imaginer et construire quelque chose de nouveau ?

La réponse se trouve peut-être derrière la brume, quelque part dans un « after

 

Cynthia Gonzalez-Bréart

Médiation

31.03.22

Atelier 8, l'Îlot des Îles

organisé par Le Collectif Bonus

Texte critique de Mathilde Garcia-Sanz sur l’exposition « Bord à Bord» de Xavi Ambroise

Sur le seuil de Bord à bord, l’exposition personnelle de Xavi Ambroise à l’Atelier 8, l’oeil est d’emblée attiré par la couleur rouge d’une petite photographie. Son pendant, quoique plus grand et d’un rouge légèrement différent (plus orange), se trouve de l’autre côté de la pièce (sur l’autre bord), et (…)

Sur le seuil de Bord à bord, l’exposition personnelle de Xavi Ambroise à l’Atelier 8, l’oeil est d’emblée attiré par la couleur rouge d’une petite photographie. Son pendant, quoique plus grand et d’un rouge légèrement différent (plus orange), se trouve de l’autre côté de la pièce (sur l’autre bord), et précise ce que nous voyons : des taches. Traces photographiques de manipulations au cours desquelles l’artiste plonge des morceaux de gélatine teintée dans des aquariums, ces masses colorées, sans « bords », troublent l’entendement dès lors que nous les observons avec minutie et parvenons à ce constat : tout est net mais c’est flou (et conjointement, tout est flou mais c’est net). Nets et flous à la fois, ces oxymores visuels, rendus possibles par l’utilisation d’une chambre photographique dont la technicité permet de régler rigoureusement le point de netteté, ébranlent la tendance éculée des « flous artistiques » (obtenus notamment grâce à l’ajout de filtres à base de gélatine). Photographier de la gélatine c’est aussi photographier la matière même de la photographie argentique, en tant qu’elle est issue d’un procédé gélatino-argentique selon lequel une suspension d’halogénures d’argent dans de la gélatine est appliquée sur un film, permettant ainsi d’y fixer une image lors de l’exposition.

Chacune des deux photographies semble figer une temporalité de la déliquescence de la matière, un passage d’un état à un autre qui se fait au sein de l’espace d’exposition en parcourant une installation sculpturale intitulée Dérive. Quatre barres d’acier arquées, évoquant des parenthèses, conduisent le regard d’une photographie à l’autre. De même que pour ces dernières, un temps d’observation est nécessaire avant d’apercevoir les fils de nylon couverts de gouttelettes de silicone qui y sont attachés, créant de fait une limite, ténue mais infranchissable (une bordure). Dans la pratique du texte, le propre des parenthèses est d’introduire dans le corps d’une phrase un élément grammatical autonome (mot, proposition, phrase) qui en précise le sens ou introduit une digression. Alors, si ces parenthèses humides viennent préciser le sens de cet ensemble, nous pouvons y lire le motif qui a guidé l’artiste dans la création de cette exposition : une dérive.

Affecté par la dérive industrielle vis à vis du bien-être animal et notamment des poissons, Xavi Ambroise a récemment effectué une mission auprès d’une ONG vouée à la protection des écosystèmes marins (l’opération « Dolphin Bycatch » ayant pour but de révéler les menaces de la pêche industrielle sur la survie des cétacés dans le Golfe de Gascogne), une expérience qui a par la suite infusé son travail artistique et les œuvres visibles dans cette exposition. Ces parenthèses nous placent donc au cœur d’un filet de pêche (communément nommés « filets de dérives ») et chaque élément de l’installation et des photographies acquiert une symbolique funèbre. La multitude de gouttelettes figure alors une pluie glaçante, et résonne avec le nombre colossal de victimes de la surpêche (mille milliards de poissons pêchés par an (1 000 000 000 000)). Parce qu’elles ouvrent sur une parole à peine audible, parce qu’elles dessinent une limite à peine perceptible, les parenthèses de Xavi Ambroise ont aussi pour effet, comme en littérature, d’attirer l’attention (sur un problème souvent invisibilisé) et de créer un lien entre le narrateur (l’artiste) et le lecteur (nous). Au figuré, une parenthèse désigne une tranche de vie qui est considérée comme accessoire, ou extérieure au déroulement normal de l’existence, et celle-ci pointe en l’occurence cette dérive qu’est la surpêche (une parenthèse qu’il serait temps de refermer).

À la lumière de ce récit, la matière rouge infusant les photographies évoque non seulement la gélatine de poisson utilisée dans l’industrie photographique, mais aussi celle employée par les maquilleurs pour réaliser des blessures réalistes, et leurs tons, jusqu’ici chauds et tendres, se diluent maintenant comme le sang des dauphins dans l’eau de La baie de la honte, au Japon et ailleurs. Le titre Ocelle choisi pour ces images désigne les tâches arrondies, anomalies génétiques progressivement

devenues moyens d’intimidation ou de défense, sur la peau, les ailes ou les plumes de divers animaux, et notamment de certains poissons (par exemple, l’ocelle noir du « poisson-papillon à larme »). L’émotion aussi colore les corps, et s’il est parfois « rouge de colère » face aux dérives écocides et anthropocentrées du monde contemporain, Xavi Ambroise le confie sans agressivité, distillant avec subtilité les indices nous permettant de faire lien entre son récit et le réel à travers ses titres et ses choix plastiques.

Ainsi dénuées d’explications catégoriques, les œuvres sont ouvertes à la polysémie et n’interdisent pas les interprétations de tous bords. Certains verront un questionnement sur les ressources en eau, sous une pluie qui ne coule pas, cernés par deux soleils arides, et d’autres, prisonniers des fanons d’une baleine, dériveront dans un océan où s’étendent des bancs de krill rouge-oranges. Tous auront, d’un Ocelle à l’autre, pratiqué une gymnastique cérébrale dans cette quête de sens, constatant peut-être que le cerveau est ce qu’il est : une matière gélatineuse capable d’opérer une infinité de connections. C’est ce que démontrent brillamment ces vers d’Emily Dickinson ayant accompagné l’artiste durant son processus de création : « Le cerveau est plus profond que la mer – Car, tenez-les, bleu contre bleu – L’un absorbera l’autre – Comme les éponges, l’eau, des seaux ». Dans sa complexité stupéfiante, dans ses calculs combinatoires infinis et dans son aptitude illimitée à imaginer des mondes réels et des mondes fictifs, le cerveau est assurément plus profond que la mer. Ce poème en est la preuve, ne serait-ce que pour comprendre la comparaison qui figure dans chaque vers, le cerveau du lecteur doit absorber la mer et la voir sur la même échelle que le cerveau lui-même. Ainsi fonctionnent les œuvres de cette exposition, au travers d’une multitude d’hypothèses et de rapports, situant le travail de Xavi Ambroise à la lisière ou au bord d’un art narratif qui parle à la fois d’histoires et de formes.

Mathilde Garcia-Sanz

Médiation

04.01.21 — 24.02.21

Atelier 8, l'Îlot des Îles

Texte critique de Cynthia Gonzalez-Bréart sur l’exposition « One Each » de Georgia Nelson

« Merci de nous avoir rejoints ici à l’Atelier 8 en ce début 2021. Nous nous retrouvons pour une émission en direct à l’occasion du vernissage de ONE EACH, une exposition inédite de Georgia Nelson, pour laquelle elle peindra non moins de 85 tableaux, ce qui correspond au nombre d’habitants (…)

« Merci de nous avoir rejoints ici à l’Atelier 8 en ce début 2021. Nous nous retrouvons pour une émission en direct à l’occasion du vernissage de ONE EACH, une exposition inédite de Georgia Nelson, pour laquelle elle peindra non moins de 85 tableaux, ce qui correspond au nombre d’habitants de l’Îlot des Îles de Nantes. »

« Mesdames et Messieurs, j’ai été informé que Mme Nelson s’est levée tous les jours à cinq heures du matin afin de préparer ONE EACH. Cela représente un véritable engagement. Nous nous attendons à trouver des couleurs, des compositions et des formes que nous allons découvrir dans cette exposition sans précédent. »

« Nous vous espérons confortablement installés dans vos sièges car les événements auxquels vous allez assister sont sans précédent : une peinture acrylique sur toile de 23x29cm sera créée pour chaque habitant. Nous allons nous régaler. »

« Elle se déplace, troublante et légère, sur le plancher de la galerie. » « L’audience retient son souffle. »

« Elle s’est apprêtée pour nous éblouir aujourd’hui. L’audience aperçoit ses cheveux sculptés en chignon surélevé, c’est glamour…et indiscipliné. C’est évident, elle se prépare à nous impressionner aujourd’hui. »

« Mme Nelson, quelle a été votre inspiration pour ONE EACH ? »

— « J’ai toujours pratiqué le dessin et le collage. Lorsque je peins, j’ai l’impression de danser en même temps. Ça a été ma progression naturelle dans la peinture. »

« Y a-t’il un lien entre ce nouveau projet et vos performances passées, ​Grand Ecart,​ ​Dance Crazy,​ ​Beauté Sélection​, et​ ​j’en passe… ? »
— « ​Alors, pour les danseurs de Dance Crazy, je les ai vus dans Baby, Come Dancing, un show télévisé au Royaume Uni. Je les ai invités à venir au FRAC et c’est comme ça qu’on a monté la performance. Pour ONE EACH, c’est un peu comme si je rencontrais les habitants et que je leur dédiais une peinture.​ »​

« Pour ceux qui nous rejoignent dans notre émission aujourd’hui, nous sommes ici avec l’artiste nantaise Georgia Nelson, en visite à ONE EACH. Chaque habitant de l’Îlot des Îles repartira à la fin de l’exposition avec son tableau sous le bras… un vrai effort collaboratif. »

« Pourrions-nous passer un extrait de ​Mummy, You Don’t Wear Make-Up, ​le dernier film de Mme Nelson, pour rafraîchir la mémoire du public ? »

« On la voit les bras levés, ses jambes s’écartent en glissant de plus en plus, elle descend… ET la voilà qui touche le sol dans un grand écart parfait. Tout en grâce et en souplesse dans ce mouvement fluide. »

« Nous voyons maintenant l’expression de sa mère – c’est vraiment touchant. On voit qu’elle est émue, au-delà des mots, malgré le fait qu’elle ne voit et n’entend pas – Georgia Nelson fait le grand écart devant une foule de supporters. »

« C’est ça, dans ​Mummy, You Don’t Wear Make-Up​, nous voyons la mère de Georgia Nelson, qui a réussi à mener une vie remarquable malgré ses limites physiques. »

« Et la voici dans ​Beauté Sélection,​ un salon des professionnels de beauté à Nantes. Elle avance, vêtue d’une robe rouge et fluide, transparente, tout en s’affichant comme ‘LA plus belle !’…les têtes tournent, c’est incroyable. La perfection en mouvement. Et la voilà qui déclare vouloir devenir une peintre célèbre. »

« Si je peux me permettre ici, ce n’est pas la première fois que Mme Nelson se lance dans la production d’un grand nombre de peintures sur une période déterminée. Rappelez-vous de ​Painting Marathon​, elle y a créé une centaine d’œuvres de moyen-format en un très court laps de temps. »

« …Epique. »

« J’imagine qu’il va être fort difficile pour les habitants de faire leur choix définitif pour ONE EACH. Comment choisir parmi une telle multitude de créations ? Les palettes de couleurs et les images sont saisissantes. J’y vois des rangs d’endroit et d’envers, des paysages de montagne, des parties de corps, le tout en technicolor. Chacune de ces peintures est un monde en soi. »

« Notre producteur me rappelle un dernier projet dont il nous faut vous parler avant de nous quitter, il s’agit d’URGENT. URGENT était en fait une boutique éphémère installée en centre-ville de Nantes où l’artiste vendait de tout, des champignons de Paris aux bouquets de journaux. Elle a été sur place tous les jours pendant 28 jours. »

« Avec ONE EACH, les habitants de l’Îlot des Îles auront l’artiste Georgia Nelson avec eux 365 jours par an. »

Médiation

08.10.20 — 25.10.20

Atelier 8, l'Îlot des Îles

organisé par Le Collectif Bonus

Texte critique de Frédéric Emprou sur l’exposition « Side A, Side B » de Mykola Mudryk

Intitulée SideA/SideB, l’exposition de Mykola Mudryk explore une mise en relation entre le châssis de la peinture et les différentes dimensions que peut prendre la musique, en terme d’univers comme de moment de méditation. Amateur de musique, au travers d’un spectre allant du jazz sixties au jazz fusion ou expérimental (…)

Intitulée SideA/SideB, l’exposition de Mykola Mudryk explore une mise en relation entre le châssis de la peinture et les différentes dimensions que peut prendre la musique, en terme d’univers comme de moment de méditation.

Amateur de musique, au travers d’un spectre allant du jazz sixties au jazz fusion ou expérimental des années70, ainsi qu’au funk disco, l’artiste cultive le fétichisme de l’objet vinyle comme la notion de matérialité de l’élément sonore, qui peut devenir un motif à part entière que l’on retrouve ici et là, dans certaines de ses peintures. Façon de mettre en confrontation et concurrence deux pratiques présentes mais aussi distinctes dans le quotidien de l’artiste, SideA/SideB a pour enjeu de négocier cette connexion et coexistence, tant conceptuelle que sensitive, tout aussi spatiale que sensuelle.

Conjuguant spontanéité et spiritualité, si l’analogie entre les deux médiums s’active chez Mykola Mudryk, telles des pistes parallèles, c’est notamment par le fait que tous les deux s’opèrent par des superpositions de couches et de touches, et peuvent coïncider avec l’apparition possible d’une image ou d’une rêverie.

Grâce au traitement des couleurs et des incarnations, les peintures de l’artiste sont souvent l’endroit d’un jeu et d’une tension vers l’abstrait. A la fois corpus d’icônes fractales et journal lacunaire, les productions de l’artiste procèdent par focalisations, détails et une esthétique stylisée du fragment et des corps dénudés. Suggestives et charnelles, par la gamme chromatique déployée, les pièces de Mykola Mudryk balancent entre motifs abstraits et géométriques, sexualité et désir, prisme fantasmatique et érotisme ambigu.

Conçue comme le point de départ d’une recherche qui débute, SideA/SideB correspond à ce désir, pour l’artiste, de mixer l’installation sonore et le display pictural, les imageries et l’idée d’ambiance. Entre l’espace d’écoute et la synesthésie visuelle, l’intérieur des toiles se répercute sur fond de boucle et de nappe musicale diffusée par l’enceinte: les deux facettes d’une pratique autours desquelles Mykola Mudryk fait tourner et déambuler le spectateur.

 

Frédéric Emprou

Médiation

01.09.20 — 26.09.20

Atelier 8, l'Îlot des Îles

Texte critique de Frédéric Emprou sur l’exposition « 55 jours de confinement » de Michaela Sanson Braun

Qu’il s’agisse de sculpture ou de peinture, la pratique de Michaela Sanson-Braun, procède de l’attitude réflexive à la fois sur le médium, son cadre et ses possibilités. Si la peinture chez l’artiste peut être souvent le lieu d’« une situation de peinture », ou d’un « défi pictural », tel (…)

Qu’il s’agisse de sculpture ou de peinture, la pratique de Michaela Sanson-Braun, procède de l’attitude réflexive à la fois sur le médium, son cadre et ses possibilités. Si la peinture chez l’artiste peut être souvent le lieu d’« une situation de peinture », ou d’un « défi pictural », tel qu’elle le décrit, il est à entendre ici, presque dans un sens iconoclaste et volontiers ironique, qui tiendrait du pari selon le contexte. À partir d’emprunts à l’univers de la société de consommation et une imagerie standardisée contemporaine, la façon dont Michaela Sanson-Braun manipule les effigies domestiques, participe de détournements qui mettent en suspens ou en crise les valeurs d’usage du regard. Entre analyse socio-critique, interrogation sur les rapports utilitaires et la fonctionnalité d’objets du quotidien ou d’un sujet déterminé, les productions de l’artiste allemande conjuguent expérimentations visuelles et ornementales, jeux de renversements et humour à froid.

Manière de raconter et documenter cet événement hors norme à la fois intime et quasi planétaire que fut le confinement, l’exposition 55 jours de confinement présente une série de cinquante-cinq peintures numérotées et réalisées par Michaela Sanson-Braun pendant le printemps dernier. Témoignages de cette expérience d’isolement à domicile vécu par l’artiste, ces différentes vues quotidiennes de sa fenêtre de son salon proposent une déclinaison picturale du motif de la cabane relevant à la fois du dispositif et du protocole. Prétexte à la variation sur le même thème et l’exercice répétitif poussé jusqu’à l’épuisement et l’absurde, l’exposition 55 jours de confinement offre la mise en abyme entre une projection et ses représentations, les notions de fragment et de lieu figuré, de parallèles entre habitat précaire et état mental. Parce qu’elles sont confectionnées à partir de rebuts de bois de différentes tailles et factures, supports de fortune hétérogènes, l’ensemble des peintures de Michaela Sanson-Braun dessine aux murs une toile composite grâce à la mise en écho des pièces entre elles et leur circulation gigogne. Tel qu’il s’agirait d’un storage amovible et fictif, déplacé dans un white cube, l’assemblage des textures et des épaisseurs entretient le trouble entre l’idée d’installation et d’éléments modulaires, d’art brut ou d’art naïf, de mobilier et de surfaces peintes.

De même qu’elle investit le répertoire des codes et styles picturaux de façon railleuse, Michaela Sanson-Braun questionne une certaine matérialité de la peinture et son accrochage dans l’espace d’exposition tout en suggérant l’infinité des combinaisons et des agencements possibles.

55 jours de confinement tient à la fois du geste plastique, de la donnée performative, du dérisoire et d’une logique de la prouesse menée avec mauvais esprit.

 

Frédéric Emprou

Médiation

01.09.20 — 26.09.20

Atelier 8, l'Îlot des Îles

organisé par Collectif Bonus

Texte critique de Cynthia Gonzalez Bréart sur l’exposition « 55 jours de confinement » de Michaela Sanson Braun

La peinture est une énigme, un casse-tête, un problème à résoudre. C’est un écho de l’école d’art, d’un autre tableau, une liste de choses à faire ; un signe de la tête, un clin d’œil, un câlin, une lettre d’amour, une négation, un avertissement, un doigt d’honneur. Selon le jour, la (…)

La peinture est une énigme, un casse-tête, un problème à résoudre. C’est un écho de l’école d’art, d’un autre tableau, une liste de choses à faire ; un signe de la tête, un clin d’œil, un câlin, une lettre d’amour, une négation, un avertissement, un doigt d’honneur. Selon le jour, la peinture est un miroir ou une ouverture vers un autre monde, où seuls existent des points, des lignes et des surfaces; des taches de couleur sur un tapis. La peinture est un confessionnal, un ready-made, la recherche d’un signe dans une pléthore de mouvements artistiques historiques. C’est une échappatoire (temporaire) à la lourde responsabilité qui incombe à l’Auteur.

Dans « 55 Jours de Confinement », la dernière série de Michaela Sanson-Braun, chaque tableau est une fenêtre ouverte sur l’état d’esprit de l’artiste à un moment particulier. Les titres ressemblent à des inscriptions dans un journal intime – c’est une main tendue au spectateur nous guidant à travers le grand Confinement de 2020. Le paysage que Sanson-Braun nous offre n’est pas inoffensif et paraît parfois même menaçant. Les Grands y sont cités (Kandinsky, Ernst, Serra, etc.), dûment reconnus puis remerciés.

Par la fenêtre de son salon, Michaela Sanson-Braun conduit notre regard vers une construction équivoque et fragile – à la fois clubhouse, fortin et cabane, qu’elle n’a pas construite mais qui est le fruit des jeux de ses fils. Telle une Saint Siméon des temps modernes, l’artiste se positionne comme observatrice éclairée plutôt que comme créatrice. Le temps paraît ainsi suspendu et c’est finalement lui qui crée la forme. Vu sous cet aspect, cette expression d’une expression maintes fois réitérée est un appel à la vigilance, s’agissant de notions modernistes. (Ne nous laissons pas abattre !, Je n’arrive pas à me débarrasser de ce sentiment d’enfermement).

Point de secours dans un recours aux annales de l’histoire de l’art ; « 55 Jours de Confinement » fait allusion au fini, accédant ainsi à un certain optimisme. L’exposition nous mène à la peinture au sein d’un système de galeries dont les jours sont comptés mais dont l’influence ne s’est pas totalement épuisée. Le référencement à la corporalité du spectateur dans l’espace (les peintures sont suspendues à des hauteurs et angles variables) interroge le concept de White Cube et nous guide à travers un terrain vague évitant la classification et en remettant en question la fausse neutralité du mur de galerie. L’attention se focalise plutôt sur le sol (Je suis à genoux, ou Je suis atterré par ce problème !). Comme après une nuit trop arrosée, la verticalité devient un défi et la narratrice n’est hélas plus très fiable.

Quel rôle prend le spectateur dans la peinture et quelle capacité d’agir (agency) peut-on lui accorder ? Qui voit quoi et pourquoi et dans quel contexte ? Vers quoi nous orientons-nous ? Ce sont quelques-uns des points d’achoppement dans le champ d’interrogations que nous ouvre « 55 Jours de Confinement ».

 

Cynthia Gonzale-Bréart

Exposition

01.06.22 — 25.06.22 de 15:00 à 19:00 et sur rendez-vous

Atelier 8, l'Îlot des Îles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

Tout public encadré par le Collectif Bonus

Le soleil se couche au nord-ouest, une exposition de Caroline Bron

« Quand le jour est sur le point de disparaître et que la nuit arrive, de quoi peut-on être sûr? Se glissant dans cette interstice, l’exposition ouvre un entre-deux. Entre rêve et réalité, entre histoires entendues et collages imaginés, une nouvelle narration prend forme. Nous sommes dans le domaine de (…)

« Quand le jour est sur le point de disparaître et que la nuit arrive, de quoi peut-on être sûr? Se glissant dans cette interstice, l’exposition ouvre un entre-deux. Entre rêve et réalité, entre histoires entendues et collages imaginés, une nouvelle narration prend forme. Nous sommes dans le domaine de la fiction, comme en témoigne la chaise de scénariste de la pièce Le Mot tire double. Un univers où les histoires ne demandent qu’à prendre la forme que nous voudrons leur donner. Le pistolet dissimulé parmi les pelotes est-il chargé? Parviendra-t-on à retrouver les idées des philosophes grecques censurées? Des jarres entrouvertes, on ne sait pas si les mots s’échappent ou s’ils vont bientôt se rétracter comme le génie de la lampe. Le corps lui-même est poétique, matériellement absent mais partout suggéré. »

PASCALINE VALLÉE Les mots existent, 2022 (extrait)

Exposition

13.05.22 — 21.05.22 de 15:00 à 19:00

Atelier 8, l'Îlot des Îles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

Tout public organisé par Le Collectif Bonus encadré par le Collectif Bonus

Préquelles – Exposition des lauréates du 20ème Prix de la Ville de Nantes

Depuis leur ouverture en 2018, les ateliers d’artistes de la Ville de Nantes gérés par le Collectif Bonus accueillent les lauréat·e·s du Prix des arts visuels. Pour fêter l’anniversaire de ce dispositif, Bonus propose aux lauréates 2021 de se présenter au public à travers une exposition. Cette proposition est aussi (…)

Depuis leur ouverture en 2018, les ateliers d’artistes de la Ville de Nantes gérés par le Collectif Bonus accueillent les lauréat·e·s du Prix des arts visuels. Pour fêter l’anniversaire de ce dispositif, Bonus propose aux lauréates 2021 de se présenter au public à travers une exposition. Cette proposition est aussi l’occasion d’interroger la place des rencontres, des échanges et de la coopération au sein d’une carrière artistique.

L’exposition se tiendra du 13 au 21 mai, et sera ouverte du mercredi au samedi, de 15h à 19h.

Vernissage le 12 mai à 18h30.

Le 12 mai, le Pôle Arts Visuels des Pays de la Loire, en partenariat avec la Ville de Nantes et le lieu unique propose une journée professionnelle afin d’amorcer une réflexion de fond sur le rôle que jouent les prix dans un parcours artistique.

Dans le cadre de cette journée, une rencontre est organisée avec les artistes lauréat.e.s du 19ème et du 20ème Prix de la Ville. Ronan Lecrosnier, Lucas Seguy, Céleste Richard Zimmermann, Laura Orlhiac, Léa Viretto, Marjorie Le Berre, Laura Bottereau & Marine Fiquet présenteront leurs pratiques dans leurs espaces de travail respectifs.

Programme de l’après-midi

→ 14h30 – 15h30 – Rencontre
Céleste Richard Zimmerman, Lucas Seguy, Ronan Lecrosnier  – Site de Félix Thomas
→ 15h30 – 16h15 – Transition/déplacement
De Bonus – Site de Félix Thomas vers l’atelier de Laura Orlhiac
→ 16h15 – 16h45 – Rencontre
Laura Orlhiac
→ 17h -18h30 – Rencontre
Laura Bottereau et Marine Fiquet, Marjorie Le Berre, Léa Viretto – Site de l’îlot des îles
→ 18h30 – Vernissage
Exposition « Lauréates 2021 du 20ème pris des arts visuels de la ville de Nantes » à Bonus – Site de l’îlot des îles

Pour vous inscrire à ces rencontres, rendez-vous sur le site du Pôle Arts Visuels des Pays de la Loire 

 

Exposition

08.04.22 — 01.05.22 de 15:00 à 19:00

Atelier 8, l'Îlot des Îles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

Tout public encadré par le Collectif Bonus

Exposition Ainsi, c’est ainsi, même les feuilles meurent, ici et aussi.

Le collectif Bonus vous invite à découvrir : Ainsi, c’est ainsi, même les feuilles meurent, ici et aussi. Cette exposition personnelle de Camille Tsvetoukhine vient clôturer six semaines de résidence de création au sein des ateliers de Bonus. « L’artiste poursuit ses expérimentations sur l’espace pictural, où peut coexister « en (…)

Le collectif Bonus vous invite à découvrir : Ainsi, c’est ainsi, même les feuilles meurent, ici et aussi.

Cette exposition personnelle de Camille Tsvetoukhine vient clôturer six semaines de résidence de création au sein des ateliers de Bonus.

« L’artiste poursuit ses expérimentations sur l’espace pictural, où peut coexister « en un seul lieu réel plusieurs espaces qui sont en eux-mêmes incompatible». Dans cette série d’œuvres, c’est par l’utilisation de la technique du trompe-l’œil qu’elle parvient à entrelacer des récits de nature disparate. Si les sujets de ses toiles font partie du répertoire classique de la peinture – paysage et nature morte – c’est pour mieux déjouer les présupposés que nous accolons à ces deux genres. Chacun de ses tableaux nous enjoint à aller au-delà des apparences, au-delà de la familiarité et de la simplicité des objets représentés.

Si, dans un premier temps notre œil nous rassure (on reconnaît aisément les objets présents dans l’image), le simulacre se délite rapidement face aux espaces représentés. Soudainement, les proportions de cette alcôve ouverte sur un ciel orageux nous paraissent étranges au regard des immenses fleurs qui l’encadrent. Ce paysage champêtre, dans lequel un chien se promène, devient anxiogène tant l’espace paraît se refermer autour de lui. Et que dire de ces arbres alignés dans cette forêt aux contours chancelants et impalpables ?

Chacun de ses tableaux, nous rappelle le sens originel des Natures mortes, à savoir la mise en place d’un système de correspondance entre les images et les mots, entre les objets et leurs symboliques. Ce système d’analogie évoque « Les Mots et les Images » de René Magritte, qui préférait jouer sur le sens de ses images plutôt que sur l’inconscient, pour parvenir à créer des significations nouvelles. »

Clothilde Morette

 

Rendez-vous jeudi 7 avril à 18h pour le vernissage de l’exposition.

Exposition

31.03.22 — 03.04.22 de 14:00 à 19:00, du jeudi au dimanche

Atelier 8, l'Îlot des Îles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

Tout public organisé par Xavi Ambroise encadré par le Collectif Bonus

Exposition BORD À BORD

L’exposition Bord à bord proposée par Xavi Ambroise, fait suite à une mission auprès d’un organisme de protection de la faune marine. Elle est l’adaptation d’une expérience, un regard sur l’exploitation de l’océan, et la volonté de l’interpréter par un biais artistique. « Sur le seuil de Bord à bord, l’exposition (…)

L’exposition Bord à bord proposée par Xavi Ambroise, fait suite à une mission auprès d’un organisme de protection de la faune marine. Elle est l’adaptation d’une expérience, un regard sur l’exploitation de l’océan, et la volonté de l’interpréter par un biais artistique.

« Sur le seuil de Bord à bord, l’exposition personnelle de Xavi Ambroise à l’Atelier 8, l’oeil est d’emblée attiré par la couleur rouge d’une petite photographie. Son pendant, quoique plus grand et d’un rouge légèrement différent (plus orange), se trouve de l’autre côté de la pièce (sur l’autre bord), et précise ce que nous voyons : des taches. Traces photographiques de manipulations au cours desquelles l’artiste plonge des morceaux de gélatine teintée dans des aquariums, ces masses colorées, sans « bords », troublent l’entendement dès lors que nous les observons avec minutie et parvenons à ce constat : tout est net mais c’est flou (et conjointement, tout est flou mais c’est net). Nets et flous à la fois, ces oxymores visuels, rendus possibles par l’utilisation d’une chambre photographique dont la technicité permet de régler rigoureusement le point de netteté, ébranlent la tendance éculée des « flous artistiques » (obtenus notamment grâce à l’ajout de filtres à base de gélatine). Photographier de la gélatine c’est aussi photographier la matière même de la photographie argentique, en tant qu’elle est issue d’un procédé gélatino-argentique selon lequel une suspension d’halogénures d’argent dans de la gélatine est appliquée sur un film, permettant ainsi d’y fixer une image lors de l’exposition.

Chacune des deux photographies semble figer une temporalité de la déliquescence de la matière, un passage d’un état à un autre qui se fait au sein de l’espace d’exposition en parcourant une installation sculpturale intitulée Dérive. Quatre barres d’acier arquées, évoquant des parenthèses, conduisent le regard d’une photographie à l’autre. De même que pour ces dernières, un temps d’observation est nécessaire avant d’apercevoir les fils de nylon couverts de gouttelettes de silicone qui y sont attachés, créant de fait une limite, ténue mais infranchissable (une bordure). Dans la pratique du texte, le propre des parenthèses est d’introduire dans le corps d’une phrase un élément grammatical autonome (mot, proposition, phrase) qui en précise le sens ou introduit une digression. Alors, si ces parenthèses humides viennent préciser le sens de cet ensemble, nous pouvons y lire le motif qui a guidé l’artiste dans la création de cette exposition : une dérive.

Affecté par la dérive industrielle vis à vis du bien-être animal et notamment des poissons, Xavi Ambroise a récemment effectué une mission auprès d’une ONG vouée à la protection des écosystèmes marins (l’opération « Dolphin Bycatch » ayant pour but de révéler les menaces de la pêche industrielle sur la survie des cétacés dans le Golfe de Gascogne), une expérience qui a par la suite infusé son travail artistique et les œuvres visibles dans cette exposition. Ces parenthèses nous placent donc au cœur d’un filet de pêche (communément nommés « filets de dérives ») et chaque élément de l’installation et des photographies acquiert une symbolique funèbre. La multitude de gouttelettes figure alors une pluie glaçante, et résonne avec le nombre colossal de victimes de la surpêche (mille milliards de poissons pêchés par an (1 000 000 000 000)). Parce qu’elles ouvrent sur une parole à peine audible, parce qu’elles dessinent une limite à peine perceptible, les parenthèses de Xavi Ambroise ont aussi pour effet, comme en littérature, d’attirer l’attention (sur un problème souvent invisibilisé) et de créer un lien entre le narrateur (l’artiste) et le lecteur (nous). Au figuré, une parenthèse désigne une tranche de vie qui est considérée comme accessoire, ou extérieure au déroulement normal de l’existence, et celle-ci pointe en l’occurence cette dérive qu’est la surpêche (une parenthèse qu’il serait temps de refermer).

À la lumière de ce récit, la matière rouge infusant les photographies évoque non seulement la gélatine de poisson utilisée dans l’industrie photographique, mais aussi celle employée par les maquilleurs pour réaliser des blessures réalistes, et leurs tons, jusqu’ici chauds et tendres, se diluent maintenant comme le sang des dauphins dans l’eau de La baie de la honte, au Japon et ailleurs. Le titre Ocelle choisi pour ces images désigne les tâches arrondies, anomalies génétiques progressivement devenues moyens d’intimidation ou de défense, sur la peau, les ailes ou les plumes de divers animaux, et notamment de certains poissons (par exemple, l’ocelle noir du « poisson-papillon à larme »). L’émotion aussi colore les corps, et s’il est parfois « rouge de colère » face aux dérives écocides et anthropocentrées du monde contemporain, Xavi Ambroise le confie sans agressivité, distillant avec subtilité les indices nous permettant de faire lien entre son récit et le réel à travers ses titres et ses choix plastiques.

Ainsi dénuées d’explications catégoriques, les œuvres sont ouvertes à la polysémie et n’interdisent pas les interprétations de tous bords. Certains verront un questionnement sur les ressources en eau, sous une pluie qui ne coule pas, cernés par deux soleils arides, et d’autres, prisonniers des fanons d’une baleine, dériveront dans un océan où s’étendent des bancs de krill rouge-oranges. Tous auront, d’un Ocelle à l’autre, pratiqué une gymnastique cérébrale dans cette quête de sens, constatant peut-être que le cerveau est ce qu’il est : une matière gélatineuse capable d’opérer une infinité de connections. C’est ce que démontrent brillamment ces vers d’Emily Dickinson ayant accompagné l’artiste durant son processus de création : « Le cerveau est plus profond que la mer – Car, tenez-les, bleu contre bleu – L’un absorbera l’autre – Comme les éponges, l’eau, des seaux ». Dans sa complexité stupéfiante, dans ses calculs combinatoires infinis et dans son aptitude illimitée à imaginer des mondes réels et des mondes fictifs, le cerveau est assurément plus profond que la mer. Ce poème en est la preuve, ne serait-ce que pour comprendre la comparaison qui figure dans chaque vers, le cerveau du lecteur doit absorber la mer et la voir sur la même échelle que le cerveau lui-même. Ainsi fonctionnent les œuvres de cette exposition, au travers d’une multitude d’hypothèses et de rapports, situant le travail de Xavi Ambroise à la lisière ou au bord d’un art narratif qui parle à la fois d’histoires et de formes. »

Mathilde Garcia-Sanz

Exposition

28.03.22 — 18.06.22

Vitrine de l'ancienne pharmacie Place Mendès-France 44100 Saint-Herblain

Toux publics organisé par L'association Toux encadré par le Collectif Bonus

Exposition « Veuillez patienter… » aux Ateliers du Grand Bellevue

Du 28 mars au 18 juin, Naïma Rass, Bettina Saroyan, Pauline Rouet, Elise Drevet exposent ensemble dans la vitrine de l’ancienne pharmacie de la place Mendès-France. Le vernissage se tiendra vendredi 5 avril 2022 à partir de 17h30. La patience serait une vertu qui consiste à endurer avec constance et (…)

Du 28 mars au 18 juin, Naïma Rass, Bettina Saroyan, Pauline Rouet, Elise Drevet exposent ensemble dans la vitrine de l’ancienne pharmacie de la place Mendès-France.

Le vernissage se tiendra vendredi 5 avril 2022 à partir de 17h30.

La patience serait une vertu qui consiste à endurer avec constance et résignation les vicissitudes et les malheurs. Face au jeu de hasard, l’habileté et l’adresse du joueur n’ont en principe aucun effet sur le résultat. À l’issue de quoi en tant que patient.e tu n’es ni sauvé.e ni perdant.e ni gagnant.e. Ici la souffrance n’est pas un terrain d’endurance. La patience devient une constance, une persévérance à poursuivre un dessein malgré la lenteur des progrès, des obstacles, des peines et des dégoûts.

L’association Toux vous invite à découvrir l’exposition “Veuillez patienter …”. Pour cette première, les quatre artistes femmes trament des images au sortir de l’expectative, cette attente fondées sur des promesses et des probabilités.

Les Ateliers du Grand Bellevue se situent sur la place Mendès-France, Nantes, Saint-Herblain.

Pour ce projet, le collectif Bonus reçoit le soutien de la Ville de Nantes et de la Ville de Saint-Herblain.

 

 

Photographies d’Elise Drevet

MédiationWorkshop/atelier

07.02.22

Accueil de loisirs Félix Thomas - Accoord 39 rue Félix Thomas 44000 Nantes

Enfants organisé par Le Collectif Bonus

Atelier pédagogique et artistique avec Cendrine Robelin

Ce projet d’expérimentation de pratique artistique s’est inspiré du Carnaval sauvage organisé depuis 2012 à Bruxelles. Ce défilé poétique fête la fin de l’hiver mais a également pour but de partir à l’assaut de la gentrification. Il vise à développer des figures d’altérité dans des moments de transe collective au (…)

Ce projet d’expérimentation de pratique artistique s’est inspiré du Carnaval sauvage organisé depuis 2012 à Bruxelles. Ce défilé poétique fête la fin de l’hiver mais a également pour but de partir à l’assaut de la gentrification. Il vise à développer des figures d’altérité dans des moments de transe collective au sein des quartiers populaires de la ville.

Cendrine Robelin a insufflé lors de son atelier avec les enfants de l’Accoord ce fonctionnement horizontal, sans chef, au royaume de l’inventivité. Elle en a appelé à l’animal sauvage qui sommeillait chez les enfants participants, qui ont inventé à partir de matériaux de récupération leurs costumes fantasmagoriques. L’atelier s’est achevé par une fête et une déambulation poétique au sein du quartier Saint-Félix à Nantes.

Exposition

04.03.22 — 26.03.22 de 15:00 à 19:00 et sur RDV

Atelier 8, l'Îlot des Îles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

Tout public encadré par le Collectif Bonus

LÀ, une exposition de Laurence Landois

Du 4 au 26 mars, découvrez l’exposition monographique de Laurence Landois à l’Atelier 8 : LÀ. « La Macefied House à Seattle, propriété d’une vieille dame hostile à la destruction de sa petite maison, fut un point de départ. Cette lutte est devenue le symptôme d’une résistance de l’échelle d’une maison (…)

Du 4 au 26 mars, découvrez l’exposition monographique de Laurence Landois à l’Atelier 8 : LÀ.

« La Macefied House à Seattle, propriété d’une vieille dame hostile à la destruction de sa petite maison, fut un point de départ. Cette lutte est devenue le symptôme d’une résistance de l’échelle d’une maison contre le allover des surfaces d’immeubles. Les maisons abandonnées de Detroit servent à l’artiste de référent pour exhiber le dedans/dehors de leur ruine. Avec Landscale le paysage urbain confirme la perte d’échelle humaine au profit d’une grille dans laquelle seule la présence, désormais archéologique, de tickets de bus, rappelle l’échelle de la main. »

Jean-François Demeure

Rendez-vous jeudi 3 mars à 18h30 pour le vernissage de l’exposition.

MédiationWorkshop/atelier

14.02.22

Accueil de loisirs Félix Thomas - Accoord Nantes

Enfants organisé par Le Collectif Bonus encadré par le Collectif Bonus et le centre de loisir Accoord

Atelier pédagogique et artistique avec Bettina Saroyan

Retour en image sur les créations des enfants de l’accueil de loisirs Accoord Félix Thomas, suite à l’atelier artistique et pédagogique mené par Bettina Saroyan. Les enfants ont pendant deux jours appris les points basiques du tissage avec l’artiste. Ils ont pu entrevoir la technique du tissage en explorant une (…)

Retour en image sur les créations des enfants de l’accueil de loisirs Accoord Félix Thomas, suite à l’atelier artistique et pédagogique mené par Bettina Saroyan.

Les enfants ont pendant deux jours appris les points basiques du tissage avec l’artiste. Ils ont pu entrevoir la technique du tissage en explorant une multitude de possibilités. Aucun thème n’a été imposé, les enfants se sont « exprimés librement et textilement ». Leur base de travail était composée de matériaux recyclés mis à dispositions ou ramenés de la maison.

Il est possible de tisser avec toutes sortes de matériaux souples : anciens vêtements, couvertures, torchons, sacs plastique, tuyaux flexibles, papiers… Les enfants sont aujourd’hui sensibilisés au recyclage et à la récupération. Cet atelier leur fera découvrir une autre manière de réutiliser du vieux tissu plutôt que de le jeter.

Photographies : Bettina Saroyan

 

Rencontre/conférenceRésidence

10.02.22 18:30

39 rue Félix Thomas 44000 Nantes

Tout public organisé par Le Collectif Bonus

Rencontre avec Camille Tsvetoukhine

Actuellement en résidence au sein du Collectif Bonus, Camille Tsvetoukhine présentera son projet en cours jeudi 10 février sur le site de Félix Thomas. Le tapis volant, le cimetière, le jardin, qu’y a-t-il comme point commun entre ces lieux hétéroclites ? A première vue, pas grand chose…S’appuyant sur un texte (…)

Actuellement en résidence au sein du Collectif Bonus, Camille Tsvetoukhine présentera son projet en cours jeudi 10 février sur le site de Félix Thomas.

Le tapis volant, le cimetière, le jardin, qu’y a-t-il comme point commun entre ces lieux hétéroclites ?
A première vue, pas grand chose…S’appuyant sur un texte intitulé Utopies et hétérotopies de Foucault, Camille Tsvetoukhine a durant sa résidence établi des connexions autant conceptuelles qu’artistiques pour concevoir de nouvelles peintures.

Ce jeudi sera le moment pour discuter de ses recherches et de son cheminement de pensée pendant un moment convivial.

 

ExpositionRésidence

22.01.22 — 20.02.22 du jeudi au samedi, de 14:00 à 18:30

Atelier 8, l'Îlot des Îles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

Tout public organisé par Le Collectif Bonus

29, The Polygon, une exposition de Julie Bonnaud & Fabien Leplae

Premiers lauréats de la résidence de création du collectif Bonus, Julie Bonnaud & Fabien Leplae présentent le résultat de ce temps de travail dans une exposition intitulée 29, The Polygon. Cette exposition sera également l’occasion de présenter leur nouvelle édition « Construire un feu // Arroser les plantes » imprimée en risographie (…)

Premiers lauréats de la résidence de création du collectif Bonus, Julie Bonnaud & Fabien Leplae présentent le résultat de ce temps de travail dans une exposition intitulée 29, The Polygon. Cette exposition sera également l’occasion de présenter leur nouvelle édition « Construire un feu // Arroser les plantes » imprimée en risographie avec pôle print de Bonus.

La relation nature-culture a toujours fait l’objet de nombreuses discussions pour dépasser la longue opposition qui a prévalu dans la philosophie occidentale.  C’est précisément à cet endroit que travaille le duo JBFL, revendiquant à chaque nouveau projet un travail de terrain et d’expérimentation. Le monde végétal, élément prépondérant de leur environnement quotidien, revient sans cesse dans les dessins et tient un rôle de protagoniste dans leur iconographie. Il s’hybride avec des éléments technologiques, le drawbot, que les artistes utilisent en tant qu’outil de travail, hybridé au dessin manuel, depuis 2013.

Ce continuum entre végétal, humain et technologie est synthétisé par le mobilier de dessin, conçu en collaboration avec un designer comme lieu de cohabitation entre les différentes pratiques. Dans leur atelier-observatoire, ils hybrident et explorent ce qui est entre-deux, les conversations, les glissements, les contaminations de pensées et de gestes. Mélangeant les matières et les manières, leurs œuvres ne sont pas figées, elles évoluent et prolifèrent. On pourrait être tentés d’identifier dans le lien entre la main de l’artiste et la machine à dessiner, une filiation avec la thématique de l’homme-machine.  Au contraire, il s’agit d’une approche du vivant que l’on pourrait définir de holistique, où l’artiste se place dans ce flux, sans velléités de domination, et son activité s’apparente à une forme de collaboration avec le réel. Prenant les végétaux comme idées et matériaux, se tournant autant vers le passé, le présent et le futur, ils s’inspirent de pensées philosophiques, de mythes et récits.

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« Julie Bonnaud et Fabien Leplae forment depuis 2015 un duo dont la pratique se décline entre dessin, peinture, édition et jardinage. Nourri·e·s de fictions spéculatives et de philosophie des sciences, les deux artistes mettent au point, dans leur atelier aux airs de laboratoire, des dispositifs techniques générateurs de formes. Suscitant une collaboration permanente entre l’univers technologique, notamment grâce aux drawbots (des traceurs muraux reproduisant, sur papier, les dessins réalisés sur ordinateur), et l’intervention humaine, leurs travaux postulent l’hybridation comme un régime nécessaire de persistance du vivant. », Franck Balland

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Finissage de l’exposition le dimanche 20 février. Nous vous accueillerons à partir de 13h à l’Atelier 8 pour partager une collation.

A 15h30, en partenariat avec le FRAC Pays de la Loire pour la clôture de l’exposition Étoiles distantes, Julie Bonnaud et Fabien Leplae présenteront leur projet de résidence à Bonus, ainsi que les oeuvres exposées au sein de l’exposition 29, The Polygon.

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Bonus remercie la Ville de Rennes pour son prêt de l’oeuvre « Beyond – String Figures ».

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Découvrez également : pendant les semis l’expo continue, une exposition de Julie Bonnaud et Fabien Leplae présentée dans le cadre d’Étoiles Distantes, parcours d’expositions conçu par le Frac des Pays de la Loire avec la complicité des partenaires en région. L’exposition sera visible du 21 février au 7 avril 2022 au lycée Notre-Dame et Prepa CPES CAAP d’art de Challans (85).

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Cette résidence de création ainsi que cette exposition ont été possibles grâce au soutien de la Ville de Nantes, la Région Pays de la Loire, du Département Loire Atlantique, du Fonds de Dotation Métropolitain pour la Culture

 

 

 

 

 

ExpositionPerformanceWorkshop/atelier

18.12.21 — 15.01.22 de 14:00 à 19:00

Atelier 8, l'Îlot des Îles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

organisé par Wilfried Nail encadré par le Collectif Bonus

Chapitre III ZOMBI – Exposition, Workshop, performances

Du 17 décembre au 15 janvier 2022, Wilfried Nail proposera une exposition, des performances et des temps de Workshop au sein de l’Atelier 8 de Bonus. L’exposition sera ouverte du jeudi au dimanche, de 14h à 19h. La performance PYR et la présentation du four chamanique auront lieu à l’Atelier (…)

Du 17 décembre au 15 janvier 2022, Wilfried Nail proposera une exposition, des performances et des temps de Workshop au sein de l’Atelier 8 de Bonus. L’exposition sera ouverte du jeudi au dimanche, de 14h à 19h. La performance PYR et la présentation du four chamanique auront lieu à l’Atelier 8 le 8 janvier à 18h. Le samedi 15 janvier à 19h aura lieu, toujours à l’Atelier 8, la performance m.a.c.h.o.i.r.e.

« Quand l’art et la politique avancent main dans la main, il arrive que toute la force fictionnelle de l’un culbute sur l’autre, qu’ils s’empièrgent ensemble à la surface d’une réalité plate. Là où nous avons cru que l’art était un Don Quichotte dont les visions et les gestes valent mieux que les faits et leurs conséquences, d’autres pensent que le monde des représentations n’est qu’une occultation de plus, que l’art ne peut être exutoire ni la poésie prolétaire. Wilfried Nail, lui, réinstruit à sa manière le procès de la fiction. Il présente le troisième volet de son projet Rester dans le trouble présentée à Bonus jusqu’au 15 janvier 2021. » Marilou Thiebault

Pour plus d’informations : wilfriednail@gmail.com

Nous appliquons les règles sanitaires en vigueur

Médiation

08.12.21

Ecole élémentaire la Beaujoire 10 Av. de la Gare de Saint-Joseph

Enfants organisé par Le Collectif Bonus encadré par Ecole élémentaire la Beaujoire

Ateliers de pratique artistique avec Johann Bertrand Dhy

Retour en image sur l’atelier « mes pensées géométriques » réalisé en cette fin d’année par Johann Bertrand Dhy avec les élèves de l’école élémentaire de la Beaujoire. Ce temps de découverte artistique et cet atelier portaient sur la découverte d’un langage abstrait, l’élaboration d’un système de codification des idées, ce par (…)

Retour en image sur l’atelier « mes pensées géométriques » réalisé en cette fin d’année par Johann Bertrand Dhy avec les élèves de l’école élémentaire de la Beaujoire.

Ce temps de découverte artistique et cet atelier portaient sur la découverte d’un langage abstrait, l’élaboration d’un système de codification des idées, ce par des formes simples. Le projet continuera avec les élèves début 2022.

Ces ateliers pédagogiques sont réalisés dans le cadre des EAC Ville de Nantes.

PerformanceRencontre/conférence

18.11.21 19:00

Bonus Salle Blanche 39 rue Félix Thomas 44000 Nantes

Tout public organisé par La Quinzaine Photographique Nantaise encadré par le Collectif Bonus

Performance « Nos châteaux en Ecosse » de Grégory Valton

« L’authenticité n’est pas historique mais visuelle. Tout semble vrai et donc tout est vrai. » Umberto Eco, La guerre du faux. « À partir d’un parchemin trouvé, mon grand-père a construit notre histoire familiale. Il a passé la moitié de sa vie à faire des recherches sur nos « illustres (…)

« L’authenticité n’est pas historique mais visuelle. Tout semble vrai et donc tout est vrai. »
Umberto Eco, La guerre du faux.

« À partir d’un parchemin trouvé, mon grand-père a construit notre histoire familiale. Il a passé la moitié de sa vie à faire des recherches sur nos « illustres ancêtres », les rois d’Écosse. Pour attester de l’authenticité de cette descendance et pouvoir la transmettre à ses enfants, mon aïeul a fabriqué des simulacres d’archives : il a dessiné des arbres généalogiques, réalisé des photos-montages, acheté un costume traditionnel, voyagé en Écosse, et rassemblé, dans un livre, tous ces documents qui fondent ce mythe.
Nos châteaux en Écosse aborde la question de la transmission, de l’identité, de l’empreinte familiale et mémorielle. Pour redonner vie à ces fragments du passé, je fabrique à mon tour des objets, détourne des images, questionne les archives. Me laissant guider par mes intuitions, j’imite, réinvestit et expérimente la démarche de mon grand-père. Dans un corps-à-corps avec le fantasme et l’authenticité, je fabrique à mon tour une fiction familiale, que je joue devant public lors d’une conférence-performée. »

Grégory Valton

Exposition

18.11.21 — 04.12.21 de 14:00 à 18:30

Atelier 8, l'Îlot des Îles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

Tout public organisé par Igor Porte encadré par le Collectif Bonus

Les Arbres Clepsydres, une exposition d’Igor Porte

Dans la volonté de cultiver une écoute et d’étendre son attention vers un Ailleurs, Igor Porte redonne vie aux restes de la nature et aux objets errants dans le but de prolonger leurs existences, de leur porter un regard nouveau, chargé d’un imaginaire et d’un potentiel créatif. Récolter des objets (…)

Dans la volonté de cultiver une écoute et d’étendre son attention vers un Ailleurs, Igor Porte redonne vie aux restes de la nature et aux objets errants dans le but de prolonger leurs existences, de leur porter un regard nouveau, chargé d’un imaginaire et d’un potentiel créatif. Récolter des objets de mémoire, des fragments, et transposer ses expériences avec l’environnement est une manière pour l’artiste de revaloriser le vivant, de se rattacher au réel et de conserver des liens avec le monde.

C’est pourquoi l’écoute est centrale dans ses créations. Sans cette approche sensorielle, le monde reste à l’écart, étranger et insaisissable. C’est en plongeant au cœur des Arbres Clepsydres que le visiteur pourra se laisser immerger par une pluie de sons, perdu dans ses pensées, en méditation, face à un paysage sonore qui se transforme jusqu’à s’évanouir dans la dernière goutte. Cette oasis de sons et de fragments constitue un refuge éphémère, mais aussi un terrain fertile qui ne cesse d’évoluer.

Vernissage mercredi 17 novembre à 18h30

 

 

Rencontre/conférence

19.10.21 à partir de 18h30

Bonus 39 rue Félix Thomas 44000 Nantes

Tout public organisé par Le Collectif Bonus

Rencontre avec François Dufeil

Actuellement en résidence au sein du Collectif Bonus, François Dufeil présentera son projet en cours mardi 19 octobre sur le site de Félix Thomas. L’occasion de découvrir son travail autour d’un verre. « Ancien aspirant Compagnon du Devoir, membre du collectif Wonder, François Dufeil a placé le savoir-faire artisanal et son (…)

Actuellement en résidence au sein du Collectif Bonus, François Dufeil présentera son projet en cours mardi 19 octobre sur le site de Félix Thomas. L’occasion de découvrir son travail autour d’un verre.

« Ancien aspirant Compagnon du Devoir, membre du collectif Wonder, François Dufeil a placé le savoir-faire artisanal et son partage au cœur de sa démarche. Par le détournement d’objets industriels et le déplacement de gestes ouvriers (plomberie, soudure, couture…), il produit des pièces qui échappent à la logique productiviste au profit de modes d’activation alternatifs, propres aux situations d’urgence ou à une économie autogérée. Une Boudineuse qui devient ustensile de cuisine ou une bouteille de gaz qui sert de Fonderie somnolente dé-fonctionnalisent ces objets premiers pour les assigner à de nouveaux usages, le plus souvent collectifs : cuisiner, faire de la musique, recycler des déchets ou frapper une monnaie. La bonbonne, qui articule l’inoffensivité d’un objet domestique à la dangerosité de la bombe artisanale, est exemplaire d’une démarche qui investit des formes agressives pour les destiner à des utilisations pratiques plus généreuses. Conçue comme un « système d’émancipation », autonome et low tech, chaque œuvre tient ainsi davantage de l’outil, activable par le seul corps, que de la machine aliénante. »

Florian Gaité, Extrait du catalogue de la 13 ème Biennale de la jeune création, La Graineterie – centre d’art contemporain de Houilles.

 

Exposition

06.08.21 — 27.08.21 de 14:00 à 19:00, du mercredi au samedi

Atelier 8, l'Îlot des Îles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

Tout public organisé par Capucine Bas Lorillot encadré par le Collectif Bonus

Exposition « Entre les lignes »

« Entre les lignes » est née d’une rencontre avec les artistes contemporains Olivier Garraud, Gianpaolo Pagni et la commissaire Capucine Bas Lorillot.  La démarche plastique des deux artistes contemporains se rejoint à travers le geste traditionnel du dessin où l’iconographie du motif et l’usage de la répétition est au cœur de leur processus (…)

« Entre les lignes » est née d’une rencontre avec les artistes contemporains Olivier Garraud, Gianpaolo Pagni et la commissaire Capucine Bas Lorillot. 

La démarche plastique des deux artistes contemporains se rejoint à travers le geste traditionnel du dessin où l’iconographie du motif et l’usage de la répétition est au cœur de leur processus de création. Chacun d’entre eux s’intéresse à la sérialité, à la collection des signes.

Que ce soit par la géométrie à travers le motif, la trame, le noir et le blanc et les différentes exploitations qu’ils en font (auto- production, fanzine, wall drawing, sculptures, design motion), les deux artistes se rapprochent d’une archéologie personnelle du dessin.

L’exposition « Entre les lignes » met en regard leur travail graphique au sein de l’espace d’exposition du collectif BONUS.

Vernissage jeudi 5 août de 18h30 à 21h.

Exposition

01.07.21 — 24.07.21 de 14:00 à 19:00

Atelier 8, l'Îlot des Îles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

Tout public organisé par Le Collectif Bonus encadré par le Collectif Bonus

Exposition Last Night, sans dj qui save la life

Ce 1er juillet 2021, nous vernissons l’exposition « Last Night, sans dj qui save la life » de Louise Porte, artiste basée entre Lyon et Paris, qui achève sa résidence de 6 semaines au sein du collectif Bonus. – Là. Ici. Ça commence. Une performance active, l’exposition chorégraphiée, guidée par (…)
Ce 1er juillet 2021, nous vernissons l’exposition « Last Night, sans dj qui save la life » de Louise Porte, artiste basée entre Lyon et Paris, qui achève sa résidence de 6 semaines au sein du collectif Bonus.

Là. Ici. Ça commence. Une performance active, l’exposition chorégraphiée, guidée par des partitions, narratives ou dansées, réelles ou fictives. Nous sommes face à une plasticité de la scène à travers le geste, l’installation, l’image, à la lisière entre les arts visuels et vivants.

Regarder le passé pour recomposer le présent. Parler du temps qu’il fait, pour ne pas penser au temps qui passe.
Le corps devient le premier instrument. Différentes temporalités rythment la mise en scène, entre contemplation et activation, à travers les états de corps qui évoquent le contexte actuel. Le jogging devenait le meilleur laissez-passer. Le monde se mettait à courir, pour un semblant de liberté. Alors que les choses devaient ralentir d’un côté, elles s’accéléraient de l’autre. Sans masque, tenues fluos, lumière clignotante sur les chevilles, fronts suintants. Ils et elles sont les personnages de la fiction.

Vernissage le 1er juillet à partir de 18h. Performance à 19h.

Exposition

29.05.21 — 30.05.21 de 14:00 à 19:00

Atelier 8, l'Îlot des Îles & la Salle Blanche, Félix Thomas Nantes

Tout public organisé par Le Collectif Bonus encadré par Le WAVE, Week-end des arts visuels

Expositions MICROWAVE

Les 29 et 30 mai 2021, les artistes de Bonus participent au WAVE, Week-en arts visuels regroupant une soixantaine de structures des arts visuels situées à Nantes et dans sa métropole. MICROWAVE est le titre des expositions collectives qui auront lieu sur chacun de nos sites : à l’Atelier 8 (…)
Les 29 et 30 mai 2021, les artistes de Bonus participent au WAVE, Week-en arts visuels regroupant une soixantaine de structures des arts visuels situées à Nantes et dans sa métropole.
MICROWAVE est le titre des expositions collectives qui auront lieu sur chacun de nos sites : à l’Atelier 8 sur le site de l’Îlot des Îles, dans la salle blanche sur le site de Félix Thomas.
Avec Xabi Ambroise, Johann Bertrand Dhy, Anthony Bodin, Caroline Bron, Laurence Broydé, Pauline Gompertz, Chloé Jarry, Laurence Landois, Ronan Lecrosnier, Olive Martin & Patrick Bernier, Wilfried Nail, Anna Picco, Céleste Richard Zimmermann, Cendrine Robelin, Lila Lou Séjourné, Delphine Soustelle Truchi, Benoît Travers, Anne-Sophie Yacono, Ariane Yadan, Charlie Youle & Bevis Martin, Justin Weiler.
Site de l’Îlot des îles : 36-42 mail des Chantiers, Nantes
Site de Félix Thomas : 39 rue Félix Thomas, Nantes
Pour plus d’informations sur l’ensemble du week end, rendez-vous sur le site web du WAVE https://weekendartsvisuels.fr/leslieux/

MédiationWorkshop/atelier

01.01.21

Collège la Reinetière / Collège la Durantiere Sainte Luce sur Loire / Nantes

Scolaires organisé par Le Collectif Bonus encadré par Julie Knaebel

Ouvrir le livre

L’artiste Julie Knaebel, en ce début d’année 2021, a proposé aux collèges de la Durantiere et de la Reinetière le projet d’éducation artistique et culturelle (EAC) : « Ouvrir le livre ». À travers des ateliers, les enfants étaient amenés à porter un nouveau regard sur le livre, à apprendre à en (…)

L’artiste Julie Knaebel, en ce début d’année 2021, a proposé aux collèges de la Durantiere et de la Reinetière le projet d’éducation artistique et culturelle (EAC) : « Ouvrir le livre ».

À travers des ateliers, les enfants étaient amenés à porter un nouveau regard sur le livre, à apprendre à en réaliser par eux-même, à expérimenter différents types de reliures, à créer des histoires par l’image, et par les mots. Ils ont découvert des livres d’artistes, et à chaque séance ont fabriqué des objets-livres différents, de manière collective ou individuelle, par le collage, le dessin, l’impression en risographie : livre-puzzle, livre infini, livre uni, livre-pli…

Retour en images…

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Pour ce projet, Bonus a reçu l’aide du Département Loire-Atlantique

Résidence

11.02.21 — 15.03.21

organisé par Les Factotum

APPEL À CANDIDATURES / Résidence d’accompagnement à la production pour les artistes plasticien.nes

Cet appel à candidatures est proposé par les Factotum, un regroupement de professionnels travaillant pour les artistes, les créateurs et les structures publiques ou privées : le Collectif Bonus, Arcam Glass, Atelier H4, Cellule B, MilleFeuilles, Philippe Piron, Stations Services. L’objectif est de mettre à la disposition des artistes plasticien.nes une plateforme d’aide à la production (…)

Cet appel à candidatures est proposé par les Factotum, un regroupement de professionnels travaillant pour les artistes, les créateurs et les structures publiques ou privées : le Collectif Bonus, Arcam GlassAtelier H4Cellule BMilleFeuillesPhilippe PironStations Services. L’objectif est de mettre à la disposition des artistes plasticien.nes une plateforme d’aide à la production en réunissant des savoir-faire de la filière artistique.

Ce projet de résidence s’adresse aux artistes plasticien.nes résident.es du Département de Loire-Atlantique, et est ouvert à toute production d’œuvre d’art nécessitant l’accompagnement de l’une ou de plusieurs structures qui composent les Factotum.

5 à 10 artistes seront selectionné.es pour y participer.

Conditions de résidence :

• Bourse de production modulable de 250 € à 1 000 € / artiste.
• Honoraires de 250 € à 500 € / artiste.
• Mise à disposition des équipes techniques : de 1 à 4 jours.

Modalités de candidature :

Candidatures (CV, portfolio, note d’intention du projet, budget du projet — 10 Mo maximum) à adresser uniquement par email à : lesfactotum@gmail.com

• Date limite de réception des candidatures : lundi 15 mars 2021 – midi.
• Dates de production en atelier : de mai à septembre 2021.

Plus d’informations dans l’appel à projet ci-dessous.

Site Web des Factotum : http://www.lesfactotum.fr/

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Pour ce projet les Factotum reçoivent le soutien du Département de Loire-Atlantique et de la Ville de Nantes dans le cadre des aides déployées en appui aux acteurs culturels pour la relance de l’activité artistique.

Résidence

01.01.21

Nantes

organisé par Le Collectif Bonus

Annonce des Lauréats 2021 de la résidence de création Bonus

Suite à notre appel à candidature pour les résidences de création de Bonus, le jury s’est réuni en novembre dernier et a sélectionné parmi les nombreux dossiers nos deux lauréats pour l’année 2021. C’est François Dufeil et Camille Tsvetoukhine qui ont été sélectionnés pour venir nous rejoindre à Bonus le (…)

Suite à notre appel à candidature pour les résidences de création de Bonus, le jury s’est réuni en novembre dernier et a sélectionné parmi les nombreux dossiers nos deux lauréats pour l’année 2021.

C’est François Dufeil et Camille Tsvetoukhine qui ont été sélectionnés pour venir nous rejoindre à Bonus le temps d’une résidence et d’une exposition. Félicitations à eux !

« Ancien aspirant Compagnon du Devoir, membre du collectif Wonder, François Dufeil a placé le savoir-faire artisanal et son partage au cœur de sa démarche. Par le détournement d’objets industriels et le déplacement de gestes ouvriers (plomberie, soudure, couture…), il produit des pièces qui échappent à la logique productiviste au profit de modes d’activation alternatifs, propres aux situations d’urgence ou à une économie autogérée. Une Boudineuse qui devient ustensile de cuisine ou une bouteille de gaz qui sert de Fonderie somnolente dé-fonctionnalisent ces objets premiers pour les assigner à de nouveaux usages, le plus souvent collectifs : cuisiner, faire de la musique, recycler des déchets ou frapper une monnaie. La bonbonne, qui articule l’inoffensivité d’un objet domestique à la dangerosité de la bombe artisanale, est exemplaire d’une démarche qui investit des formes agressives pour les destiner à des utilisations pratiques plus généreuses. Conçue comme un « système d’émancipation », autonome et low tech, chaque œuvre tient ainsi davantage de l’outil, activable par le seul corps, que de la machine aliénante. »

Florian Gaité, Extrait du catalogue de la 13 ème Biennale de la jeune création, La Graineterie – centre d’art contemporain de Houilles.

 

Camille Tsvetoukhine est diplômée de la HEAD Genève (2013) et de l’ESBA, Angers, (2010). À travers la rencontre d’éléments préexistants elle crée des fictions en faisant un pont entre histoire individuelle et collective. L’écriture apparaît dans son travail comme axe principal, ce qui l’amène ensuite à interroger le potentiel narratif pour créer diverses formes plastiques. Elle aborde ainsi des questions politiques actuelles, afférents souvent à des enjeux écologiques et féministes.

Elle a récemment exposé à la galerie Edouard Escougnou (Paris), au Parc St Léger (Hors les murs, Nevers), au Bains Douches (Alençon), à la Zoo Galerie (Nantes) etc. Depuis 2018, elle gère la programmation de l’artist run space Idealfrühstück (Paris 13ème).

Pour en savoir plus sur leurs pratiques :

c’est par ici : http://francoisdufeil.fr/

et par là : http://www.draw-it.fr/

Exposition

15.12.20 — 23.12.20 de 14:00 à 20:00

Atelier 8, l'Îlot des Îles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

organisé par Le Collectif Bonus

Expo en vitrine / expo vente « Boxon salin poésie tondue »

Pour découvrir le teaser de l’exposition Boxon Salin Poésie Tondue : Par Matthieu Hague Vous trépignez de retrouver un contact à l’art au-delà du monde numérique ? Cela vous manque d’activer vos rétines pour apprécier formes et couleurs, espaces en profondeurs ? Vous êtes pressé.es d’agiter vos antennes de la (…)

Pour découvrir le teaser de l’exposition Boxon Salin Poésie Tondue :

Par Matthieu Hague

Vous trépignez de retrouver un contact à l’art au-delà du monde numérique ? Cela vous manque d’activer vos rétines pour apprécier formes et couleurs, espaces en profondeurs ? Vous êtes pressé.es d’agiter vos antennes de la curiosité au sein d’une ville libérée ?

Les artistes de Bonus vous ont concocté l’exposition/vente « Boxon salin poésie tondue » au sein de l’Atelier 8.

Ce projet est né du souhait profond des artistes de renouer avec les publics, avec la vie hors de l’atelier. Comme vous le savez les confinements successifs coupent les artistes des circuits de diffusion. Les expositions s’annulent ou se désincarnent, la vie des œuvres reste en suspens, ne pouvant se réaliser à travers vos regards, impressions émotions. Et la précarité omniprésente dans le milieu des arts visuels se renforce.

Les dernières annonces du gouvernement nous empêchent de vous ouvrir grand la porte de notre espace d’exposition. Les artistes s’adaptent et vous proposent une exposition vitrine /vente du 15 au 23 décembre. Chaque jour de 14h à 20h, levée de rideau sur une sélection d’œuvres réalisées par 22 artistes :

Xabi Ambroise // Anthony Bodin // Caroline Bron // Laurence Broydé // Pauline Dufour // Makiko Furuichi // Olivier Garraud // Pauline Gompertz // Chloé Jarry // Julie Knaebel // Laurence Landois // Julie Maquet // Bevis Martin & Charlie Youle // Cendrine Robelin // Michaela Sanson-Braun // Lila Lou Séjourné // Delphine Soustelle Truchi // Benoît Travers // Grégory Valton // Anne-Sophie Yacono // Ariane Yadan

Toutes les œuvres présentées sont à vendre. Si vous êtes intéressé.e par une pièce, les contacts des artistes sont à votre disposition à l’Atelier 8. Deux sessions de vente d’impressions RISO réalisées par les artistes en éditions limitées seront organisées pendant le temps de l’exposition : les 19 et 23 décembre de 17 à 19h. Découvrez ces oeuvres imprimées sur les réseaux sociaux de Bonus et venez faire votre sélection à l’Atelier 8 ! La totalité du montant des ventes sera reversée aux artistes participant.es.

Ci-dessous le communiqué des réseaux nationaux et territoriaux des arts visuels pour la réouverture des lieux de création et d’exposition :
poleartsvisuels-pdl.fr/actions/communique

Au plaisir de vous croiser aux abords de l’Atelier 8 !

Graphisme de l’affiche par Laurence Broydé

Résidence

12.10.20 — 23.11.20

Site Félix Thomas 39 rue Félix Thomas 44000 Nantes

organisé par Collectif Bonus

Résidence de création de Louise Porte

« Ma pratique se situe entre les arts visuels et vivants. Mes recherches d’installations, axées autour de la narration, nourrissent mes travaux chorégraphiques, et inversement. Inspirée par ce qui est de l’ordre scénique, je joue ces codes, je crée des liens, des échanges. La sculpture devient image, l’image apparaît comme une (…)

« Ma pratique se situe entre les arts visuels et vivants. Mes recherches d’installations, axées autour de la narration, nourrissent mes travaux chorégraphiques, et inversement. Inspirée par ce qui est de l’ordre scénique, je joue ces codes, je crée des liens, des échanges. La sculpture devient image, l’image apparaît comme une installation, guidée par le geste, dans le quotidien. J’écris ces nouveaux langages par le corps et la mise en scène, explorant les champs du contexte actuel, créant ainsi une nouvelle fiction. Ma pratique est principalement axée sur la recherche d’une scène, hors scène. L’évoquer pour mieux en parler.

Il y a, dans mon travail, un rapport à la temporalité, au temps suspendu, une latence activée, des actions à la fois énergiques ou lasses. Je questionne ces équilibres, qui sont comme des opposés en cohabitation, en créant des formes d’échappatoires. Je me demande alors si c’est une fuite de la réalité ou une manière d’être encore plus ancrée dans celle-ci. »

Louise Porte

Louise Porte sera de retour à Bonus à la fin du printemps 2021 pour la préparation de son exposition de fin de résidence à l’Atelier 8.

https://louiseporte.wixsite.com/louiseporte

Exposition

08.10.20 — 25.10.20 de 15:00 à 19:00, du jeudi au dimanche

Atelier 8, l'Îlot des Îles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

organisé par Mykola Mudryk encadré par le Collectif Bonus

Side A Side B

« Intitulée SideA/SideB, l’exposition de Mykola Mudryk explore une mise en relation entre le châssis de la peinture et les différentes dimensions que peut prendre la musique, en terme d’univers comme de moment de méditation. Amateur de musique, au travers d’un spectre allant du jazz sixties au jazz fusion ou expérimental (…)

« Intitulée SideA/SideB, l’exposition de Mykola Mudryk explore une mise en relation entre le châssis de la peinture et les différentes dimensions que peut prendre la musique, en terme d’univers comme de moment de méditation.

Amateur de musique, au travers d’un spectre allant du jazz sixties au jazz fusion ou expérimental des années70, ainsi qu’au funk disco, l’artiste cultive le fétichisme de l’objet vinyle comme la notion de matérialité de l’élément sonore, qui peut devenir un motif à part entière que l’on retrouve ici et là, dans certaines de ses peintures. Façon de mettre en confrontation et concurrence deux pratiques présentes mais aussi distinctes dans le quotidien de l’artiste, SideA/SideB a pour enjeu de négocier cette connexion et coexistence, tant conceptuelle que sensitive, tout aussi spatiale que sensuelle.

Conjuguant spontanéité et spiritualité, si l’analogie entre les deux médiums s’active chez Mykola Mudryk, telles des pistes parallèles, c’est notamment par le fait que tous les deux s’opèrent par des superpositions de couches et de touches, et peuvent coïncider avec l’apparition possible d’une image ou d’une rêverie.

Grâce au traitement des couleurs et des incarnations, les peintures de l’artiste sont souvent l’endroit d’un jeu et d’une tension vers l’abstrait. A la fois corpus d’icônes fractales et journal lacunaire, les productions de l’artiste procèdent par focalisations, détails et une esthétique stylisée du fragment et des corps dénudés. Suggestives et charnelles, par la gamme chromatique déployée, les pièces de Mykola Mudryk balancent entre motifs abstraits et géométriques, sexualité et désir, prisme fantasmatique et érotisme ambigu.

Conçue comme le point de départ d’une recherche qui débute, SideA/SideB correspond à ce désir, pour l’artiste, de mixer l’installation sonore et le display pictural, les imageries et l’idée d’ambiance. Entre l’espace d’écoute et la synesthésie visuelle, l’intérieur des toiles se répercute sur fond de boucle et de nappe musicale diffusée par l’enceinte: les deux facettes d’une pratique autours desquelles Mykola Mudryk fait tourner et déambuler le spectateur. »

Frédéric Emprou, octobre 2020

Exposition

23.04.21 — 16.05.21 Ouverture des rideaux de 14:00 à 18:00, du lundi au dimanche

Atelier 8, l'Îlot des Îles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

organisé par Anne Sophie Yacono et Cornelia Eichhorn encadré par le Collectif Bonus

Stalagmitus Digitus Stalactica Purusa

« Derrière « Doigts Stalagmite, Pénis stalactite » se cache la rencontre de Cornelia Eichhorn et d’Anne-Sophie Yacono. Dans ce jeu, entrechoquant formules latines et soudaines apparitions effrontées de membres triviaux, on y lit, au-delà d’une certaine bouffonnerie Rabelaisienne, une volonté de rebattre les cartes. Ces artistes, traversées par le constat (…)

« Derrière « Doigts Stalagmite, Pénis stalactite » se cache la rencontre de Cornelia Eichhorn et d’Anne-Sophie Yacono. Dans ce jeu, entrechoquant formules latines et soudaines apparitions effrontées de membres triviaux, on y lit, au-delà d’une certaine bouffonnerie Rabelaisienne, une volonté de rebattre les cartes. Ces artistes, traversées par le constat de l’absurde répétition de systèmes de dominations, de classes et de genres, dévoilent leurs rouages en désignant le corps comme lieu de révélation et de résistance.[…] »

Lucie Camous

 

Exposition visible de la vitrine de l’Atelier 8 et sur rendez-vous. Des visites pour les professionnels et artistes sont possibles en contactant Anne-Sophie Yacono au 06 77 09 86 01 ou en lui écrivant à : annesophieyacono@yahoo.fr

PerformanceRencontre/conférence

03.09.20 — 09.09.20

L'Îlot des Îles 36-42 Mail des Chantiers (dans la cour intérieure) 44200 Nantes

organisé par Patrick Bernier et Olive Martin encadré par le Collectif Bonus

Le Déparleur, au motif du dédale des îles

Depuis 2011, nous n’avons cessé de poursuivre notre apprentissage du tissage, auprès de tisserand.e.s sénégalais, françaises et chinois et de faire évoluer notre technique et la configuration du Déparleur. Aujourd’hui, la technique  andjaque que nous avons apprise auprès d’Ousmane Kà, à Dakar, nécessite qu’on soit au moins deux sur le même ouvrage, (…)

Depuis 2011, nous n’avons cessé de poursuivre notre apprentissage du tissage, auprès de tisserand.e.s sénégalais, françaises et chinois et de faire évoluer notre technique et la configuration du Déparleur. Aujourd’hui, la technique  andjaque que nous avons apprise auprès d’Ousmane Kà, à Dakar, nécessite qu’on soit au moins deux sur le même ouvrage, l’un activant les lisses d’armure et passant la navette, l’autre levant les lacs permettant l’inscription d’un motif programmé dans le tissu. Ce métier à la tire, ancêtre des métiers Jacquart, nous incite à réfléchir à une évolution alternative du métier à tisser, outil emblématique de la révolution industrielle, qui ne privilégierait pas la réduction des coûts de production, mais l’intensification des relations humaines.

Le tissage est l’une des techniques les plus anciennes et les plus répandues de l’humanité. Dans nombre de cultures, cette activité est liée à des mythes de création de la communauté ; dans beaucoup, elle est un moment de convivialité. Elle est toujours un acte social. Nous cherchons donc à augmenter les intervenants autour du métier, démultipliant les tâches pour faire apparaître dans le tissu même l’histoire de sa co-élaboration. Nous avons trouvé dans cette installation ponctuelle de notre atelier dans l’espace public, une forme adéquate d’agentivité de notre travail artistique. Elle concentre en une unité de temps et de lieu, ce que dans d’autres  contextes on nommerait séparément la production, la performance, l’exposition et la médiation de l’oeuvre. Ces différentes tâches non seulement s’épaulent dans leur simultanéité mais s’y affranchissent de limites inhérentes. En un équilibre délicat, lié à au caractère à la fois étrange et familier de l’installation, à son inscription dans le rythme quotidien d’un quartier, à la discrétion, l’opiniâtreté et l’universalité de l’activité de tisser, nous cherchons à échapper à l’identification univoque, qu’elle soit d’une oeuvre d’art dans l’espace public, d’une animation de rue, d’un métier ambulant, d’un atelier pédagogique…

Exposition

01.09.20 — 26.09.20 de 14:00 à 19:00, du mardi au samedi

Atelier 8 36 Mail des Chantiers 44200 Nantes

organisé par Michaela Sanson-Braun encadré par le Collectif Bonus

55 jours de confinement

Qu’il s’agisse de sculpture ou de peinture, la pratique de Michaela Sanson-Braun, procède de l’attitude réflexive à la fois sur le médium, son cadre et ses possibilités. Si la peinture chez l’artiste peut être souvent le lieu d’ « une situation de peinture », ou d’un « défi pictural », (…)

Qu’il s’agisse de sculpture ou de peinture, la pratique de Michaela Sanson-Braun, procède de l’attitude réflexive à la fois sur le médium, son cadre et ses possibilités. Si la peinture chez l’artiste peut être souvent le lieu d’ « une situation de peinture », ou d’un « défi pictural », tel qu’elle le décrit, il est à entendre ici, presque dans un sens iconoclaste et volontiers ironique, qui tiendrait du pari selon le contexte. A partir d’emprunts à l’univers de la société de consommation et une imagerie standardisée contemporaine, la façon dont Michaela Sanson-Braun manipule les effigies domestiques, participe de détournements qui mettent en suspens ou en crise les valeurs d’usage du regard. Entre analyse socio-critique, interrogation sur les rapports utilitaires et la fonctionnalité d’objets du quotidien ou d’un sujet déterminé, les productions de l’artiste allemande conjuguent expérimentations visuelles et ornementales, jeux de renversements et humour à froid.

Manière de raconter et documenter cet événement hors norme à la fois intime et quasi planétaire que fut le confinement, l’exposition 55 jours de confinement présente une sélection des cinquante-cinq peintures numérotées et réalisées par Michaela Sanson-Braun pendant le printemps dernier. Témoignages de cette expérience d’isolement à domicile vécu par l’artiste, ces différentes vues quotidiennes de sa fenêtre de son salon proposent une déclinaison picturale du motif de la cabane relevant à la fois du dispositif et du protocole. Prétexte à la variation sur le même thème et l’exercice répétitif poussé jusqu’à l’épuisement et l’absurde, l’exposition 55 jours de confinement offre la mise en abyme entre une projection et ses représentations, les notions de fragment et de lieu figuré, de parallèles entre habitat précaire et état mental. Parce qu’elles sont confectionnées à partir de rebus de bois de différentes tailles et factures, supports de fortune hétérogènes, l’ensemble des peintures de Michaela Sanson-Braun dessine aux murs une toile composite grâce à la mise en écho des pièces entre et leur circulation gigogne. Tel qu’il s’agirait d’un storage amovible et fictif, déplacé dans un white cube, l’assemblage des textures et des épaisseurs entretient le trouble entre l’idée d’installation et d’éléments modulaires, d’art brut ou d’art naïf, de mobilier et de surfaces peintes. Comme elle questionne une certaine matérialité de la peinture, des dimensions de l’espace d’exposition et des conditions de son accrochage, Michaela Sanson-Braun, de même qu’elle investit le répertoire des codes et styles picturaux de façon railleuse, suggère l’infinité des combinaisons et des agencements possibles à travers cette sérialité.

55 jours de confinement tient à la fois du geste plastique, de la donnée performative, du dérisoire et d’une logique de la prouesse menée avec mauvais esprit.

Frédéric Emprou

Médiation

27.02.20

Site Félix Thomas 39 rue Félix Thomas 44000 Nantes

organisé par Collectif Bonus et Centre de loisirs ACCOORD encadré par Charlie Youle

Robots

Il s’agit d’un atelier d’assemblage pour fabriquer des machines et des robots en volume à partir d’éléments géométriques en carton et blocs de mousse, peinture et des vrais composants électroniques (résistences, leds, condensateurs etc). Charlie youle Le matin : On aborde le sujet de l’électronique par une courte démonstration de (…)

Il s’agit d’un atelier d’assemblage pour fabriquer des machines et des robots en volume à partir d’éléments géométriques en carton et blocs de mousse, peinture et des vrais composants électroniques (résistences, leds, condensateurs etc). Charlie youle

Le matin :

On aborde le sujet de l’électronique par une courte démonstration de mini projets électroniques avec piles, leds et moteurs. On pourra faire des « brushbots » des petits robots fabriqués avec une brosse a dent qui peut se déplacer à l’aide d’un moteur vibratoire.

Ensuite les enfants vont assembler des éléments avec de la colle et scotch masquage pour faire leur machines ou robots. Les assemblages seront peint avant la fin de la matinée.

L’après-midi :

Sera consacrée à la décoration des machines : les enfants pourront attacher des boutons et des vrais composants, des étiquettes avec les numéros de séries, des tableaux de bords etc. Il sera aussi possible de mettre des leds pour ajouter des petites lumières.

https://martinandyoule.squarespace.com/

 

Médiation

25.02.20 — 25.02.21

Site Félix Thomas 39 rue Félix Thomas 44000 Nantes

organisé par Collectif Bonus et le centre de loisirs ACCOORD encadré par Caroline Molusson

Carrément invisible

Ce projet a pour origine certaines de mes oeuvres qui interrogent la notion d’invisibilité. Il s’agit de On n’y voit rien : lettres découpées dans du plexiglas fixées au mur et dont on ne voit que l’ombre. Ainsi que de l’oeuvre Cela reste à voir : une sculpture qui se (…)

Ce projet a pour origine certaines de mes oeuvres qui interrogent la notion d’invisibilité. Il s’agit de On n’y voit rien : lettres découpées dans du plexiglas fixées au mur et dont on ne voit que l’ombre. Ainsi que de l’oeuvre Cela reste à voir : une sculpture qui se met en mouvement de façon si brève que le spectateur n’est pas certain de l’avoir vue bouger. La peinture MIse en attente est une ligne d’aquarelle ayant coulé sur le mur, elle est très ténue et résiste aussi au premier regard. Ces oeuvres questionnent notre regard et aussi notre attente sur l’art.

Je souhaite attirer l’attention des enfants sur notre capacité à observer. En prenant pour point de départ les oeuvres pré-citées et le monochrome de Malévitch Carré blanc sur fond blanc, de 1918, je propose aux enfants de réaliser des oeuvres blanc sur blanc.

Les trois heures d’atelier se déroulent comme suit :

La première partie de la séance consiste à les faire réfléchir sur les matériaux et techniques à utiliser pour réaliser un carré blanc sur fond blanc. Cette étape doit permettre aux enfants d’aller chercher dans leur environnement quotidien des outils de création : farine, fil blanc, colle blanche ou transparente, scotch, craie, etc, tout ce qui est blanc ou transparent peut-être utilisé. Certains dessins peuvent être photographiés puis imprimés, car éphémères s’ils sont réalisés avec des glaçons, des oeufs montés en neige, de la mousse de savon, etc.

Le but est de leur montrer que le champ d’expérimentation est illimité et de les accompagner dans le choix de leur matériau, de les inciter à essayer leurs idées même les plus inattendues, c’est l’expérimentation et une grande ouverture à l’imaginaire qui est favorisée.

La dernière phase de l’atelier sera un temps de bilan et d’observation des oeuvres réalisées, elle permet de voir que malgré la tentative d’invisibilité on distingue beaucoup de détails, que des jeux subtils sur les nuances de gris se sont faits. On parvient ainsi à apprécier le vide, l’infime et à affiner son regard.

Les dessins et photographies seront accrochés avec les enfants en les incitant à faire des essais avant de prendre une décision afin de rythmer leur accrochage. Cet accrochage aura lieu après les trois heures d’ateliers et suite au temps de rangement et de nettoyage de la salle de travail.

http://www.carolinemolusson.com/

Médiation

25.02.20 — 25.02.21

Site Félix Thomas 39 rue Félix Thomas 44000 Nantes

organisé par Collectif Bonus et Centre de loisirs ACCOORD encadré par Blandine Brière

Atelier avec Blandine Brière

Enjeux Être à l’écoute, observer, je propose un atelier autour de la matière sonore.
Le son pour un temps livre sa matière, chaleureuse ou sèche, brute ou travaillée, enveloppante ou éloignée… Laisser résonner son langage, récupérer des matières de notre environnement direct et les provoquer, projetant leurs identités. Ce projet propose (…)

Enjeux

Être à l’écoute, observer, je propose un atelier autour de la matière sonore.
Le son pour un temps livre sa matière, chaleureuse ou sèche, brute ou travaillée, enveloppante ou éloignée…
Laisser résonner son langage, récupérer des matières de notre environnement direct et les provoquer, projetant leurs identités.
Ce projet propose de jouer avec la perception, de développer un imaginaire personnel, un langage propre, exprimer une émotion, émettre un point de vue. L’atelier s’adaptera selon l’âge des enfants.

Premier temps : rencontre

Matin : 1h30

Un premier temps de rencontre me permettra d’introduire l’univers sonore qui nous entoure au quotidien de façon ludique, pour ensuite présenter ma démarche artistique de l’appropriation de la matière sonore.
Qu’est ce qu’un son ?
Une sorte de laboratoire me permettra de leur expliquer le phénomène sonore par l’ondulation, nous pourrons par exemple voir l’impact d’un caillou sur l ‘eau.
Nous aborderons également les fréquences, la hauteur du son, pour distinguer l’aigu des médiums et des graves, cela peut se faire en jouant sous forme de blind test avec des fréquences pures et comprendre les notes de musique associée à une fréquence.

Ce temps d’échange me permettra d’aborder mon travail plastique, ainsi que celui d’autres artistes ayant une démarche voisine. Cette présentation se fera sous forme de questions, il s’agit d’enrichir le vocabulaire des enfants, pour traduire les émotions, à l’écoute de différentes pièces sonores sans connaître les installations auxquelles elles réfèrent.
J’aimerais que le travail d’écoute puisse stimuler l’imaginaire et les guider pour développer un champ lexical de l’intention. Puis nous pourrons réécouter les créations sonores en regardant les images des installations auquelles elles réfèrent.
Cette session d’écoute abordera également comment le son représente un personnage, un lieu, une époque.
Nous pourrons aussi analyser comment il souligne un mouvement ; courir, galoper, tournoyer, planer, caresser …

Deuxième temps : Pratique
Comment représente t-on un son ?

Après-midi : 1h30

Après cette première partie d’intervention qui brosse un portrait du son plusieurs ateliers de pratique pourront être menés, en résonance avec ces notions fraîchement acquises.
L’idée est simple, chaque enfant est invité à choisir une image de « son » paysage, puis de réaliser sa partition: un atelier dessin qui permettra de comprendre les sons de façon imagée.

Collecte d’image, présentation de son image.

Travailler en équipe, c’est un axe prioritaire de ces ateliers, mettre en commun les recherches de chacun pour une mise en valeur globale et individuelle de chacune des partitions.
Apprendre à réaliser un projet dans une démarche collective, en prenant en compte les potentialités du groupe et les objectifs fixés avec l’enjeu de l’exposition.

Nous prendrons le temps de découvrir le travail d’artistes qui jouent avec la représentation du son en image. Pour exemple, cela pourra donner lieu à la découverte de l’exposition de Bernie Krause à la fondation Cartier Le grand orchestre des animaux, ayant de nombreux documents collectés sur ce travail, je pourrais partager avec les enfants sa démarche de bio acousticien et son mode de représentation.

J’envisage également de montrer comment sur une partition dessiner des sons qui ne sont pas des notes. En m’appuyant sur la partition dessinée réalisée pour la chorale de l’installation sonore Dessous, nous pourrons créer la partition pour un paysage sonore.

Ces actions visent à permettre aux enfants de s’approprier des outils, des techniques et méthodes de travail qui viennent enrichir leurs capacités d’expression et leur sensibilité artistique, dans un contexte expérimental.

Chacun est libre de proposer sa vision de son environnement direct, d’interpréter le mot paysage.
Les « musiciens » racontent une histoire, toujours en rapport avec le paysage de départ, en notant les bruitages, leur ordre d’apparition, l’intensité sonore…
Les enfant garderont en trace de cet atelier cet objet « paysage sonore », son image.

http://blandinebriere.blogspot.com/

Médiation

27.02.20

Site Félix Thomas 39 rue Félix Thomas 44000 Nantes

organisé par Collectif Bonus et Centre de loisirs ACCOORD encadré par Bevis Martin

Comics !

Atelier de pratique artistique avec Bevis Martin L’univers de ‘comics’, petit BDs hebdomadaire britanniques débordant de gags et de personnages farfelus, est très peu connu en France. Ces BDs, extrêmement populaire il y a 40 ans, un peu moins aujourd’hui, ont des styles de dessin très variés et souvent intéressant. (…)

Atelier de pratique artistique avec Bevis Martin

L’univers de ‘comics’, petit BDs hebdomadaire britanniques débordant de gags et de personnages farfelus, est très peu connu en France. Ces BDs, extrêmement populaire il y a 40 ans, un peu moins aujourd’hui, ont des styles de dessin très variés et souvent intéressant. En plus ils ont plein d’éléments qui donnent des idées sur la culture Britannique et de aspects de la vie quotidienne comme la nourriture et les passetemps (et comme les archétypes de ces BD ont émergé dans les années 40, souvent plutôt ‘historique’), et de l’humour bien particulier (les jeux de mots craignos, des rébus…). On y trouve des personnages doué des super pouvoirs absurdes ou des super-héros improbable comme Bananaman (un façon de se moquer des BD américains), des objets magiques, aussi que un aperçu de l’école britannique et ces professeurs, et bien sûr des farces et des bêtises.

Enfant j’étais passionné de ces BDs – ils m’ont beaucoup marqué dans ma pratique artistique où l’humour, le spontanéité, le détournement des codes, et l’inventivité dans le dessin sont souvent important.

Je propose donc d’aborder des activités de dessin, de création des personnages et histoires avec ces BDs comme point de départ et par ceci de arriver aussi à un approche ludique au langue anglais.

J’ai déjà mené un atelier avec la même principe avec un groupe d’enfants d’une école primaire avec des résultats très intéressants et beaucoup d’enthousiasme de la part des enfants.

Bevis Martin

Déroulement: 9:30 -11:00

Présentation des BD anglais (Beano, Nutty), leur histoire, leur particularités (les thématiques – école, farces, tyrans…), les jeux des mots, les blagues et les ‘punchlines’, les styles de dessin, etc et des différences entre les BD en France et le Royaume-Uni.

Croquis préliminaires et notes pour idées des personnages, d’un titre, d’histoires.

14:30 – 16:00

Dessins des cases ou utilisation des cas deja dessiné; dessiner un histoire d’une page sur papier A3, d’abord en crayon et puis (si il reste du temps) retracé en encre et coloré.

Matériel: crayons bois, feutres fins et feutres ‘pinceau’, feutres couleur, papier A3

Médiation

30.01.20

39 rue Félix Thomas 44000 Nantes

organisé par Collectif Bonus encadré par Sylvie Gabet Lebrec (proffesseure d'arts visuels au Lycée Saint Stanilas)

Visite d’ateliers à Félix Thomas

Visites des ateliers de Julie Knaebel et Charlie Youle & Bevis Martin à Félix Thomas par des élèves de terminal du lycée Saint Stanislas (Nantes).

Visites des ateliers de Julie Knaebel et Charlie Youle & Bevis Martin à Félix Thomas par des élèves de terminal du lycée Saint Stanislas (Nantes).

Exposition

29.01.20 — 02.02.20

Atelier 8 espace d'exposition du collectif Bonus 36 mail des Chantiers 44200 Nantes

organisé par MPVite

éditer‿exposer • exposer‿éditer

Ruedi Baur, Alex Chevalier, Arthur Debert, Frédéric Dumond, Peter Downsbrough, Julien Duporté, Nicolas Geiser, Marianne Mispelaëre, Sara Mackillop, Camila Oliveira Fairclough, Yann Sérandour, Hélène Thiennot, Bernard Villers et des éditions collectives. Pour la deuxième année consécutive MPVite organise un évènement autour du livre d’artiste. Après une édition autour de la (…)

Ruedi Baur, Alex Chevalier, Arthur Debert, Frédéric Dumond, Peter Downsbrough, Julien Duporté, Nicolas Geiser, Marianne Mispelaëre, Sara Mackillop, Camila Oliveira Fairclough, Yann Sérandour, Hélène Thiennot, Bernard Villers et des éditions collectives.

Pour la deuxième année consécutive MPVite organise un évènement autour du livre d’artiste.

Après une édition autour de la REVUE d’artiste, nous axons cette année sur la question du livre d’artiste et son rapport à l’exposition.

L’évènement se déroule en deux parties avec la présentation d’une conférence menée par Jérôme Dupeyrat (samedi 25 janvier, site Bonus de Félix Thomas) et d’une exposition de livres d’artiste (Bonus, Atelier 8, site de l’Ilot des Iles) .

Si le livre peut être à lui même un espace d’exposition, il devient aussi plus qu’un support dans la pratique de certains artistes. Les éditions présentées dans l’exposition « Éditer Exposer Exposer Éditer » questionnent chacune à leur manière le statut de l’objet éditorial.

L’édition porte en elle un potentiel imaginatif qui permet une projection mentale dans la pratique artistique. Elle perd le statut unique de traces écrites ou visuelles pour devenir l’extension d’une démarche et un médium d’expression plastique à part entière.

MPVite remercie ses partenaires : BONUS pour la mise à disposition des locaux, le Cabinet du Livre d’Artistes (Rennes) pour le prêt des éditions d’artistes et tous les artistes participants.

Résidence

17.01.20 — 28.02.20

Atelier 6 Ateliers des résidences sur le site de l'Ilot des Iles 36 mail des Chantiers 44200 Nantes

organisé par Collectif Bonus

Julie Bonnaud et Fabien Leplae « Construire un feu // Arroser les plantes »

Notre projet de résidence consiste au lancement du dispositif itinérant de Construire un feu // Arroser les plantes. De forme installative et performative, CF//AP triangule les parts manuelle, infographique et robotique d’une pratique expérimentale de dessin à quatre mains, avec du design d’objet, incarné par un mobilier d’atelier qui intègre (…)

Notre projet de résidence consiste au lancement du dispositif itinérant de Construire un feu // Arroser les plantes. De forme installative et performative, CF//AP triangule les parts manuelle, infographique et robotique d’une pratique expérimentale de dessin à quatre mains, avec du design d’objet, incarné par un mobilier d’atelier qui intègre un système de culture artificielle, convoquant des phénomènes biologiques.

Le noyau de ce dispositif est un mobilier-outil au statut intermédiaire agençant la mise en présence de mondes parallèles afin de faire émerger des situations où des entités communiquent ou non. Conçu en deux exemplaires, il vise à conjuguer l’observation (captation d’images, collecte de données…) d’organismes vivants (culture d’adventices hors-sol), à notre pratique du dessin assistée par Drawbot*.

Nous avons mis à profit les six semaines de résidence à Bonus afin de rendre opérant l’ensemble du dispositif Construire un feu // Arroser les plantes. Pour cela nous y avons conçu, en collaboration avec un le designer Jérémy Astrié, les systèmes d’accroche des supports de dessin : deux types de cimaises différents nous permettant d’exploiter les deux faces de chaque mobilier.

Nous avons également conçu et assemblé les éléments qui constituent les jardins artificiels hors-sol : des lampes horticoles côtoient un circuit de deux bacs en eau profonde reliés par des tables à marées constituées de pompes à eau et de gouttières horticoles. Nous avons disposé deux bacs en eau profonde dans le second mobilier. La fin du chantier s’est concentrée sur la réalisation des circuits d’alimentation électrique, nous permettant d’exposer le projet en toute sécurité. La résidence aux Ateliers Bonus nous a également permis d’accrocher tout autour de ce dispositif certains dessins sur lesquels nous avons travaillé ces trois dernières années, dont la réalisation a accompagné l’écriture de Construire un feu // Arroser les plantes.

* Drawbot : (littéral, Robot qui dessine)Traceur mural vertical, composé de deux moteurs pas à pas et d’un servomoteur pilotés par un Arduino, il permet de mouvoir un outil de dessin sur n’importe quelle surface verticale. Modèles assemblés lors d’un workshop à La Fabrique d’Objets Libres, à Lyon en 2013, à partir du Polargraph développé en opensource par Sandy Noble. www.polargraph.co.uk

Exposition

11.01.20 — 12.01.20

Atelier 8 espace d'exposition du collectif Bonus 36 mail des Chantiers 44200 Nantes

Desert Inn

Le voyage d’un groupe de 5 personnes ainsi que d’un fantôme sous forme d’affiches placardées sur les lieux de passage du groupe. Un road-trip au Texas entre les airbnb de Houston, les motels du désert du chiwawa et une fourrière au bord de l’autoroute à 12 voies et la petite (…)

Le voyage d’un groupe de 5 personnes ainsi que d’un fantôme sous forme d’affiches placardées sur les lieux de passage du groupe.

Un road-trip au Texas entre les airbnb de Houston, les motels du désert du chiwawa et une fourrière au bord de l’autoroute à 12 voies et la petite ville de Marfa à la frontière mexicaine.

Une histoire d’amour poignante avec une ma- chine à sandwichs, une Cadillac rouge flambant neuve, Fémilix, une radio pirate et des bières dans une piscine gonflable pour enfants remplie de glaçons.

Trois femmes mangeant des pommes du lever au coucher du soleil, des peaux cybernétiques en voyage touristique, des molécules aliènes sur un terrain aride, une personne manquante à cause d’un État autoritaire, la mémoire de la mer et la poésie d’une télécommande.

Avec les artistes : Chuxun Ran, Alison Beaudouin, Félix Vayssade, Midori Yabu, Chayarat, Liz Laplassotte

Performance

16.12.19

Cité des congrès 44000 Nantes

organisé par KPMG et Bonus

Créations artistiques de Georgia Nelson et d’Eugénie Zélie pour le congrès national de l’entreprise KPMG

Créations artistiques organisées autour de 4 temps fort : Stand-up : le stand up de G. Nelson et E. Zély est un duo comique. Elles tentent de répondre, en racontant des anecdotes issues de l’histoire de l’art, de l’histoire du stand up en Angleterre et en France, de leurs expériences (…)

Créations artistiques organisées autour de 4 temps fort :

Stand-up : le stand up de G. Nelson et E. Zély est un duo comique. Elles tentent de répondre, en racontant des anecdotes issues de l’histoire de l’art, de l’histoire du stand up en Angleterre et en France, de leurs expériences d’artistes et de femmes en 2019 à ces questions : qui sommes nous ? Que sommes nous en train de faire ? Qui êtes vous ? Que faisons nous ensemble ? Comment se sortir des impasses dans lesquelles le langage nous plonge ? Questions qui seront spécifiquement appliquées à la situation de rencontre entre ces deux artistes et les collaborateurs de KPMG. Elles s’attachent donc à tisser des liens entre deux univers qui ne se connaissent pas bien et qui semblent parfois s’opposer, celui de l’expertise-comptable et de l’audit d’un côté, celui de la création et de l’art contemporain de l’autre ; à travers le partage d’un moment collectif grâce à ce stand-up.

Des ateliers : un cadavre exquis géant proposé par Eugénie Zély : 
chaque participant.e pourra récupérer un morceau de phrase (issus du monde l’expertise comptable ou du monde de la création littéraire). Les participant.e.s en formant des groupes de 2 à 10 personnes auront ainsi créé un poème original reliant les mondes de l’art et de la comptabilité. Cette expérience nourrira une réflexion sur la cohabitation de différents mode de langage et de l’émergence du poétique par ces réunions.

L’alphabet de Lorm proposé par Georgia Nelson : 
chaque participant.e pourra apprendre une nouvelle langue en 5 min. Cette langue ne se prononce pas. C’est un ensemble de geste qui permet de communiquer en silence.

Projection de 2 films :  Quelqu’un d’autre que moi va payer pour cette journée d’Eugénie Zély et Mummy You Don’t Wear Make-Up de Georgia Nelson.

Exposition

21.11.19 — 21.12.19

Atelier 8 espace d'exposition du collectif Bonus 36 mail des Chantiers 44200 Nantes

Je suis dans le tableau

Le lancement du #4 de la publication accompagne l’exposition « Je suis dans le tableau » dans laquelle Makiko Furuichi présentent un ensemble de dessins (les siens et ceux de son grand-père Minokichi Yasui) « J’ai grandi entourée des tableaux de mon grand père Minokichi Yasui que je n’ai jamais connu. C’est un peintre (…)

Le lancement du #4 de la publication accompagne l’exposition « Je suis dans le tableau » dans laquelle Makiko Furuichi présentent un ensemble de dessins (les siens et ceux de son grand-père Minokichi Yasui)

« J’ai grandi entourée des tableaux de mon grand père Minokichi Yasui que je n’ai jamais connu. C’est un peintre que l’histoire n’a pas retenu. Il a été le premier disciple de Ryusei Kishida (1891-1929), peintre important, très connu au Japon.
Ma famille a retrouvé le journal intime de mon grand père. En le lisant, j’ai découvert sa personnalité et sa passion pour l’art. Cela m’a donné envie de l’inviter dans le projet de publication A2 et de raconter sa vie et sa pensée. L’édition se présente comme un manga, on la lit de droite à gauche. J’ai essayé de la penser et de la réaliser à quatre mains, en mêlant, mixant des œuvres dessinées de mon grand-père avec les miennes. Ses dessins à l’encre de chine et Nihonga (technique de peinture japonaise à la colle de peau) sur papier et mes aquarelles fusionnent aujourd’hui, effaçant les longues années qui les séparent… »

ExpositionRencontre/conférence

01.11.19 — 17.11.19

Atelier 8 espace d'exposition du collectif Bonus 36 mail des Chantiers 44200 Nantes

organisé par P.U.I (Pratiques et Usages de l'Image)

L’ESPACE DU LIVRE, Territoires – Éditions – Photographies

Exposition à Vu Photo à Québec du 4 au 11 octobre 2019 puis à l’Atelier 8 à Bonus à Nantes du 25 octobre au 17 novembre 2019. PUI (Pratiques et Usages de l’Image) s’associe aux Rencontres Internationales de Photographie en Gaspésie (RIPG – Québec), pour présenter « L’espace du livre » : (…)

Exposition à Vu Photo à Québec du 4 au 11 octobre 2019
puis à l’Atelier 8 à Bonus à Nantes du 25 octobre au 17 novembre 2019.

PUI (Pratiques et Usages de l’Image) s’associe aux Rencontres Internationales de Photographie en Gaspésie (RIPG – Québec), pour présenter « L’espace du livre » : une exposition de livres de photographies, des rencontres et un atelier Fanzine.

L’exposition construite autour de 50 ouvrages de photographies français et québécois, met en lumière une production de nos territoires respectifs. Nous menons à la fois un inventaire des réalisations existantes, anciennes et contemporaines, et encourageons l’émergence de nouvelles productions. Ce projet d’exposition est conçu pour une mise en dialogue entre les livres. La scénographie permet à la fois de créer une approche visuelle globale et une proximité avec l’objet par sa manipulation. Cette sélection de livres de photographies a été pensée pour mettre en commun des visions sociologiques, écologiques, politiques et esthétiques de nos territoires.

Nous souhaitons valoriser, par ces échanges, une proximité de pensée autour de la place et de la pratique de la photographie, entre PUI et les RIPG. Chacune de nos structures œuvre à la diffusion et à la médiation de ce médium qui favorise la création de liens forts et singuliers entre les espaces et les personnes, entre les artistes et le public.

Lien vers notre site : www.lespui.eu

Médiation

03.10.19

Public adulte organisé par Collectif Bonus & Fonds métropolitain pour la culture encadré par Laurent Moriceau, Agathe Bergel

Médiations et mécénat

Grâce au Fonds métropolitain pour la culture, plusieurs entreprises sont devenues mécènes des projets Bonus depuis 2019. Ils contribuent au développement de nos projets de création : projets de résidences d’artistes, d’expositions, projets de grands évènements tel que le Wave (Week-end arts visuels). Ces entreprises participent aussi aux projets de (…)

Grâce au Fonds métropolitain pour la culture, plusieurs entreprises sont devenues mécènes des projets Bonus depuis 2019. Ils contribuent au développement de nos projets de création : projets de résidences d’artistes, d’expositions, projets de grands évènements tel que le Wave (Week-end arts visuels). Ces entreprises participent aussi aux projets de médiation auprès des jeunes publics via des visites d’ateliers ou des ateliers de pratiques artistiques…

Plusieurs dispositifs de contreparties sont proposés aux mécènes notamment la présentation du travail d’artistes en entreprise sous la forme de conférences et de prêts d’oeuvres mais aussi sous la forme de création artistique pour des événements : stand-up, ateliers participatifs, projections de films, expositions, remise d’oeuvres imprimées …

Remerciements à nos mécènes 2019 : le Groupe Launay, GSF Celtus, Propreté et Services et à KPMG.

Exposition

02.10.19 — 22.10.19

Atelier 8 espace d'exposition du collectif Bonus 36 mail des Chantiers 44200 Nantes

organisé par Collectif Bonus et l'association 24 + 1

Epson of a Bitch, une exposition de Gwenael Bodet, Elliot Eugénie, Ronan Lecrosnier et Lea Viretto

Présentée dans le cadre de Video Project 2019, biennale d’art vidéo initiée par l’association 24+1, la Galerie 5 et l’Artothèque d’Angers. Pour cette édition 2019 de Video Project, quatre jeunes plasticiens ont décidé de mixer leurs pratiques dans l’exercice d’un cadavre exquis en binôme réalisateur/scénographe. L’issue de cet exercice sera (…)

Présentée dans le cadre de Video Project 2019, biennale d’art vidéo initiée par l’association 24+1, la Galerie 5 et l’Artothèque d’Angers.

Pour cette édition 2019 de Video Project, quatre jeunes plasticiens ont décidé de mixer leurs pratiques dans l’exercice d’un cadavre exquis en binôme réalisateur/scénographe. L’issue de cet exercice sera la production de quatre oeuvres video portées par une scénographie distincte à chaque fois et présentées successivement sur 4 soirées réparties le temps du festival.

Leurs pratiques artistiques respectives se rejoignent sur une approche de l’environnement numérique par ses marges, ses côtés obscurs ou ses absurdités. Qu’il s’agisse de films tournés dans des zones urbaines abandonnées à l’allure post-apocalyptique (Elliot Eugénie), de dispositifs où câbles et haut-parleurs présentant leur matérialité autant que le son qu’ils transportent (Gwenael Bodet), de détournement de produits liés à la culture numérique ou de leur reproduction via impression 3D (Ronan Lecrosnier) et d’installations donnant à voir les gestes des humains face à leurs interfaces digitales (Lea Viretto). En somme le titre de ce projet alliant une célèbre marque de vidéoprojecteur à une injure pourrait résumer leur vision du numérique, entre fascination et irrévérence.

Epson of a Bitch est une production du collectif Bonus et de l’association 24+1

Exposition

04.07.19 — 27.07.19

Atelier 8 espace d'exposition du collectif Bonus 36 mail des Chantiers 44200 Nantes

Je marche, tout court, une exposition de Blandine Brière

Blandine Brière est une artiste qui fait appel à notre mémoire. Elle réitère la pensée vernaculaire toujours au profit d’un processus qui valorise le fait du vivre ensemble… Blandine ne se revendique pas spécialement chercheur mais suit cette éthique dans ces réalisations plastiques. Elle met en avant un questionnement qui (…)

Blandine Brière est une artiste qui fait appel à notre mémoire. Elle réitère la pensée vernaculaire toujours au profit d’un processus qui valorise le fait du vivre ensemble…

Blandine ne se revendique pas spécialement chercheur mais suit cette éthique dans ces réalisations plastiques. Elle met en avant un questionnement qui se réalise au contact de chacun, dans une forme d’intimité propre ; basé sur la recherche sonore. Elle élargie les seuil de tolérance de la musique à l’évocation du temps sonore. Proche de la pensée de Cioran « la musique est du temps sonore », elle prend le temps d’une histoire qui se raconte, (qui se rend- compte), qui fait signe sans se borner à la narration.

Il n’est pas rare de retrouver dans ses travaux précédents des échos à la parole, au fil narratif, à la peau, à l’alchimie des molécules. Des réalisations qui ne présentent pas forcement une icône mais évoquent le souffle d’un oracle, des pavillons, des antennes qui transmettent une image mentale vibratile avant tout. Au bord de la membrane vibre donc un message à en-visager, un territoire via le corps et le texte ; à entendre comme le [cortexte] d’un territoire.

Loin de l’identité d’une galerie, les œuvres de Blandine Brière s’appuient sur la recherche et l’institution. Rien de kitch ou de trop élitiste, il n’y aura point d’anecdotes croustillantes mais une pure sincérité du savoir-être de l’artiste engagé par sa recherche, le syncrétisme d’une valeur qui ne se mesure pas par des chiffres, où «rien n’est établi», mais comme le dit l’anagramme d’Albert Einstein où « tout est relatif », où la science et l’art font œuvre de philosophie, d’écosophie artistique.

Baptiste Vanweydeveldt, extrait du catalogue «Dessous», Mai 2017

Les oeuvres présentées à cette exposition :

1 – La hauteur des trottoirs, installation sonore, 19’45’’, 2019
Quadriphonie, carottes de roche datant de la période Hercynienne ( granite, pegmatite, gneiss, méta-brèche)

En savoir plus

2 – Camp de base, 2angles, 2018 cyanotype, gélatine et acier

3 – Collagène, installation sonore, 4’, 2angles, 2018 Diffusion en cube, ambisonic, couverture de protection. Avec le soutien de la région Pays de la Loire

En savoir plus

4 – Coffret vynile ULM, en collaboration avec Marine Class, 2019 Disque en gélatine, pochettes sérigraphiées, vinyle. Graphisme, verso pochette : Amélie Juillard

Le site de Blandine Brière

 

Rencontre/conférence

29.06.19

Atelier 8 espace d'exposition du collectif Bonus 36 mail des Chantiers 44200 Nantes

organisé par Les ateliers Millefeuilles

Soirée rencontre entre Laurent Tixador, le collectif Saga et le Bureau d’Études Spatiales

MilleFeuilles invite l’artiste Laurent Tixador, les architectes du Collectif Saga et les scénographes du Bureau d’Études spatiales pour une réflexion libre et partagée sur leurs pratiques. Prenant la forme d’une conférence expérimentale, ce temps d’échange croisera leurs terrains de recherche et d’action. Laurent Tixador http://laurenttixador.com/ Le collectif Saga http://www.collectifsaga.com/ Le (…)

MilleFeuilles invite l’artiste Laurent Tixador, les architectes du Collectif Saga et les scénographes du Bureau d’Études spatiales pour une réflexion libre et partagée sur leurs pratiques. Prenant la forme d’une conférence expérimentale, ce temps d’échange croisera leurs terrains de recherche et d’action.

Laurent Tixador http://laurenttixador.com/
Le collectif Saga http://www.collectifsaga.com/
Le Bureau d’études spatiales https://www.spationautes.fr/

 

Exposition

19.06.19

Bonus Site Félix Thomas 39 rue Félix Thomas 44000 Nantes

organisé par Collectif Bonus

Inauguration de l’atelier de production de Bonus

Avec le soutien de notre partenaire Riso, nous avons inauguré notre atelier de production en présence de nombreux visiteurs et artistes. Le public était invité à découvrir l’atelier, ses machines et son fonctionnement. À cette occasion, nous avions aussi proposé aux artistes de Bonus de travailler sur une édition riso. (…)

Avec le soutien de notre partenaire Riso, nous avons inauguré notre atelier de production en présence de nombreux visiteurs et artistes. Le public était invité à découvrir l’atelier, ses machines et son fonctionnement.

À cette occasion, nous avions aussi proposé aux artistes de Bonus de travailler sur une édition riso. Plus d’une vingtaine de tirages étaient exposés lors de cette soirée portes-ouvertes.

Artistes ayant participé au projet de tirages riso Bonus : Charlie Youle et Bevis Martin, Grégory Valton, Camile Hervouet, Chloé Jarry, Adrien Guigon, François Petit, Olivier Renevret, Olive Martin et Patrick Bernier, Johann Bertrand d’Hy, Laura Bottereau & Marine Fiquet, Cat Fenwick, Blandine Brière, Makiko Furuichi, Julie Knaebel, Guillaume Mazauric, Céleste Richard Zimmermann, Benoît Travers, Anne-Sophie Yacono, Caroline Molusson, Marie-Johanna Cornut.

Exposition

07.06.19 — 15.06.19

Atelier 8 espace d'exposition du collectif Bonus 36 mail des Chantiers 44200 Nantes

Le champ du signe, une exposition de Johann Bertrand D’Hy et de Gaëlle Le Guillou

« Le champ du signe », une exposition de Gaëlle Le Guillou et Johann Bertrand d’Hy. Mêlant une sélection de leurs oeuvres, les deux artistes offrent une vue transversale de leur travail sous l’angle de la réécriture du symbolique. Dans un dialogue entre images et objets, peintures et céramiques brouillent les pistes et (…)

« Le champ du signe », une exposition de Gaëlle Le Guillou et Johann Bertrand d’Hy.

Mêlant une sélection de leurs oeuvres, les deux artistes offrent une vue transversale de leur travail sous l’angle de la réécriture du symbolique. Dans un dialogue entre images et objets, peintures et céramiques brouillent les pistes et échangent dans un langage qui nous échappe. L’espace résonne comme une invocation polyphonique de puissances familières et inconnues.

www.gaelleleguillou.net
johannbertranddhy.com

Médiation

12.03.19

Site Félix Thomas 39 rue Félix Thomas 44000 Nantes

Jeune public organisé par Collectif Bonus et le centre de loisirs ACCOORD

Visite des ateliers par le club des petits curieux à Félix Thomas

« Nous avons visité les ateliers d’artistes, qui se situent au pôle associatif 39 rue Félix Thomas. Ils accueillent des artistes de toutes génération. Une partie du bâtiment est consacré aux arts visuels (peinture, sculpture, photographie etc). Le premier atelier, que nous avons visité était consacré à la sculpture sur le (…)

« Nous avons visité les ateliers d’artistes, qui se situent au pôle associatif 39 rue Félix Thomas. Ils accueillent des artistes de toutes génération. Une partie du bâtiment est consacré aux arts visuels (peinture, sculpture, photographie etc).

Le premier atelier, que nous avons visité était consacré à la sculpture sur le monde des enfants. Ils travaillaient sur le modelage et faisaient des dessins.

Dans la deuxième salle, il y avait une association qui s’appelle « Manifestement Peint Vite » elle va organiser des expositions gratuites pour que les gens puissent découvrir de nouvelles choses.

Dans le deuxième atelier de production, ils travaillent avec plusieurs machines. Une d’elle vient du Japon elle s’appelle Riso (c’est une grande imprimante qui imprime couleur après couleur). Nous avons aussi vu un traceur photographique (la grandeur est de 1m 20).

Dans le troisième atelier, une dame (Camille Hervouet) nous a montré plusieurs types d’appareils photo. Elle travaille quelque fois dans les écoles.

Quatrième atelier : la peinture. Johann Bertrand d’Hy a nous montré son matériel (il a au moins une centaine de pinceaux ), son œuvre qu’il a fait sur deux feuilles représente deux magasins, Hermès et Louis Vuiton. Il fait des finitions minuscules (il fait la moitié du tableau et après il décalque sur une autre feuille et il dessine en perspective).

Cinquième salle : atelier sculpture. Charlie Youle et Bevis Martin utilisent de l’argile, du plâtre (et du bois ?) et ils ont beaucoup de moules différent. Ils font principalement des sculptures (en céramique, en argile et en plâtre). Une de ces œuvres sera au musée d’art de Nantes ».

Extrait du journal des petits curieux

MédiationPerformance

16.03.19

Atelier 8 espace d'exposition du collectif Bonus 36 mail des Chantiers 44200 Nantes

organisé par Caroline Molusson

Le magasin de ballons, Caroline Molusson

Des traces d’impact de ballon sur les fenêtres de l’atelier laissent imaginer un moment de jeu, le geste d’une action. Quelque chose s’est passé quand je n’étais pas là. Cette action passée, ces traces sont le point de départ d’une performance participative dans laquelle les enfants ont lancer des ballons (…)

Des traces d’impact de ballon sur les fenêtres de l’atelier laissent imaginer un moment de jeu, le geste d’une action. Quelque chose s’est passé quand je n’étais pas là.
Cette action passée, ces traces sont le point de départ d’une performance participative dans laquelle les enfants ont lancer des ballons pleins de peinture sur les murs et les vitres de l’espace d’exposition afin de créer une frise colorée.

Crédit photo Olivier Rousseau, 2019.

Rencontre/conférence

08.03.19

Site Félix Thomas 39 rue Félix Thomas 44000 Nantes

organisé par Pôle arts visuels des Pays de la Loire

La comptabilité en toute simplicité #2

Une initiative et une organisation du Pôle des arts visuels Pays de la Loire. A destination des artistes-auteurs (professionnels ou en cours d’inscription sociale et fiscale), ce rendez-vous permettait de connaître les obligations sociales, fiscales et comptables des artistes-auteurs, d’aborder les règles de la comptabilité BNC (comptabilité de trésorerie, dates (…)

Une initiative et une organisation du Pôle des arts visuels Pays de la Loire.

A destination des artistes-auteurs (professionnels ou en cours d’inscription sociale et fiscale), ce rendez-vous permettait de connaître les obligations sociales, fiscales et comptables des artistes-auteurs, d’aborder les règles de la comptabilité BNC (comptabilité de trésorerie, dates de comptabilisation, plan comptable), d’identifier les recettes imposables et non imposables (les différents revenus artistiques et accessoires, les pièces comptables), de déterminer les dépenses déductibles et non déductibles des impôts (les différentes charges directes, forfaitaires, mixtes et les pièces comptables et justificatives) et de savoir organiser et classer ses pièces comptables.

Intervenant : Olivier Germain, expert-comptable, Cabinet Atlantex, Nantes

En savoir plus

Exposition

08.02.19 — 15.02.19

Atelier 8 espace d'exposition du collectif Bonus 36 mail des Chantiers 44200 Nantes

Ébrèchement / échafaudage, exposition personnelle de Benoît Travers

ébrèchement échafaudage, Benoît Travers être là faire acte être là d’un événement maintenir une action maintenant répétitive maintenant pour la durée main tenant un outil seul de relation au réel l’objet se soustrait par son propre ébrèchement désoeuvrement maintenant en creux un déploiement possible L’ ébrèchement est le geste fondateur (…)

ébrèchement échafaudage, Benoît Travers

être là
faire acte
être là d’un événement maintenir une action maintenant
répétitive
maintenant pour la durée main tenant
un outil seul de relation au réel
l’objet se soustrait
par son propre ébrèchement désoeuvrement maintenant
en creux
un déploiement
possible

L’ ébrèchement est le geste fondateur d’actions et d’une pensée plastique aux contours flous, aux bordures dérapantes, sous forme de destructions/fabrications. C’est un dispositif performatif et sculptural de transformation, de changement de statut par un geste unique, celui de marteler/frapper avec comme seuls outils des marteaux/haches sur différents objets utilisés dans le quotidien professionnel par l’ouvrier de chantier : boîtes à outils, brouettes, échelle, échafaudages, cabane de chantier. Ce détournement de la fonction usuelle malmène l’outil de production notamment celui de la sculpture elle même par une sorte d’esthétique poétique du désoeuvrement. Ces protocoles donnent à voir des sculptures associés à des vidéos et/ou des performances en public. Benoît Travers, 2018

L’exposition présente un choix d’oeuvres produites en amont et au cours du développement du projet Ebrèchement échafaudage:

Elles ont été pour la plupart réalisées avec la complicité de Stéphan Riegel, auteur et performer, artiste invité sur le projet.

– Ebrèchement texte de Clara Muller, 2019, impression sur papier A4
– Ebrèchement échafaudage, 2018, aluminium, plastique*
– Ebrèchement stabilisateurs, 2018, aluminium, plastique*
– Ebrèchement panneau de déviation, 2018, acier galavanisé

– Ebrèchement cuve aspirateur industriel, 2018, acier, pédale de grosse caisse
– Ebrèchement boites à outils, 2017, 2 boites à outils en acier *
– Ebrèchement échelle, 2017, aluminium*
– Dispositif vidéo, plate-forme échafaudage

– Variations Wittgenstein, 2017 Vidéo 4’33“
– Diligence, 2015, dispositif de captation vidéo

Crédits photos : © Sylvain Bonniol, Philippe Piron, Benoît Travers

Les quatres phases du projet ÉBRÈCHEMENTS Nomadisme/sculpture/performance/création sonore, bénéficient du soutien de :

Ministère de la culture, DRAC des Pays de la Loire, Région Pays de la Loire, Ville de Nantes.
Coopération Itinéraire d’artiste(s) Nantes – Rennes – Brest : Les Fabriques, Au bout du plongeoir, Chapelle Dérézo Pad, Angers
Fonds de dotation Katapult

Benoît Travers
Né à Rennes, en 1974 Vit et travaille à Nantes
Parallèlement à sa pratique plastique, il est musicien percussionniste pour la danse contemporaine et collabore avec différents projets. Benoit Travers intervient également dans les écoles d’art avec des workshop performance.

Article de Clara Muller sur Pointcontemporain :

http://pointcontemporain.com/benoit-travers-ebrechement-echafaudage-ateliers-bonus-nantes/

http://www.reseaux-artistes.fr/dossiers/benoit-travers

Exposition

07.12.18 — 15.12.18

Atelier 8 espace d'exposition du collectif Bonus 36 mail des Chantiers 44200 Nantes

organisé par Association Dock Ouest encadré par Anne-Laure Ducauchuis

Genèse d’une oeuvre

Bonus accueille l’association West Doc pour la projection et l’exposition des œuvres filmées du documentaire Genèse d’une oeuvre – en coproduction avec TéléNantes. Durant une année, Anne-Laure Ducauchuis a filmé la fabrication d’une des œuvres de Jeanne Briand, Marine Class, Cat Fenwick, Chloé Jarry, Romain Rambaud et Simon Thiou afin (…)

Bonus accueille l’association West Doc pour la projection et l’exposition des œuvres filmées du documentaire Genèse d’une oeuvre – en coproduction avec TéléNantes.

Durant une année, Anne-Laure Ducauchuis a filmé la fabrication d’une des œuvres de Jeanne Briand, Marine Class, Cat Fenwick, Chloé Jarry, Romain Rambaud et Simon Thiou afin de faire découvrir le chemin complexe du processus de création.

Diplômée de l’École des Beaux Arts de Nantes, Anne-Laure Ducauchuis réalise son premier film, « Burn Bitch Burn » en 2014. Le concept jaillit alors de la matière. Filmé au plus près de l’artiste, ce premier essai incandescent propose une expérience en immersion dans l’atelier de l’artiste, ce lieu sacré où naissent les œuvres d’art. Fait de feu et de fer, il ouvre la voie à une série de documentaires intitulée Genèse d’une œuvre.

Nantes, Paris, Beauvais, Bruxelles… la réalisatrice nous propose un voyage initiatique, à la rencontre de l’inspiration et de la matière dont sont faites les pièces d’art contemporain.

Cat Fenwick, Romain Rambaud, Chloé Jarry, Jeanne Briand, Simon Thiou et Marine Class nous laissent entrer dans leur intimité et découvrir les coulisses de la création.

Le travail est minutieux, précis et acharné, de chaque côté de la caméra. Les images suggèrent un contact direct avec le matériau, les sons rendent l’expérience palpable. Tout entier tendu vers son but, l’artiste s’efface au profit de sa pièce qui se façonne sous nos yeux captivés. Le temps est suspendu, la gestuelle observée, analysée, presque disséquée pour être mieux restituée. L’œuvre prend forme, pas à pas, puis se révèle, unique et parfois déconcertante.

Grâce à son cycle Genèse d’une œuvre, Anne-Laure nous propose de poser un autre regard sur l’art contemporain et nous donne des clés pour appréhender un univers si souvent décrié.

Texte de Carine Ouahrirou

 

Rencontre/conférence

27.11.18

Atelier 8 espace d'exposition du collectif Bonus 36 mail des Chantiers 44200 Nantes

organisé par P.U.I (Pratiques et Usages de l'Image)

PUI #33 – Groupe RADO

PUI #33 – Groupe RADO En conclusion du cycle thématique Situations, les PUI reçoivent deux membres du Groupe RADO, Adrien Malcor et Maxence Rifflet pour aborder avec eux comment cette notion traverse leurs pratiques de l’art, qu’elles soient collectives ou individuelles. Adrien Malcor situe sa pratique et sa recherche au (…)

PUI #33 – Groupe RADO

En conclusion du cycle thématique Situations, les PUI reçoivent deux membres du Groupe RADO, Adrien Malcor et Maxence Rifflet pour aborder avec eux comment cette notion traverse leurs pratiques de l’art, qu’elles soient collectives ou individuelles.

Adrien Malcor situe sa pratique et sa recherche au croisement de l’histoire de l’art, de la littérature et de la philosophie. Il nous présentera Enfantillages outillés, dont il est coauteur avec l’artiste Fanny Béguery. Cet ouvrage est issu d’un atelier mené avec plusieurs classes de la vallée de la Dordogne, lors d’une résidence de RADO avec Peuple et Culture Corrèze. Cette rencontre sera également l’occasion pour lui d’aborder, d’un point de vue théorique, ce que recouvre l’idée de situation, notamment dans la différence qu’elle opère avec celle de projet.

Maxence Rifflet développe un travail photographique explorant tout autant la rigueur d’une pratique documentaire et la recherche formelle. L’image apparaît dans ses travaux comme un support, voire un prétexte à la rencontre, et donc aux échanges, aux évènements, aux idées et aux formes qui en résultent. Il évoquera avec nous Nos prisons, une recherche en cours qui questionne à la fois l’architecture carcérale et le fait de la photographier, tout en mettant en jeu la place des prisonniers dans cet espace et dans le processus artistique.

Que ce soit au sein du groupe RADO ou dans leurs approches respectives, Adrien Malcor et Maxence Rifflet travaillent en situation. Nous verrons avec eux comment leurs recherches s’inscrivent en continuité ou contiguïté des espaces où elles prennent corps, et comment les interactions sociales en sont le fondement.

En savoir plus : Groupe RADO

Rencontre/conférence

06.11.18

Site Félix Thomas 39 rue Félix Thomas 44000 Nantes

organisé par P.U.I (Pratiques et Usages de l'Image)

PUI # 32

PUI # 32 – Natacha Clitandre Depuis 2002, Natacha Clitandre développe un travail en action et en réaction à des espaces vécus. S’attachant à questionner les déplacements quotidiens, elle investit l’espace urbain par des gestes simples. Elle cherche à révéler les expériences des passants d’un quartier, des occupants des lieux (…)

PUI # 32 – Natacha Clitandre

Depuis 2002, Natacha Clitandre développe un travail en action et en réaction à des espaces vécus. S’attachant à questionner les déplacements quotidiens, elle investit l’espace urbain par des gestes simples. Elle cherche à révéler les expériences des passants d’un quartier, des occupants des lieux de vie par des actes ou installations in situ. Elle utilise l’image comme des notes sur des lieux de passage, et s’empare des outils numériques pour créer des parcours, des cartographies mentales qui traduisent un point de vue sensible sur les milieux traversés. L’image, que Natacha Clitandre développe par la photographie fixe ou en mouvement, le texte, le geste, provoque un déplacement du regard sur notre environnement proche.

Le choix des titres (spectrographie, coups d’œil, cartes postales, notes, capsules, podcasts, hétérotopies, etc.) laisse transparaître un regard, un examen et une adresse. Les outils numériques qu’elle utilise (QRcode,Tumblr ou applications web et smartphone), participent à la création d’un lien avec le regardeur, lui octroyant une possible expérience décalée du milieu investi.

PUI # 32 – Natacha Clitandre

Natacha Clitandre questionne-t-elle ce qui fait image : est-ce son déplacement, le nôtre, la cartographie qu’elle dessine, celle qu’on arpente, les gestes qu’elle pose dans l’espace urbain, l’installation de textes imprimés, le déplacement des doigts sur l’écran d’un ipad, les photographies prises lors de ses déambulations, la mise en abîme des interfaces d’impressions… ?

Serait-ce autant de pistes d’étude de la pratique de l’image situationniste ? Ainsi convoquerait-elle chez nous « le touriste qui se ramène fondamentalement au loisir d’aller voir ce qui est devenu banal »(Guy Debord), en mobilisant notre capacité à être observateur des mutations de notre environnement urbain, tout autant que de l’apparition de l’image ?

Plus d’infos sur www.natachaclitandre.net
Les PUI

MédiationWorkshop/atelier

27.08.18 — 31.08.18

Collectif Bonus 39 rue Félix Thomas 44000 Nantes

organisé par Association Tripode

Mondographie, Yoan Sorin

Mondographie, atelier d’expression plastique mené par Yoan Sorin dans les locaux de l’association Bonus, nait d’une envie conjointe de l’artiste et Tripode2 d’offrir à leur manière l’hospitalité à de jeunes exilés. L’artiste a souhaité créer un dialogue, un échange simple dans une langue commune : le dessin. L’atelier s’est déroulé (…)

Mondographie, atelier d’expression plastique mené par Yoan Sorin dans les locaux de l’association Bonus, nait d’une envie conjointe de l’artiste et Tripode2 d’offrir à leur manière l’hospitalité à de jeunes exilés. L’artiste a souhaité créer un dialogue, un échange simple dans une langue commune : le dessin.

L’atelier s’est déroulé pendant une période de 5 jours, du 27 au 31 août 2018, dans les locaux du collectif Bonus. Dans une dynamique de circulation des idées et de transmission, cet atelier fut l’occasion d’appréhender différentes techniques graphiques jusqu’à leur reproduction quasi immédiate. C’est la raison pour laquelle, plusieurs versions d’un même dessin sont ici exposées. L’enjeu était bel et bien pour les participants de s’approprier librement les outils à leur disposition. La question de l’œuvre originale ou de sa copie est volontairement évacuée.

Le projet artistique de Yoan Sorin insiste sur l’idée de partage multiculturel, favorisé par un moment intime et pédagogique.

Tripode et Yoan Sorin remercient très chaleureusement Abacar, Charles, Cissé, Hassane, Issiaga, Malik, Mohamed, Youssouf et Youssouf Marthe pour leur présence et leur énergie ; ainsi que l’école « Hors les murs » qui agit en faveur de la scolarisation pour tou.te.s les mineur.e.s isolé.e.s étranger.e.s, Constance et Liza ; le collectif Hébergeurs solidaires de mineur.e.s isolé.e.s, Caty et Laurence ; et la Drac des Pays de la Loire.

http://www.tripode.fr
http://ddab.org/fr/oeuvres/Sorin
https://www.facebook.com/Ecole-Hors-les-Murs
http://hebergeurs-solidaires-nantes.strikingly.com

Exposition

30.08.18 — 02.09.18

Atelier 8 espace d'exposition du collectif Bonus 36 mail des Chantiers 44200 Nantes

organisé par Apo33

Festival Electropixel #8

Electropixel #8 : les machines fantômes, artefact de l’origine Festival des cultures numériques émergentes et pratiques électroniques libres, Electropixel s’inscrit dans un réseau international de festivals d’arts électroniques. Il ouvre un espace singulier permettant de faire croiser artistes (audiovisuels, musiciens, plasticiens, intermédias, performeurs, etc.), théoriciens, programmeurs, bidouilleurs et inventeurs de (…)

Electropixel #8 : les machines fantômes, artefact de l’origine

Festival des cultures numériques émergentes et pratiques électroniques libres, Electropixel s’inscrit dans un réseau international de festivals d’arts électroniques. Il ouvre un espace singulier permettant de faire croiser artistes (audiovisuels, musiciens, plasticiens, intermédias, performeurs, etc.), théoriciens, programmeurs, bidouilleurs et inventeurs de tous bords et des fabriques du quotidien.

Les lieux : Plateforme Intermédia, Atelier 8 / Bonus, les Nefs des Machines.

Avec les artistes : Mary Sherman, Souad Mani, SLIDERS LAB (Jean-Marie Dallet & Frédéric Curien), The Electromagnetic Collective,  Bordelou, Alexis Judic , Le Camion Acousmatique, Solene Michaud, Clémence Fontaine.

 

 

Exposition

28.06.18

36 et 42 mail des Chantiers 44200 Nantes

organisé par Nantes Métropole Habitat

Inauguration des ateliers d’artistes du site de l’Ilot des Iles

Inauguration par Johanna Rolland des ateliers d’artistes du site de l’Ilot des Iles le jeudi 28 juin 2018 à 18h30. Crédit photo : Fanny Trichet

Inauguration par Johanna Rolland des ateliers d’artistes du site de l’Ilot des Iles le jeudi 28 juin 2018 à 18h30.

Crédit photo : Fanny Trichet