Exposition

28.04.23 — 30.04.23 de 15:00 à 19:00

Bonus 36 Mail des Chantiers 44200 Nantes

Tout public organisé par Camille Orlandini encadré par le Collectif Bonus

Mozzare

Mozzare de Camille Orlandini Projet In Situ lancé et soutenu par Bonus, en partenariat avec la Laiterie Nantaise. Vernissage le  jeudi 27 avril à 18h30. « Artiste plasticienne et designer culinaire, j’envisage ma pratique comme un espace d’échange, créateur de liens, avec pour axe central le vivant. L’aliment, la matière, la (…)

Mozzare

de Camille Orlandini

Projet In Situ lancé et soutenu par Bonus, en partenariat avec la Laiterie Nantaise.

Vernissage le  jeudi 27 avril à 18h30.

« Artiste plasticienne et designer culinaire, j’envisage ma pratique comme un espace d’échange, créateur de liens, avec pour axe central le vivant. L’aliment, la matière, la forme et le territoire se répondent, dialoguent et se confrontent. Mes recherches s’inscrivent dans une réalité qui est celle de l’acte vital et fondamental de se nourrir et une temporalité du manger ensemble, qui est un acte à la fois biologique, mais également politique et sacré. À travers le dessin, je questionne la gestuelle, le toucher, le goût. Ce dernier m’intéresse car il touche à l’intime, à la subjectivité de chacun. Ma pratique est immersive, elle s’inscrit nécessairement dans un ancrage territorial, dans un rapport au paysage, à l’histoire et à la culture du lieu, dans un rapport à l’autre. Elle questionne le processus de transformation depuis la terre jusqu’à la scénographie d’un repas, en passant par le dessin d’objets, éminemment vecteurs de lien. J’envisage mes projets comme des temps de recherche et de production, à la fois photographiques, culinaires, expérimentaux, sensoriels, découlant de rencontres, d’explorations et d’échanges au sein desquels j’interroge le rapport entre formes comestibles et non comestibles.

« La mozzarella ça se fabrique et ça se mange avec les mains. À la Laiterie Nantaise on fait de la mozzarella de vache à partir de lait de foin. Mozzare, c’est couper en italien, couper la pâte filée en la pinçant entre le pouce et l’index. Cette action, c’est déjà une gestuelle du partage et c’est le point de départ de mes recherches autour du lait. Que raconte le lait de nous, quel est notre rapport à cet aliment ? » Entre discussions et recherches plastiques autour des formes souples, étirées, molles, liquides, caillées, formées… cette restitution publique donne à voir, à boire, à manger et à penser.

Manger c’est in corpore, faire sien, mettre en soi. Manger c’est aussi s’intégrer dans un espace social, c’est s’ « in corpore ». Alors comment l’art et le design viennent réinterroger les manières que l’on a de se nourrir, les manières dont on mange et dont on pourrait manger ? Investir et s’approprier les lieux par ce que l’on mange, en traduire des formes d’essences, des interprétations visuelles sensibles et en faire des expériences collectives, tant dans la réalisation que dans le partage du moment de dégustation. L’enjeu étant de raconter des histoires comestibles propres aux espaces dans lesquels elles s’inscrivent et de développer des temps d’échanges, avec et pour ceux qui font vivre ces lieux. »

Camille Orlandini

Exposition

09.06.23 — 24.06.23 de 15:00 à 19:00

Bonus 36 Mail des Chantiers 44200 Nantes

Tout public organisé par Laurence Broyde encadré par le Collectif Bonus

Sauvage ! Une exposition de Laurence Broydé

« SAUVAGE !* adjectif (bas latin salvaticus, du latin classique silvaticus, de silva, forêt) Se dit d’une espèce animale non domestique Se dit d’un sujet non apprivoisé d’une espèce domestique. Se dit d’un animal difficile à apprivoiser Se dit d’une espèce végétale qui pousse librement dans la nature Se dit d’un (…)

« SAUVAGE !*

adjectif (bas latin salvaticus, du latin classique silvaticus, de silva, forêt)

Se dit d’une espèce animale non domestique

Se dit d’un sujet non apprivoisé d’une espèce domestique.

Se dit d’un animal difficile à apprivoiser

Se dit d’une espèce végétale qui pousse librement dans la nature

Se dit d’un lieu qui est resté vierge

Qui a lieu au contact de la nature

Qui s’organise en général spontanément en dehors des lois et règlements

Se dit d’une action violente, impitoyable, brutale

Groupes humains qui se sont développés à l’écart des sociétés évoluées et dont le mode de vie est resté primitif ; se dit aussi de ce qui leur est propre

Se dit de quelqu’un qui n’a pas le comportement social, l’attitude morale attendus dans une société civilisée

Qui fuit les contacts humains et mène une vie solitaire

Qui est violent, brutal, cruel »

*source définition du Dictionnaire Larousse

 

Exposition visible du mercredi au samedi, de 15h à 19h.

 

Rendez-vous le 8 juin à partir de 18h30 pour le vernissage de l’exposition.

Finissage le 24 juin à partir de 18h30.

 

Bonus, 36 Mail des Chantiers, Nantes

Accès Tram 1 : arrêt Chantiers Navals

 

 

Non classé

12.05.23 — 27.05.23 de 15:00 à 19:00

Atelier 8, l'Îlot des Îles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

Cette exposition présente des photographies et poèmes à caractère sexuel et peut heurter la sensibilité des - 16 ans organisé par Laura Bottereau & Marine Fiquet encadré par le Collectif Bonus

Exposition Be my ghost « mémoire branchée sur le désir » de Guy Fréchette. Une proposition de Laura Bottereau & Marine Fiquet

Cette exposition fait suite à une résidence de recherche menée aux Archives Gaies du Québec (AGQ), à l’automne 2021. Issue de ce temps de travail, Be my ghost associe commissariat d’archives et créations d’oeuvres. Initiant un dialogue posthume, l’exposition propose une immersion subjective, sentimentale et politique à travers les archives (…)

Cette exposition fait suite à une résidence de recherche menée aux Archives Gaies du Québec (AGQ), à l’automne 2021. Issue de ce temps de travail, Be my ghost associe commissariat d’archives et créations d’oeuvres. Initiant un dialogue posthume, l’exposition propose une immersion subjective, sentimentale et politique à travers les archives de Guy Fréchette, poète et photographe québécois, décédé des suites du sida à 43 ans.
Après sa disparition en 1996, ses archives personnelles sont léguées à Jean Logan, son premier compagnon. En 2020, ce dernier fait don des documents aux AGQ. L’oeuvre de Guy Fréchette, très peu diffusée, reste aujourd’hui méconnue.

Comme toute une généalogie d’auteur·e·s aux voix homosexuelles, queers et dissidentes invisibilisées, l’oeuvre de Guy Fréchette porte des récits qu’il est indispensable de faire circuler. Ces archives continuent de parler – elles témoignent – nous les invitons à ne plus être tues.

Guy Fréchette explore le rapport texte-image en alliant autofiction, prose poétique, manifeste engagé, élégie amoureuse et humeur noire. Ses textes et photographies naviguent entre paysages cinématographiques et dialogues érotiques. Tout aussi crue que sentimentale, son oeuvre est traversée par l’angoisse du sida, la perte et l’abandon. Son écriture incisive offre une plasticité dans le fond comme dans la forme. Guy Fréchette découpe littéralement ses lettres d’amours et manuscrits pour inclure leurs fragments à ces fictions intimes.

Be my ghost « mémoire branchée sur le désir » de Guy Fréchette amorce les liens métaphoriques, les connexions sensuelles, neuronales ou électroniques présentes dans l’oeuvre de l’auteur. L’exposition forme une invitation à chérir nos mémoires queer, à initier des dialogues inflorescents et se laisser hanter de sentiments.

 

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Vernissage le 11 mai à 18h30

 

Rencontre le 25 mai à 19h30 : « mémoire queer et regards sur les artistes québécois.e.s décédé.e.s du sida », par Alex Noël, auteur et professeur à l’UdeM, Montréal.

 

Bonus, 36 Mail des Chantiers, Nantes

Accès Tram 1 : arrêt Chantiers Navals

 

! Avertissement !
Cette exposition présente des photographies et poèmes à caractère sexuel et peut heurter la sensibilité des – 16 ans.

Médiation

09.02.23 — 25.02.23

Atelier 8, l'îlot des iles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

encadré par le Collectif Bonus

Texte critique de Pascal Marquilly pour l’exposition « Marquer son territoire » de Matthieu Husser

Entre le 17 mars 2020 à midi et le 10 mai 2020 à minuit, une batterie de restrictions de déplacement contraignait la population française. L’une d’entre elle, la plus emblématique, le fameux rayon d’un kilomètre autour du domicile concédant des déplacements brefs d’une heure quotidienne, fut marquée au sol à (…)

Entre le 17 mars 2020 à midi et le 10 mai 2020 à minuit, une batterie de restrictions de déplacement contraignait la population française. L’une d’entre elle, la plus emblématique, le fameux rayon d’un kilomètre autour du domicile concédant des déplacements brefs d’une heure quotidienne, fut marquée au sol à la craie par Matthieu Husser. Il s’agissait probablement pour l’artiste de manifester sa désapprobation et un certain agacement. Mais il lui était assurément nécessaire d’éprouver physiquement la contrainte. Marcher chaque jour dans cet espace circonscrit ne suffisait pas, il fallait le délimiter et signifier cette frontière absurde. Il fallait conjurer l’interdit.

Matthieu Husser entretient une relation singulière à la géographie d’une ville, qui passe principalement par le fait de la parcourir de long en large, à pied ou à bicyclette. Que ce soit à Strasbourg, Berlin, Lille ou Nantes, il n’a de cesse d’explorer les coins et les recoins de l’urbanisation galopante, à croire qu’il court après. Il expérimente la ville par des déplacements incessants et répétitifs, en martelant les pavés, comme s’il cherchait à tracer de nouvelles voies sous ses pas, ou une cartographie dont il serait le seul destinataire, ou du moins qui ne se révélerait qu’à ses yeux. Que ce soit lorsqu’il déambule au hasard, ou qu’il effectue au préalable un repérage sur carte, il tente de saisir les mutations urbaines, de les faire siennes. Il habite la ville en l’arpentant, en posant des balises sensibles qui lui feront prendre telle ou telle direction, s’arrêter ci ou là et goûter toute la singularité des lieux. Il se rendra volontiers au chevet des espaces en transition, des dents creuses, des friches tout autant qu’il sera particulièrement attentif à quelques graffitis ou symboles décatis subsistant sur une façade bientôt rénovée ou abattue. Son attention se portera avec la même intention sur la pierre d’un château fort que sur le béton d’un bloc anti-intrusion, les renvoyant dos à dos. Ces différents éléments distinctifs de l’environnement urbain entrent immédiatement en corrélations avec sa démarche, qui pourrait se qualifier comme une archéologie ludique, comme un jeu formel entre passé et présent, entre modalités de représentations et de distinctions convoquant tout autant l’héraldique que les logotypes. Il opère indéniablement à travers sa démarche une translation des signes, comme autant de transitions urbaines, qu’il aura alors à cœur par la suite de documenter et de signifier.

Depuis la vague d’attentats ayant frappée Paris ou Nice, les métropoles européennes se sont dotées d’une armada de systèmes de sécurisations contraignant fortement les circulations. Des blocs massifs de béton disséminés un peu partout font désormais partie intégrante du paysage urbain. Ils se sont d’ailleurs étonnamment fondus dans le décor, tant leur fonction défensive peut parfois en être détournée par les citadins qui s’en sont emparés. On s’y assoit, on y mange, on y lasse ses chaussures, on saute par-dessus, on gribouille leur surface, etc. Si l’on rapporte ses parallélépipèdes bétonnés au château des Ducs de Bretagne, il s’opérera une étrange analogie qui n’a pas échappé à l’artiste. Tout autant que la forteresse devait défendre la ville à partir du XIIIe siècle, devenant aujourd’hui un musée, un monument historique dépourvu de toute charge militaire, la tâche première des blocs anti-intrusion ou anti-bélier semble s’amenuiser à l’usage. Peut-être que ceux-ci pourraient se confondre à terme avec des sculptures urbaines, ou des vestiges d’un autre temps. Il se pourrait qu’ils soient les traces d’une antique citadelle démontée pierre par pierre puis éparpillée dans la ville, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme nous dit la maxime. La sculpture (Sans titre, bloc anti-intrusion, 2022) figurant ces fameux blocs comme s’ils étaient réalisés du même granit que celui des murailles du château des Ducs de Bretagne interroge directement les notions de monument, de mobilier urbain, de sculpture publique. L’œuvre, par un jeu de faux-semblant et de transfert d’attribut, questionne aussi l’identité même de la ville passant à travers ses strates historiques et contemporaines, à travers ses transformations, ses évolutions, ses modalités d’usages, ses rôles et ses positions au fil du temps, comme si elle en forçait la mémoire, comme si elle en était le passe-muraille. Par ailleurs, il y a là une ironie toute enfantine à reproduire ces obstacles empêchant la libre circulation pour quelqu’un qui a fait de celle-ci son propre paradigme.

Les remparts du château de François II de Bretagne, qui ordonna la rénovation complète de l’édifice, se sont glissés dans une autre dimension à la suite des marches prospectives de Matthieu Husser dans les rues de Nantes. Il remarqua que de nombreux graffitis représentant des 44, code postal du département de Loire – Atlantique, émaillaient les murs de la ville. Ainsi ce nombre lui aussi sculpté et patiné comme s’il était fait de la même matière que le château ducal, rappelle d’une part les inscriptions identitaires cités plus haut mais fait aussi référence aux anciennes armoiries qui distinguaient une famille noble ou une collectivité. Hier différents emblèmes symboliques caractérisaient une appartenance à un territoire, aujourd’hui un simple nombre rempli le même office. On peut légitimement s’interroger sur cette paupérisation des signes, ou du moins sur leur réduction, passant outre les valeurs de pouvoir ou de puissance qu’ils pouvaient recouvrir aux plus belles heures des écus. Peut-être est-ce ici une tentative de donner corps à cette classification administrative pour mieux la ramener à une dimension symbolique. Peut-être est-ce une tentative de donner à voir des histoires, de celles que l’on se plairait à imaginer au détour d’une ruelle pour peu que l’on se laisse surprendre.

Les œuvres présentées pour cette exposition captent des instants de ville(s) qui sont mis à l’épreuve du temps, soumis à la question parfois. Elles esquissent une sorte d’atlas archéo-sensible ou chaque reproduction symbolique des cités explorées se propose comme les jalons d’une exploration urbaine. Que ce soit la réplique du logotype de la région Pays de la Loire qui dialogue ici avec son espace de représentation, ouvrant ses parenthèses face à la mer, ou encore l’implantation des pictogrammes annonçant des monuments à l’échelle de l’Europe (Les monuments, 2007 – 2019), elles proposent une aventure dont le décor urbain est répliqué puis mis en situation pour en activer les ressorts.

Ainsi vont les villes, qui si elles n’y prennent garde, s’abîmeraient dans une posture de façade pour mieux dissimuler leur imposture.

Pascal Marquilly, novembre 2022.

Médiation

07.10.22 — 30.10.22

Atelier 8, l'îlot des iles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

encadré par le Collectif Bonus

Texte critique pour l’exposition « Noui » d’Elsa Ferry

Noui est un dialogue érotique, compulsif, créatif inspirant une interprétation sonore et une transposition gestuelle – une réflexion sur le rythme et l’expression corporelle. La création sonore s’entend comme une joute verbale survoltée, inextricable, à la fois réjouissante et tourmentée. Elle convoque des registres de langage cru, soutenu ou théâtralisé. (…)

Noui est un dialogue érotique, compulsif, créatif inspirant une interprétation sonore et une transposition gestuelle – une réflexion sur le rythme et l’expression corporelle.

La création sonore s’entend comme une joute verbale survoltée, inextricable, à la fois réjouissante et tourmentée. Elle convoque des registres de langage cru, soutenu ou théâtralisé. Les protagonistes évoluent sur le fil du rasoir, dans la friction de leurs stratégies d’existence.

La vidéo-danse propose une expérimentation commune où le/la chorégraphe est un être composite : le dialogue, l’interprétation sonore, la plasticienne et les deux danseurs. Le duo restitue les gestes, souffles et sons inspirés par le dialogue de la création sonore en y intégrant l’expérience chorégraphique improvisée.

Le titre de l’exposition traduit la tension du dialogue, Noui, un non-oui, une neutralisation du choix, une coexistence des pulsions et de la réflexion.

La création sonore et la vidéo ne sont soutenues par aucun effet de transition (musique, ponctuation sonore) au-delà des fondus et des intermèdes.
Leur traitement reste relativement brut, en résonance avec l’angle cru du dialogue. Les deux objets sont dissociés de la même source, le dialogue écrit Noui. Leur partition sollicite des ressources distinctes et permet une attention en deux temps : la vidéo convoque l’animalité, la folie et le geste enfantin, la création sonore est habitée par l’intellectualisation et la pulsion sculptée par le langage. Les deux sont porteuses de trouble, de lutte et de paradoxe.

L’exposition est complétée par un volume craquelé évocateur des motifs du dialogue Noui : tension, résistance, fissuration, sécheresse.

Elsa Ferry

 

Médiation

10.03.23 — 25.03.23

Atelier 8, l'îlot des iles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

encadré par le Collectif Bonus

Texte critique de Katia Porro pour l’exposition « Pluie acide » d’Élise Legal et Léa Guintrand

Gribouiller signifie tout le spectre des émotions évidemment négatives ← Aussi : ce qui ne peut pas être dit.1 – Amy Sillman Parlons de la chute, et non pas de la fin, car c’est cet entre-deux qui m’excite. Ce genre d’excitation épuisante, comme une fissure dans le temps, où l’avant (…)

Gribouiller signifie tout le spectre des émotions évidemment négatives ← Aussi : ce qui ne peut pas être dit.1 – Amy Sillman

Parlons de la chute, et non pas de la fin, car c’est cet entre-deux qui m’excite. Ce genre d’excitation épuisante, comme une fissure dans le temps, où l’avant et l’après ne riment à rien. L’excitation d’être lost in translation, parfois frustré·e, mais toujours sur le point de déchiffrer quelque chose. Ni début, ni fin (bien qu’il y en ait toujours une), mais un chevauchement du temps, des émotions et des langues.

C’était le rêve de Barthes2 de connaître une langue étrangère et de ne pas la comprendre3. Mais considérons le contraire. N’y a-t-il pas une certaine excitation à comprendre une langue étrangère sans la connaître ? À utiliser des signes pour bricoler du sens, construire peu à peu son propre vocabulaire, ne jamais vraiment tout savoir, mais être capable de percevoir l’essence d’une chose, ou de la chose que l’on veut comprendre ? Devant les œuvres d’Élise Legal et de Léa Guintrand, nous sommes confronté·es à une langue étrangère inconnue et pourtant saisissable, malgré le doute qu’elle suscite. Un chaos composé entre douceur et colère, succès et échec, ponctué d’images à la fois étranges et familières. On distingue certains symboles – des cœurs, des taches de frustration – et scénarios – une canicule sans fin, un souvenir d’été – mais la zone grise entre voir la vie en rose et voir tout simplement rouge est toujours présente. Il y a quelque chose de doux-amer là-dedans, comme la promesse de la pluie acide.

« Quelque chose de raturé ou de gribouillé [est un] acte volontaire d’effacement, de colère, de négation, de dégoût, de haine ; embarras, honte ou désir de rendre invisible ou d’oblitérer4 » écrit Amy Sillman. Pourtant, ici, il ne s’agit pas seulement d’un échec ou d’émotions négatives, mais aussi de quelque chose qui ne peut tout simplement pas être dit. Car même si les œuvres évoquent un désir de communiquer, on ressent une incapacité à le faire, sur le plan linguistique. Il s’agit, peut-être (pour accueillir le doute, les bras grands ouverts), d’une question de l’efficacité dans un monde pris par l’accélération.

Élise écrit, surtout des poèmes, brefs et efficaces. «…au crépuscule / je suis d’un calme à faire marcher l’assurance…5 ». Léa réalise des vidéos, brèves et efficaces, elles aussi, qui suivent souvent ses sujets dans des paysages inquiétants qui deviennent peu à peu secondaires. Mais si Léa choisit l’image fixe ici, c’est pour donner lieu au trait mouvementé d’Élise. L’efficacité se révèle ainsi à travers des rencontres sans paroles. Les dessins et les clichés ne doivent donc pas être confondus avec du small talk6 improvisé – l’improvisation étant parfois une technique maladroite ou inefficace. Ils sont le fruit d’un travail de longue haleine, et un tissage des langues différentes pour en créer une nouvelle.

On pourrait dire que dans ces œuvres, deux univers s’entrechoquent. L’un plus silencieux, sérieux, l’autre plus tumultueux, vibrant. Mais chaque geste est à lire sur le même registre. Une certaine difficulté et un malaise se lisent dans ces deux mondes, ainsi qu’une élégance et une émancipation à l’assumer. Comme un rire nerveux qui ponctue la fin des phrases d’une personne jamais tout à fait sûre de ce qu’elle dit. Les assemblages d’Élise et Léa peuvent être entendus de la même manière : des images resserrées et précises, interrompues par des éclats de rire nerveux qui célèbrent la chute, et non pas la fin.

 

Katia Porro

 

1 Amy Sillman, Faux Pas: Selected Writings and Drawings, Paris, After 8 books, p. 115. Traduit de l’anglais “(Scribbling out means the full spectrum of obviously negative emotions-) ← Also: what can not be said -?!”
2 Je pourrais citer le texte de Barthes sur l’œuvre de Cy Twombly ici, mais cela serait trop facile.
3 Roland Barthes, L’Empire des signes, Éditions du seuil, p. 8 “Le rêve: connaître une langue étrangère (étrange) et cependant ne pas la comprendre”
4 Amy Sillman, Faux Pas: Selected Writings and Drawings, Paris, After 8 books. Traduit de l’anglais : “Something scratched out or scribbled over – willfull act of erasure, anger, negation, disgust, hate; embarrassment, shame, or a wish to make invisible or to obliterate.”
5 Extrait du poème “Obscur” d’Élise Legal
6 Bavardages

 

Curatrice, critique et traductrice américaine, Katia Porro a obtenu un master en l’histoire du design de Parsons Paris. Après ses études, elle a occupé des postes dans diverses institutions artistiques et galeries (Galerie Allen, KADIST Paris, Palais de Tokyo) et a assuré le commissariat d’expositions en France et à l’étranger (Fondation d’entreprise Ricard, Paris ; Gether Contemporary Copenhagen ; Doc !, Paris ; Treize, Paris ; monopôle, Lyon). En 2020-2021, elle a été Associate Director de la résidence Amant Siena. Depuis 2021, elle est directrice artistique d’In extenso (Clermont-Ferrand) et rédactrice en chef de La belle revue.

Née en 1991, Léa Guintrand habite et travaille à Montreuil. Elle est diplômée en 2017 de l’ENSBA Lyon. Au cours de ses études elle réalise un stage dans une entreprise publicitaire, en lien avec sa recherche sur la construction et le marketing des images. Sa pratique s’oriente vers l’installation mêlant photographie et vidéo.
Elle obtient une bourse de la région Île-de-France (FoRTE) en 2021. Son travail a été présenté à l’occasion de l’ouverture des réserves du frac Île-de-France (2021) au Centre Photographique Marseille (2021), à la Fondation Ricard à l’occasion du Bal Jaune (2018).

Elise Legal est artiste et écrivaine. Diplômée des Beaux-Arts de Lyon elle est actuellement en résidence aux ateliers Bonus de la Ville de Nantes. À travers une pratique qui croise le dessin et l’écriture, elle porte une attention particulière à la manière dont le langage et le corps coexistent. Elle est inscrite en première année de thèse en recherche-création au sein de l’université Paris 8. Son premier recueil de poèmes « Stray Dog » est publié auprès de la maison d’édition londonienne Ma Bibliothèque. Son prochain livre qui mêlera récits personnels et analyses politiques paraîtra bientôt chez Même pas l’hiver. Elle a eu l’occasion de présenter son travail à la galerie gb agency (Paris), Sabine Knust Gallery (Munich), Graves Gallery Museum (Sheffield).

 

Médiation

03.07.22 — 24.07.22

Atelier 8, l'îlot des iles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

encadré par le Collectif Bonus

Texte critique d’Ilan Michel sur l’exposition « Si mer la lune » de François Dufeil

Les pieds sur terre et la tête dans les étoiles, François Dufeil a le goût de l’aventure et la furieuse envie de conduire l’exploration jusqu’au bout. Quand l’artiste se lance dans un projet, il est loin d’imaginer toutes les épreuves qu’il devra traverser. Formé en génie climatique auprès des Compagnons (…)

Les pieds sur terre et la tête dans les étoiles, François Dufeil a le goût de l’aventure et la furieuse envie de conduire l’exploration jusqu’au bout. Quand l’artiste se lance dans un projet, il est loin d’imaginer toutes les épreuves qu’il devra traverser. Formé en génie climatique auprès des Compagnons du Devoir et du Tour de France avant de s’inscrire à l’École des beaux-arts d’Angers, puis à l’École des Arts Décoratifs de Paris, le poète-ingénieur part toujours d’une question pratique : fabriquer un instrument à percussions, un tour de potiers, un tamis à sérigraphier… autant de sculptures-outils qui reposent sur la mécanique des fluides. Cependant, au lieu de remobiliser les recettes traditionnelles, François Dufeil choisit l’option B, celle un peu plus hasardeuse, celle qui a été laissée de côté, et dont il est le premier surpris.

En 2020, il découvre les plans du bélier hydraulique conçue en 1792 par Joseph- Michel Montgolfier (plus connu pour l’invention du ballon à air chaud). Cette pompe offre l’avantage de puiser l’eau par la simple pression de l’air, un clapet anti-retour empêchant le flux de revenir en arrière. Le système, qui fonctionne grâce à l’énergie motrice de la différence de niveaux, permet de refouler le liquide de façon continue à 10 mètres de hauteur grâce à une onde de choc. Ce principe, peu exploité en raison de son faible rendement (70 % de l’eau est perdue), répond pourtant à nos besoins en énergie dans une veine écologique. Nul besoin d’électricité, d’essence ou de force humaine pour mettre en branle la machine. La microédition qui accompagne l’exposition démontre ce potentiel presque magique révélé par la sculpture. Un petit mode d’emploi est suspendu aux structures de tiges de fer qui soutiennent ces nombreux prototypes. L’ouvrage élaboré par le graphiste Cédric Pierre est enveloppé dans une couverture couleur de lune argentée recouverte par une passe de risographie jaune évoquant une ligne de flottaison.

Lors de sa résidence à Bonus l’hiver dernier, inspiré par la force des marées, l’artiste s’est aventuré à réinterpréter le système de façon artisanale, en faisant usage de matériaux insolites : le plâtre, la faïence ferrugineuse, le verre, le béton, la cire d’abeille…et même la vase des bords de Loire. L’artiste dit souvent que « la technique [l’] a dépassé » dans son désir de « tenir la forme impossible ». Faire passer une forme à une autre est le fondement de ces sculptures qui ne sont pas des objets finis, malgré la qualité de leur réalisation, mais les états d’une recherche qui laisse l’œuvre ouverte. Le moule est donc au centre du processus. En plâtre, silicone ou en résine, il n’est pas toujours visible. En tout cas, on ne sait pas si le résultat présenté sous nos yeux en est la matrice ou le tirage. Récolter, forger, mouler, poncer sont les gestes du sculpteur, mais tous les matériaux ne réagissent pas de la même manière. Certains, comme le verre thermoformé, nécessitent de faire appel à des techniciens spécialisés – l’entreprise Arcam Glass, à Vertou, par exemple.

Le projet initial de cette résidence consistait à créer un bélier hydraulique limoneux et à le faire fonctionner avec l’énergie des marées. D’où le titre de cette exposition dont le verlan – Si mer la lune – souligne les énergies océaniques qui remontent l’estuaire par le pouvoir de l’astre nocturne. Ce point de départ a poussé l’artiste à recouvrir de vase les murs immaculés de l’espace d’exposition. Projetée grâce à une machine à crépir, la substance visqueuse renverse le territoire à la verticale jusqu’à submerger le spectateur. Cette subite montée des eaux est certes un geste téméraire mais surtout plein d’audace : proposer enfin de sortir de la boîte blanche ! Les niveaux créés par ce drôle d’enduit, autant que la texture fangeuse, suggèrent avec délice qu’il a fallu se traîner dans la boue pour, peut-être, en « faire de l’or », selon l’ambition du poète Charles Baudelaire. Si les savoir-faire artisanaux et les ressources locales sont mis au service des recherches plastiques, ils participent ici d’une nouvelle utopie : exhumer des procédés oubliés par l’histoire des sciences à l’ère des technologies de pointe, mais surtout faire de la sculpture un bagage léger sans cesse métamorphosé par les matières du paysage.

Un texte d’Ilan Michel

Médiation

10.11.22 — 27.11.22

Atelier 8, l'Îlot des Îles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

encadré par le Collectif Bonus

Texte critique de Adélie Le Guen pour l’exposition « Chubby Club » de Clélia Berthier

La souplesse et la flexibilité, mais aussi l’inconstance et l’instabilité ; le talent de se créer une nouvelle apparence, mais aussi le génie de s’en défaire ; la capacité métamorphique par excellence. (Catherine Malabou, La plasticité) L’exposition Chubby club est pensée par l’artiste et commissaire d’exposition Clélia Berthier qui fait (…)

La souplesse et la flexibilité, mais aussi l’inconstance et l’instabilité ; le talent de se créer une nouvelle apparence, mais aussi le génie de s’en défaire ; la capacité métamorphique par excellence.
(Catherine Malabou, La plasticité)

L’exposition Chubby club est pensée par l’artiste et commissaire d’exposition Clélia Berthier qui fait de la nourriture et de l’organique ses médiums de prédilection. Chubby signifie potelé, joufflu. Des qualificatifs qui caractérisent les formes rondes et pleines des œuvres qu’elle présente à l’Atelier 8. Particulièrement inspirée par les thèmes du repas, de la digestion et de l’estomac, Clélia Berthier a rassemblé quelques unes de ses pièces en dialogue avec celles de Pierre Boggio, Marine Brosseau, Clovis Deschamps Prince, Planète Copains, Michaela Sanson-Braun, Dārta Sidere, Loona Sire et Alban Turquois pour un grand festin hybride.

Dès l’entrée, les sens sont saisis par les odeurs de friture et de brûlé. Des chips de riz et des objets sont disposé.e.s sur une table de banquet en fer à béton et un plateau en croûte de sel brûlé. Alban Turquois propose notamment de servir un cocktail dans des peaux d’orange séchées, le tout sur un tablier alvéolé en silicone. Le service de cuillères en céramique de Pierre Boggio se mélangent aux cuillères de Clovis Deschamps Prince remplies d’écumes de pain grillé. La plus grande d’entre elles, posée à l’extrémité d’une table, contient pour sa part du beurre qui sert à agrémenter le pain fougasse suspendu par une chaîne. Au sein de cette dynamique de partage où chacun.e est invité.e à déchirer, à même la structure, un morceau de ce pain brioché, Planète Copains, lui, a imaginé Le Solitaire, un minuscule barbecue pour une mono-saucisse de six mètres de long réchauffée et offerte lors du vernissage. Proches des repas organisés en galeries et musées par Rirkrit Tiravanija (né en 1961), c’est finalement la relation qui est à l’œuvre.

Mais ne nous y trompons pas complètement, la convivialité du repas côtoie parfois le dégoût et le repoussant, l’attirance et la répulsion, une esthétique particulièrement saisissante qui rejoint celle de Martin Parr (né en 1952) dans sa série photographique, Des Goûts. Environnant cette curieuse tablée, des œuvres à l’esthétique informe attirent l’attention : la Serpentine de Dārta Sidere ressemble à un intestin et a été dissoute, « digérée », par un produit abrasif. Le mur de Clélia Berthier crée matériellement la confusion : barbe à papa, laine de verre isolante, fragment de chaire ou paroi de
l´organisme ? Exposé tel un trophée, le curieux sandwich au pâté de Michaela Sanson-Braun, réalisé à partir de tranches de pain de mie et d’un socle en marbre, joue avec humour de la fast food et des matériaux nobles.

Le vernissage sert d’instant décisif à la vie de l’exposition Chubby club qui en gardera les traces, les vestiges. Là où la pratique voulait que les artistes enduisent leurs peintures d’une couche de vernis la veille de l’ouverture au public, Clélia Berthier, elle, a enveloppé la photographie d´un ventre réalisée par Loona Sire et un rideau en fibre de verre, d’une couche de riz soufflé suintante, ainsi que des gobelets coniques avec de la cire d’abeille. À plusieurs reprises, elle plonge aussi ses chips dans la friture. L’artiste, tout en s’amusant des réactions physico-chimiques de ses matériaux, cherche à créer une cuisine libre. A l’image de son mur de pain cuit piégé et débordant des alvéoles de brique, ces installations créent la confusion entre le consommable et l’œuvre, entre la dégustation et la tentation.

Les sculptures témoignent d’une recherche plastique accidentelle souvent effectuée par un processus de cuisson. A la fois repas au restaurant, offrande et geste créateur, l’exposition et les œuvres évoluent sans cesse, avec surprise. Ces rencontres matérielles, choisies pour leurs capacités polymorphiques, sont le lieu de transformation ou de transmutation. L’animation de Marine Brosseau en est un bon exemple : s’inspirant du rôle précieux des abeilles ventileuses lors de l’élaboration du miel, la vidéo est projetée sur une surface de cire, sur laquelle repose… un tas de miel. À déguster, bien entendu.

Reprenant la notion de « moment de forme » d’André Souris, ces œuvres se créent par leur activation et ce, chaque jour d’ouverture. Elles disparaissent, mangées ou bues, pour s’achever inévitablement dans la digestion. Tout est affaire de corps : cycle et mue, enveloppe et peau, plasticité et viscères. On sent poindre l’influence post-minimaliste de l’artiste Eva Hesse (1936-1970), allant d’excroissances en excroissances. Clélia Berthier nous montre notre intérieur et la façon dont, quelque part, nous nous mangeons soi-même.

Finalement, tous ces moments de forme, de partage et de rencontres entre les matières, le public et la nourriture, sont les prétextes à cette fabuleuse chose de la vie : manger.

Un texte d’Adélie Le Guen

Médiation

01.06.22 — 25.06.22

Atelier 8, l'îlot des iles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

encadré par le Collectif Bonus

Texte critique de Pascaline Vallée sur l’exposition « Le soleil se couche au Nord-Ouest » de Caroline Bron

« Le Nord-Ouest est l’indication cardinale du soleil couchant au solstice d’été. Repère temporel de la mi-année, le titre de cette exposition vient comme un marque page, glissé entre jour et nuit. Une carte postale un peu surannée qui nous expédierait dans une brèche de temps. S’étirant d’entre des antagonistes, de (…)

« Le Nord-Ouest est l’indication cardinale du soleil couchant au solstice d’été. Repère temporel de la mi-année, le titre de cette exposition vient comme un marque page, glissé entre jour et nuit. Une carte postale un peu surannée qui nous expédierait dans une brèche de temps. S’étirant d’entre des antagonistes, de la lumière et de l’ombre. Telle une photographie en noir et blanc dont on aurait trop poussé les contrastes, pour laisser la place à des tonalités assourdies. Les mots du féminin s’y déploieraient. Activités entre négatif et positif comme les valeurs intermédiaires d’un clair obscur. Et le rouge, ardent, viendrait comme un signe de ponctuation. Respiration fugace. Entre la ligne et le point. » C.B.

 

LES MOTS EXISTENT.

Les mots sont très présents dans le travail de Caroline Bron et y endossent plusieurs statuts. Qu’ils soient issus d’écritures libres demandées à des connaissances autour de son projet d’exposition, de textes poétiques ou de ceux écrits au dos d’une carte de vacances, discrètement, l’artiste réactive ces paroles perdues ou censurées dans ses performances et ses sculptures. Pourtant, les phrases citées sont rarement totalement lisibles : l’artiste ne restitue pas des idées, elle rend leur existence manifeste. Devenues objets, mises en sculptures, elles surgissent par bribes, investissent l’espace en nuées et en fils immenses, comme suggérant leur lecture empêchée. La mémoire et l’oubli irriguent son travail. S’il est le plus souvent en noir et blanc, c’est pour mieux évoquer la dualité du souvenir, à la fois présence et disparition. La plupart du temps, ses pièces prennent pour point de départ une forme, trouvée, dont elle effectue un moulage ou un recouvrement avec du plâtre. Ces traces de vécu, auxquelles on ne prête plus tellement attention, perdues dans les méandres du temps et sous l’accumulation des objets, deviennent entre ses mains des supports narratifs.

Quand le jour est sur le point de disparaître et que la nuit arrive, de quoi peut-on être sûr? Se glissant dans cette interstice, l’exposition ouvre un entre-deux. Entre rêve et réalité, entre histoire entendues et collages imaginés, une nouvelle narration prend forme. Nous sommes dans le domaine de la fiction, comme en témoigne la chaise de scénariste de l’installation Le Mot tire double. Un univers où les histoires ne demandent qu’à prendre la forme que nous voudrons leur donner. Le pistolet dissimulé parmi les pelotes est-il chargé ? Parviendra-t-on à retrouver les idées des philosophes grecques censurées ? Des jarres entrouvertes, on ne sait pas si les mots- pulsation des poétesses beatniks s’échappent ou s’ils vont bientôt se rétracter comme le génie de la lampe. Le corps lui-même est poétique, matériellement absent mais partout suggéré.

Au sein de cet univers fictionnel, le plâtre est le matériau de prédilection. Utilisé aussi bien par les artistes que par les archéologues, il renvoie à l’empreinte, notion qui traverse la pratique de Caroline Bron. Il permet d’inventorier les formes mais aussi de les combiner pour créer nouveaux sens ou anachronismes. Aussi figé que fragile, il est l’agent d’une muséification précaire. Il préserve sa forme et son existence mais peut s’émietter à tout moment. À moins que l’objet qu’il renferme n’ait déjà disparu ? Car le plâtre matérialise, aussi, le passage du temps. Il témoigne de son modèle autant qu’il en révèle l’absence.

Par ses action de préservation ou d’altération, Caroline Bron souligne à la fois la menace permanente de la perte et l’infinité des existences possibles.

 

Pascaline Vallée

Médiation

08.04.22 — 18.06.23

Atelier 8, l'îlot des iles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

organisé par collectif TOUX encadré par le Collectif Bonus

Texte critique d’Adélie Le Guen sur l’exposition « Veuillez patienter… »

Veuillez patienter… La partie est toujours en cours. Quel sera l’avenir de notre planète ? Celui de notre pays ? Et, plus proche de nous encore, celui du quartier Bellevue à Nantes ? Dans ce contexte incertain, quatre femmes, Elise Drevet, Naïma Rass, Pauline Rouet et Bettina Saroyan, tissent avec (…)

Veuillez patienter… La partie est toujours en cours.

Quel sera l’avenir de notre planète ? Celui de notre pays ? Et, plus proche de nous encore, celui du quartier Bellevue à Nantes ? Dans ce contexte incertain, quatre femmes, Elise Drevet, Naïma Rass, Pauline Rouet et Bettina Saroyan, tissent avec humour et ironie leurs créations dans la vitrine de l’ancienne pharmacie de la place Mendès France. Une exposition intitulée Veuillez patienter… dont le vernissage a lieu ce vendredi 8 avril 2022 à 17 heures.

La place Mendès France est un de ces lieux où le public des terrasses est essentiellement masculin, où les femmes se font discrètes. Alors comment peuvent-elles en profiter ? Il était important que la question soit abordée pour cette première exposition dans la pharmacie désaffectée de la place. Réinvestie par le collectif Bonus, ce dernier a sélectionné de jeunes artistes pour s’emparer du lieu et le revivifier. Il faut préciser que le contexte est particulier : les bâtiments de la place seront bientôt détruits pour laisser place à de nouvelles architectures flambant neuves au loyer mirobolant. En d’autres termes, la gentrification. Aux côtés des vétustes bazar, banque et taxiphone, ce sont donc quatre anciennes cellules commerciales qui sont temporairement réinvesties en atelier d’artistes, chacune proposant sa propre programmation culturelle.

Dans ce temps suspendu aux promesses comme aux risques, tout le monde attend. Les résidents, les électeurs, et même les immeubles font preuve de patience ! C’est le jeu du hasard et des probabilités. À moins qu’elles ne soient biaisées par les médias comme l’annonce ce dessin de Gébé qui entonne l’exposition. Réalisé à l’occasion des élections présidentielles de 1974, son humour absurde nous rappelle à quel point nous échappe la privatisation des médias et la mainmise qui se resserre sur eux. Un sentiment d’impuissance nous saisit, et sous les injonctions “Faîtes vos jeux !” et “Rien ne va plus” scandées à la vitrine, nous réduit à l’expectative des joueurs de roulette.

Écran poreux entre l’atelier des artistes et l’espace public du quartier, la vitrine de la pharmacie désuète présente des œuvres qui dialoguent avec l’avenir incertain de Bellevue. En chacune d’elles se joue un moment de bascule comme autant de parties de jeu en cours. Ainsi dés, roulettes, pions, gants de croupier et autres symboles du hasard s’y succèdent de manière récurrente. Si la pratique du textile commune aux quatre jeunes femmes constitue le point de départ de l’exposition, leurs techniques se distinguent. Habituée au militantisme, Naïma Rass puise dans ses formats (banderoles, slogans et patchworks) pour constituer un vocabulaire basé exclusivement sur la récupération de tissus usagés. En pleine effervescence de la fast fashion et du e-commerce, elle érige la figure du chiffonnier contre le gaspillage et le consumérisme à outrance.

À rebours du gain de temps et du rendement, Bettina Saroyan privilégie la pratique manuelle du tissage plutôt que sa production mécanique. Ayant grandi dans un commerce de prêt-à-porter, l’artiste ramène l’art tapisserie dans l’art contemporain en questionnant les pertes de savoir-faire, d’innocence et d’identité au profit du progrès technologique. Mêlant une imagerie médiévale digérée et recrachée par internet et son langage leet, elle ouvre un dialogue entre nos anciennes traditions et notre monde virtuel.

À la différence des tapisseries réalisées en haute lisse chez Bettina Saroyan, celles de Pauline Rouet sont réalisées en basse lisse, c’est-à-dire sur un métier à tisser non plus vertical mais horizontal. Friandes de symboles, ces dernières multiplient les allers-retours, les jeux de mots et d’analogies dans une série de détournements à foison. Quant à Élise Drevet, elle envisage la broderie comme un piratage informatique où l’on vient coudre sur une trame déjà existante de nouvelles informations, des données étrangères. Elle réalise également une installation lumineuse autour d’objets chinés, semblables aux pions d’un jeu à inventer, éclairant la pharmacie à la manière d’un riche casino.

La figure du tisseur est un personnage phare de Veuillez patienter… Dès l’Antiquité, des philosophes comme Platon en faisaient la métaphore d’un architecte idéal de la société. Pour être résistant, un tissu social bien tramé doit correspondre à une maille assez souple où chaque fil, c’est-à-dire chaque citoyen, a son importance. Mais qui ferait un bon tisserand ? Ici aucun cartel ne vient désigner l’autrice des œuvres. Mises sur un pied d’égalité, celles-ci font la force d’une proposition collective plus que la mise en valeur de telle ou telle artiste.

Un texte d’Adélie Le Guen

Exposition

06.04.23 — 23.04.23 15h00 - 19h00, du jeudi au dimanche.

Atelier 8, l'Îlot des Îles 36 Mail des Chantiers 44200 Nantes

Tout public encadré par le Collectif Bonus

Quatre, une exposition des artistes lauréat.e.s du prix des arts visuels de la ville de Nantes 2022

Cette exposition regroupe des travaux existants de chacun.e.s des artistes qui se rencontrent pour la première fois avant l’exposition prévue à L’Atelier* en juin 2024. Avec les œuvres de Claire Amiot, Élise Hallab, Benoît Travers et Clément Vinette. Vernissage le 4 avril à 18h30. Finissage le 23 avril à 16h00.

Cette exposition regroupe des travaux existants de chacun.e.s des artistes qui se rencontrent pour la première fois avant l’exposition prévue à L’Atelier* en juin 2024.

Avec les œuvres de Claire Amiot, Élise Hallab, Benoît Travers et Clément Vinette.

Vernissage le 4 avril à 18h30.

Finissage le 23 avril à 16h00.

Rencontre/conférence

21.03.23 18:00

Bonus, Saint-Félix 39 rue Félix Thomas 44000 Nantes

organisé par Le Collectif Bonus encadré par le Collectif Bonus

C’est ma tournée – Avec Antoine Denoual et Frédrik Odenius

Antoine Denoual et Frédrik Odenius, actuellement en ateliers temporaires à Bonus,  présenteront leurs pratiques artistiques respectives lors d’un temps convivial sur le site de Félix Thomas, mardi 21 mars, à 18h. Vous y êtes les bienvenu.e.s Accès Tram 2 arrêt Saint-Félix.  

Antoine Denoual et Frédrik Odenius, actuellement en ateliers temporaires à Bonus,  présenteront leurs pratiques artistiques respectives lors d’un temps convivial sur le site de Félix Thomas, mardi 21 mars, à 18h.

Vous y êtes les bienvenu.e.s

Accès Tram 2 arrêt Saint-Félix.

 

Exposition

10.03.23 — 25.03.23 de 15:00 à 19:00

Atelier 8, l'Îlot des Îles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

Tout public organisé par Elise Legal encadré par le Collectif Bonus

« Pluie acide », une exposition d’Elise Legal et Léa Guintrand

Élise Legal invite Léa Guintrand à l’Atelier 8. Elles envisagent cette exposition comme un temps de rencontre entre leurs pratiques respectives à travers des tableaux d’images composés de dessins et de photographies.   Graphisme : @jean.laniau –   L’exposition sera ouverte du mercredi au samedi, de 15h à 19h. Le vernissage (…)

Élise Legal invite Léa Guintrand à l’Atelier 8. Elles envisagent cette exposition comme un temps de rencontre entre leurs pratiques respectives à travers des tableaux d’images composés de dessins et de photographies.

 

Graphisme : @jean.laniau

 

L’exposition sera ouverte du mercredi au samedi, de 15h à 19h.

Le vernissage aura lieu le jeudi 9 mars, à 18h30.

Rencontre/conférence

22.02.23 18:00

39 rue félix thomas 44000 nantes

Tout public organisé par Le Collectif Bonus encadré par le Collectif Bonus

Discussion de fin de résidence avec Dito Yuwono et Mira Asriningtyas

After two months of residency at Collectif BONUS, Dito Yuwono will present some of his findings of his research, especially on visiting ZAD, and his impression about doing an art residency in Nantes in general. For this casual presentation-farewell, Dito Yuwono together with curator Mira Asriningtyas, will present their curatorial (…)

After two months of residency at Collectif BONUS, Dito Yuwono will present some of his findings of his research, especially on visiting ZAD, and his impression about doing an art residency in Nantes in general.

For this casual presentation-farewell, Dito Yuwono together with curator Mira Asriningtyas, will present their curatorial collective practice as LIR.

LIR is an art institution turned curator collective that was initially established in 2011 as an art space in Yogyakarta – Indonesia with an aim to build a supportive and positive environment for artists. Over the years, the institutional format is perpetually renewed and recently LIR Space turned nomadic into LIR curator collective; characterized by the multi-disciplinary collaboration and often-performative exhibition in order to foster continuous transgenerational transmission of knowledge, memory, and history.

This presentation will only open for Collectif BONUS Artists.

 

For further information on their project, please visit:

http://www.lirspace.net/

https://www.instagram.com/900mdpl/

http://miraasriningtyas.com/

 

*Photographs by Kurniadi Widodo

Exposition

09.02.23 — 25.02.23

Atelier 8, l'Îlot des Îles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

organisé par Matthieu Husser encadré par le Collectif Bonus

Exposition « Marquer son territoire », de Matthieu Husser

En ce mois de février 2023, nous vous convions à venir découvrir l’exposition « Marquer son territoire », de Matthieu Husser à l’Atelier 8. Vernissage le 9 février à 18h30. « (…)  le vrai habiter a lieu là où sont les poètes » Heidegger ( Bâtir, habiter, penser (1951)) « Signes, pictogrammes, lettres et (…)

En ce mois de février 2023, nous vous convions à venir découvrir l’exposition « Marquer son territoire », de Matthieu Husser à l’Atelier 8. Vernissage le 9 février à 18h30.

« (…)  le vrai habiter a lieu là où sont les poètes » Heidegger ( Bâtir, habiter, penser (1951))

« Signes, pictogrammes, lettres et symboles prolifèrent dans les œuvres de Matthieu Husser. Ses différents voyages l’amènent à explorer et témoigner des mutations de nos villes occidentales, par les voies de la peinture au départ, puis, celles de la sculpture et œuvres in situ ensuite.

Le point de départ est toujours le même : un déplacement. Tel un archéologue, il déambule dans ces villes modernes, il y capture les vestiges d’une histoire et tente de faire dialoguer les époques.  Après des heures de recherches sur l’histoire de la ville et de ses mutations, il parvient à trouver l’élément, le symbole de cette transformation. Cette mutation urbaine est le fil rouge de la démarche de Matthieu Husser. Ce paradigme est construit autour d’un motif cartographique que l’on retrouve dans l’ensemble de ses œuvres. Ainsi il brouille les références temporelles en jouant avec logos et symboles d’anciennes usines, de bâtiments, édifiés en trois dimensions et mêlés tels des trompe-l’œil à la ville. Ce marquage fonctionne comme un repère sur une carte et révèle les contours de la transformation urbaine et ses enjeux sur la ville et sur une région entière.

Les œuvres de Matthieu Husser agissent comme des indices mémoriels, des artéfacts de la mutation des villes, un témoignage d’un état transitoire en perpétuel devenir. Ses œuvres – fragments urbains – d’une archéologie contemporaine questionnent tour à tour les pratiques urbanistiques et dénoncent les bouleversements accélérés de l’espace de la vie quotidienne. Ce qui se joue ici, est un acte de résistance symbolique de la mue de la ville contemporaine. Ce paradigme de la mutation urbaine fait écho à l’approche heideggerienne de la ville. Une vision dans laquelle la ville ne doit pas être pensée comme un « outillage » fonctionnaliste de Le Corbusier, mais penser le temps comme vecteur de médiation et ainsi laisser la place à l’acte poétique.

Le paradigme de la mutation urbaine élaboré par Matthieu Husser est une véritable ontologie de l’habiter, construite à la fois sur une contemplation nécessaire et une hétérochronie poétique qui offre la possibilité de repenser les lieux et l’espace ainsi que la relation de l’Homme à ce même espace. »

Madeleine Filippi

 

Une exposition du 9 au 25 février, ouverture du mercredi au samedi de 15h à 19h.

 

Exposition

20.01.23 — 27.01.23 12:00 à 17:00

L'ancienne Pharmacie Place Mendès-France 44100 Saint-Herblain

Tout public organisé par Le collectif Toux encadré par Le collectif Toux

Exposition « Janvier ou rien »

Le collectif Toux vous invite au vernissage de l’exposition collective « Janvier ou rien » dans leur atelier, l’ancienne pharmacie place Mendès-France à Bellevue. Ce sera leur dernière exposition car toustes quitteront leur atelier par la suite. L’exposition courra du 20 au 27 janvier, et les Toux seront présent.e.s sur place pour (…)
Le collectif Toux vous invite au vernissage de l’exposition collective « Janvier ou rien » dans leur atelier, l’ancienne pharmacie place Mendès-France à Bellevue. Ce sera leur dernière exposition car toustes quitteront leur atelier par la suite.
L’exposition courra du 20 au 27 janvier, et les Toux seront présent.e.s sur place pour vous accueillir, de 12h à 17h.
Avec Elise Drevet, Gauthier Andrieux-Cheradame, Pauline Rouet, Bettina Saroyan, Axel Plantier, Lina Goudjil, Joséphine Javier, Ronan Lecrosnier, Adèle Candau, Zoé Journet, Victor Petit, Florian Piro.
Le vernissage se tiendra le 19 janvier à 18h,  vous y  êtes les bienvenu.e.s !
Accès :  tram 1 direction François Mitterrand, arrêt place Mendès-France.

Rencontre/conférence

05.01.23 18h30

Bonus 39 rue Félix Thomas 44000 Nantes

Tout public organisé par Le Collectif Bonus encadré par le Collectif Bonus

Rencontre publique avec les artistes Dito Yuwono et Emilie Allard

En cette rentrée 2023, nous vous donnons rendez-vous à Bonus, Félix Thomas, pour une présentation / rencontre publique avec les artistes Dito Yuwono et Emilie Allard. Dito Yuwono, artiste indonésien, débute une résidence au sein des ateliers de Bonus. Emilie Allard, artiste canadienne, est quant à elle actuellement en résidence (…)
En cette rentrée 2023, nous vous donnons rendez-vous à Bonus, Félix Thomas, pour une présentation / rencontre publique avec les artistes Dito Yuwono et Emilie Allard.
Dito Yuwono, artiste indonésien, débute une résidence au sein des ateliers de Bonus.
Emilie Allard, artiste canadienne, est quant à elle actuellement en résidence au Lieu Unique.
La présentation de Dito Yuwono se déroulera en anglais et celle d’Emilie Allard en français.
Rendez-vous jeudi 5 janvier à 18h30 au 39 rue Félix Thomas, Nantes.
(FR) Dito Yuwono, actuellement en résidence au sein du collectif Bonus, présentera sa pratique artistique et nous parlera de la scène artistique indonésienne. Cette présentation publique marquera le commencement de deux mois de résidence à Nantes, soutenu par Campus France et l’institut français en Indonésie.
Dito Yuwono travaille comme artiste et curator à Yogyakarta en Indonésie. Ses œuvres abordent souvent des problèmes sociaux en utilisant la vidéo, la photographie et l’installation audiovisuelle. Il a co-fondé LIR Space en 2011, et a été nommé en 2020, directeur du programme de Ruang MES56 – un collectif de photographie contemporaine en Indonésie.
(EN) Dito Yuwono, who is participating as artist in residence at BONUS Collectif will present his works and a brief context of the Indonesian art scene. This public presentation will mark the beginning of his 2-months residency in Nantes, supported by Campus France and Institut Français Indonesia.
Dito Yuwono works as a visual artist/curator in Yogyakarta – Indonesia. His works often address social issues using video, photography, and audio-visual installation. He co-founded LIR Space in 2011 and in 2020, he was appointed program director for Ruang MES56 – a contemporary photography collective in Indonesia.
Since 2015, Dito did numerous residencies as part of his artistic practice at institutions such as The Northern Territory Center for Contemporary Art (Australia); Ruangrupa & Jatiwangi Art Factory – Indonesia; GOLEB & Het Wilde Weten – The Netherlands; TIFA Working Studios – India, among others. His work has been exhibited in Herbert F. Johnson Museum of Art – United States, Jimei X Arles International Photo Festival 2017, ISCP New York – United States, Jakarta International Photo Festival ’22, among others.
(FR) « Attentive à l’inconnu, Émilie Allard crée des ensembles à partir d’une variété d’informations issues de son environnement. Par parenté formelle ou liés par la pensée, elle les assemble en fratrie visuelle. Il en émerge une douceur crue faisant le pont entre destruction et construction. Le travail d’Allard est électrisé par l’absence de certitude à laquelle l’humanité est confrontée.
Allard regarde à travers le prisme du lien, de la limite et de l’expérience subtile et continue des mutations de la perception. Ce faisant, elle puise de l’inspiration dans les discours psychanalytique et philosophique et des voix féminines telles que celles d’Annie Ernaux, de Louise Glück ou d’Anne Carson. Ce qui se retrouve dans l’espace oscille entre possibilités limitées de la matière et charge signifiante des objets. Vertige, sculpture, mots, photographie et dessin sont ses outils de travail.
Artiste et poète, Émilie Allard détient un baccalauréat en design graphique de l’Université du Québec à Montréal (2015) et est candidate à la maîtrise en sculpture de l’Université Concordia (2023). En plus de sa pratique individuelle, elle a collaboré avec des chorégraphes pour créer des projections vidéo et a fait partie d’un collectif multidisciplinaire. Son travail individuel et collectif a été présenté à plusieurs reprises, notamment au Festival international de littérature, à Tangente, à Arsenal art contemporain, à Espace Projet et à la Maison de la culture du Plateau. »
Image : Dito Yuwono

Exposition

05.01.23 — 22.01.23 de 15:00 à 19:00

Atelier 8, l'Îlot des Îles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

Tout public organisé par Cendrine Robelin encadré par le Collectif Bonus

Redevenir forêt – Une exposition de Cendrine Robelin

Redevenir forêt est une ouverture, une ouverture à soi et aux autres, à un monde pluriel, en perpétuelle métamorphose. La source de cette exposition se trouve dans la forêt de Brocéliande. Cendrine Robelin y a acquis une zone naturelle humide, la dite Cabane 55, afin d’y favoriser la biodiversité. S’y (…)

Redevenir forêt est une ouverture, une ouverture à soi et aux autres, à un monde pluriel, en perpétuelle métamorphose. La source de cette exposition se trouve dans la forêt de Brocéliande. Cendrine Robelin y a acquis une zone naturelle humide, la dite Cabane 55, afin d’y favoriser la biodiversité. S’y trouvent un chalet, des sources jaillissantes, un étang et des grands arbres. Un sentiment de paix règne en ce lieu, espace sacré. De la multitude des mondes en présence naît la beauté. Seulement, des êtres vivants décriés nuisibles, des espèces exotiques envahissantes, s’immiscent dans cette histoire. Redevenir Forêt est un processus. Il y s’agit de tisser des nouveaux liens aux vivants, d’accueillir l’étrangeté de la rencontre et de faire œuvre d’hospitalité.

 

Vernissage le 7 janvier à 18h30.

Exposition

09.12.22 — 11.12.22

L'Atelier 8 36 Mail des Chantiers 44200 Nantes

Tout publics organisé par le Collectif Bonus

SAPIN SAPINE – Expo vente de Noël

Les artistes de Bonus vous invitent à leur événement « SAPIN SAPINE » qui se déroulera du 9 au 11 décembre à l’Atelier 8.   SAPIN SAPINE est une lumineuse expo/vente de noël, un grand banquet d’œuvres d’art aux goûts et aux tarifs chocolat, miel, caramel au beurre salé et sucre glacé. (…)

Les artistes de Bonus vous invitent à leur événement « SAPIN SAPINE » qui se déroulera du 9 au 11 décembre à l’Atelier 8.

 

SAPIN SAPINE est une lumineuse expo/vente de noël, un grand banquet d’œuvres d’art aux goûts et aux tarifs chocolat, miel, caramel au beurre salé et sucre glacé. Il y en aura pour tous les porte-monnaies !

 

Vous êtes chaleureusement convié.e.s au sein de l’Atelier 8, transformé, illuminé pour l’occasion !

 

Nous vous y attendrons avec des notes de musiques (pas de clochettes promis), du bon vin chaud et toujours toujours, de la bonne humeur !

 

Rendez-vous le vendredi 9 décembre pour l’ouverture des portes, à partir de 18H30.Puis les 10 et 11 décembre de 11h à 20h.

 

L’Atelier 8 se situe au 36 Mail des Chantiers, Nantes.

Rencontre/conférence

30.11.22 18:30

Ateliers de Bonus 39 rue Félix Thomas 44000 Nantes

Tout public organisé par Le Collectif Bonus encadré par le Collectif Bonus

Camille Orlandini, lauréate du projet In Situ de Bonus – Présentation publique

Début 2022, Bonus lançait un appel à candidatures auprès de ses usagers pour la réalisation d’un projet in situ, en lien avec l’un de ses sites, son contexte. C’est Camille Orlandini qui est lauréate de cet appel. Elle réalisera sa proposition début d’année 2023 avec la Laiterie Nantaise et vient (…)
Début 2022, Bonus lançait un appel à candidatures auprès de ses usagers pour la réalisation d’un projet in situ, en lien avec l’un de ses sites, son contexte. C’est Camille Orlandini qui est lauréate de cet appel. Elle réalisera sa proposition début d’année 2023 avec la Laiterie Nantaise et vient nous présenter son projet à venir dans les locaux de Félix Thomas.
« J’écris des histoires comestibles à partir des territoires que je rencontre. Ici, on fait de la mozzarella de vache à partir de lait de foin à la Laiterie Nantaise. C’est en partant de là que je souhaite imaginer une expérience autour du faire et du manger ensemble, un projet qui parle de lait, de foin et de fromages. De la transformation de la matière, de sa plasticité, de ses changements d’états, des histoires qu’elle raconte. Amener ces matières vivantes dans l’espace d’exposition et proposer une expérience à partager avec pour but de se faire rencontrer différents publics, petits, grands, initié.e.s à l’art, au design, à la gastronomie, ou pas. »
Camille Orlandini
Rendez-vous à 18h30 sur le site de Félix Thomas, mercredi 30 novembre.
A suivre, Fabrice Gallis, présentera son futur projet de résidence de création à la galerie Paradise : il travaille actuellement sur un réseau d’échanges de workshops entre artistes dans des lieux autogérés, en partenariat avec les écoles et sur un modèle d’économie solidaire, l’école hirsut.

Exposition

10.11.22 — 27.11.22 Du mercredi au dimanche, de 15:00 à 19:00

Atelier 8, l'Îlot des Îles 36 Mail des Chantiers 44200 Nantes

Tout public encadré par le Collectif Bonus

Chubby Club, une exposition de Clélia Berthier

Une exposition de Clélia Berthier avec Pierre Boggio, Marine Brosseau, Clovis Deschamps-Prince, Alban Turquois ,Michaela Sanson Braun, Darta Sidere, Loona Sire et planète copains. Un texte de Adélie Le Guen. Nous vous attendons pour le vernissage de l’exposition  mercredi 9 novembre à 18h30
Une exposition de Clélia Berthier avec Pierre Boggio, Marine Brosseau, Clovis Deschamps-Prince, Alban Turquois ,Michaela Sanson Braun, Darta Sidere, Loona Sire et planète copains.
Un texte de Adélie Le Guen.
Nous vous attendons pour le vernissage de l’exposition  mercredi 9 novembre à 18h30

Rencontre/conférence

26.10.22 à partir de 18h00

Bonus, Saint-Félix 39 rue Félix Thomas 44000 Nantes

Tout public organisé par Cendrine Robelin encadré par le Collectif Bonus

« Des maisons pour des chauves-souris », présentation du projet hors cadre de Cendrine Robelin

Cendrine Robelin est lauréate de l’appel à candidatures du projet Hors-Cadre proposé par Bonus. Des maisons pour des chauves-souris est un projet transversal entre l’art et l’écologie qui est développé en forêt de Brocéliande avec différentes personne dont le chiroptérologue Eric Petit. Cendrine et Eric viendront nous présenter ce projet (…)
Cendrine Robelin est lauréate de l’appel à candidatures du projet Hors-Cadre proposé par Bonus.
Des maisons pour des chauves-souris est un projet transversal entre l’art et l’écologie qui est développé en forêt de Brocéliande avec différentes personne dont le chiroptérologue Eric Petit.
Cendrine et Eric viendront nous présenter ce projet sur le site de Félix Thomas, mercredi 26 octobre, à partir de 18h.
Cette présentation sera suivie d’un temps convivial.

Exposition

15.10.22 de 11:00 à 18:00 + soirée

Site de l'Îlot des Îles, de Félix Thomas, de Bellevue Nantes

Tout public organisé par Le Collectif Bonus encadré par le Collectif Bonus

Les Cales Portes Ouvertes de Bonus

Nous vous invitons chaleureusement aux portes ouvertes des trois sites d’ateliers et de bureaux de Bonus. 47 artistes et 5 associations font l’identité et le quotidien du collectif Bonus. Le samedi 15 octobre, les portes des ateliers et bureaux de Bonus seront ouvertes à toutes et tous de 11h à (…)

Nous vous invitons chaleureusement aux portes ouvertes des trois sites d’ateliers et de bureaux de Bonus.

47 artistes et 5 associations font l’identité et le quotidien du collectif Bonus. Le samedi 15 octobre, les portes des ateliers et bureaux de Bonus seront ouvertes à toutes et tous de 11h à 18h. L’occasion de découvrir tous les recoins des espaces de travail de Félix Thomas, de l’Îlot des Îles, des Ateliers du Grand Bellevue, mais aussi de venir rencontrer les artistes, professionnel.le.s présent.e.s sur place.

La journée se poursuivra de façon festive à partir de 18h sur le site de Félix Thomas : projections, performances, musique et surtout, une vente aux enchères de sublimes oeuvres cales portes réalisées par les artistes de Bonus ! À en rendre jaloux Sotheby’s !

Si vous tenez à rencontrer une personne ou une association en particulier, n’hésitez pas à la contacter ou à contacter Bonus à l’adresse suivante : contact@collectifbonus.fr, pour vérifier ses disponibilités. Toutes et tous ne seront pas forcément présent.e.s tout au long de cette journée.

Rendez-vous le samedi 15 octobre, de 11h à 18h sur nos trois sites, puis à partir de 18h pour la soirée de clôture dans nos locaux de Félix Thomas.

Félix Thomas, 39 rue Félix Thomas, 44000 Nantes. Accès tram 2 arrêt Saint-Félix.

L’Îlot des Îles, 36-42 Mail des Chantiers, 44200 Nantes. Accès Tram 1 arrêt Chantiers navals, et bus 5 accès Quai des Antilles.

Les Ateliers du Grand Bellevue, l’ancienne Pharmacie, la Caisse d’Epargne, l’ancien Bazar et l’ancien Taxi-phone, Place Pierre Mendès-France, Nantes, Saint-Herblain. Accès Tram 1 arrêt Mendès-France Bellevue.

La journée du 14 octobre est dédiée aux professionnel.le.s des arts visuels.

Graphisme : Clémence Rivalier.

Exposition

04.10.22 — 23.10.22

L'ancienne Pharmacie Place Mendès-France 44100 Saint-Herblain

Tout public organisé par Collectif TOUx encadré par le Collectif Bonus

Rencontre

Rencontre est une exposition qui se tiendra du 4 au 23 octobre dans l’ancienne pharmacie place Mendès-France (Bellevue). Sur invitation du collectif TOUx, y sera présenté les ouvrages de deux artistes : Jules Ancion et Lucie Guérin. Jules Ancion y exposera les peintures rondes qu’il a réalisées pendant un tour de France. Lucie Guérin (…)

Rencontre est une exposition qui se tiendra du 4 au 23 octobre dans l’ancienne pharmacie place Mendès-France (Bellevue). Sur invitation du collectif TOUx, y sera présenté les ouvrages de deux artistes : Jules Ancion et Lucie Guérin. Jules Ancion y exposera les peintures rondes qu’il a réalisées pendant un tour de France. Lucie Guérin exposera une série de linogravures sensibles. Leurs créations ludiques et colorées engagent un dialogue avec le visiteur, en sollicitant son imagination et son appropriation sensible.

Cette exposition est adaptée à tous les publics, et accessible aussi bien aux adultes qu’aux enfants.

Le vernissage de cette exposition aura lieu le vendredi 7 octobre. Il prendra la forme d’une « crêpe party » en référence au travail de Jules et de Lucie.

Exposition

07.10.22 — 30.10.22 de 14:00 à 18:00, du jeudi au dimanche (et sur RDV)

Atelier 8, l'Îlot des Îles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

+ du 18 ans encadré par le Collectif Bonus

Noui, une exposition d’Elsa Ferry

Noui est un dialogue érotique, compulsif, créatif inspirant une interprétation sonore et une transposition gestuelle -une réflexion sur le rythme et l’expression corporelle. La création sonore s’entend comme une joute verbale survoltée, inextricable, à la fois réjouissante et tourmentée. Elle  convoque des registres de langage cru, soutenu ou théâtralisé. Les (…)

Noui est un dialogue érotique, compulsif, créatif inspirant une interprétation sonore et une transposition gestuelle -une réflexion sur le rythme et l’expression corporelle. La création sonore s’entend comme une joute verbale survoltée, inextricable, à la fois réjouissante et tourmentée. Elle  convoque des registres de langage cru, soutenu ou théâtralisé. Les protagonistes évoluent sur le fil du rasoir, dans la friction de leurs stratégies d’existence.

La vidéo-danse propose une expérimentation commune où le/la chorégraphe est un être composite : le dialogue, l’interprétation sonore, la plasticienne et les deux danseurs. Le duo restitue les gestes, souffles et sons inspirés par le dialogue de la création sonore en y intégrant
l’expérience chorégraphique improvisée.

Le titre de l’exposition traduit la tension du dialogue, Noui, un non-oui, une neutralisation du choix, une coexistence des pulsions et de la réflexion.  La création sonore et la vidéo ne sont soutenues par aucun effet de transition (musique,
ponctuation sonore) au-delà des fondus et des intermèdes.
Leur traitement reste relativement brut, en résonance avec l’angle cru du dialogue. Les deux objets sont dissociés de la même source, le dialogue écrit Noui. Leur partition sollicite des ressources distinctes et permet une attention en deux temps : la vidéo convoque l’animalité, la folie et le geste enfantin, la création sonore est habitée par l’intellectualisation et la pulsion sculptée par le langage. Les deux sont porteuses de trouble, de lutte et de paradoxe.
L’exposition est complétée par un volume craquelé évocateur des motifs du dialogue Noui : tension, résistance, fissuration, sécheresse. L’écoute de la création sonore (1h) nécessite une bonne condition émotionnelle et une attention au-delà des 20 premières minutes pour une complète réception.

Noui
Dialogue / Pièce sonore : Elsa Ferry en collaboration avec Ley Holtzer

Interprétation : Lionel Parrini & Nolwenn Korbell

Son : Neniu

 

Avec le soutien de l’État – DRAC des Pays de la Loire, ministère de la Culture, du collectif Bonus et de l’Ecole des
Beaux-arts de Nantes

Vidéo-création chorégraphique
Elsa Ferry en collaboration avec Fernando Cabral, Enora Mirebeau & Astrid SerafiniCréation chorégraphique et composition en temps réel : Fernando Cabral et Enora Mirebeau
Regard chorégraphique : Elsa Ferry
Interprétation : Fernando Cabral et Enora Mirebeau
Réalisation image : Astrid Serafini assistée de Chloé Benoît
Montage : Elsa Ferry et Astrid Serafini
Prise de son et montage son : Astrid Serafini
Mixage bande son : Neniu
Co-production matériel : Jump and Stay

Avec le soutien de l’État – DRAC des Pays de la Loire, ministère de la Culture et de la Fabrique des Dervallières

Pas de vernissage pour cette exposition, mais nous vous invitons à son finissage le vendredi 28 octobre à 18h30.

Exposition

21.07.22 — 01.12.22

Place Mendès-France 44100 Saint-Herblain

Tout publics organisé par Le Collectif Bonus encadré par le Collectif Bonus

En vue, l’été à Mendès-France

11 artistes des Ateliers du Grand Bellevue installent un ensemble d’oeuvres sur la Place-Mendès France, et ce jusqu’à la fin de l’année. Rendez-vous le 21 juillet à 18h30 pour l’inauguration du projet. Avec les oeuvres de Bettina Saroyan, Elise Drevet, Pauline Rouet, Axel Plantier, Gauthier Andrieux Cheradame, Miléna Massardier, Sun (…)

11 artistes des Ateliers du Grand Bellevue installent un ensemble d’oeuvres sur la Place-Mendès France, et ce jusqu’à la fin de l’année.

Rendez-vous le 21 juillet à 18h30 pour l’inauguration du projet.

Avec les oeuvres de Bettina Saroyan, Elise Drevet, Pauline Rouet, Axel Plantier, Gauthier Andrieux Cheradame, Miléna Massardier, Sun Aliver, Aline Brugel, Margaux Moellic, Benoît Travers, Aïda Lorrain.

Photographies de Madeleine Barbaroux

Ce projet est soutenu par la Ville de Nantes, la Ville de Saint-Herblain, Nantes Métropole, CDC Habitat, la Préfecture de Loire-Atlantique.

Merci à l’iconothèque CHT pour la mise à disposition de la photographie ayant servi de support visuel à cet événement.

 

 

Exposition

03.07.22 — 24.07.22 de 15:00 à 19:00

Atelier 8, l'Îlot des Îles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

Tout public encadré par le Collectif Bonus

« Si mer la lune », exposition de fin de résidence de François Dufeil

En fin d’année 2021, François Dufeil est venu passer 6 semaines au sein du collectif Bonus pour une résidence de création. L’exposition Si mer la Lune ainsi qu’une édition viennent clôturer ce temps de travail à Nantes. « Les chutes d’eau, le marnage des mers et des océans, le courant des (…)

En fin d’année 2021, François Dufeil est venu passer 6 semaines au sein du collectif Bonus pour une résidence de création. L’exposition Si mer la Lune ainsi qu’une édition viennent clôturer ce temps de travail à Nantes.

« Les chutes d’eau, le marnage des mers et des océans, le courant des rivières, les plans d’eau, les torrents, les écluses et la pluie. L’eau, sa gravité et son potentiel énergétique.

La pompe à eau inventée par Joseph-Michel Montgolfier en 1792, fonctionne sur le principe du bélier hydraulique. Elle s’anime sans électricité, en utilisant la pesanteur, une différence de niveau d’eau et une onde de choc.

Son principe originel est ici réinterprété en sculpture-outil. Des matrices en plâtre génèrent des pompes en cire d’abeille, en terre, en verre, en béton, en vase. »

François Dufeil

Avec la participation d’Arthur Chiron pour la modélisation et de Cédric Pierre pour la conception éditoriale.

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Rendez-vous pour le vernissage de l’exposition le samedi 2 juillet à partir de 18h30 à l’Atelier 8, 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune), Nantes.
L’exposition sera visible du 3 au 24 juillet, du jeudi au dimanche et de 15h à 19h.

 

Exposition

01.06.22 — 25.06.22 de 15:00 à 19:00 et sur rendez-vous

Atelier 8, l'Îlot des Îles 36 Mail des Chantiers (en face de la grue jaune) 44200 Nantes

Tout public encadré par le Collectif Bonus

Le soleil se couche au nord-ouest, une exposition de Caroline Bron

« Quand le jour est sur le point de disparaître et que la nuit arrive, de quoi peut-on être sûr? Se glissant dans cette interstice, l’exposition ouvre un entre-deux. Entre rêve et réalité, entre histoires entendues et collages imaginés, une nouvelle narration prend forme. Nous sommes dans le domaine de (…)

« Quand le jour est sur le point de disparaître et que la nuit arrive, de quoi peut-on être sûr? Se glissant dans cette interstice, l’exposition ouvre un entre-deux. Entre rêve et réalité, entre histoires entendues et collages imaginés, une nouvelle narration prend forme. Nous sommes dans le domaine de la fiction, comme en témoigne la chaise de scénariste de la pièce Le Mot tire double. Un univers où les histoires ne demandent qu’à prendre la forme que nous voudrons leur donner. Le pistolet dissimulé parmi les pelotes est-il chargé? Parviendra-t-on à retrouver les idées des philosophes grecques censurées? Des jarres entrouvertes, on ne sait pas si les mots s’échappent ou s’ils vont bientôt se rétracter comme le génie de la lampe. Le corps lui-même est poétique, matériellement absent mais partout suggéré. »

PASCALINE VALLÉE Les mots existent, 2022 (extrait)

Exposition

28.03.22 — 18.06.22

Vitrine de l'ancienne pharmacie Place Mendès-France 44100 Saint-Herblain

Toux publics organisé par L'association Toux encadré par le Collectif Bonus

Exposition « Veuillez patienter… » aux Ateliers du Grand Bellevue

Du 28 mars au 18 juin, Naïma Rass, Bettina Saroyan, Pauline Rouet, Elise Drevet exposent ensemble dans la vitrine de l’ancienne pharmacie de la place Mendès-France. Le vernissage se tiendra vendredi 5 avril 2022 à partir de 17h30. La patience serait une vertu qui consiste à endurer avec constance et (…)

Du 28 mars au 18 juin, Naïma Rass, Bettina Saroyan, Pauline Rouet, Elise Drevet exposent ensemble dans la vitrine de l’ancienne pharmacie de la place Mendès-France.

Le vernissage se tiendra vendredi 5 avril 2022 à partir de 17h30.

La patience serait une vertu qui consiste à endurer avec constance et résignation les vicissitudes et les malheurs. Face au jeu de hasard, l’habileté et l’adresse du joueur n’ont en principe aucun effet sur le résultat. À l’issue de quoi en tant que patient.e tu n’es ni sauvé.e ni perdant.e ni gagnant.e. Ici la souffrance n’est pas un terrain d’endurance. La patience devient une constance, une persévérance à poursuivre un dessein malgré la lenteur des progrès, des obstacles, des peines et des dégoûts.

L’association Toux vous invite à découvrir l’exposition “Veuillez patienter …”. Pour cette première, les quatre artistes femmes trament des images au sortir de l’expectative, cette attente fondées sur des promesses et des probabilités.

Les Ateliers du Grand Bellevue se situent sur la place Mendès-France, Nantes, Saint-Herblain.

Pour ce projet, le collectif Bonus reçoit le soutien de la Ville de Nantes et de la Ville de Saint-Herblain.

 

 

Photographies d’Elise Drevet